-
Causes de la Cour Supérieure
mercredi 3 janvier 1894, page 3
CAUSES DE LA COUR SUPERIEURE
Bureau St Pierre et Pellissier est 16ième sur la liste avec 149 causes (Greenshields, Greenshields & Mallette est en première place avec 312).
-
Chanteur au Gésu
vendredi 5 janvier 1894, page 6
FETE DES ROIS
Dimanche, le 7 janvier, salut solennel au Gésu. Le choeur et l'orchestre donneront le programme suivant:
Sanctus et Benedictus de la messe de Boideffe, Ave Maria de Wagner, Tantum Ergo extrait d'une cantate de Mendelssohn.
Solistes: MM. Jos. Young, soprano, Ed. Lebel, tenor, Jos. Saucier, A. Lavoie, barytons, H. C. St-Pierre, Chs Terroux, basses.
M. Alex. Clerk maître de chapelle; M. D. Ducharme, organiste.
-
Avocat de Gauthier
mercredi 24 janvier 1894, page 2
LA VITESSE DES CHARS ELECTRIQUES
Action en dommages contre la Cie du Tramway
La compagnie du tramway, par ses avocats, était encore devant les tribunaux hier. Il s'agissait d'une poursuite en dommages intentée contre elle par M. Gauthier. Le demandeur réclame des dommages pour avoir été frappé par un char allant à une vitesse excessive.
Dans sa déclaration, le demandeur allègue que la défenderesse est dans l'habitude de faire circuler ses chars à une vitesse plus grande que celle qui lui est allouée par la loi.
M. Campbell, de la société Abbott, Campbell et Meredith, a demandé ce matin de rayer cette allégation, prétendant qu'elle n'a rien à faire dans la cause et est de nature à influencer le jugement à intervenir.
M. St Pierre, avocat du demandeur, a soutenu qu'il n'y avait aucun danger à craindre sous ce rapport puisque la cause ne viendrait pas devant un jury. La preuve de la violation constante des règlements de la compagnie est admissible pour établir que la compagnie a eu tort dans la circonstance dont il s'agit.
La motion a été renvoyée par le juge Pagnuelo qui a permis la preuve avant de faire droit.
-
Présent aux funérailles de Marie Celina Saint Jean, épouse de l'honorable Louis Tourville
vendredi 16 février 1894, page 4
FUNERAILLES DE MADAME TOURVILLE
A L'EGLISE SAINT-JACQUES
Ce matin ont eu lieu à l'église St Jacques les funérailles de Madame Tourville, épouse de l'hon. Ls. Tourville, conseiller législatif.
Un cortège très nombreux a accompagné jusqu'à l'église et ensuite jusqu'au cimetière, les restes de cette femme distinguée et dont la disparition crée, au sein de notre société canadienne française, un deuil général.
Les porteurs des coins du poële étaient les honorables MM. Taillon, F. G. Marchand, Dr Marcil, Wilfrid Prévist, J. K. Ward, et MM. Joël Leduc, A. L. de Martigny, gérant de la banque Jacques-Cartier, et le Dr Olivier Raymond.
Le deuil était conduit par l'hon. Louis Tourville, poar ses deux fils, par ses gendres le Dr Globensky, MM. E Clerk, M J Feron et Rodolphe Forget.
La cérémonie à l'église St Jacques a été très imposante.
La levée du corps a été faite par M. l'abbé Deguire, curé de St Jacques. M. l'abbé Rousseau a chanté le service avec diacre et sous-diacre.
Le choeur de St Jacques, sous la direction de M. Drolet a chanté la messe des morts harmonisée.
[Suit une longue liste de personnes présentes, dont H. C. Saint-Pierre.]
-
Présent aux funérailles de Anne Philomène Bisaillon, épouse de H. A. Lemieux
vendredi 16 février 1894, page 4
OBSEQUES DE MADAME LEMIEUX
Les funérailles de Mad. Lemieux ont eu lieu ce matin à l'église St Jean Baptiste. Un cortège nombreux de parents et d'amis a escorté jusqu'au cimetière les restes mortels de cette femme distinguée.
Le deuil était conduit par M. H. A. Lemieux, époux de la défunte, par ses fils, M. Rodolphe Lemieux, avocat, Arthur et Gustave Lemieux, dentistes, Auguste Lemieux et Alphonse Lemieux, par son frère, M. Bisaillon, C.R., et par un grand nombre d'autres parents.
Le lt-colonel Brosseau, de Laprairie; mMM. L O David, Ambroise Hébert, Alphonse Racine, L J Lamontagne et Pierre Claude portaient les coins du poële.
Le service a été chanté par M. l'abbé Auclair, curé de St Jean-Baptiste.
[Suit une longue liste de personnes présentes, dont H. C. Saint-Pierre.]
-
Avocat de John Simpson
- mardi 6 mars 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES...
...
On a ensuite commencé le procès de John Simpson, accusé d'avoir, le 6 octobre 1893, en la cité de Montréal, obtenu sous de faux prétextes 800 cigares de MM. Cusson & Leduc.
M. St-Pierre défend l'accusé.
La preuve, de part et d'autre, a été faite hier l'après-midi et ce matin. Cet après-midi ont eu lieu les plaidoirie et la charge du juge...
- mercredi 7 mars 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
Le procès Simpson, accusé d'avoir obtenu sous de faux prétextes 800 cigares de MM. Cusson et Leduc, s'est terminé hier l'après-midi. Un verdict d'acquittement a été rendu, grâce à la très forte preuve que M. St Pierre a apportée en faveur de son client...
-
Avocat d'une dame non nommée
mercredi 7 mars 1894, page 4
Dame peu respectueuse pour les huissiers
Ce matin, on a procédé en cour de police à l'enquête dans la poursuite intentée par M. Renault, huissier, contre une dame demeurant en face du marché St Laurent.
Le demandeur allègue que la défenderesse lui aurait nui dans l'exécution de nses fonctions de huissier et l'aurait même menacé de l'ébouillanter s'il ne quittait immédiatement sa maison. Cette altercation a eu lieu le 27 février dernier.
M. St Pierre représentait la défenderesse.
Après l'audition des témoins, celle-ci a été condamnée à $4 d'amende ou huit jours de prison.
-
Chanteur au Gésu
samedi 24 mars 1894, page 8
PAQUES...
AU GESU
Messe de Neidermeyer en si mineur, Offertoire: Regina coeli, Schubert Listz; sortie: marche romaine, C. Gounod.
Salut de 8 hrs p. m. - Sanctus et agnus, messe de Neidermeyer; Regina Coeli, Schubert Listz; Tantum ergo, Rossini.
Les solistes seront MM. E. Lebel, A. MeGuick, A. Gosselin, H. P. Montserrat, ténors; J. A. Fortier, T. Pangnuelo, barytons; H. C. St Pierre, E. Saint Amour, L. A. Langlois, basses.
Le choeur sera accompagné de l'orchestre, le tout sous la direction de M. le professeur A. Clerk.
A Vêpres. - Les élèves du Collège, sous la direction du R. P. Lefebvre, S. J., ont préparé une musique spéciale pour l'occasion.
-
Avocat de Herménégilde Legault
mercredi 25 avril 1894, page 4
UNE CAUSE CELEBRE
ENTRE UN PERE ET SES ENFANTS
LES PLAIDOIRIES
Une cause des plus intéressantes et qui sera certainement notée dans les annales judiciaires, a été plaidée hier l'après-midi devant la cour Supérieure, au Mérite.
Voici en résumé les faits du litige:
Le demandeur, Herménégilde Legault, rentier, de la paroisse de Ste-Geneviève, fit, dans l'automne de 1891, donation de tous ses biens à ses enfants à charge pour ces derniers de lui payer une pension annuelle.
Ces derniers, d'après les allégations de la demande, dans le but de se soustraire à l'obligation imposée par leur père à eux, conspirèrent contre lui afin de le faire condamner comme fou furieux et de le faire interner à l'asile de la Longue-Pointe, aux frais du gouvernement. Ces enfants auraient aussi réussi à tromper le curé de la paroisse, le médecin et un juge de paix du même endroit, et ceux-ci auraient donné des affidavits à l'appui de la plainte du fils Herménégile Legault, le demandeur en l'instance pour internement.
