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Sa fille Annette à des réceptions
lundi 9 janvier 1899, page 5
DANS LE JEUNE MONDE
Hier midi, mademoiselle Rosalie Loranger recevait, à la table de son père, l'hon. juge L. O. Loranger, plusieurs de ses jeunes amies de pension. Il n'y avait rien de plus joli, de plus frais, de plus mignon, de plus réconfortant que la vue de cet essaim de gaies jeunes files, babillant, gazouillant, grignottant des friandises du bout de leurs blanches quenottes, autour d'une table chargée de fleurs, d'argenterie et de cristaux.
Si la mélancolie régnait à Montréal, quelque part hier, ce n'était certainement pas dans l'hospitalière demeure de mademoiselle Rosalie Loranger où s'étaient donné rendez-vous toute la gaieté du quartier. Après ce "lunch" exquis, l'après-midi se termina rue Dorchester, chez la toute gracieuse mademoiselle Marie Mount, la fillette de notre distingué concitoyen M. le docteur P. E. Mount.
Comme une volée de tourterelles, toutes les jeunes amies de mademoiselle Loranger essaimèrent vers la résidence du Dr Mount, où mademoiselle Marie les conviait à un "progressive Euchre," à l'impromptu.
Là non plus la mélancolie ne fut pas invitée.
Connaissez-vous le "progressive Euchre"? - Oui, n'est-ce pas? Eh bien, vous savez alors que cette partie ne se joue pas dans un parfait silence. Vous ne serez donc pas étonné d'apprendre que ce joli bataillon de vingt-quatre jeunes filles, n'ayant pas mis leurs langues dans leurs poches avant de pénétrer dans les salons de Mlle Mount, s'en donnèrent à coeur-joie, comme des écolières en vacances.
Cet aristocratique cercle se composait des fillettes du dessus du panier de la sociégté franco-canadienne de notre faubourg St-Germain, savoir:
Mesdemoiselles Yvonne Lacoste, Yvonne Taschereau, Marguerite Desmarteau, Annette Tarte, Alice Pérodeau, Constance Meagher, Beatrice Meagher, Estelle Beaugrand, Annette Roy, Blanche Desnoyers, Antoinette Jodouin, Rosalie Loranger, Alice Lesage, Germaine Boivin, Louise Fréchette, Lucile Piché, Minette Fauteux, Rosie Kennedy, Alice Normandin, Thérèse Hughes, Marguerite Robidoux, Marie Jeannotte, Annette St-Pierre et Juliette Archambault.
Cette jolie fête se termina par la distribution de prix élégants, "très discutés," qui furent décernés, le premier prix à mademoiselle Yvonne Lacoste, le 2ième à mademoiselle Blanche Desnoyers, le 3ième à mademoiselle Yvonne Taschereau.
Je ne dis rien du "cake walk," dansé par deux de ces jolies fillettes. Exquis!!
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Aux funérailles de Antoine A. Gauthier, avocat
lundi 30 janvier 1899, page 8
FUNERAILLES DE FEU ANTOINE A. GAUTHIER
Samedi dernier ont eu lieu les funérailles de feu Antoine A. Gauthier, avocat et ancien secrétaire général de la société St-Jean-Baptiste.
Le service funèbre a été célébré à l'église du Gésu. Le Rév. P. E. Cadot, S. J., officiait assisté de M. l'abbé Brière, vicaire à St-Eusèbe, comme diacre et du R. P. Hudon, S. J., comme sous-diacre.
Les membres du choeur du Gésu dont le défunt faisait partie avaient tenu à l'honneur de rendre un dernier et digne hommage à leur si estimé confrère, aussi étaient-ils au grand complet.
La partie musicale, sous l'habile direction du distingué maitre de chapelle, M. A. Clerk, a été des plus imposantes et des plus impressionnantes.
Le deuil était conduit par le jeune fils du défunt, Raymond Gauthier, âgé de cinq ans, et par les frères du défunt, MM. Firmin et Jos. Gauthier, et son beau-frère, M. Laframboise.
Les porteurs étaient MM. H. C. St-Pierre, C. R., Gustave Lamother, C. R., Arthur Cholette et Henri Trudel, avocats, et Cooursol et A. Clerk, directeur du choeur du Gésu.
Parmi l'assistance très nombreuse, on remarquait une foule d'avocats et de négociants et d'hommes d'affaires des mieux connus de la ville et des environs.
L'inhumation s'est faite dans l'église du Sault-au-Récollet où un libera a été chanté à l'arrivé du corps par le curé Beaubien, assisté à l'orgue du choeur du Gésu.
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Son fils Henri à la réception de Mme Tarte à l'hotel Viger
samedi 4 février 1899, page 10
CARNET MONDAIN
La réception de Mme Tarte à l'hotel Viger hier soir
Mme Tarte a donné hier soir à l'hôtel Viger une grande réception aux jeunes filles et aux jeunes gens d'un grand nombre de nos meilleures familles canadienne. Elle était assistée de Lady Laurier, Mme Blair, Mme Rosaire Thibodeau, Mme James McShane, Mme P. B. Casgrain, Mme O. Desmarais, Mme F. X. Choqueette, Mme Joseeph Robillard, Mme Alphonse Christin et Mme Dumont Laviolette...
St-Pierre, Henri, jr....
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Chanteur au Gésu
samedi 4 février 1899, page 16
DEMAIN AU GESU
Le choeur chantera le Kyrie, le Gloria et l'Agnus, de Fauconnier, le Credo et le Sanctus, de Nicou-Choron, le Benedictus, de Silas.
