3.10 La pile thermo-électrique

 

            Dans toutes les expériences décrites jusqu'ici, la tension aux bornes des piles n'est malheureusement pas constante, ce qui a un effet sur le courant qu'elles fournissent. Nous examinerons dans la section 3.14 la raison de cette détérioration.

 

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            Thomas Johann Seebeck (1790-1831) soude un fil de bismuth B et un fil de cuivre C à leurs deux extrémités A et D . Il chauffe une jonction, disons la jonction A en maintenant l'autre D à température de la pièce. Il mesure un courant dans le circuit formé par ces deux fils, avec le montage de Biot et Savart placé à proximité. Il vient donc de créer une pile de type différent de celui de Volta.

 

            Il constate que le courant produit reste le même aussi longtemps que la température de chaque jonction reste la même; et qu'il augmente avec une différence entre la température TA de la jonction A et celle TD de la jonction D .

 

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            Il peut couper le conducteur C , par exemple, en son milieu, et se servir de ce nouveau montage comme une pile. Cette pile, dite thermo-électrique, a une force électromotrice qui peut être mesurée à l'aide de l'électroscope. Elle produit un courant qui peut être mesuré soit par le montage de Biot et Savart, soit par le galvanomètre de Schweigger.

 

            L'inconvénient de cette pile est que sa force électromotrice est environ 100 fois plus faible que celle de la pile de Volta; son avantage est que sa force électromotrice est constante dans le temps pour des températures de jonctions constantes.