Le père Legault fut donc arrêté et amené devant le juge de paix. Là, il aurait demandé deux jours de délai pour se faire représenter par un procureur et produire des témoins pour sa défense; ce que le juge de paix aurait refusé. Bien plus, ce juge de paix aurait ignoré ses devoirs au point de laisser instruire devant lui un procès à huit heures du soir, c'est-à-dire après les heures légales, et aurait condamné l'accusé à être conduit sans délai, dans la nuit même, à l'asile.
Ce qui fut fait, le père Legault fut, à sa nouvelle demande, examiné soigneusement par les docteurs Bourque et Duquette, spécialistes en matière d'aliénation mentale, et renvoyé quelques jours plus tard comme étant parfaitement sain d'esprit, jugement, entendement, etc. comme tout à fait indigne d'occuper une place avec les fous.
La défense, entre autres choses, plaide bonne foi et charité de la part des prétendus conspirateurs; que le demandeur n'est pas un fou comme on l'entend ordinairement, mais un nevropathe, ce qui signifie que ceux qui ont le malheur d'être atteint de cette terrible maladie raisonnent parfaitement leurs actions mais ne peuvent s'empêcher de les commettre. Ils sont irrésistiblement poussés à agir, quel que ??? que leur apparaisse le crime qu'ils vont perpétrer.
Cette théorie est appuyée par le témoignage du Dr Marcil, de St Eustache. Elle a vivement intéressée la cour et tous les auditeurs.
Les défendeurs sont Messire J. B. Bourget, curé de Ste Geneviève, Amable Wilson, cultivateur et juge de paix, Henri Roy, médecin, Michel Laniel et P. Lauzon.
Les dommages réclamés sont de $2,000 pour les trois premiers et $500 pour les deux autres. La cause a été prise en délibéré par Son Honneur le juge Jetté. MM. St Pierre et Pélissier occupaient pour la demande et M. Geoffrion pour la défense.
-
Avocat de Gilbert Tremblay
mercredi 25 avril 1894, page 4
$2,000 DE DOMMAGES
Accordés par le juge Pagnuelo
LES SUITES D'UN ACCIDENT
Un jugement très important a été rendu ce matin dans la cause de Tremblay contre Thomas Davidson et Cie.
Le 28 janvier 1893, le fils du demandeur, Gilbert Tremblay, âgé de 14 ans et employé par les défendeurs, manufacturiers et ferblantiers de cette ville, et faisant affaires sous la raison sociale de "Thomas Davidson et Cie."
Les ateliers des défendeurs sont situés sur la rue Delisle, à Ste Cunégonde. C'est là où est arrivé l'acccident qui a causé la mort du jeune Tremblay et qui a donné lieu à l'action en dommages sur laquelle jugement vient d'être rendu.
Le demandeur alléguait que certaines machines de l'établissement des défendeurs étaient mises en mouvement au moyen d'une courroie glissant sur un arbre de couche, mu par la vapeur, que cette courroie traversait un plafond et se trouvait vis-à-vis et tout près d'une porte par laquelle les employés allant et venant dans la manufacture, passaient continuellement.
Cette courroie allait à une très grande vitesse, était large et pouvait enlever un corps considérable.
L'enfant du demandeur, à la date plus haut mentionnée, fut saisi par cette courroie au moment où il se dirigeait vers la porte en question, enlevé au plafond et totalement meurtri entre l'arbre de couche et le plafond lui-même.
Il retomba inerte ayant le crâne et les mmembres brisés.
Il a été prouvé que la disposition des machines de cette usine et notamment la position de cette courroie en face de cette porte, était un danger continuel pour les employés et que les patrons auraient dû prendre les mesures nécessaires pour protéger la vie de leurs subalternes et éviter des accidents.
Le juge Pagnuelo en rendant son jugement ce matin a blâmé l'imprudence des employés des défendeurs qui sans prendre les précautions nécessaires ont dégagé cette courroie de la roue qu'elle mettait en mouvement et qui l'ont fait tomber sur le fils du demandeur au moment même où il passait vis-à-vis de la courroie en question.
Le savant juge a accordé au demandeur à titre de dommages et compensation pour la perte de son enfant une somme de $2,000.
MM. St Pierre et Pellissier représentaient le demandeur.
-
Avocat de madame Théoret de la Pointe Claire
mardi 8 mai 1894, page 4
TROP PARLER NUIT
Action de $4,000 en dommages
Le notaire Brault et sa femme, de la Pointe Claire, poursuivent en dommages, au montant de $4,000, madame Théoret, née Denise Desjardins, du même lieu. C'est la suite d'un procès développé déjà en cour de police. La défenderesse, au moment où les demandeurs d'approchaient de la sainte table, dans l'église de la Pointe Claire, aurait dit assez haut pour être entendue d'un certain nombre de personnes: "En voilà deux qui font une communion sacrilège."
De plus, les demandeurs allèguent que les époux Théoret les ont diffamés par toute la paroisse.
MM. St Pierre et Pélissier sont les avocats de la défense, et M. Charbonneau représente les demandeurs.
-
Avocat de Désiré alias Louis Thibault
- mercredi 9 mai 1894, page 4
BONNE CAPTURE
L'auteur d'un assaut commis en juillet 1893
Arrêté hier soir
Les constables Jodouin et Campeau ont arrêté hier soir un individu que la justice réclamait depuis plusieurs mois. Il a nom Désiré alias Louis Thibault, et on l'a arrêté dans une cour, au coin des rues Logan et Iberville.
Le 10 juillet de l'année dernière, un nommé François Dubé, journalier de la rue Poupart, fut assailli, le soir, par une bande de six ou sept individus. On releva le malheureux baignant dans son sang et sans connaissance une heure après l'assaut. Il avait une large blessure à la tête et de nombreuses contusions à la figure.
Le lendemain, un individu du nom de Jos. Leriche dit Pigeon fut arrêté sous l'accusation d'avoir été l'un des assaillants de Dubé. Il fut trouvé coupable et condamné à un an aux travaux forcés. En même temps, des mandats furent lancés contre les complices du nommé Leriche. On n'avait pu réussir jusqu'à hier soir à en retrouver aucun. On crut qu'ils avaient tous quitté la ville et qu'ils n'y reviendraient jamais.
Thibaut travaillait depuis cette époque dans les chantiers de la vallée de la Gatineau. Il revint à Montréal, il y a deux ou trois jours, dans l'espérance que, sans doute, les autorités avaient oublié la malheureuse affaire à laquelle il avait été mêlé en juillet dernier.
Il a été traduit devant le magistrat de police ce matin et s'est dit innocent.
L'enquête préliminaire aura lieu demain. L'accusé est défendu par M. H. C. St Pierre.
vendredi 11 mai 1894, page 4
Cette affaire d'assaut
L'enquête dans l'affaire de Désiré Thibault accusé d'avoir en juillet dernier, assailli un individu à Hochelaga est commencée à 2 hrs cet après midi.
M. H. C. St Pierre défend l'accusé.
-
Avocat de Maxwell
vendredi 11 mai 1894, page 4
BONNE L'HOMME AU VITRIOL
Le nommé Maxwell, qui a jeté du vitriol à la figure de son amante, a choisi un procès par jury.
M. H. C. St-Pierre est son avocat.
-
Soliste au Gésu
samedi 12 mai 1894, page 8
LA PENTECOTE...
Au Gésu
Demain, fête de la Pentecôte, le choeur et l'orchestre du Gésu rendront la messe de E. Silas. Cette messe sera chantée pour la première fois au Canada.
Les solistes sont Messieurs Ed LeBel, A Gosselin, ténors; J Fortier, A Pinsonnault, barytons; H C St-Pierre, basse.
Offertoire, Ave Maria, Wagner; Sortie: "Reunion March", Greenwald.
Le choeur et l'orchestre sous la direction du Prof. Alex. Clerk. D. Ducharme, organiste.
