La mort du juge et le Barreau |
La mort du juge et le BarreauUN BEL ÉLOGELa mort du juge St-Pierre survenue samedi dernier a été annoncée officiellement hier matin aux membres du Barreau par le juge Archibald. Voici les termes dont s’est servi le juge en chef suppléant: «Avant de procéder aux affaires quotidiennes, j’ai le regret de devoir annoncer la perte que nous avons sublie par la mort de l’hon. juge St-Pierre, survenue samedi. Personnellement, je regrette profondément la mort du juge St-Pierre. Nous sommes entrés ensemble au Barreau, vers la même époque et pendant de nombreuses années dans la première partie de sa carrière, je fus intimement lié avec lui. Il m’arriva souvent de le rencontrer alors à la Cour Criminelle, où l’appelait une pratique considérable, et pour laquelle, vous le savez, il était si bien qualifié. Durant tout le cours de sa carrière nos relations ont été celles de l’amitié la plus franche et je ne me souviens pas que cette amitié ait jamais été ternie par l’ombre la plus légère. Feu le juge St-Pierre possédait de remarquables qualités sous tous les rapports. Je n’ai pas besoin d’appuyer là -dessus étant donné le souvenir qu’il laisse parmi tous les membres du Barreau. Qu’on me permette seulement d’ajouter que ces qualités dont il était doué, les manières agréables qui le caractérisaient, faisaient de lui un compagnon excessivement agréable à rencontrer en société. «Je suis sûr que les membres du Barreau et tous ceux de la Magistrature ressentiront profondément la perte que nous avons subie. Il me reste à ajouter que les funérailles seront annoncées dans les journaux et auront lieu, je pense, à neuf heures moins le quart, mardi matin, de la résidence du défunt, à l’église St-Georges. Afin de permettre aux avocats et aux juges d’y assister il n’y aura pas d’audiences dans l’avant-midi mais elles seront reprises à 2 heures p.m.» Mtre Davidson, C.R., s’est ensuite levé pour exprimer au nom du Barreau les regrets ressentis. Au cours d’une pratique de 51 ans au Palais, il a eu l’occasion de connaître intimement le distingué magistrat. Il apprit en le fréquentant à apprécier ses talents, son habileté et sa haute droiture de caractère.
Mtre Davidson conclut en ces termes: |