Mes racines / my roots

Henri Césaire Saint-Pierre


Adéline Albina Lesieur


Louis Émery Beaulieu


Joseph Bélanger


Genevičve Saint-Pierre


Jeanne Beaulieu Casgrain


Simone Aubry Beaulieu


Édouard Trudeau


Rolland Labrosse

Transcription d'articles de La Patrie

Extraits de La Patrie
mentionnant Henri CĂ©saire Saint-Pierre
pour l'année 1893
placés par ordre chronologique
_______




  1. À la réception organisée par Mesdames Mathieu, Bureau et Desjardins

    mardi 10 janvier 1893, page 4

    CARNET MONDAIN

    La brillante réception donnée, hier soir, par Mesdames Mathieu, Bureau et Desjardins, au St Lawrence Hall, a brillamment inauguré les fêtes carnavalesques et fera certainement époque dans les annales mondaines de notre ville. Il est impossible, en effet, d'imaginer quelque chose de plus joli, plus élégant que le splendide défilé de tout ce que Montréal compte de distingué et de sélect dans notre haute société canadienne.

    Les vastes salons de l'hôtel, éclairés a giorno, présentaient un spectacle des plus gais et des plus animés. Les décorations faisaient preuve d'un goût exquis et la profusion des fleurs qu'on y remarquait rehaussait encore la beauté de la fête.

    Mais ce qui était joli par-dessus tout, c'était l'éclat et la variété des toilettes.

    Rarement, on n'a vu une aussi grande profusion et une aussi grande richesse dans les costumes. Partout de fraîches toilettes, partout des fouillis de dentelles, de velours et de soie dont les nuances assorties et les couleurs délicates se mariaient entr'elles avec une coquetterie pleine de grâce. Les blanches robes des jeunes débutantes se voyaient ça et là. Quelle belle entrée dans la vie pour ces jeunes filles et quelle plus belle réalisation de toutes les illusions et de leurs rêves dorés.

    Les habits noirs des messieurs tranchaient admirablement sur les groupes d'épaules blanches et les couleurs chatoyantes des toilettes féminines. Les politiciens, les diplomates, les hauts dignitaires, les jeunes gens, - ces espoirs futurs de notre avenir - rivalisaient de galanterie et de propos aimables; l'esprit pétillant comme de la fine champagne se mêlait aux sourires les plus doux et les plus enchanteurs.

    Mesdames Mathieu, Bureau et Desjardins ont princièrement fait les honneurs de la soirée. Affables et charmantes, elles ont su mettre un prix infini à leur généreuse hospitalité par cette courtoisie et cette bonté d'âme qui les caractérisent à un si haut degré. Ces aimables hôtesses ont pu juger du respect et de l'estime dont elles jouissent par l'empressement flatteur avec lequel on a répondu à leur invitation.

    Pendant la soirée, il y a eu du chant magnifique et une musique délicieuse. Qu'il suffise de mentionner que le chant était confié à l'habile direction des MM. Couture, maître de chapelle à l'archevêché et Fortier de Notre-Dame. Madame de Sola, Mlles Villeneuve, Laframboise, Desjardins, Perreault et Aubin, ainsi que MM. St Pierre, Brodeur et le Dr Desjardins y prirent part.

    Nous mentionnerons particulièrement parmi les divers morceaux qui ont été exécutés, l'"Inflammatus," tiré su "Stabat Mater" de Rossini, solo par Mlle Villeneuve, le sextuor de "Lucie de Lamermoor" de Donizetti, chanté par Mlle Villeneuve et le choeur qui ont fait l'admiration et les délices des dilettanti. "Le Crucifix" de Fauré, tel qu'interprété par MM. St Pierre et Brodeur, ainsi que "Ninon" de Madame de Sola et le morceau chanté par Mlle Perreault ont remporté des succès bien mérités. Les éloges les plus chaleureux sont décernés à Mlle Villeneuve dont la voix pure et mélodieuse chante au coeur et à l'âme ainsi qu'à toutes les autres personnes qui ont si parfaitement rempli ce magnifique programme musical.

    L'"Harmonie" de Montréal sous la haute direction de M. Ed. Hardy a joué ses airs les plus entraînants, accompagnant les promeneurs de ses rythmes cadencés, tandis que les flon-flons leur arrivaient mélodieux et doux comme une musique céleste.

    Puis, il y eut un souper splendide dont le menu varié et choisi a été dégusté et fort apprécié par les nombreux convives.

    Les plus belles choses ont le "pire destin," il fallut bientôt prendre congé des aimables hôtesses qui avaient su procurer tant d'agréables moments à leurs invités et dire adieu aux splendeurs du St Lawrence Hall. Mais, en se séparant, chacun a emporta chez soi, le meilleur et le plus délicieux souvenir.

    Somme toute, cette fête est et demeurera l'évènement le plus brillant de la saison.

    Nous donnons en passant quelques toilettes, tout en regrettant que l'espace ne nous permette pas d'en donner grand nombre d'autres tout aussi belles et tout aussi somptueuses:

    Madame Mathieu, robe de soie noire recouverte de dentelle.

    Madame Bureau, robe en velours de soie noire, dentelle et ornements en jais.

    Madame E. Desjardins, robe en soie noire, garnitures en soie couleur serin et dentelles noires.

    Madame McShane, soie brochée blanche, garniture de plumes et ornements en perles blanches.

    Lady Lacoste, robe soie noire recouverte de tulle noir et mauve, garnitures rubans de velours mauves, diamants.

    Madame Alph Desjardins, rue Dubord, robe en soie brochée jaune et bijoux.

    Madame G. Drolet, rue Dubord, robe en satin brodé noir, garnitures en jais et diamants.

    Madame Hughes, robe en crĂŞpon crĂŞme, garniture en rubans et diamants.

    Madame Nantel, robe en broché blanc, garnitures en dentelle.

    Madame Leblanc, rue St-Denis, robe en soie et dentelles noires, collier de rubis.

    Madame Horace Archambault, rue Dorchester, soie noire et rose, garnitures, noeuds de velours rose, diamants.

    Madame de Beaujeu, robe en satin noir, garniture en tulle noir soutaché de mauve.

    Madame L. O. David, robe soie brochée, garniture velours émeraude.

    Madame Hingston, robe de soie mauve, garniture en dentelle, etc.

    F. [Françoise]

  2. Avocat de J. B. Poirier

    lundi 16 janvier 1893, page 4

    LES ASSISES DE TERREBONNE
    Verdict d'acquittement en faveur de M. J. B. Poirier

    Le 7 janvier courant, la cour du Banc de la Reine s'est ouverte à Ste-Scholastique sous la présidence de l'honorable juge Taschereau.

    La principale cause du temps a été celle de la Reine vs J. B. Poirier, commerçant de Ste.-Scholastique, accusé d'avoir forgé un billet au montant de quatre cent piastres.

    La couronne était représentée par M. Bruno Nantel et la défense par M. Mathieu, avocat de Ste Scholastique, assisté de notre éminent criminelliste H. C. St-Pierre, C. R. de Montréal.

    Le procès a duré cinq jours et s'est terminé par un verdict d'acquittement en faveur de l'accusé...

  3. Avocat de Delorme

    lundi 16 janvier 1893, page 4

    LES ASSISES DE TERREBONNE...

    ...

    M. H. C. St-Pierre a été immédiatement engagé dans une autre cause de la Reine vs Delorme. Ce dernier est accusé de parjure; on instruira cette cause aujourd'hui.

    Dans cette dernière M. St Jean de Montréal, est l'avocat de la poursuite privée et M. St Pierre représentera la défense conjointement avec M. Mathieu.

    Les débats sont des plus intéressants et le public y assiste en foule.