Le soir, au Salut de 8 heures, le choeur et l'orchestre rendront le programme suivant: Agnus Dei et Benedictus de la messe de E. Silas; Ave Maria, Wagner; Tantum Ergo, de Rossini; Sortie, "Reunion March", de Greenwald.
-
Présent à un diner en l'honneur du mariage de Rodolphe Lemieux
lundi 14 mai 1894, page 4
REUNION CORDIALE
Les nombreux amis de M. Rodolphe Lemieux, avocat, se sont réunis samedi au restaurant Everett pour lui offrir un témoignage de leur amitié cordiale à l'occasion de son prochain mariage avec Mlle Jetté, fille de Son Honneur le juge Jetté.
La réunion comprenait l'élite du Barreau et un grand nombre d'amis de notre ancien confrère et nous avons remarqué dans l'assistance les personnes suivantes:
M. Louis Fréchette, les honorables Honoré Mercier, Horace Archambault, Rosaire Thibodeau, Arthur Turcotte, messieurs C A Geoffrion, H B Rainville, J N Greenshields, F L Béique, H C St Pierre, L Gouin...
M. Louis Fréchette présidait la réunion ayant à sa gauche l'hon. M. Mercier.
Notre compatriote M. Alphonse Leduc, de passage à Montréal, en route pour Anvers, assistait également à la fête.
Après la présentation du cadeau qui consistait en un magnifique serviced d'argenterie net une bourse bien garnie, les discours les plus sympathiques et les plus sincères ont été prodigués par tous les amis en l'honneur du futur et de la fiancée.
La cérémonie de mariage aura lieu demain matin à la cathédrale.
-
Avocat de Lévesque
lundi 14 mai 1894, page 4
LES SUITES D'UN ACCIDENT
Jugement pour $2,000
Le juge Doherty a rendu jugement ce matin dans la cause de Lévesque contre la Macdonald Manufacturing Company.
Le demandeur poursuivait la compagnie en dommages au nom de son fils mineur qui, en décembre dernier, s'est fait couper la main droite dans une machine pendant qu'il était à l'emploi des défendeurs.
Le juge a trouvé que la compagnie était coupable de négligence et l'a condamnée à payer $2,000 de dommages.
MM. St Pierre et Pélissier représentaient le demandeur.
-
Avocat de la compagnie de barrières de péage de la Pointe-Claire
jeudi 17 mai 1894, page 6
A PROPOS DE BARRIERES DE PEAGES
Question intéressante devant la cour d'appel
La municipalité de la Pointe-Claire
Hier l'après-midi s'est plaidée en cour d'appel la cause de la compagnie de barrières de péages de la Pointe Claire contre la corporation du village de la Pointe-Claire.
M. H. C. St Pierre, C. R., représentait l'appelant et M. Charbonneau a plaidé la cause du défendeur.
L'appelant conteste le jugement de la cour supérieure déclarant que la compagnie n'a pas le droit de prélever des taux de péage dans les limites de la municipalité sans la permission de la dite municipalité.
La compagnie fut constituée en corporation en 1880 par lettres patentes et a macadémisé les chemins qui traversent non seulement le village, mais aussi la paroisse de la Pointe-Claire. Pour rentrer dans ses fonds, elle a établi des barrières et prélevé des taux de péage.
Le conseil de la municipalité passa un règlement ordonnant à la compagnie d'enlever ses barrières. Elle refusa.
La municipalité prit des procédures judiciaires et la cour supérieure maintint ses présentions en vertu d'une loi passée en 1889 (52 Vict., chap. 43) et qui déclare que nul ne pourra établir des barrières de péage dans une municipalité sans la permission d'icelle.
Après avoir entendu les plaidoiries, la cour d'appel a pris la cause en délibéré.
-
Condoléances
mardi 29 mai 1894, page 4
SIR FRANCIS JOHNSON
Résolutions de condoléances
LES FUNERAILLES
Les drapeaux flottent à mi-mât sur l'hôtel de ville et le palais de justice, à l'occasion de la mort de sir Francis Johnson, juge en chef de la Cour Supérieure.
Les membres du barreau se sont réunis en grand nombre ce matin au vestiaire des avocats sous la présidence de M. Dunlop, bâtonnier. Des résolutions de condoléances ont été adoptées. La première, proposée par M. Strahan Bethune, C.R., et secondée par M. Rouer Roy, C.R., se lit comme suit:
Résolu: Que les membres du Barreau de Montréal ont appris avec le plus profond regret la mort de sir Francis Johnson, juge en chef de la Cour Supérieure.
M. Bethune, en proposant sa résolution, a fait en quelques mots l'éloge du regretté défunt.
La seconde résolution a été proposée par M. E. L. de Bellefeuille, C.R., et appuyé par M. A. W. Morris, C.R. Elle se lit comme suit:
Résolu: Que les membres du Barreau de Montréal reconnaissent que dans la personne de Sir Francis Johnson, la magistrature perd l'un de ses plus beaux instruments et le pays l'un de ses citoyens les plus distingués.
M. C. B. Carter, C.R., propose ensuite, appuyé par M. H. C. St Pierre, C.R., et il est résolu: Que les membres du Barreau assistent en corps aux funérailles.
M. H. C. St Pierre, en secondant la motion, a fait en français l'éloge de sir Francis.
L'occasion est bien choisie, dit-il, pour faire de cet homme l'éloge qu'il mérite dans une langue qui n'était pas la sienne, mais qu'il affectionnait beaucoup. Sir Francis parlait le français avec une pureté et une élégance qu'un parisien aurait pu lui envier. Il connaissait toutes les délicatesses, toutes les finesses, tout le génie de cette belle langue et il n'aimait rien tant que d'encourager les jeunes avocats anglais à l'apprendre.
Il avait fait son éducation à St Omer et avait connu intimement des littérateurs comme Théophile Gauthier et Henry Murger. Qui ne l'a pas entendu souvent dire avec l'auteur des "Scènes de la vie de Bohême": "Non, ma jeunesse n'est pas morte, etc.!"
Sir Francis disait vrai. A soixante-seize ans, sa jeunesse n'était pas encore morte. Il a gardé jusqu'au derniers moments de sa longue carrière sa gaieté et sa verve entraînantes.
Comme juge, il a fait preuve d'une science et d'une érudition qui ont rendu ses décisions remarquables. Sir Francis ne laisse que des amis et les membres du Barreau seront heureux de lui payer leur dernier tribut d'admiration en accompagnant sa dépouille mortelle jusqu'au cimetière.
La quatrième résolution a été proposé par M. Bachau, C.R. et secondé par M. J. L. Archambault, C.R. Elle se lit comme suit:
Résolu: Que copies des présentes résolutions soit transmise à la famille de Sir Francis et aux journaux de cette ville.
Les avocats se réunissent à 2 heures cet après-midi au High School pour assister en corps aux funérailles qui ont lieu à 2 heures et demie.
A l'heure où nous allons sous presse, le cortège funèbre se forme en face de la résidence du regretté défunt, No 117, rue Metcalfe. Il n'y a pas de porteurs des coins du poële. Le deuil est conduit par les trois fils de Sir Francis. Dans le cortège, on remarque Son Honneur le lieutenant-gouverneur Chapleau, les juges de la Cour du Banc de la Reine et de la Cour Supérieure, Sir Napoléon Casault, de Québec, le maire Villeneuve, les ex-maires Beaugrand, Grenier et McShane, les sénateurs, les députés, les conseillers législatifs, les membres du Barreau, les employés du Palais de justice et une foule de citoyens de tous rangs et de toutes conditions.
Le service a lieu à la Christ Church Cathedral où le Rév. chanoine Norton doit faire les cérémonies selon le rite de l'Eglise d'Angleterre.
L'inhumation a lieu au cimetière Mont-Royal.
-
Avocat de McIntosh
samedi 2 juin 1894, page 8
ASSISES CRIMINELLES...
...
M. Archambault a ensuite fait motion pour que la sentence fût rendue contre Alexander McIntosh, trouvé coupable au terme du mois de juin 1893 de s'être approprié illégalement d'une somme de $7,000 appartenant à la succession Dalrymple.