A l'Offertoire, Pater Noster, de Niedermeyer, M. H. C. St-Pierre et le choeur.
Les solistes sont: MM. F. Fleury, W. Quesnel, Eug. Lecavalier et G. Comte, ténors, Ad. Lavoie, baryton, J. Clément et H. C. St-Pierre, C. R., basses.
Directeur, M. Alex. M. Clerk.
Organiste, H. Dominiaque Ducharme.
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Présent au service à Notre Dame de Montréal pour le président français Félix Faure
jeudi 23 février 1899, page 1
A la memoire de M. Felix Faure
Service Solennel chanté à Notre-Dame ce matin - Toute la colonie française, les représentants consulaires des pays étrangers, les personnages les plus éminents de la province assistent à la cérémonie funèbre
ELOQUENTE ASSOCUTION DE MGR L'ARCHEVEQUE DE MONTREAL
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Henri Césaire Saint-Pierre est sur la liste des personnes présentes mentionnées.
- Et la magistrature
vendredi 3 mars 1899, page 3
M. ST-PIERRE ET LA MAGISTRATURE
Un article virulent de la "Petite Revue" contre le savant criminaliste
Verte replique de ce dernier
Pour ce texte,
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Aux funérailles de Berthe Dugas, fille du juge C. A. Dugas
mardi 7 mars 1899, page 1
Mlle BERTHE DUGAS
Ses funérailles à St-Louis de France
Nombreux temoignages de sympathie
A 7.45 ce matin, on a chanté un grand libéra en musique à St Louis de France, pour le repos de l'âme de Mademoiselle Berthe Dugas, dont le service a eu lieu à Victoria.
Monsieur le curé Larocque officiait à la cérémonie, assisté de l'abbé Hurteau comme diacre, et de M. l'abbé Perras comme sous-diacre.
Conduisait le deuil: MM. Louis Herdt, beau-frère de la défunte, ses oncles Adolphe Bissonnette, grand connétable; Gaspard Lefebvre, J. Tison; ses cousins, Dr Lefebvre, Albert Lefebvre, Léopold Lefebvre, Emile Lefebvre, S. Bissonnette, Adolphe Tison, Chs. Tison, Aimé Tison, Geo. Duhamel, Jos. Duhamel.
On remarquait en outre parmi l'assistance: M. l'abbé Bourassa, secrétaire de l'Université Laval; MM. H. C. St Pierre, C.R.; McDonald, surintendant des chars urbains; Arthur et Adolphe Roy, de Belfroi; Legault, chef de la police provinciale, l'échevin Brunet, Trestler, H. A. Brault, R. Beauset, Dr Larin, M. Morrison, avocat; A. O. Larin, Rodolphe Girard, Dr de Martigny, M. Beulac, etc.
Parmi ces témoignages extérieures de sympathie on remarquait: un croissant, de Mme H. A. Brault; une croix, de Mme Longpré, une couronne de Mme H. C. St Pierre...
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Avocat de Chas. D. D. Turner, accusé de faux
- jeudi 9 mars 1899, page 8
COUR D'ASSISES
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TURNER A LA BARRE
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A 10.15 ce matin, le juge Wurtele a pris son siège.
M. J. P. Cooke, C. R., agissait comme avocat de la couronne, et M. H. C. St-Pierre, C. R., comme avocat de la défense.
Chas. D. D. Turner, est appelé à comparaitre à la barre. Lorsqu'il était employé du Grand Tronc il a été accusé d'avoir forgé une note au montant de $67.79.
Le premier témoin appelé est M. Henry W. Walker, auditeur général du Grand Tronc. Il dit que Chas. D. D. Turner était à l'emploi du Grand Tronc depuis vingt ans mais qu'il a quitté cet emploi au mois de mai l'an dernier. Il dit que le salaire de l'accusé était de $50 par mois, qu'il était un bon employé et avait la réputation d'honnête homme.
Le second témoin appelé à rendre son témoignage est M. L. Martin qui a travaillé pour la compagnie du Grand Tronc depuis le 17 mars 1893 au mois de novembre 1896, en qualité de chauffeur. Il dit qu'il n'a jamais vu l'accusé avant le mois de décembre dernier.
Le Dr Girdwood, médecin de Montréal, expert en écriture, examine les deux signatures portant le nom de L. Martin, et déclare qu'elles ne se ressemblent pas complètement et n'ont pas été écrites en suivant la même méthode. Il pense que les deux signatures ont été faites par le même homme.
M. St-Pierre dans une habile repartie, rappèle le cas de Dreyfus, au sujet du bordereau, ainsi que le cas de Palmer. Il dit qu'on ne peut pas se baser pour rendre un jugement sur le témoignage d'un expert en écriture.
Ensuite, vient le témoignage de M. Oower, qui examine les livres de la compagnie avec la cour, puis la séance est suspendue jusqu'à après-midi.
- vendredi 10 mars 1899, page 10
COUR D'ASSISES
Continuation du procès Turner
La cour s'est réunie à 2.20 p. m., pour poursuivre la cause de Chs. D. D. Turner, accusé de faux.
M. Power continue son témoignage de la séance du matin.
M. Payne, du Grand Tronc, appelé ensuite dit que sa signature qui est sur le papier en question certifie que l'accusé avait sa confiance.
M. F. Scott, assistant-trésorier du Grand Tronc à Montréal; M. W. R. Bell, caissier du fret depuis 13 ans; MM. Fraser, auditeur; J. Ross, de Toronto, employé du Grand Tronc; Jos. Bemrose, chimiste et expert en écriture; Smith, n'apprennent rien de nouveau.
Voilà pour les témoins de la poursuite.