  4. Avocat de la Couronne

    lundi 16 janvier 1893, page 4

    Cour Criminelle de St-Jean

    On lit dans le Franco-Canadien:<"P>

    "Lundi, M. A. E. Poirier a plaidé avec éloquence l'appel pris par M. Meunier, trouvé coupable devant le magistrat de District d'avoir exposé sa personne, et il nous fait plaisir d'avoir à enregistrer cette nouvelle victoire de notre ami. Quoiqu'ayant en face un adversaire aussi redoutable que M. St-Pierre, célèbre avocat criminaliste de Montréal, la cour a donné gain de cause à M. Poirier, en cassant la première condamnation et en acquittant honorablement M. Meunier.

  5. Avocat de Aggie Ashton

    1. samedi 28 janvier 1893, page 8

      Aggie Ashton trouvée coupable

      La cour du Recorder était remplie hier après-midi: Aggie Ashton, demeurant au No 6 rue St Justin, s'est vue condamnée à $100 d'amende ou 6 mois de prison.

      Voici la cause:

      Un M. Benoit, demeurant près de la résidence de l'accusée, avait porté l'accusation contre Aggie, en prétendant que le voisinage de celle-ci nuisait à son commerce d'épicerie, etc., à cause de la mauvaise réputation de la maison de l'accusée.

      Plusieurs témoins ont été entendus. Tous se sont accordé à dire que la maison d'Aggie avait la pire des réputations, sous le rapport des moeurs. M. H. C. St-Pierre occupait pour la défenderesse, et M. Cardinal pour le demandeur.

      Il paraîtrait que le demandeur aurait fait des menaces à Aggie, sous prétexte qu'elle ne voulait pas acheter ses "volailles" à l'épicerie Benoit. Puis craignant qu'il ne mit ses menaces à exécution, Aggie aurait offert $100 à Benoit, à condition qu'il gardât le silence.

      Les plaidoiries ont été habiles et éloquentes; puis son Honneur, après avoir résumé la cause, déclarant que pour établir une preuve légale il ne fallait pas exiger une descente en règle de la part de la cour dans ces maisons de prostitutions, il condamna l'acusée, Aggie Ashton, à $100 d'amende ou à six mois de prison.

      C'est l'intention de Mme Ashton d'en appeler de ce jugement.

    2. mardi 11 avril 1893, page 4

      AUX ASSISES
      Les causes en appel ce matin

      Ce matin, M. le juge Baby est monté sur le banc vers dis heures et demie.

      Il s'agissait de la cause en appel d'une femme nommée Aggie Ashton, trouvée coupable, à la cour du recorder, d'avoir tenue une maison malfamée dans la rue St-Justin.

      Le président du tribunal après avoir entendu les plaidoiries de M. Saint-Pierre, l'avocat de l'appelante, a renvoyé l'appel avec dépens...

  6. Avocat de Odilon Crépeau

    1. mardi 31 janvier 1893, page 4

      UNE REQUETE
      Pour faire admettre M. Odilon Crépeau à caution

      Cette après-midi, M. H. C. St Pierre, avocat, a présenté une requête pour faire admettre à caution M. Odilon Crépeau, notaire accusé de faux.

      Le requérant allègue qu'il est innocent des quatre accusations portées contre lui.

    2. vendredi 3 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES...
      Le procès du notaire Crépeau aura lieu jeudi prochain

      ...

      Le procès d'Odilon Crépeau, est remis à jeudi prochain.

      M. St-Pierre, son avocat, a présenté une motion demandant que le cautionnement soit renouvellé et la cour a accordé cette motion.

    3. vendredi 24 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES
      Le notaire Crépeau admis à caution
      Procès au prochain terme...

      ...

      M. Saint-Pierre à la séance d'hier après-midi a demandé que le procès du notaire Crépeau soit commencé immédiatement. M. Doherty, avocat de la Couronne, répondit qu'il voulait, lui, commencer, le procès de Sheppard.

      M. Saint-Pierre. - Dans ce cas, je demande que mon client soit admis Ă  caution.

      Après quelques pourparlers, la Cour a décidé que M. Crépeau serait admis à caution, et que son procès n'aurait lieu qu'au prochain terme. M. Crépeau, remis immédiatement en liberté, a été entouré d'une foule d'amis qui l'attendaient pour lui serrer la main...

  7. Concert au profit de l'Asile des soeurs de la Providence organisé par son épouse

    1. jeudi 2 février 1893, page 4

      Bazar

      Lundi prochain aura lieu à l'asile de la Providence, rue Ste-Catherine, un grand concert organisé par Mme H. C. Saint-Pierre.

      Toutes nos familles sont invitées à visiter le bazar qui se tient annuellement à cette institution.

    2. samedi 4 février 1893, page 8

      GRAND CONCERT

      Le bazar des Soeurs de la Providence de la rue Ste-Catherine, sous la présidence de madame juge Taschereau, se termine aujourd'hui, mais tout ne se termine pas avec lui, puisque nous aurons encore à entendre, lundi soir, 6 février, le magnifique concert donné au profit de la même oeuvre par Mme H. C. Saint-Pierre. Le programme est des plus invitants. Les dilettanti auront le plaisir d'entendre la plus délicieuse musique des compositeurs classiques tels que: Mozart, Handel, Gounod, Greig, Saint-Saëns, Schubert, etc. Ces auteurs célèbres seront interprétés par nos meilleurs artistes, que le public montréalais ne se lasse jamais d'entendre.

      Nous aurons donc encore une fois la bonne fortune d'applaudir au talent musical remarquable de Mme St Pierre, à la voix douce et harmonieuse de Mlle Villeneuve, aux puissants ténors et sopranos, MM. Saint Pierre, D. Brodeur, A. Fortier et Ed. Lebel, M. Dubois, le violoncelliste par excellence doit exécuter quelques solos de violoncelle. La partie littéraire est confiée à M. Adolphe Chauvin; c'est assez dire qu'elle est entre bonnes mains. Qu'il y ait foule, lundi soir, dans la vaste salle du concert, au couvent de la rue Sainte Catherine, coin de la rue Labelle, et sachons s'amuser tout en faisant le bien.

    3. lundi 6 février 1893, page 4

      Au Bazar

      Magnifique soirée samedi au bazar de la Providence, rue Ste Catherine.

      Un grand nombre de personnes ont assisté au concert donné par les demoiselles zélatrices du bazar.

      Mlle Thivierge a chanté d'une voix mélodieuse la romance intitulée "L'Hirondelle" et a eu les honneurs du rappel. Mlle Yvonne Prévost accompagnait au piano.

      C'est ce soir qu'a lieu le concert organisé par Madame H. C. Saint-Pierre. Plusieurs artistes ont généreusement offert leur concours.

    4. lundi 6 février 1893, page 4

      Concert

      On prie le public de ne pass oublier que c'est ce soir que doit avoir lieu le concert de Mme H. C. St-Pierre, dans les salles du couvent des Soeurs de la Providence, rue Ste-Catherine, coin de la rue Labelle. Mlle Cartier a bien voulu joindre son gracieux concours à celui des autres artistes que nous avons déjà nommés et nous jouera quelqu'interprétation des grands maîtres. On sait d'avance qu'il suffit à Mme St-Pierre d'organiser un concert pour que le succès en soit assuré, ainsi ne doutons pas de la réussite de celui-ci.

    5. mardi 7 février 1893, page 4

      Le concert d'hier

      Le concert d'hier soir, donné dans les salles du couvent de la Providence, a eu tout le succès qu'on en attendait. L'assistanced était nombreuse, empressée; les dames les plus en vue de notre société patronisaient de leur présence cette soirée musicale et artistique. Il est rarement donné d'entendre un si bon choix de musique classique, interprétée par ce que Montréal compte de plus distingué parmi ses artistes. Nous ne saurions trop féliciter Madame H. C. St-Pierre sur ce nouveau succès, ajouté à tant d'autres, et il serait désirable que le public, qui sait apprécier les belles choses, puisse souvent assister à de pareille fête. Le programme était varié et la sélection des meilleurs morceaux des grands-maîtres a été fait avec un goût exquis. Qu'il nous suffise de mentionner spécialement, l'"Ave Maria" de Gounod, chanté par Mlle Villeneuve, avec cette pureté de voix harmonieuse que chacun connait; "Fête d'Alexandre" (Haëndel), par M. Ed. Lebel; un solo de piano "Le Roi des Montagnes" (Grieg), brillamment exécuté par Madamer H. C. St-Pierre; "Pêcheurs de Perles", chanté par notre éminent professeur M. A. Fortier.