Après le verdict du jury, son avocat, M. St Pierre, a soumis l'affaire à la Cour d'Appel et demandé l'émission d'un bref d'erreur afin de donner un nouveau procès à l'accusé. La requête fut rejetée, mais comme deux juges avaient différé d'opinion sur une question de droit, M. St Pierre en appela à la Cour Suprême. Celle ci, à son tour, a rejeté la demande de nouveau procès.
Il ne restait plus de ressources à McIntosh, si ce n'est celle de subir sa sentence. Le juge Wurtele l'a condamné à deux ans et demie de pénitencier...
-
Et le choeur du Gésu
jeudi 7 juin 1894, page 4
LE CHOEUR DU GESU
Excursion annuelle
Le Choeur du Gésu fera son excursion annuelle à Ste-Rose, dimanche, le 17 courant.
Il fera les frais de la musique pendant la grand'messe, puis l'après-midi, il y aura excursion sur l'eau et le soir grand concert.
M. H. C. St Pierre, avocat, est président honoraire ety M. Gauthier, avocat, président du Choeur du Gésu.
-
Avocat de Henri Lefebvre et Gustave Pominville
- samedi 23 juin 1894, page 8
ASSISES CRIMINELLES
L'incendie de Ste-Rose - Les trois prévenus à la barre...
...
Raoul Pelletier, Henri Lefebvre et Gustave Pominville, accusés d'avoir incendié la maison de Mélina Laurin, à Ste Rose, ont été appelés à la barre.
Les trois jeunes gens se disent innocents. Lefebvre et Pominville seront défendus par M. H. C. St Pierre. Ils subiront leurs procès séparément.
Ce matin, en Cour d'Assises, le juge en chef, sir Alexandre Lacostge, est monté sur le banc à 10.30 heures. Les prisonniers Lefebvre, Pelletier et Pominville, accusés du crime d'incendie, ont été appelés à la barre, et, au moment où nous allons sous presse, on procède à l'assermentation du jury appelé à rendre un verdict dans cette cause.
- lundi 25 juin 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
L'incendie de Ste Rose
Pelletier, Lefebvre et Pominville trouvés coupables
Le procès de Raoul Pelletier, Henri Lefebvre et Gustave Pominville, accusés d'avoir mis le feu à la maison de Mélina Laurin à Sainte Rose, a occupé l'attention de la Cour samedi toute la journée. Son Honneur sir A. P. Lacoste, présidait la séance. M. H. C. Saint Pierre, C.R., était au banc de la défense, M. J. L. Archambault, C.R., occupait pour la Couronne.
Après l'exposé des circonstances de la cause au jury par le substitut du Procuteur général, un grand nombre de témoins furent entendus par la Couronne. Toute la preuve a été une preuve indirecte, et tendait à établir que les accusés étaient partis la veille de l'incendie, le 19 mars dernier avec une voiture de louage prise sur la rue Saint Charles Boromée et étaient passées par St Martin vers onze heures du soir, en demandant la route pour aller à Ste Rose, que cette voiture avait été reconnue vis-à-vis la maison incendiée et que trois jeunes gens étaient entrés à deux reprises durant cette nuit et que le feu s'était déclaré quelque temps après leur départ. D'après les aveux d'un des accusés, il devait recevoir cent piastres pour mettre le feu à cette maison.
Le système de défense des accusés était qu'ils étaient patis de Montréal pour faire une promenade au Sault au Récollet et qu'ils n'avaient jamais eu l'intention de mettre le feu à une maison de Ste Rose; que durant le voyage ils s'étaient mis en fête et qu'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient.
Les trois accusés furent entendus comme témoins. Pelletier, transquestionné sévèrement, finit par admettre qu'il était allé pour mettre le feu, mais il chercha à sauver ses compagnons en affirmant que ces derniers ne connaissaient rien de ses intentions. Les autres prisonniers soutirent cette prétention; mais il est résulté de leurs témoignages que leur promenade de plaisir avait un but criminel et il ne peuvent expliquer l'histoire de la viande et des volailles trouvées dans leur voiture le lendemain matin, ni leur présence près de la maison incendiée avec le principal accusé durant cette nuit.
M. Saint-Pierre leur défenseur, soumit des autorités au tribunal pour démontrer que la preuve était insuffisante et que l'acte d'accusation n'était pas rédigé d'après les termes du statut et que ses clients devaient être acquittés.
Cette prétention ne fut pas acceptée par l'hon. président du tribunal, mais le point légal fut réservé. Après des plaisoiries éloquentes de la part des avocats, le juge insiste sur l'importance de la cause et sur la nécessité de rendre un verdict conforme aux faits, malgré les appels à la pitié et à la clémence en faveur des trois jeunes accusés.
La société demandait un exemple pour un tel crime, si les jurés sont convaincus de la culpabilité des prisonniers. Après quelques instants de délibération, le jury rapporta un verdict de coupable contre les trois accusés.
Le procès de Mélina Laurin, propriétaire de la maison incendiée, devait comparaître ce matin à la barre sous l'accusation d'avoir incité les jeunes gens à mettre le feu à sa maison...
-
Avocat de Philomène Morel
- mercredi 27 juin 1894, page 4
$500 DE DOMMAGES
Jugement contre la compagnie des chars urbains
Jugement a été rendu en cour Supérieure dans la cause de Mme Philomène Morel et al vs la compagnie des chars urbains.
La demanderesse était la femme de Elie Prénoveau, tué l'automne dernier dans la rue Amherst par un tramway électrique. Elle réclamait $500 de dommages, ce qui lui fut accordé par la cour.
M. H. C. St Pierre et M. H. Pélissier étaient les procureurs de la demanderesse.
-
Avocat de l'hon. J. E. Robidoux
- vendredi 20 juillet 1894, page 4
LA CAUSE DE ALTON F. CLERK
INTERROGATOIRE DE M. ROBIDOUX ET DE M. LUSHER
Les ventes sont faites par l'intermédiaire de la Clearing House
L'enquête dans la cause de Alton F. Clerk, courtier, 91, rue St-François-Xavier, accusé par l'hon. J. E. Robidoux d'obtention d'argent sous de faux prétextes, a été commencée hier après-midi en cour de police devant M. le juge Sicotte.
M. Robidoux a requis les services de M. H. C. St-Pierre, C.R., comme conseil. M. E. N. St-Jean occupe pour la défense.
M. Robidoux a été interrogé le premier. Il fut ensuite transquestionné par M. St-Jean.
- Avez-vous d'autres lettres de M. F. Clerk?
- Je puis en avoir d'autres, mais je ne pense pas.
En réponse à d'autres questions, il dit que les parts avaient été achetées à 191 et qu'elles étaient tombées à 140, ce qui faisait une perte d'environ 50. Les sommes payées à Clerk ont été de $250 le 7 mars et de $500 le 17.
M. St-Jean. - Alors, vous avez seulement payé comme marge en acompte, au montant de l'achat de $750, sur $9,581.25!
- Oui, mais M. Clerk avait dans ses mains dans le temps une balance de compte de Mme Robidoux.
M. St-Jean - Alors, je comprends que vous, comme agent de Mme Robidoux, vous vendiez les parts "short"!
M. St-Pierre ne comprend pas.
M. St-Jean. - Demandez à votre cliednt, mil peut l'expliquer, sans doute!
M. Robidoux dit que dans le temps il prit les parts pour lesquelles il ne comptait pas payer en entier.
M. St-Jean. - C'était alors votre intention de spéculer sur la marge?
- Oui.
Le témoin dit qu'il a obtenu les informations de M. Lusher, secrétaire de la compagnie des tramways de Montréal, que M. Clerk n'avait pas fait de transport de parts.
M. St-Jean. - Vous n'avez pas trouvé qu'aucune vente avait été faite à M. Clerk?
Le témoin - Je ne puis concevoir une vente sans un transport.
Le témoin ndit que c'était la seule base de son action que M. Clerk n'avait pas acheté de parts le 1er mars.
