Mes racines / my roots

Henri Césaire Saint-Pierre


Adéline Albina Lesieur


Louis Émery Beaulieu


Joseph Bélanger


Geneviève Saint-Pierre


Jeanne Beaulieu Casgrain


Simone Aubry Beaulieu


Édouard Trudeau


Rolland Labrosse

Marie Julie Marguerite Céré

Marguerite Julie Céré, tante de Louis Wilfrid Sicotte

Marguerite Julie Céré était la fille de François (Xavier) Céré et de Ursule Brin. Pour plus sur leur famille, pressez ICI.

Elle naquit le 29 juin 1807 et fut baptisée à Saint Antoine de Padoue de Longueuil le même jour; ses parrain et marraine furent François Viger et Charlotte Viger. (Cet acte est trouvé plus bas.)

Elle entra comme religieuse de choeur à l'Hôtel-Dieu de Montréal le 19 février 1825 et prononça ses voeux le 17 mars 1827. Elle devint une religieuse hospitalière de Saint Joseph de Montréal sous le nom de soeur Mance. Elle fut supérieure de sa communauté de 1851 à 1857 et de 1863 à 1869. On la trouve sur la ligne 6 du recensement de 1861 pour l'Hôtel Dieu de Montréal. (Cet acte est trouvé plus bas.)

Elle mourut à Montréal le 6 décembre 1876 et fut inhumée dans le caveau du Monastère le 9 selon le registre mortuaire des religieuses de l'Hôtel-Dieu; (L'entrée du registre est trouvé plus bas.)



Merci au centre d'archives des soeurs hospitalières de Saint-Joseph pour la photo, les textes qui la suivent et la signature de soeur Mance:


Photo de Marie Charlotte Céré, madame Marchand, soeur de Mère Mance



Texte explicatif



Signature de soeur Céré, dite Mance



Biographie de soeur Céré, dite Mance

Extrait ou résumé de la nécrologie rédigé par soeur St. Stanislas r.h.s.j.


MÈRE JULIE CERE DITE MANCE
(tante de notre chère soeur Soupras)

Elle entra au noviciat à dix-sept ans. Le charme de sa figure était rehaussé par une admirable simplicité. Au dernier jour de sa retraite de profession, en entrant au choeur le soir, elle s'aperçut que les préparatifs accoutumés n'étaient pas faits. Frappée comme d'un coup de foudre, son âme entra dans une pénible agonie qui ne finit qu'un mois après lorsque nos mères, ayant enfin obtenu sa dot, lui annoncèrent le prompt accomplissement de ses désirs. De grosses larmes coulaient sur ses joues chaque fois qu'elle se rappelait ces heures d'angoisses. Remarquable par sa charité et sa compassion, quoique d'une santé délicate, elle ne pensait qu'aux autres. Dans la charge de dépositaire elle fut remarquable par son amabilité, elle était charmante par sa politesse, intelligente pour les affaires, désireuse de satisfaire ses soeurs.

Supérieure, elle n'aurait pu porter plus loin l'exercice de sa charité envers ses filles, elle les portait toutes dans son coeur; elle ne se couchait jamais sans s'assurer qu'aucune ne manquât de rien, que toutes étaient contentes. Elle prévenait nos soeurs converses par mille attentions délicates, jusqu'à raccommoder leur linge. Elle corrigeait et reprenait avec tant de ménagements que la supériorité disparaissait devant la tendresse et l'amour maternels. Le zèle de la gloire de Dieu pouvait seul la décider à adresser un reproche. Elle avait la même charité pour les malades, on l'a vue souvent parcourir toute la maison pour apporter un breuvage à un malade qui le désirait. D'une grande humilité, les contradictions et les rebuts ont été pour ainsi dire le pain quotidien dont elle faisait ses délices. Elle avait l'esprit de pauvreté de nos anciennes mères. D'une grande aptitude pour les travaux manuels, mettant la main à tout, elle se prêtait aux travaux communs et gardait pour elle le plus difficile. Elle aidait ses filles durant le jour et prenait sur son sommeil le temps de sa correspondance. Durant le cours de quarante années elle fut atteinte de maladies très graves qui lui laissèrent de nombreuses infirmités. Notre médecin ne pouvait s'expliquer qu'elle eut pu résister à tant de maladies autrement que par miracle.

Aussi était-il étonnant de la voir s'acquitter de ce qui aurait demandé une santé robuste. Morte d'une maladie de coeur probablement en baisant la terre au lever de cinq heures, si on en juge par la position dans laquelle on l'a trouvée. Elle était à l'imfirmerie et avait reçue les derniers sacrements, mais son état s'était amélioré depuis. Elle mourut le 6 décembre, 1876, âgée de 69 ans dont 51 de religion.