      Nous avons entendu aussi avec plaisir, Mlle Cartier qui a joué avec beaucoup de talent dans un duo de piano "concerto" de Mozart. M. J. B. Dubois, violoncelliste bien connu a eu les honneurs du rappel et le "Crucifix" de Fauré cette sublime et mélodieuse interprétation de la douleur chrétienne, a été rendu par MM. St Pierre et Brodeur avec beaucoup d'âme et de sentiment. M. A. Chauvin a été fort heureux dans sa déclamation: Jean Chouan de Victor Hugo, qu'il a récitée avec beaucoup de goût et d'expression. Mme St Pierre a été habilement secondée dans l'organisation de ce concert par le populaire maître de chapelle de Notre-Dame, M. A. Fortier. Les résultats du bazar et la recette jointe à celle du concert formeront le joli total d'à peu près douze cents dollars.

    6. lundi 1er mai 1893, page 1

      CHRONIQUE DU LUNDI

      ...

      Nous avons eu, cet hiver, plusieurs jolis concerts donnés par nos amateurs et nos professeurs canadiens...

      Chacun se rappelle la gentille soirée musicale que Mme St Pierre a donnée cet hiver au profit des pauvres de l'Asile de la Providence.

      Lorsque Madame St Pierre fit d'abord connaître son programme à quelques personnes, on se récria vivement:

      - Comment! du Saint-Saëns, du Grieg, du Haendell? mais la salle sera vide!

      Notre aimable musicienne laissa dire et tint ferme. Or, la salle fut comble et les auditeurs s'accordèrent à trouver qu'ils avaient passé là une délicieuse soirée...

  8. Président de l'Association musicale de Montréal

    1. vendredi 3 février 1893, page 4

      DANS LE MONDE DE L'ART
      Formation d'une association musicale
      On veut faire connaître les oeuvres de l'école française

      Grâce à l'initiative d'artistes et d'amateurs dévoués à l'art musical, Montréal va avoir enfin l'honneur de posséder une "Société musicale" composée d'éléments canadiens-français. Et si l'on considère l'importance et la qualité des personnes qui sont à la tête de la nouvelle organisation, elle devra avoir longue vie, surtout obtenir un succès sans précédent dans les annales artistiques canadiennes françaises.

      Le but à atteindre est l'exécution aussi parfaite que possible des oeuvres magistrales de l'école française, école malheureusement trop ignorée chez nous.

      De plus, les membres de cette société seront choisis parmi les meilleures voix et les meilleurs lecteurs, aucune personne ne pouvant se faire admettre à moins d'avoir de bonnes notions de dolfège et il n'y a pas de doute qu'avec un pareil système il sera impossible de ne pas réussir à donner un cachat artistique à l'association.

      A l'assemblée qui a eu lieu chez M. L. E. N. Pratte, mercredi soir, les officiers suivants ont été élus à l'unanimité:

      Présidente-honoraire, Madame juge Mathieu, présidente, Madame Bureau; vice-présidentes: Madame L. J. Forget et mademoiselle Perreault.

      Président honoraire, Hon. L. O. Taillon, vice-présidents honoraires, Hon. F. G. Marchand et Dr Ed. Desjardins; président, M. H. C. Saint-Pierre; vice-président, M. R. Bourdon, secrétaire-trésorier, M. C. O. Lamontagne.

      Le directeur musical sera M. Achille Fortier, ancien élève du Conservatoire de Paris et maître de chapelle à Notre-Dame.

      M. A. Béique, le brillant organiste de la même église, sera l'accompagnateur de la société.

      Nous ferons prochainement connaître à nos lecteurs le nom que prendra cette nouvelle association ainsi que celui des oeuvres qu'elle fera entendre.

    2. lundi 13 février 1893, page 4

      Association Musicale de Montréal

      Nous avons annoncé dernièrement la formation d'une société dans le but d'exécuter des compositions musicales d'auteurs français, et nous sommes heureux d'ajouter aujourd'hui que le nom choisi par elle est celui qui forme l'entête de cet article.

      La réussite de cette association semble maintenant assurée, grâce à M. H. C. St-Pierre qui s'y intéresse vivement.

      Les répétitions commenceront prochainement et les personnes désireuses d'en faire partie sont priées de se présenter chez M. A. Fortier, 64 rue St-Denis, entre 2 et 4 hrs, vendredis, exceptés.

      Pour tout renseignement, s'adresser au secrétaire-trésorier, M. C. O. Lamontagne, boîte B. P. 636.

  9. Avocat de Geo. B. Stock

    1. jeudi 16 février 1893, page 4

      PROCES PAR JURY
      La fameuse cause de Stock contre la "Gazette"

      Ce matin, on a commencé le procès par jury de Geo. B. Stock contre la Gazette. Il s'agit d'une poursuite en dommages au montant de $10,000 pour libelle.

      La Gazette aurait annoncé que le demandeur vivait avec trois femmes différentes: l'une à Outremont, l'autre à Coteau St-Louis et la troisième à St-Lambert.

      Stock a vécu à Port Huron et à Montréal et prétend avoir toujours joui d'une excellente réputation.

      La Gazette a raconté aussi que le demandeur avait laissé Montréal pour s'éloigner de ses créanciers.

      A cette poursuite la défenderesse a répondu par un plaidoyer disant que les faits racontés étaient conformes à la vérité.

      MM. Greenshieldds et White représentent la Gazette et MM. C. A. Geoffrion, H. C. St Pierre et Burroughs représentent le demandeur.

    2. mercredi 22 février 1893, page 4

      STOCK CONTRE LA "GAZETTE"
      Un verdict de $500 contre la défenderesse

      Le procès de Stock contre la Gazette s'est terminé hier après-midi.

      Il était près de deux heures quand le jury s'est retiré pour délibérer et près de sept heures quand il a rendu le verdict.

      Ce verdict accorde $500 de dommages au demandeur qui en réclamait $10,000.

      Le juge Mathieu a pris en délibéré la question des frais.

  10. Avocat de Frs. Conat

    mercredi 1er mars 1893, page 4

    COUR CORRECTIONNELLE...

    ...

    - On a commencé ce matin devant M. le juge Dugas, le procès de Frs. Conat, accusé d'avoir distillé du whiskey illégalement. Plusieurs témoins sont interrogés.

    M. St Pierre défend l'accusé...

  11. À la réception organisée par Mesdames Mathieu, Bureau et Desjardins

    lundi 6 mars 1893, page 4

    CARNET MONDAIN

    Brillante réunion, samedi soir, dans les jolis salons de Mme Hughes, rue St Denis. Le euchre a été joué avec un entrain et un zest très communicatifs. La gracieuse maîtresse des céans a fait les honneurs de sa superbe résidence avec cette amabilité parfaite et ce tact délicat qui la font à juste titre la favorite de nos cercles aristocratiques.

    Remarqué parmi les invités:

    Le lieutenant-gouverneur de Manitoba, l'hon. M. Royal, Sir Alexandre et Lady Lacoste, M. le sénateur et Mme A. Desjardins, M. le sénateur et Mme Tassé, M. le juge et Mme Mathieu, Mme O. Loranger, M. et Mme E. Leblanc, M. et Mme Nantel, M. et Mme Robidoux, l'hon. Horace et Mme Archambault, M. et Mme McShane, M. et Mme L. J. Forget, M. et Mme Lesage, Mme H. Gerin-Lajoie, M. et Mme E. Globenski, M. et Mme Raymond, M. et Mme Barsalou, M. et Mme Henri Masson, M. et Mme Simard, M. le Dr et Mme Rottot, M. et Mme H. Saint-Pierre, M. et Mme Philippe Roy, M. et Mme F. X. Choquet, M. et Mme Pérodeau, M. et Mme Alfred Merrill, M. et Mme G. A. Morrisson, M. et Mme L. A. Cholette, M. et Mme L. J. Ethier, Mme A. M. Archambault, MM. St-Onge, Léon Globenski, L. H. Taché, Jos Baby, etc., etc.