M. Lusher présente le livre de transports de la compagnie de tramways, et référant au 1er mars 1893, il ne trouve pas de vente à M. Clerk, ni le 2 ni le 3. Il trouve que le 7 mars 2 parts lui ont été vendues. Aucune autre ne fut faite jusqu'au 15.
M. St-Jean. - Bien. Maintenant retournez au 2 et voyez quelles ventes furent faites à M. John Low de la Clearing House?
M. Lusher découvrit que 225 parts avaient été vendues le 2, 50 le 3 et 50 le 4 du même mois. Il répondit aussi qu'il connaissait M. Low.
M. St-Jean. - N'est-il pas un fait que depuis l'établissement de la Clearing House que la plupart des ventes de parts aux courtiers ont été faites par son intermédiaire?
M. Lusher. - Oui.
Après cette réponse significative la cour a ajourné à cet après-midi.
- samedi 21 juillet 1894, page 8
L'AFFAIRE ALTON F. CLERK
INTERROGATOIRE DE M. WALLACE
La cause remise au 15 août
L'enquête dans l'affaire de Alton F. Clerk s'est continuée hier après-midi en cour de police. En réponse à la question posée à M. St-Jean par le juge Sicotte, le conseil de la défense produisit comme exhibit des extraits du grand livre des actions de la compagnie des tramways de Montréal, montrant le compte de M. Clerk entre le 21 février 1893 et le 20 juillet 1894. Il est reconnu qu'il a transporté 600 parts pendant ce temps.
M. J. H. Wallace, courtier, et M. John Low sont ensuite assermentés.
M. Wallace fait partie de la société R. Most et Cie, rue Hôpital. Le 1er mars il a vendu à M. Clerk 50 parts de la compagnie des tramways pour $4,781.25 à 191¼ chaque part. Elles furent délivrées à l'acheteur par l'entremise de la Clearing House. Il était parfaitement sûr que les parts avaient été délivrées à M. Clerk le jour suivant.
M. St-Jean - Quand un courtier, qui n'est pas un prêteur, a à payer une marge, comment se procure-t-il l'argent?
"Il va dans une banque ou chez un courtier de banque, et emprunte l'argent sur la sécurité des parts.
"En ce cas, l'institution crédite M. Clerk avec les parts qui sont tenues comme sécurité et le débite avec l'emprunt sur marge."
Le témoin est ensuite interrogé par M. St Pierre.
M. St Pierre - Voulez-vous nous dire combien de parts vous aviez au moment de la vente des 50 à M. Clerk?
Le témoin ne peut répondre attendu qu'il n'a pas ses livres avec lui.
M. St Pierre - Pouvez-vous dire si le 19 ou 20 vous avez reçu, de M. Clerk ou de Mme Robidoux, par son entreprise, aucun argent pour être appliqué sur les 50 parts!
"Oui, nous ne reçumes pas d'argent de M. Clerk à ces dates."
M. St Pierre - Voulez-vous dire ce qu'il devint de ces cinquante parts?
Le témoin dit que ces parts lui ont été retournées.
M. St Pierre demande que le compte de M. Clerk avec la maison de R. Mont et Cie depuis le 1er mars 1893, soit prouvé.
La cause a été ajournée au 15 août à 2 heures de l'après-midi.
-
Avocat de Mme Joseph Labine
lundi 6 août 1894, page 4
SAISIE IMPORTANTE
Par l'entremise de MM. Saint-Pierre et Pélissier
Samedi après-midi, Mme Joseph Labine a fait saisir, par l'entremise de ses avocats MM. Saint-Pierre et Pélissier, le steamer "Merrimac", capitaine T. Morgan.
Mme Labine réclame de la compagnie des dommages pour un montant de $5,000. Elle allègue que son mari, pendant qu'il était employé par la compagnie, a été la victime d'un accident dû à la négligence de cette dernière.
-
Avocat de Pierre Yelle
mardi 21 août 1894, page 3
- M. Pierre Yelle, menuisier, de la Côte St Paul, réclame par le ministère de MM. St Pierre et Pélissier, $5,000 de dommages contre la compagnie Frothingham & Workman. Le fils du demandeur a été victime d'un accident qu'il attribue à la négligence des défendeurs, vers le milieu du mois d'août dernier.
-
Avocat de James Dooley
samedi 25 août 1894, page 7
M. R. A. Greenshields a soumis à l'hon. juge de Lorimier, la demande de James Dooley pour obtenir un bref de prohibition contre l'assistant-recorder, "re" la question du lait dont nous avons parlé ces jours derniers. M. H. C. Saint-Pierre est conseil pour le demandeur. D'autre part, M. Ethier prétend que le règlement est intra vires: que l'étalon fixé par la section 22 de ce même règlement est basé sur une moyenne libérale et se trouve au-dessous de la moyenne exigée dans les principales villes de l'Europe et des Etats-Unis. En délibéré.
-
Avocat réclamant ses honoraires
samedi 25 août 1894, page 7
- M. H. C. St Pierre réclame $2,754 de E. H. C. Lyonnais et al. Le demandeur a été longtemps l'avocat de la succession et veut maintenant se faire payer ses honoraires. Déjà, en 1883, il avait obtenu jugement contre le gérant de la succession à cette époque.
-
Avocat de Eugène Rhéaume
vendredi 7 septembre 1894, page 2
ACTION EN DOMMAGE
MM. Saint-Pierre et Pélissier viennent de prendre une action en dommage au montant de $6,000, au nom de leur client Eugène Rhéaume, contre la compagnie "Empire Tobacco." Le demandeur allègue que le 15 mai dernier, il travaillait à une grande scie circulaire dans les ateliers de la compagnie et qu'il a été frappé par un morceau de bois qu'il était à scier. Il paraîtrait que la scie n'était pas en bon état et que l'accident serait dû à la négligence de la défenderesse. Toujours est-il que depuis ce temps, Rhéaume souffre de lésions internes et ne peut travailler.
-
Avocat de Clara Williamson
samedi 15 septembre 1894, page 8
ASSISES CRIMINELLES...
Clara Williamson alias Smith, est ensuite mandée devant le tribunal.
Son avocat, M. St Pierre, demande qu'un délai lui soit accordé afin qu'il puisse prendre connaissance de certains documents actuellement en cour du recorder.
Il paraît que cette femme a été accusée d'une offense semblable à celle dont elle est prévenue aujourd'hui et que dans le temps elle a été acquittée.
La cour a permis que la femme Smith ne soit pas mise en accusation aujourd'hui. Elle sera détenue en prison jusqu'à lundi prochain. M. St Pierre a fait motion pour que la cour admette sa cliente à caution, mais cette demande a été refusée. Il faudra auparavant que l'accusée soit mise en accusation...
-
Avocat de Crête
mardi 25 septembre 1894, page 3
- MM. Saint Pierre et Pélissier, avocats, ont intenté au nom de M. Crête, journalier de cette ville, une poursuite en dommages au montant de $10,000 contre J. C. McDiarmid et Cie, propriétaires d'une scierie au coin des rues Guy et Saint Jacques. En juillet dernier, le demandeur a été victime d'un accident qui l'a rendu incapable de travailler et dont il tient les défendeurs responsables.
-
Avocat de Michel Plamondon
mardi 25 septembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES...
...
On a ensuite commencé le procès de Michel Plamondon, accusé d'avoir voulu extorquer de l'argent à la propriétaire d'une maison de désordre. M. H. C. St Pierre, C. R.,, a défendu l'accusé, qui a été libéré par le jury à 4. 30 heures...
-
Avocat de Fabien Helmes
- jeudi 27 septembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES...
...
On a commencé ensuite le procès de Elms, accusé de recel.
Le prévenu est défendu par M. H. C. St Pierre, C.R. ...
Le procès de Fabien Helmes s'est continué. M. H. C. St Pierre a fait une motion à l'effet de faire annuler l'acte d'accusation parce qu'il est trop vague.
Cette motion a été prise en considération.
- samedi 29 septembre 1894, page 8
ASSISES CRIMINELLES
Helmes acquitté
Fabien Helmes, accusé de recel, a été honorablement acquitté en cours d'assises.