Marie Julie Marguerite Céré


Entrée dans le dictionnaire Biographique du Canada en ligne

Ce dictionnaire est trouvé
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CÉRÉ DE LA COLOMBIÈRE, MARIE-JULIE-MARGUERITE, dite sœur Mance, religieuse hospitalière de Saint-Joseph de Montréal, supérieure de sa communauté de 1851 à 1857 et de 1863 à 1869, née à Longueuil (comté de Chambly) le 29 juin 1807, fille de François Céré de La Colombière, cultivateur, et d’Ursule Brin, décédée à Montréal le 6 décembre 1876 et inhumée le 9, dans le caveau du monastère.

Entrée à l’Hôtel-Dieu de Montréal le 19 février 1825, Julie Céré fit profession solennelle de pauvreté, de chasteté et d’obéissance le 17 mars 1827. Elle occupa divers emplois avant de prendre la direction de sa communauté. Entre 1851 et 1869, elle fut quatre fois élue supérieure des hospitalières. Trois œuvres marquèrent surtout les douze années de son administration: l’hôpital Saint-Patrice, l’œuvre des orphelins et des vieillards, et le lazaret de Tracadie, N.-B., pour le soin des lépreux.

Le 21 juin 1852, sœur Mance fonda, dans l’ancien collège baptiste, l’hôpital Saint-Patrice, destiné aux Irlandais. En 1856, elle élargit le champ d’action des hospitalières; au soin des malades, elle ajouta «l’œuvre des orphelins», puis elle reçut à l’Hôtel-Dieu des vieillards. L’hôpital Saint-Patrice et l’orphelinat naissant furent intégrés à l’Hôtel-Dieu quand, en 1860, on transféra le vieil Hôtel-Dieu de la rue Saint-Paul au domaine du Mont-Sainte-Famille, sur les pentes du mont Royal.

Le 12 septembre 1868, sœur Mance envoya de ses religieuses prendre la direction du lazaret de Tracadie, au Nouveau-Brunswick, et y soigner les lépreux [V. Gauvreau]. Par le fait, sœur Mance fondait une nouvelle communauté, indépendante de l’Institut des Religieuses hospitalières de Saint-Joseph. Le lazaret devait être la pierre de base de l’Hôtel-Dieu de Tracadie, qui survit au lazaret disparu depuis 1965.

Les annales de l’Hôtel-Dieu de Montréal disent de sœur Mance: «De grands et de mémorables événements se sont accomplis sous son gouvernement et s’attachent à sa mémoire pour nous rappeler sans cesse et son nom et ses bontés.» En élargissant, et spirituellement et matériellement, les activités de l’Hôtel-Dieu de Montréal, sœur Mance a donné un élan nouveau à la première œuvre hospitalière de Ville-Marie. Julie Céré, dite sœur Mance, a donc porté noblement le nom de Jeanne Mance*, fondatrice de l’Hôtel-Dieu de Montréal, et gardé intact l’esprit de charité qui animait les mères Judith Moreau* de Brésoles, Catherine Macé* et Marie Maillet*, premières hospitalières venues de La Flèche (Sarthe) à Ville-Marie, le 20 octobre 1659.

Andrée Désilets



AHDM, Actes de décès, 1681–1890, 9e feuillet, 77; Annales, II: 260–347; Annales, III: 216, 228–320; Lettres circulaires, nécrologies, 1861–1884, X: 226–236; Obédiences des Religieuses hospitalières de Saint-Joseph de l’Hôtel-Dieu de Montréal, 1827–1876; Procès-verbaux, vêture et profession, 1787–1847, 99, 104; Registre des entrées et professions.— Jeanne Bernier, Trois siècles de charité à l’Hôtel-Dieu de Montréal, 1642–1942 (Montréal, 1949).— L’œuvre de trois siècles à Ville-Marie, 1659–1959; les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph ([Montréal], 1959).

Bibliographie générale
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Documents numérisés ou transcrits

  1. Baptême de Julie Marguerite Céré à Saint Antoine de Padoue de Longueuil (29 juin 1807)





  2. Recensement de 1861 pour soeur Julie Céré comme soeur hospitalière de l'Hôtel Dieu





  3. Entrée du registre des soeurs de l'Hôtel-Dieu de Montréal concernant le décès de Marie Julie Marguerite Céré inhumée dans le cimetière des soeurs de l'Hôpital (décès le 6 décembre 1876)










Jacques Beaulieu
jacqbeau@canardscanins.ca
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