  12. Avocat de Osias Beaudin

    1. mardi 7 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES...
      Le procès d'Osias Beaudin

      ...

      On commence ensuite le procès d'Osias Beaudoin, accusé d'assaut meurtrier sur la personne d'un nommé Jocks, de St-Régis.

      Le premier témoin entendu a été Jocks, le plaignant, qui raconte les faits que nous avons déjà publiés.

      Le procès se continue.

    2. mercredi 8 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES...
      Beaudin, trouvé coupable d'assaut grave

      ...

      Ce matin, à l'ouverture de la cour, les jurés entrent dans la salle et rendent un verdict d'assaut grave contre Osias Beaudin, accusé d'assaut meurtrier sur la personne d'un nommé Jocks, de St Régis.

    3. lundi 13 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES...
      Osias Beaudoin condamné à deux ans...

      ...

      Le juge rend ensuite sa sentence contre Osias Beaudin.

      Nos lecteurs se rappellent des détails de ce procès.

      Beaudin était accusé de tentative de meurtre sur la personne d'un nommé Jocks, de St Régis.

      L'accusé avait changé son plaidoyer en plaidant coupable d'assaut grave a été condamné à deux années de pénitencier...

  13. Avocat de Dominico Mignae

    1. mercredi 8 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES...
      On commence le procès de Dominico Mignae, accusé de bigamie...

      ...

      Dominico Mignae, un Italien, comparait ensuite à la barre pour répondre à une accusation de bigamie.

      Voici les faits qui ont amené l'arrestation de l'accusé.

      En 1885, Mignae, qui demeurait alors à Miano, province de Capistoli, Italie, contractait mariage avec une fille nommée Angela Pacce, et de ce mariage naquit un enfant.

      Or, un beau matin l'accusé disparut subitement et ne fut plus jamais revu depuis à Miano.

      Il s'était embarqué pour les Etats-Unis d'où il se rendit au Canada.

      Il fit ici connaissance d'une jeune fille nommé Marie-Louise Groulx, de la paroisse de Ste-Adèle, comté de Terrebonne.

      Après avoir fait des mamours à cette dernière, il la demanda en mariage et elle acquiesça à ses désirs le 19 novembre 1892.

      Durant ce laps de temps, Sabatino Pacce, son beau-frère, découvrit ce mariage et communiqua la nouvelle à sa soeur et au bout de quelque temps il fut décidé de faire arrêter Mignae.

      Le premier témoin entendu ce matin a été Sabatino Pacce, frère de l'épouse No 1.

      Il déclare qu'il connait l'accusé depuis environ quinze ans; c'est à Miano qu'ils se sont connus.

      M. Archambault, l'avocat de la Couronne, demande un témoin s'il a connaissance du mariage contracté entre Mignae et sa première femme.

      M. St Pierre, l'avocat du prisonnier s'objecte à cette question, en disant qu'elle est illégale et parle environ un quart d'heure.

      M. Archambault réplique, et finalement le présiddent du tribunal déclare que l'avocat de la couronne a parfaitement le droit de poser cette question.

      Le témoin répond qu'il se rappelle très bien de ce mariage, et continue à donner son témoignage.

      Un grand nombre d'Italiens seront entendus comme témoins dans ce procès.

      Il y a longtemps qu'il n'y a pas eu aux assises un procès de ce genre.

      M. Bonaci de la Cour de Circuit a été assermenté comme interprète.

    2. jeudi 9 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES
      Le procès de Mignae se continue

      Ce matin, la cour s'est ouverte à dix heures sous la présidence du juge Baby.

      Après l'appel des jurés, on continue le procès de Dominico Mignae, Sebastino Pacce, le premier témoin interrogé hier, entre dans la boîte et continue son témoignage.

      Le procès se terminera probablement ce soir.

    3. lundi 13 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES...

      ...

      Dominico Mignae, accusé de bigamie, est condamné à 2 ans de pénitencier...

  14. Avocat de Herménégilde Legault

    1. jeudi 16 mars 1893, page 4

      FAUX CERTIFICAT
      Une poursuite en dommages de $2,000 contre l'abbé Bourget, curé de Sainte-Geneviève

      MM. Saint-Pierre et Pélissier, avocats, viennent d'intenter au nom de leur client, M. Herménégilde Legault, une poursuite en dommages au montant de $2,000 à M. J. B. Bourget, curé de Sainte-Geneviève.

      Le demandeur se plaint de ce que M. l'abbé Bourget aurait donné un faux certificat pour le faire envoyer à l'asile.

      Ce procès sera des plus intéressants.

  15. Avocat de Evangéliste Campeau

    1. lundi 20 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES
      On commence le procès de Campeau accusé d'avoir fraudé ses créanciers

      ...

      On commence ensuite le procès d'un nommé Campeau, de Ste Marthe.

      Le prisonnier est accusé d'avoir fraudé ses créanciers dans le mois d'avril 1891.

      M. St Pierre, représente la défense et M. Dorion le plaignant.

      Le premier témoin a été M. Binette de la Cour Supérieure.

    2. mardi 21 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES

      On a continué ce matin le procès de Campeau, à la Cour Criminelle.

      M. C. Phaneuf, de Rigaud, a pris une partie de la matinée à donner son témoignage.

    3. mercredi 22 mars 1893, page 6

      AUX ASSISES
      Le procès de Crépeau se continue

      Ce matin, la cour s'est ouverte à dix heures sous la présidence de M. le juge Baby.

      On a passé l'avant-midi à interrroger divers témoins et la cause se continue.

    4. jeudi 23 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES
      M. Saint-Pierre adresse la parole aux jurés dans l'affaire Campeau

      A l'ouverture de la cour, ce matin, le président du tribunal accorde un renouvellement de cautionnement dans la cause de Joseph Ostiguy.

      M. Saint-Pierre soulève ensuite un point de droit au sujet du procès de Campeau, qui est détenu à la prison depuis le 7 octobre 1892.

      Les témoins dans la cause de Sheppard sont congédiés jusqu'à lundi matin à dix heures.

      M. Saint-Pierre adresse alors la parole aux jurés.

      Au moment de mettre sous presse, nous apprenons que Campeau a été acquitté.

    5. mardi 28 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES
      La cause de Evangeliste Campeau en Appel

      A l'ouverture de la cour, ce matin, M. St Pierre présente une requête demandant un bref d'Habeas Corpus en faveur de son client Evangéliste Campeau.

      M. A. Dorion s'y oppose.

      M. le juge Taschereau rendra sa décision jeudi matin...

    6. jeudi 30 mars 1893, page 4

      AUX ASSISES

      Ce matin M. le juge Taschereau était sur le banc pour entendre la cause de Evangeliste Campeau, détenu à la prison sur un jugement de la Cour Supérieure.

      M. St Pierre, son avocat, avait présenté une requête mardi dernier, demandant un bref d'habeas corpus en faveur de son client.

      Les avocats ont passé la matinée à plaider. Le juge Taschereau rendra sa décision samedi.

  16. Au concert du GĂ©su

    mercredi 22 mars 1893, page 6

    Concert du GĂ©su

    C'est demain le 23 courant que doit avoir lieu le grand concert du choeur du Gésu, à la salle des Pères Jésuites, rue Bleury. Les oeuvres qui seront exécutées sont comme tout le monde sait, "Athalie" de Mendelssohn, et les "Adorateurs du Soleil" de Thomas.