C'est M. H. C. St Pierre, C.R. qui a défendu l'accusé.
-
Avocat de Asinie Bachand
jeudi 4 octobre 1894, page 3
NOUVELLES GENERALES
Mme Chs Séguin, née Asinie Bachand, qui habite 300 rue Drolet, a donné instruction à MM. St Pierre et Pélissier de réclamer $300 de dommages-intérêts, pour diffamation, de M. Uldéric David, épicier, coin des rues Mignonne et Plessis.
-
Avocat de Clara Smith
vendredi 12 octobre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
Le procès de Clara Smith
Les plaidoyers des avocats
Ce matin, il y a eu une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de l'hon. juge Wurtele.
MM. J. L. Archambault et Quinn, susbstituts du procureur-général et H. Saint Pierre étaient au banc des avocats.
On a continué le procès de Clara Smith accusée d'avoir embauchée la jeune Blanche Lemire.
Les avocats des deux côtés ont adressé la parole aux jurés et à l'heure où nous allons sous presse le président du tribunal commence son adresse.
-
Avocat de Elisabeth Bernard
- vendredi 19 octobre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES...
Le procès d'Elisabeth Bernard accusée de vol
...
Ce matin, Elisabeth Bernard, comparaissait à son tour devant le tribunal.
Elle était accusée d'avoir dérobé une somme de $27 à un nommé Joseph Paquette de la rue St Dominique.
La prisonnière était défendue par M. H. C. St Pierre.
- lundi 22 octobre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
Elisabeth Bernard acquittée...
...
Ce matin, il y a eu une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de Son Honneur le juge Wurtele.
Le procès d'Elisabeth Bernard, accusée d'avoir volé $27 à un nommé Paquette, s'est terminé par un verdict d'acquittement.
-
Avocat de Louis Lafontaine
vendredi 19 octobre 1894, page 4
POURSUITE EN DOMMAGES
M. Louis Lafontaine, entrepreneur-peintre de cette ville, par le ministère de ses procureurs MM. St Pierre et Pélissier, institue, aujourd'hui, une poursuite en dommages de $500, contre Olivier Marseilles.
Il s'agit de blessures corporelles graves reçues par le plaignant.
-
Présent aux funérailles de Joseph Duhamel, C.R.
vendredi 26 octobre 1894, page 4
M. JOS. DUHAMEL, C.R.
ses funérailles à l'église du Gésu
Les funérailles de M. Joseph Duhamel, C.R., ont eu lieu ce matin, à 9 heures, à l'église du Gésu.
Le convoi funèbre est parti de la résidence du défunt, 241, rue Sherbrooke, à 8.30 hrs.
Pour se rendre au désir du défunt, il n'y avait pas de porteurs du coin du poële et le deuil mortuaire était conduit par ses trois fils: le Dr Henri Duhamel, Paul Emile Duhamel et Hector Duhamel, son gendre, M. Charles Maze, et ses beaux frères, MM. Damase Masson et Alfred Masson.
Un cortège des plus nombreux et des plus imposants, composés de parents et d'amis du distingué défunt, a escorté la dépouille mortelle jusqu'à l'église et au cimetière.
De nombreux et riches tributs floraux avaient été déposés sur la tombe de celui que nous pleurons aujourd'hui.
Le défilé s'est fait par la rue Sherbrooke jusqu'à la rue Bleury.
La levée du corps a été faite par M. l'abbé Primeau, curé de Boucherville, assisté de M. l'abbé James Lonergan, curé de Ste Brigide.
L'office divin a été célébré par le Révd Père Hudon, recteur du collège Ste Marie, assisté de diacre et sous-diacre.
Parmi les personnes présentes nous avons remarqué l'hon. juge en chef Lacoste, les honorables juges Jetté, Taschereau, Wurtele, Ouimet, Delorimier, Matthieu, Pagnuelo, Charland, Dugas, De Montigny, le maire J. O. Villeneuve, Mgr Tanguay, l'hon. sénateur Thibodeau, l'hon. Louis Tourville, l'hon. J E Robidoux, l'hon. James McShane, l'hon. Arthur Turcotte, l'hon. A Boyer, les échevins Hurteau, Préfontaine, Beausoleil, Rainville, Robert, Marsolais, P. Leclerc, Grothé Brunet, C A Geoffrion, C R, H St Pierre, C R, L O David, ...
-
Avocat pour la Banque d'Hochelaga contre le "Moniteur du Commerce"
vendredi 26 octobre 1894, page 4
CONDAMNÉE
La Banque d'Hochelaga déboutée de sa poursuite contre le "Moniteur du Commerce"
LA LIBERTE DE LA PRESSE PRONEE PAR L'HON. JUGE ARCHIBALD
Les jurés rendent leur verdict à 11.08 hrs. hier soir
Les jurés viennet de rendre un verdict en faveur du défendeur dans la célèbre poursuite en dommages instituée par la Banque Hochelaga contre M. F. D. Shallow, propriétaire du Moniteur du Commerce.
A la séance du matin, M. C. A. Geoffrion, C. R. a adressé la parole aux jurés et dans un plaidoyer très éloquent, il a justifié la publication de l'article du Moniteur du Commerce au sujet des billets de la Central Bank, tout en définissant très habilement les droits du journaliste.
A la séance de l'après-midi, M. Greenshields a parlé à son tour en faveur de la défense, et il fut suivi de M. H. C. Saint-Pierre, C. R., qui adressa la parole en faveur de la Banque Hochelaga, ainsi que M. F. L. Béique, C. R. Puis l'honorable juge Archibald fit son adresse aux jurés.
Le savant juge fit le résumé de la preuve soumise au tribunal durant le cour du procès.
Il déclara que les banques étaient des institutions publiques et qu'en conséquence elles étaient susceptibles de subir la critique du journaliste impartial.
Dans mon opinion, dit-il, non seulement le journaliste seul a ce droit, mais tout citoyen doit avoir à coeur la bonne et fidèle administration des banques.
Le journaliste, ajoute-t-il, doit être félicité, au contraire lorsqu'il met le public en garde contre les banques, lorsque ces dernières n'offrent point aux citoyens toutes les garanties nécessaires d'une habile administration...
-
Soliste au Gésu pour la Toussaint
mercredi 31 octobre 1894, page 4
LA TOUSSAINT
AU GESU
Entrée: Marche. - Kushmer.
Messe solemnelle en ut majeur. - E. Silas.
Soli: Tenors: MM. Achille Comtois, R. Masson, W. Quesnel, C. Charbonneau. Bariton: A. J. Pinsonnault. Basses: H. C. St Pierre, C. Terroux et C. St Amour.
Offertoire: Fulgebunt Justi. - Th. Dubois. Solo: M. J. Terroux et choeur.
Sortie: Reunion March - Gruenwald.
Orchestre complet sous la direction de Alexandre Clark. Organiste: D. Ducharme.
-
À une réunion du Barreau
mercredi 31 octobre 1894, page 4
L'HON. m. MERCIER ET LE BARREAU
Grande assemblée, ce matin, à 11 heures, au Palais
Il y a eu, ce matin, à 11 heures, une assemblée générale des membres du Barreau, dans le but d'adopter des résolutions de condoléances, à l'occasion de la mort de l'hon. M. Mercier, ancien premier ministre de la province de Québec.
Parmi les membres du Barreau nous avons remarqué:
MM H Archambault, H St Pierre, C R, O Augé, C R, J E Robidoux, C A Geoffrion, C R, L J Archambault, C R, R Roy, C R, L E Ethier, C R, C Leboeuf, R Dandurand, A Décary, C R, S Beaudin, C R, P Roy, Art Globensky, F L Béique, C R, J Carter, A Atwater, H St Louis, P Leclair, R Dufausse, T Cardinal, H Lanctôt, D Busteed, W Mercier, J C Lacoste, U Plourde, R de Lorimier, W A Weir, C A Duclos, A Carfrière, E. Lafleur, E Lafontaine, A Cholette, V Martineau, Frs Topp, T B Butler, O Thérien, P G Martineau, Z C Piché, ? Charbonneau, W Grenier, J C Beauchamp, R S Weir, G A Morrisson, P B Laviolette, J O Joseph, J A Drouin, F X Choquet, C R; A Geoffrion, P Dorval, etc, etc.