    Dans la première on entendra comme solistes sopranos, Mesdames Gustave Lacaille Lamontagne, Jeannotte, mesdemoiselles LeBouthillier et Young; altos, Madame Rousselle, et mademoiselles Blanche Mongenais. M. Saint-Pierre dira la prophétie.

    Les solistes des "Adorateurs du Soleil" sont: mademoiselle Normandin, soprano, et M. Edouard LeBel, ténor.

    Le choeur composé de soixante-quinze chanteurs avec grand orchestre, sera sous la direction de M. Alexandre Clerk avec Mme Dubé au piano et M. Saucier à l'orgue.

  17. Au concert Ă  l'Institution des Sourdes et Muettes avec son Ă©pouse

    mardi 4 avril 1893, page 3

    AMUSEMENTS
    Concert Ă  l'Institution des Sourdes et Muettes

    Très joli concert, hier soir, à l'Institution des Sourdes et Muettes, rue St-Denis. Très jolie salle aussi, artistiquement décorée et remplie d'une grande partie de l'élite de la société canadienne de cette ville. Le programme était alléchant: chants exquis, délicieuse musique, déclamations bien senties, tout contribuait à faire passer une belle soirée au nombreux public, lequel, d'ailleurs, a manifesté à plusieurs reprises son approbation et son enthousiasme.

    M. et Mme H. St-Pierre, Mme Forget, Mlle Young, M. Frédéric Pelletier qui étaient chargés de la partie musicale ont été applaudis chaleureusement et ont eu à plusieurs reprises les honneurs d'un rappel. C'est toujours avec un plaisir nouveau que les appréciateurs de bonne musique écoutent le jeu brillant de Mme St-Pierre et c'est à bon droit que nous pouvons la compter parmi nos meilleures pianistes. Mme L. J. Forget possède une voix superbe que l'on aimerait entendre plus souvent, et Mlle Young vocalise de façon admirable. Inutile de faire l'éloge des MM. St-Pierre et Pelletier; leurs noms suffisent pour les dilettanti. M. St-Pierre a, de plus, déclamé "La Conscience," de Victor Hugo; puis M. Fréchette, le poëte national a fait entendre avec ce goût et cet art de bien dire que chacun lui connait, deux magnifiques morceaux de poësie de son répertoire. M. Fréchette a été beaucoup applaudi.

    Cette soirée était sur la haute direction de Mme L. J. Forget, présidente des dames patronnesses de cette bienfaisante institution, qui depuis longtemps déjà se dévoue avec un zèle admirable à la ause des petites sourdes-muettes. Mme Forget n'a qu'à se féliciter du succès de son concert d'hier.

  18. A une réunion du Barreau

    lundi 1er mai 1893, page 4

    LE BARREAU
    L'assemblée annuelle ce matin

    Le Barreau a eu son assemblée annuelle ce matin sous la présidence de l'Hon. M. Taillon.

    Au nombre des avocats présents, nous avons remarqué:

    L'hon. J E Robidoux, D McMaster, H C St Pierre, Robertson, J L Archambault, L P Brodeur, A Globensky, J Josedph, J A C Madore, Archibald, F D Monk, P E Migneault, N Charbonneau, R N Greenshields, L Sarrazin, G Cross, L Ethier, H Gervais, H Lanctôt, J J Beauchamp, E Lafleur, A Atwater, A Dorion, E Guérin, R Lemieux et autres.

    M. David Murphy a fait lecture du rapport annuel sur les recettes et les dépenses, etc.

    Les Ă©lections des officiers ont dĂ» avoir lieu vers quatre heures.

  19. Avocat de James Howley jr

    1. mercredi 7 juin 1893, page 4

      LES ASSISES...
      On commence le procès de James Howley, jr, accusé du crime d'incendie

      ...

      On a ensuite commencé le procès de James Howley, arrêté sur l'accusation du crime d'incendie.

      Comme nous l'avons annoncé, le prisonnier est accusé d'avoir le 29 avril dernier, mis le feu à la résidence de son père, située à la Côte St Antoine.

      Après l'assermentation des jurés plusieurs témoins ont été interrogés et la cause se continue.

      M. H. C. St Pierre défend l'accusé.

      Un grand nombre de citoyens de la Côte St Antoine ont assisté au commencement du procès, et cette affaire paraît vivement intéresser la population de cette localité.

    2. jeudi 8 juin 1893, page 4

      LES ASSISES

      Ce matin, on a continué le procès de James Howley, accusé de crime d'incendie.

      Plusieurs témoins ont été entendus.

    3. vendredi 9 juin 1893, page 4

      LES ASSISES
      Le procès de James Howley

      ...

      Après ces explications, on a continué le procès de James Howley, accusé du crime d'incendie.

      La cause se continue.

  20. Avocat de ??

    1. jeudi 15 juin 1893, page 4

      ETAIT-ELLE SORTIE?
      M. St Pierre prouvera qu'elle était présente

      Ce matin, dans une affaire d'habeas corpus, M. H. C. St Pierre s'est plaint assez sévèrement de la conduite des religieuses du Jardin de l'Enfance à l'égard de sa cliente.

      Les bonnes soeurs auraient fait croire à la petite fille que sa mère était morte et lorsque ces jours derniers celle-ci s'est rendue au couvent pour voir son enfant, une religieuse lui a répondu que la mère supérieure n'y était pas, mais qu'elle serait de retour vers midi.

      La mère retourna au couvent à l'heure de l'Angélus pour voir sa fillette, mais cette fois on lui a répondu que l'enfant était partie.

      M. St Pierre déclare qu'il est impossible de croire à la véracité de ces religieuses et qu'il prouvera que la supérieure était présente lors de la première visite de la requérante.

  21. Au banquet des fĂŞtes nationales

    lundi 26 juin 1893, page 3

    LES FETES NATIONALES
    (Suite)

    Durant le dîner, L'"Harmonie" a fait de la musique ravissante.

    Le menu préparé par Mme Duperrouzel était exquis et les convives ont fait jouer couteaux et fourchettes avec entrain.

    A la première table d'honneur ont pris place le président, M. L. O. David, M. le maire Desjardins, l'hon. sénateur Tassé, l'hon. M. Leblanc, président de l'assemblée législative, l'hon. M. Larivière, M. le juge Dugas, MM. Marc Duchanay, Jules Stegg, Levasseur, le marquis de Chasseloup, le comte de Balincourt, les juges Loranger et Mathieu, J. D. Rolland, H. Beaugrand, etc.

    Sur les autres tables: l'hon. H. Mercier, Thomas Gauthier, M. Marchand, l'hon. M. Robidoux, Parizeau, M.P.P., O. Thériault, M. Thériault, échevin Dagenais, J. Perreault, M. Laprès, C. Pelletier, député, H. C. St-Pierre, les échevins Hurtubise, Brunedt et Desmarteau, l'ex-échevin Hamelin , M . McGown, Gosselin, L. Cousineau, E. Roy, etc., etc...

  22. Avocat de Michael Mulcahy (dont le procès avait eu lieu des 10 au 14 septembre 1889 et qui avait été condamné par le juge Church à quatorze ans de pénitencier le 24 du même mois)

    mardi 27 juin 1893, page 4

    Une erreur judicière rectifiée
    Elargissement de John Hennessy et de Michael Mulcahy

    Un ordre de Son Excellence le gouverneur-général vient d'être donné pour la mise en liberté de John Hennessy et de Michael Mulcahy, tous deux détenus au pénitencier de St Vincent de Paul.

    On se rappelle le procès subi par ces deux jeunes gens il y a maintenant au-delà de trois ans. Ils avaient été accusés tous deux conjointement du crime de viol commis sur la personne d'une fille du nom de Mélina Roberts.

    John Hennessy avait été défendu au terme de mars, il y a trois ans par M. Doherty, maintenant juge de la Cour Supérieure.

    Aux assises tenues au mois de juin ce fut le tour de Mulcahy; ce dernier avait pour défenseur le même avocat qui avait défendu Hennessy, mais cette fois assisté de M. H. C. St Pierre, C.R.

    La lutte qui s'engagea devant le tribunal présidé par l'honorable juge Church fut une des plus intéressantes dont les assises aient offert le spectacle. Le préjugé cependant finit par l'emporter et Mulcahy fut trouvé coupable.

    M. Saint-Pierre qui avait pris la charge de la défense de Mulcahy ne se tint pas toutefois pour battu. Il fit déposer par son malheureux client une plainte contre ceux que la preuve avait désignée comme étant les véritables coupables.

    L'enquête sur cette plainte se fit au milieu de toutes espèces de difficultés. La société bien connue à Montréal sous le nom de "Société pour la protection des femmes et enfants" se mit de la partie et fit tout au monde pour contrecarrer les efforts du savant avocat. A un moment donné le dossier originaire de la cour disparut et ne put jamais être retrouvé depuis. Il fallut pendant deux ans l'emploi des détectives pour découvrir certains témoins qui auraient été essentiels à la défense et qui par les manoeuvres de la Couronne n'avaient pu être trouvés à temps.

    Durant cette enquête, la maison du juge Church fut incendiée et les seules notes authentiques des témoignages prises lors du procès furent détruites par les flammes. Pour comble de malheur, le juge Church mourut quelque temps après.

    Malgré tous ces contretemps, M. Saint-Pierre, convaincu de l'innocence de ces deux jeunes gens, ne voulut pas lâcher prise et, après un travail de trois années, il vient de voir ses efforts couronnés de succès.

    Nous l'en félicitons cordialement.

    Tous ceux qui ont à coeur la bonne administration de la justice peuvent également le féliciter d'avoir réussi à faire annuler un verdict dicté par un sentiment qui, pour n'en être pas moins louable en soi, avait égaré le tribunal dans cette occasion.

    Mulcahey et Hennessey avaient été l'un et l'autre condamnés à une détention de quatorze ans au pénitencier de St Vincent de Paul.

    Nos félicitations sincères à M. St Pierre.

  23. Avocat d'Edouard Latour

    1. mercredi 28 juin 1893, page 4

      AUX ASSISES
      ...
      On commence le procès d'Edouard Latour, accusé d'avoir mis le feu en plusieurs endroits

      ...

      Ce matin, à l'ouverture de la cour, on a commencé le procès d'Edouard Latour, accusé d'avoir mis le feu à la maison d'un nommé Pierre Larivière, résident au Coteau St-Louis.

      Les jurés suivants sont assermentés: F. X. Robillard, Alphonse F. Gagné, Jérémie Gougeon, Stanislas Corbeil, M. Robert, Chs Geoffrion, Justinien Goudreault, Chs. Corbeil, Joseph Laroze, Fréderic Ledoux, Delphis Paquette et Ferdinand Laurendeau.

      Les jurés ayant été assermentés, M. J. E. Tétreault entre dans la boîte et donne son témoignage.

      Il est chef de police au Côteau St-Louis depuis le 11 mars dernier, et déclare que c'est lui qui a porté plainte contre le prisonnier, le 31 mai 1893.

      Le témoin raconte les faits qui ont amené l'arrestation de l'accusé et dont nous avons déjà publié les détails.

      La cause se continue et elle sera une des plus longues du terme, vu le grand nombre de témoins.

      M. St-Pierre défend l'accusé.

    2. mercredi 28 juin 1893, page 4

      AUX ASSISES
      Le procès de Latour s'est continué ce matin

      Ce matin, la cour s'est ouverte à dix heures sous la présidence du juge Wurtele.

      Après avoir fait l'appel des petits jurés, on a continué à interroger les témoins dans l'affaire Latour.

      Le maire Landry, M. Leclaire, comptable de la municipalité du Côteau St Louis, ont été entendus.

      La cause se continue.

    3. vendredi 30 juin 1893, page 4

      SENTENCES
      ...

      ...

      On a ensuite continué le procès de Latour, et on croit qu'un verdict sera rendu cette après-midi...

  24. Président honoraire de l'"Harmonie"

    mercredi 28 juin 1893, page 4

    M. H. C. St-Pierre, avocat de cette ville, vient d'être élu président honoraire de l'"Harmonie" de cette ville.

  25. Avocat de Evangéliste Campeau

    vendredi 21 juillet 1893, page 4

    RENDU A LA LIBERTÉ
    Evangéliste Campeau obtient son élargissement
    Un jugement important

    M. le juge Taschereau vient de rendre sa décision dans la cause de Nazaire Chartrand contre Evangéliste Campeau.

    Le défendeur est actuellement détenu à la prison, depuis avril 1892, en vertu d'un jugement ordonnant la contrainte par corps au cas où il ne paierait pas le capital, les intérêts et les frais qu'il était condamné à payer.

    Nous rappellerons à nos lecteurs que Campeau avait une cession de biens qui avait été contestée et qui avait été déclarée frauduleuse.

    Une requête présentée par MM. St Pierre et Pélissier, le 8 juillet, demandait l'élargissement de Camperau. Chartrand a contesté cette requête, mais le tribunal vient de rejeter la contestation du demandeur et ordonne l'élargissement de Campeau.

    Parmi les considérants, nous mentionnons les suivants:

    Considérant que pour les motifs énumérés dans le préambule de l'acte 12 Vict., chap. 42, la détention perpétuelle d'un débiteur n'est plus possible et qu'elle serait cependant infligée au défenseur dans l'espèce si, ayant cédé tous ses biens et étant sans aucune ressource actuelle ni moyen d'acquérir d'autres biens, il devait rester en prison jusqu'à l'accomplissement d'une condition rendue pour lui impossible, savoir le paiement d'un jugement considérable.

    Considérant que la contrainte par corps des débiteurs en matière civile, dès son origine en France, en 1566, par l'ordonnance connue sous le titre d'Ordonnance de Moullins, devait cesser à la cession et abandonnement de leurs biens; que l'ordonnance de 1666 en restreignant l'usage des contraintes par corps à certains cas déterminés, n'en a modifié ni l'exercice ni la cessation par la cession des biens et abandonnement du débiteur.

  26. À un banquet en l'honneur de sir Richard Webster

    lundi 11 septembre 1893, page 4
    UN BANQUET
    A sir Richard Webster

    Un banquet a eu lieu dans les salles du St James en l'honneur de sur Richard Webster, jurisconsulte anglais.

    Les convives étaient: Sir Richard Webster, sir Francis Hohnson, les juges Davidson, Jetté, Wurtele, Taschereau et Loranger, hon. Peter Mitchell, C A Geoffrion, C B Cramp, R D McGibbon, D McMaster, J T Morris, F S Lyman, C B Carter, A H Lunn, H C St Pierre, Strachan Bethune, M J T Quinn, F J Bisaillon, F S McLennan, Campbell Lane, W J White, J E Robidoux, A W Atwater, J G H Bergeron, R M Wells, Arthur H Webster, G T Blackstock et J U Emard.

    On a porté des taoasts à la Reine, au héros de la soirée, au président du banquet, à la glorieuse incertitude de la loi, au baron de Courcelles, au barreau d'Ontario, etc.

    C'est sir Francis Johnston qui a présidé ces agapes.

  27. Avocat de McIntosh

    1. vendredi 15 septembre 1893, page 4
      LES ASSISES
      McIntosh a été trouvé coupable sur un chef d'accusation
      POINTS DE DROIT

      Après quatre jours, le procès de McIntosh s'est terminé hier. Dans l'après-midi, les avocats ont fait leur plaidoyer.

      A 4.30 heures, les jurés se sont retirés pour délibérer. Après une heure de délibération, ils sont entrés dans la salle d'audience pour rendre leur verdict.

      McIntosh a été trouvé non coupable sur un chef d'accusation et coupable sur l'autre, à savoir: d'avoir récélé la somme d'argent illégalement obtenue.