M. D. A. Dunlop, bâtonnier, présidait l'assemblée, et M. D. R. Murphy agissait comme secrétaire.
M. D. A. Dunlop fit un éloge magnifique de l'honorable M. Mercier et invita les membres présents à rédiger des résolutions de condoléances à l'occasion de sa mort.
Les résolutions suivantes furent adoptées:
Proposé par MM H. C. St Pierre, C. R., Ed. Busteed et R. Préfontaine, appuyé par MM. C. A. Geoffrion, C. R., A. Descarries, C. R., et O. Auger, R. R.:
Que le Barreau de Montréal a appris avec le plus grand regret la mort d'un de ses membres les plus distingués dans la personne de l'honorable Honoré Mercier, Conseil de la Reine et ancien premier ministre de la Province de Québec, arrivée le trentième jour d'octobre et qu'il tient à offrir aux membres de sa famille l'expression de ses sincères sympathies;
Proposé par J O Joseph, W R Weir et Eug. Lafontaine, appuyé par H D Butler, D R Barry et A Cholette, que comme témoignage de respect à la mémoire de l'illustre défunt, les membres du Barreau de Montréal assistent en corps, à ses funértailles et portent le deuil durant un mois.
Proposé par M Arthur Globensky, P Demers et W Mercier, appuyé par M. Eudore Poirier, H W Hibbard et R A E Greenshields que copie des présentes résolutions soit transmise à la famille et aux journaux de cette ville.
Plusieurs membres du Barreau se levèrent ensuite tour à tour et firent l'éloge du distingué défunt.
[ Il est également présent aux funérailles (page 4 du 2 novembre 1894).]
-
Soliste au Gésu
samedi 3 novembre 1894, page 8
SALUT AU GESU
Entrée, Intermesso, Mascagni; Agnus et Denedictus; messe solenelle, E. Silas.
Solistes: ténors, A. Comtois, R. Masson; baryton, A. Pinsonnault; basse, H. C. St Pierre.
Ave maria, Th Dubois; solo, M. Achille Comtois; Fulgibunt justi, Dubois; solo, M. Leroux et choeur; Tantum Ergo, Mendelsohn; sortie, Reunion march, Greenwald.
Directeur, M. Alex. Clark; organiste, D. Ducharme.
-
Avocat de J. T. Lebel et de J. Swift, accusés de détournement
- mercredi 7 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
Le procès de J. T. Lebel et de J. Swift, accusés de détournement
Il y a eu aujourd'hui une séance de la cour du Banc de la Reine sous la présidence de Son Honneur le juge Hall.
J. T. Lebel et J. Swift comparaissent à la barre.
Ils sont accusés d'avoir détourné une somme de $1,500 aux directeurs de la "Bushnell Oil Company", au Mile-End.
Les accusés sont défendus par M. H. C. St Pierre, C. R.
- jeudi 8 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
Le procès de Lebel et de Swift
Il y a eu aujourd'hui une séance de la cour du Banc de la Reine sous la présidence de Son Honneur le juge Hall.
On a continué le procès de J. T. Lebel et de J. J. Swift, accusés de détournement au préjudice de la "Bushnell Oil Company."
- vendredi 9 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
On a continué aujourd'hui, devant la cour du Banc de la Reine, le procès de J. T. Lebel et de J. J. Swift, accusés de détournement au préjudice de la "Bushnell Oil Company."
Ce procès, qui se déroulait depuis trois jours, s'est terminé cette après-midi.
-
Avocat de Alfred Therrien
mardi 13 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
Le procès d'Alfred Therrien
Ce matin, il y a eu une séance de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de Son Honneur le juge Hall.
MM. J. L. Archambault et F. Quinn représentaient la Couronne.
On a commencé le procès d'Alfred Therrien, accusé d'avoir dérobé une somme de $110 et une montre de la valeur de $25, appartenant à M. Prudent Vaillancourt.
M. H. C. St-Pierre défend l'accusé.
-
Avocat de Georges Hogue
- jeudi 15 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
Le procès de Georges Hogue accusé de viol...
Il y a eu aujourd'hui une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de Son Honneur le juge Hall.
MM. J. L. Archambault et F. Quinn représentaient la Couronne.
On a commencé le procès de Georges Hogue accusé d'avoir, le 8 octobre dernier, violé une femme nommée Martine Gauthier, d'Outremont.
MM. H. C. St-Pierre et Pierre Leclair défendent l'accusé...
- vendredi 16 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
On a continué aujourd'hui devant la cour Criminelle le procès de Geo. Hogue, accusé de viol.
- samedi 17 novembre 1894, page 8
ASSISES CRIMINELLES
...Georges Hogue accusé de viol libéré par les jurés
...
M. H. C. Saint-Pierre, notre célèbre criminaliste, vient d'obtenir un nouveau succès en faisant libérer par les jurés le nommé George Hogue, accusé de viol sur la personne de Martine Gauthier, d'Outremont.
-
Au service funèbre à la chapelle du acré Coeur de Notre Dame pour Honoré Mercier
vendredi 16 novembre 1894, page 4
SERVICE FUNEBRE
En l'honneur de l'hon. Honoré Mercier à l'église Notre-Dame
La chapelle du Sacré Coeur littéralement remplie de parents et d'amis du défunt
Ce matin, à neuf heures, dans la chapelle du Sacré-Coeur de l'église Notre-Dame, a eu lieu le service funèbre que les membres du Parlement-Modèle et les étudiants de l'université Laval ont fait chanté pour le repos de l'âme de l'hon. Honoré Mercier.
La chapelle était littéralement remplie des parents et des amis de l'ex-premier ministre, et la cérémonie a été très imposante.
Du côté de l'épitre, de magnifiques prie-dieu avaient été réservés pour les membres de la famille Mercier et ses principaux amis.
Ils étaient occupés par les deux fils de l'illustre défunt, ses quatre frères, et son gendre Lomer Gouin. Du côté de l'Evangile, un fauteuil spécial avait été placé pour M. le vice-consul Léon DuChatel de Montrouge, représentant le consul de France.
Au choeur, on remarquait M. l'abbé Collin, supérieur de Saint-Sulpice, les Révérends Pères Desjardins et Brault et plusieurs autres membres du clergé.
L'office divin a été célébré par M. le grand-vicaire Bourgeault, assisté par MM. les abbés Bédard et Payette, vice-recteur de l'Université Laval, comme diacre et sous-diacre.
L'orchestre Ratte, qui avait offert son concours aux étudiants, s'est acquitté de sa tâche avec beaucoup de succès.
La messe des morts de Perreault a été admirablement exécutée, sous l'habile direction de M. Béique, organiste de Notre-Dame.
A l'offertoire, M. H. C. St Pierre, avocat, a chanté avec beaucoup d'âme...
-
Avocat de John Baxter Woods et G. T. Daniels
- samedi 17 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
Le procès de conspiration de Grose-Wood...
Il y a eu aujourd'hui une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de Son Honneur le juge Hall.
Hier après-midi, à 4 heures, on a commencé la célèbre cause de conspiration Grosse-Wood.
Les jurés suivants ont été assermentés:
MM. Stewart, W Cuthbert, Edward Jones, John McCullock, Alex Niger, Thos B. Jones, Thomas J Virtue, A Fitspatrick, Frederick Hamilton, Robert Burns, Henry Burgess, John McThelly et Thomas R Conn.
Les deux défendeurs, M. John Baxter Woods, vice-président de la "Holmes Electric Protective Co." et M. G. T. Daniels, le président, étaient assis à côté de leurs avocats, MM. C. A. Geoffrion, C. R., H. C. Saint-Pierre, C. R., et R. Dandurand...
- lundi 19 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
L'AFFAIRE GROSE-HOLMES...