      Pendant le cours du procès, M. H. C. St Pierre, avocat de l'accusé, a soulevé plusieurs points de droit qui seront de nouveau discutés en cours, à la séance de demain, devant le juge Wurtele.

      En attendant, McIntosh a été admis à caution...

    2. lundi 25 septembre 1893, page 6
      AUX ASSISES
      ...

      ...

      Ce procès est également remis au prochain terme. M. H. C. Saint-Pierre a ensuite présenté une requête demandant que le cautionnement de McIntosh soit renouvelé d'ici à samedi.

      La requête a été accordée...

  28. Avocat de William Thomlan

    samedi 16 septembre 1893, page 4
    AUX ASSISES
    William Thomlan acquitté à la séance d'hier après-midi

    A la séance d'hier après-midi, on a continué le procès de William Thomlan, accusé d'assaut grave sur un nommé Donavan. La querelle a eu lieu sur le chemin de Lachine. L'enquête a duré toute la journée.

    A quatre heures, les avocats ont fait leur plaidoyer. M. Saint-Pierre défendait l'accusé.

    A cinq heures, les jurés se retirèrent pour délibérer. A six heures, ils rendirent un verdict de non-coupable.

    Ce verdict a surpris beaucoup de monde.

    Thomlan a immédiatement été remis en liberté.

  29. Au conseil des membres du Barreau

    jeudi 21 septembre 1893, page 4
    LE BARREAU
    L'assemblée d'hier après-midi

    Une assemblée du conseil des membres du barreau a eu lieu hier après-midi au Palais de justice sous la présidence du bâtonnier, M. John Dumlop.

    Etaient présents: MM. St Pierre, A. Globensky, Beaudin, Lavallée, Charbonneau, E. Guérin, C. E. Cartier et D. Murphy.

    Il a été décidé de convoquer une assemblée générale du barreau pour demain matin, à onze heures dans le but de nommer deux délégués qui iront conférer avec l'honorable T. Chase Casgrain au sujet de la réorganisation des tribunaux.

    Après quelque discussion, on a adopté une résolution adressée aux magistrats de police, aux commissaires des licences et aux commissaires d'expropiation leur demandant d'empêcher les personnes qui ne sont pas avocats, de plaider devant eux pour autrui.

  30. Auditeur et chanteur Ă  un concert

    vendredi 22 septembre 1893, page 4
    M. GUILMANT
    LE GRAND ARTISTE PARISIEN A LA CATHEDRALE
    Une magnifique soirée

    M. Alexandre Guilmant, le célèbre organiste parisien, est arrivé à Montréal hier et a pris ses appartements au Windsor.

    C'est son premier voyage au Canada.

    Hier après-midi, il a fait une promenade à travers nos principales rue et sur le parc de la Montagne.

    MM. Guillaume Couture, Ac hille Fortier, R. Bourdon et l'un des rédacteurs de la PATRIE l'accompagnaient.

    M. Guilmant est un artiste au dehors imposant et sympathique; belle tête argentée par le travail et les ans, regard fin et profond, démarche modeste et digne.

    Il est arrivé dans la province de Québec précédé d'une haute réputation et désigné comme le plus gtrand organiste du monde entier.

    Aussi l'on comprend que près de huit mille personnes se soient rendues hier soir à la cathédrale pour assister au grand concert donné par ce prince de la musique à l'occasion de l'inauguration de l'orgue qu'on y a récemment installé.

    Tout le monde avait hâte d'entendre celui qui, depuis vingt ans, fait courir les dilettanti à l'église de la Trinité et il fallait voir l'entrain avec lequel on applaudissait le maestro.

    L'auditeur lui était fort sympathique, il est vrai; car on voyait en lui l'un des plus brillants représentants de l'art français. Mais il savait si bien faire parler le puissant clavier; il savait si bien lui faire rendre des harmonies délicieuses, captivantes, des notes plaintives, éperdues, des accords, entraînants qu'il fallait battre des mains et crier bis.

    M. Guilmant est un musicien exceptionnel, doué d'un sens musical supérieur, transcendant, avec cette empreinte religieuse et mystique qui fait de ses compositions des merveilles d'art chrétien. Absolument maître d'un instrument qui s'adapte si bien par ses modulations, sa douceur et en même temps sa sonorité aux longues traînées d'harmonies dans lesquelles se produit l'évocation religieuse, M. Guilmant déploie dans les détails une vertuosité qui charme et qui saisit. Quelles que soient l'élévation et la sublimité même du sujet, l'éminent organiste tient son public par la compréhension parfaite du thème et de l'inspiration qui parle à l'esprit comme elle parle au coeur; cette compréhension s'insinue dans la foule et la fait vibrer sous une tension continuelle jusqu'à ce que le finale s'exhale dans une communauté sympathique entre l'auditeur et l'artiste.

    ...

    MM. Fred. Pelletier et H. C. St-Pierre ont fort bien chanté, le premier, Sur la montagne, de Gounod, et le second, quoniam tu solus sanctus, de Rossini...

  31. Président honoraire du choeur du Gésu

    lundi 16 octobre 1893, page 6
    CHOEUR DU GESU
    Election des officiedrs

    A une assemblée qui a eu lieu hier, les membres de cette association ont fait l'élection de leurs officiers pour l'année 1893-94.

    Ont été élus:

    Président honoraire, H. C. St-Pierre; vice prés. hon., Damase Comte; président, A. A. Gauthier, réélu; vice-orésident, F. Sheridan; secrétaire, Israël Cardin; trésorier, C. Terreux, réélu; bibliothécaire, O. Chartrand; ass.-bibliothécaire, J. Guérin; comité de régie: E. Maureault, Ed. Lebel, A. Hubert, A. Langlois, Bouthillier-Trudel, A. Lavoie, E. Lecavelier, A. Gosselin et R. Dumouchel.

    Proposé par M. E. Maureault, secondé par M. Ed. Lebel, que le choeur du Gésu, adresse un vote de remerciements aux officiers sortant de charge. Adopté au milieu d'applaudissements.

  32. Avocat de J H Howley

    1. jeudi 9 novembre 1893, page 4
      UN ASSISES CRIMINELLES

      ...

      Ce matin, on a commencé le procès de Howley, accusé d'incendiat. M. St Pierre avait demandé hier que la cause fut remise; mais ce matin, il s'est déclaré prêt à procéder.

      Ce procès sera long, car il y a au moins quarante témoins à entendre.

      MM. Greenshields et St Pierre sont les avocats de la défense.

    2. vendredi 10 novembre 1893, page 4
      UN ASSISES CRIMINELLES
      UNE SCENE
      L'ACCUSE HOWLEY S'EVANOUIT

      Le procès de J H Howley, accusé du crime d'incendie à la Côte St Antoine, cause beaucoup d'animation au palais de justice. Les avocats de l'accusé, MM. J. N. Greenshields et H. C. St Pierre, ont souvent des passes d'armes très vives avec les avocats de la Couronne, MM. Archambault et Quinn.

      Plusieurs témoins ont été entendus depuis hier et il en reste encore une vingtaine à interroger. Il y a eu une scène hier l'après-midi pendant l'interrogatoire d'un nommé Edward Whelan, au sujet de du constable Walker.

      M. Greenshields demanda au témoin ce que le constable a dit quand, au moment de l'arrestation du prisonnier, il a pris dans les poches de Howley une somme de douze dollars.

      Whelan a répondu que Walker a alors dit: "Howley me doit trois dollars; c'est le temps de me payer."

      Le constable, dans son témoignage, a juré hier que le prisonnier ne lui avait jamais dû un sou.

      Le témoignage de Whelan contredisait cette déclaration. De là, grande excitation chez le prisonnier qui s'est écrié: The damn scoundrel" d'un ton fort indigné.

      Au même instant il est tombé ou a feint de tomber en syncope. Le procès a été interrompu et le Dr Lockhart a été appelé. Il a déclaré que l'accusé était sous le coup d'une grande surexcitation nerveuse, mais que le procès pouvait être continué.

      Ce matin, il Ă©tait en cour et paraissait calme.

      Cette affaire ne sera pas terminée avant demain soir.

    3. samedi 11 novembre 1893, page 8
      UN ASSISES CRIMINELLES

      On a continué ce matin en cour criminelle le procès de Howley, accusé du crime d'incendie.

      On ne terminera pas cette affaire avant lundi ou mardi.

      Les avocats de la couronne ont demandé ce matin la préparation d'un nouveau tableau de jurés et la cour a fait droit à cette requête.

    4. mardi 14 novembre 1893, page 6
      UN ASSISES CRIMINELLES
      Le procès de Howley

      Le procès de Howley, accusé du crime d'incendie, va se terminer cette après-midi. Voilà quatre jours qu'il dure.

      La défense a été très habilement conduite par MM. J. N. Greenshields et H. C. Saint-Pierre. Les témoins ont été choisis par eux de façon à rassurer le prisonnier.

      Ainsi voici le témoignage de quelques personnes:

      M. Z. Benoit rend compte de son expérience en fait de combustion spontanée. Durant sa longue carrière il a eu connaissance de plusieurs incendies dûs à cette cause et, notamment, il cite un cas où il a été témoin d'une explosion de sciure de bois imbibée d'huile, sans que cette explosion fut provoquée par une chaleur extraordinaire.

      M. Gédéon Laurin, peintre depuis une trentaine d'année, parle, lui aussi, de la combustion spontanée. Il dit que n'importe quel linge imbibé d'huile est susceptible de prendre feu s'il n'est pas exposé à l'air libre.

      Afin de pouvoir réfuter les assertions du constable Walker, qui prétendait avoir vu, du coin de l'avenue Wood, l'accusé près de sa maison, une demi-heure avant l'incendie, la défense avait, il y a quelques mois, requis les services de M. Walter Henry Smith, journaliste et astronome. Ce dernier a déclaré que vu l'ombre projetée par la lune vers le lieu du sinistre, il eut été impossible à Walker de voir, de la position indiquée plus haut, un homme en face des résidences portant les Nos 60 et 62 avenue Elba.

      Tout l'après-midi d'hier, on a entendu des experts de ce genre.

      Ce matin, les plaidoiries ont eu lieu. On s'attend Ă  un verdict ce soir...

    5. jeudi 16 novembre 1893, page 4
      UN ASSISES CRIMINELLES
      Howley acquitté

      Le procès Howley s'est terminé hier soir. Il durait depuis sept jours.

      Les jurés se sont retirés dans leur chambre à quatre heures pour délibérer. A six heures ils sont revenus et ont déclaré ne pouvoir s'entendre. Le juge les a renvoyés en leur faisant observer qu'ils feraient mieux, dans l'intérêt de la jsutice, de régler cette affaire dans un sens ou dans l'autre.

      A neuf heures ils sont revenus déclarer que l'accusé Howley n'était pas coupable. /P>

      On entendant le verdict, Howley est devenu très pâle et a failli se trouver mal. S'il n'eut été soutenu par son avocat, M. Saint Pierre, il aurait chancelé.

      Le juge a remercié les jurés et la cour s'est ajournée à ce matin...

  33. Avocat de Maheu

    jeudi 23 novembre 1893, page 4
    ASSISES CRIMINELLES

    Le procès de Maheu, accusé d'avoir mis, en octobre dernier, un obstacle sur la voie de la compagnie de tramways avec l'intention de faire dérailler un wagon, s'est termniné hier l'après-midi.

    M. H. C. St Pierre, C.R., a fait entendre des témoins qui ont prouvé un alibi.

    La Couronne a, en conséquence, abandonné la poursuite.

  34. À une réception pour C. A. Geoffrion

    lundi 27 novembre 1893, page 4
    CINQUANTE ANS!
    Lunch offert Ă  M. C. A. Geoffrion, C.R., Ă  l'occasion de son cinquantenaire

    Un grand nombre d'amis de M. C. Geoffrion se sont réunis, samedi dernier, pour lui offrir un déjeuner à l'occasion du 50e anniversaire de sa naissance.

    L'honorable M. Laurier présidait aux agapes et parmi les personnes présentes nous avons remarqué MM. H. Mercier, J E Robidoux, C Beausoleil, C R, M P, L. O. David, greffier de la cité, R Préfontaine, C R, M P, H Beaugrand, Israel Tarte, M P, J N Greenshields, C R, L J Ethier, C R, H C St Pierre, C R, Chs Berger, S Beaudin, C R, G Boivin, L A Boyer, J A Mercier, N Pérodeau, N P, Emmanuel St Louis, colonel Hughes, Pierre Leclerc, Jos Lamarche, J C Madore, H B Rainville, C R, Chs Champagne, J B Resther, J O Pelland et H David.

    Il y eut force discours arrosés de vins généreux.

    Le menu, qui avait été confié aux soins de M. Durocher, propriétaire de l'hôtel Richelieu, était des plus recherchés.

  35. Chanteur au GĂ©su

    jeudi 7 décembre 1893, page 6
    LA FETE DE DEMAIN...
    Au Gesu

    Demain fête de l'Immaculée Conception le choeur du Gesu donnera le programme suivant: Kyrie et Gloria de la messe de Kallwods[?]; Credo, Sanctus et Agnus de la messe de Frs. Riga. A l'offertoire le "pro mulieribus" de M. Dubois, avec voix d'enfants, solo par Jos Young, soprano. Les solistes sont messieurs Ed. Lebel, ténor; A. Lavoie baryton; H. C. St Pierre, C. Terreux, basses; Alex. Clark, maître de chapelle, D. Ducharme, organiste.

  36. Avocat de Montplaisir

    mardi 19 décembre 1893, page 6
    ASSISES CRIMIELLES

    Le procès de Montplaisir et de Lamontagne, accusés d'avoir volé la compagnie du tramway, s'est terminé, hier soir, par un verdict d'acquittement. Voici les faits de la cause.

    Gustave Haise, au service de la "Canadian Secret Service", était chargé de surveiller les conducteurs de tramway, en vertu d'un contrat. Or, le 8 juillet dernier, Montplaisir, conducteur sur la rue Notre-Dame, lui aurait vendu pour 25 cts 12 billets détachés, valent environ 50 cts.

    Un nommé Major aurait aussi reçu de ce conducteur 21 billets pour 50 cts au lieu de 80 cts environ.

    La défense, représentée par M. H. C. St Pierre a prtendu que les billets s'étaient séparés accidentellement dans la poche de l'accusé. Comme la compagnie refusait de reprendre ces billets, Montplaisir a voulu simplement se rembourser d'une partie de ses pertes.

    Cette défense a plu aux jurés qui ont déclaré Montplaisir innocent.

    Louis Lamontagne, accusé de la même offense, a aussi été libéré.

  37. Chanteur au GĂ©su

    samedi 23 décembre 1893, page 3
    NOĂ‹L ...
    AU GESU

    Messe de Minuit. - Adeste Fideles, Th. Dubois; solo: J. Young, choeur; Messe de "Notre Dame de Sion", René de Boisfré; Offertoire, violoncelle et orgue MM. Dubois et Ducharme.

    Messe de l'Aurore - Minuit Chrétien, Adam; Noël, Gounod; soli MM. Alfred Mongeon, Charles Terroux et choeur.

    A la messe du Jour le même programme sera répété. Les soli sont rendus par MM. J. Young, soprano; MM. LeBel et A. Mongeon, ténors; A. Lavoie et M. Sheridan, barytons; H. C. St Pierre et Chs. Terroux, basses. Les choeurs et l'orchestre seront sous la direction du prof. Alex. Clerk. M. Dominique Ducharme, tiendra l'orgue.






Jacques Beaulieu
jacqbeau@canardscanins.ca
Révisé le 19 juillet 2013
Ce site a été visité 31630170 fois
depuis le 9 mai 2004