Il y a eu aujourd'hui une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de Son Honneur le juge Hall.
on a commencé le procès de John Baxter Woods, vice-président et gérant de la Holmes Electric Protection Company et de G. T. Daniels, le président, accusés d'avoir conspiré contre la Gross-Holmes Company.
Ce procès se continuera probablement durant plusieurs jours car, le nombre de témoins assignés est très considérable.
Les détails de ce procès ont déjà été publiés au long des colonnes de notre journal...
- mardi 20 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
Le procès Holmes-Grose continue...
Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de Son Honneur le juge Hall.
On a continué le procès de John B. Wood et E. T. Daniels, de la "Holmes Electric Protection Company," accusé de conspiration par John A. Grose, directeur de la "Burglary Guarentee Company".
M. John A. Grose, donne son témoignage, explique les diverses clauses du contrat intervenu entre feu le major Oakes et lui-même, lors de l'achat du célèbre galvanomètre.
L'hon. O'Gilvie, Albert McCullock, Geo. Peeney, ont donné leurs témoignages...
- mercredi 21 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
Le célèbre procès de Grose-Holmes se continue
Il y a eu aujourd'hui une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de Son Honneur le juge Hall. On a continué le célèbre procès Grose-Holmes.
M. Georges Lighthall, notaire, et secrétaire-trésorier de la Holmes Electric Protection Company continue son témoignage. Il donne certains renseignements au sujet de la formation du bureau des directeurs de la compagnie.
M. W. H. Lee, surintendant de la compagnie du service électrique fait le récit du transport du célèbre galvanomète. Il avait voulu se rendre personnellement responsable pour M. Grose, mais les créanciers avaient refusé de le reconnaitre comme caution.
L'hon. sénateur Desjardins, M. Thos. W. Gleason, de Boston; Charles Grant, directeur de la Montreal Watch Case Company, l'huissier Samuel Marsen, Harris Weiger, James G. Gleen sont ensuite entendus comme témoins.
- jeudi 22 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
LE PROCES GROSE-HOLMES
John R. Wood, coupable de conspiration et E. T. Daniels non-coupable
Il y a eu, hier après-midi, une séance de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de Son Honneur le juge Hall.
Les avocats ont prononcé leurs plaidoyers dans la célèbre cause de conspiration instituée par M. J. Gross contre la "Holmes Electric Company".
Les jurfés sont entrés dans leur chambre à 5.20 hrs et à 9.25 hrs, hier soir, ils ont rendu leur verdict. Ils ont trouvé John B. Wood, vice-président de la "Holmes Electric Company" coupable du crime de conspiration et E. T. Daniels, gérant de la dite compagnie, non coupable.
Les sentences seront prononcées lundi matin.
- lundi 26 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES
LE PROCES GROSE-HOLMES
John Bryster Wood, accusé de conspiration contre M. J. Grose condamné à $50 d'amende ou 3 mois...
Ce matin, il y a eu une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de l'hon. juge Hall.
Le président du tribunal a rendu jugement dans la célèbre cause de Woods-Grose.
-
Avocat de Gottlieb
- samedi 17 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES...
A l'ouverture de la cour, M. Saint-Pierre a demandé que cette cause fut fixée à lundi, pour lui permettre de plaider la requête pour obtenir un bref dhabeas corpus au sujet de son client Gottlieb, accusé de crime d'incendie à New-York.
Cette requête a été accordée.
- lundi 19 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES...
Demain sera prononcé le jugement dans l'affaire Gottlieb
...
Le président du tribunal donnera demain, sa décision au sujet de la requête de M. H. C. St Pierre, C. R., pour obtenir un bref d'habeas ncorpus dans la célèbre cause de Gottlieb, accusé du crime d'incendie.
- mardi 20 novembre 1894, page 4
ASSISES CRIMINELLES...
Requête pour obtenir un bref d'habeas corpus dans la cause d'extradition de Gottlieb renvoyée
...
Ce matin, l'hon. juge Hall a renvoyé la requête pour obtenir un bref "d'habeas corpus," dans la cause de Gottlieb.
-
Soliste au Gésu
samedi 17 novembre 1894, page 4
Au Gésu
Demain solemnité de St Jean Berchmans, S.J., le choeur du Gésu chantera la messe solemnelle de Frs Riga.
Les solistes seront MM. A. Comtois, C. Charbonneau, ténors; A. Lavoie, baryton; H. C. St Pierre, E St Amour, basses.
A l'offertoire "Laetabitur justus", Wagner. Le soir à 7 ½ hrs, salut solemnel.
Alex. Clerk, maitre de chapelle, W. Ducharme, organiste.
-
Avocat de Charles Farrell
vendredi 23 novembre 1894, page 4
TENTATIVE DE SUICIDE
Un nommé Chs Farrell absorbe une certaine quantité d'acide nitrique
Dans le magasin de M. J. Boyd, de la rue Saint-Paul
La victine était un des clients de M. H. C. St Pierre, C. R.
Presque tous les jours, nous avons la douleur d'enregistrer quelque drame nouveau.
Il y a quelques mois, un nommé Charles Farrell, âgé de 29 ans, se présentait chez M. John W. Boyd, marchand de ferblanteries de la rue St Paul, et offrait ses services comme gardien de nuit. Il demandait un salaire minime et sa demande fut accordée.
Ce matin, lorsque le propriétaire de l'établissement ouvrit les portes du magasin, il se trouva en présence de son employé, étendu sur le plancher, se tordant dans des douleurs atroces.
A ses côtés se trouvait une bouteille d'acide nitrique et il avait, de plus, une corde passée au cou.
On suppose que l'infortuné avait d'abord essayé de se pendre, puis avait résolu de s'ôter la vie en absorbant une certaine quantité d'acide.
M. Boyd téléphona immédiatement à l'hôpital Général et l'ambulance transporta le malheureux qui respirait encore.
Les médecins lui administèrent les soins nécessaires, mais, cependant, ils ne conservent aucun espoir de le sauver.
Nous n'avons pu encore nous procurer aucun détail de la famille de cet infortuné, mais, cependant, M. H. C. St Pierre, avocat, nous a déclaré aujourd'hui que le hasard lui a fait dernièrement connaître Chs Farrell, dans des circonstances étranges:
Il y a quelques semaines, M. H. C. Saint Pierre recevait la visite de ce dernier, qui lui demandait de prendre la défense de son cousin, un nommé Elzéar Moisant, qui venait d'être arrêté sur capias à la demande de MM. Henry et James Wilder, fabricants de meubles.
M. Saint Pierre ajoute qu'il ne semblait pas jouir de l'usage de toutes ses facultés mentales. Il ne l'avait jamais vu avant cette date, et devait recevoir sa visite aujourd'hui même, jour de production de la requête du capias en cour.
-
Soliste au Gésu
vendredi 7 décembre 1894, page 8
IMMACULEE CONCEPTION
Au Gésu
Demain fête de l'Immaculée Conception, le choeur du Gésu chantera la messe de E. Silas.
Les solistes seront MM. A. Comtois, C. Charbonneau, R. Masson, A Gosselin, ténors; A. Pinsonnault, baryton; H. C. St Pierre, et E St Amour, basses.
A l'offertoire "Ave Maria", Wagner.
Le soir à 7 ½ hrs, salut solemnel.
Alex. Clerk, maître de chapelle, D. Ducharme, organiste.
-
Soliste au Gésu
samedi 22 décembre 1894, page 8
NOËl
...
Au Gésu
Messe de minuit. - Entrée, Adeste Fideles, Th. Dubois, solo: M. Comtois et choeur. - Messe, 3e messe solennelle, Gounod. - Offertoire, Andante Religioso, Grenwald, cornet solo: M. H. Fauteux.
Messe de l'Aurore. - Jésus de Nazareth, Gounod, solo: M. H. C. St Pierre et choeur. - Noël, Gounod, soli: MM. H. C. St Pierre, basse, A. Comtois, ténor.
Le choeur sera supporté par les élèves du collège. Orchestre complet.
Directeur: M. Alexandre Clerk.
Organiste: M. Dominique Ducharme.
Le même programme sera répété à la messe du jour.