Ce texte est reproduit avec permission. Sa transcription et sa
présentation en ligne ont été effectuées par Jacques Beaulieu. Il constitue la
troisième partie du livre intitulé HISTOIRE DE L'ILE BIZARD
rédigé par Éliane Labastrou et
publié en 1976
HISTOIRE ET GÉNÉALOGIE
DES FAMILLES SOUCHES
DE L'ILE BIZARD
Rédigé par Éliane Labastrou
Publié en 1976.
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HISTOIRE DE L'ILE BIZARD est reproduite, il faut se référer à l'original dans les
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FAMILLE JOLY
La première relation entre la famille Joly et l'île Bizard remonte
à l'année 1773, lorsque Michel Joly, veuf de Marie-Josephte
Sorrieul, épousa en deuxièmes noces, à Sainte-Geneviève, Marie-Louise
Rivière, veuve de Michel Boileau.
Michel Joly était le petit-fils de Nicolas Joly et de Françoise
Hunault, ancêtres de cette famille de Joly au Canada. Nicolas Joly
était le fils de Jean Joly et de Marguerite Duquesne de Baugraras,
diocèse de Rouen en Normandie, comme l'indique son contrat
de mariage passé par le notaire Maugue le 9 décembre 1681. Il
se maria le même jour à l'église Notre-Dame de Montréal et il
est alors dit habitant la Pointe-aux-Trembles.
Michel Joly et Marie-Louise Rivière habitèrent sans doute l'île
Bizard, car un fils prénommé Jacques fut baptisé en 1780 dans
la paroisse de Sainte-Geneviève.
Joseph Joly, marié avec Charlotte Trudeau, exerçait le métier
de maître-tisserand à Vaudreuil en 1811, lors du mariage de son
fils Joseph avec Marie Boileau, fille de Jacques Boileau et Thérèse
Paradis (voir
Tableau I de la famille Boileau ).
La même année, sa fille Charlotte épousa à cet endroit Jacques Boileau,
frère de Marie; ils allèrent s'établir à Saint-Benoît. Trois autres
filles de Joseph Joly et Charlotte Trudeau se marièrent dans la
paroisse de Sainte-Geneviève de 1820 à 1828, dont Marie-Archange
qui épousa en 1824 Charles Paquin de l'île Bizard
(voir
Tableau I de la famille Paquin ).
On peut donc supposer que
Joseph Joly et Charlotte Trudeau vinrent aussi habiter l'île entre
1811 et 1820.
Joseph Joly et Marie Boileau s'établirent sur une terre de trois
arpents de front sur quarante arpents de profondeur, située du
côté de la rivière des Prairies, joignant d'un côté à celle de Jacques
Boileau, père de Marie, et de l'autre, à Joseph Brayer dit Saint-Pierre,
avec maison et bâtiments.
Cette terre leur avait été donnée par Jacques Boileau par acte
notarié passé devant le notaire Joseph Maillou le 19 février 1813.
En 1831, Joseph Joly et Marie Boileau exploitaient une terre
de 135 arpents, dont 110 étaient en culture. C'était donc une grande
ferme, par rapport à la plupart des fermes de l'île à l'époque. On
peut voir au tableau de la page 80 leur production agricole et
leur cheptel. Joseph Joly était indiqué comme bedeau de la paroisse
dans les recensements de 1844, 1851 et 1861. Peut-être avait-il cédé
son exploitation à l'un de ses enfants mariés.
Joseph Joly et Marie Boileau avaient en effet eu une nombreuse
famille, comptant treize enfants, dont un mort à l'âge de quatre
ans et un autre à l'âge de douze ans, mais tous les autres atteignirent
l'âge adulte et dix se marièrent, cinq garçons et cinq filles. Plusieurs
des filles s'établirent dans l'île, notamment Marie-Rose qui épousa
en 1834 Jérémie Sauvé, fils de Jean-Baptiste, et Thérèse qui épousa
Augustin Landreman; celui-ci exerça longtemps le métier de forgeron
dans l'île. On le trouve en effet noté comme tel dans tous
les recensements de 1844 à 1861.
Parmi les garçons, François-Xavier eut quelques enfants dans
l'île, mais il semble l'avoir quittée vers le milieu du siècle. Joseph
épousa en 1848 Aglaé Brayer, fille de Joseph Brayer dit Saint-Pierre,
le patriote, et Domitilde Denis, mais ils n'eurent aucun descendant
dans l'île. Moyse Joly et Marie Legault étaient dans l'île jusqu'en
1861; ils eurent sept enfants, mais aucun ne se maria dans la
paroisse. Moyse Joly était journalier en 1851 et 1861.
Charles Joly et Adélaïde Binette vécurent aussi dans l'île
jusqu'en 1861; ils eurent dix enfants. Charles Joly était dit voyageur
c'est-à-dire cageux, en 1851; il était journalier en 1861. Enfin, Jules
Joly épousa en 1848 Julienne Théoret, fille d'Eustache et Marguerite
Labrosse.
En 1851, Jules Joly exploitait une terre de 40 arpents, dont
32 étaient en culture; on peut voir sa production agricole et son
cheptel au tableau de la page 102.
Jules Joly et Julienne Théoret eurent onze enfants, dont trois
morts en bas âge et trois autres mariés dans la paroisse de l'île
Bizard. Une fille épousa Séraphin Ouellet de Saint-Laurent. Jules
qui était voyageur de 1881 à 1890, donc l'un de nos derniers cageux,
épousa en 1886 Léocadie Janvry dit Bélair; ils n'eurent pas d'enfant
né dans l'île. Joseph-Louis épousa en 1880 Emma Ethier, fille de
François-Xavier Ethier et Henriette Guindon. Ceux-ci eurent dix
enfants nés dans l'île, parmi lesquels Henri marié à Olia Guilbault
et Albert, marié une première fois avec Marie-Anne Lamer, et une
deuxième fois avec Léontine Trépannier. Ils sont tous les deux
établis à Sainte-Geneviève; cependant, deux fils d'Henri Joly et
Olia Guilbault, Raphaël et Henri, épousèrent en 1949 et en 1951
Lucille et Diane Théoret, deux filles d'Albert Théoret et Anna
Sénécal de l'île Bizard, et Michel Joly, petit-fils d'Henri Joly et
Olia Guilbault, a épousé en 1974, Huguette Proulx, fille d' André
Proulx de l'île Bizard où le jeune couple habite actuellement.
Un fils d'Albert Joly, Martial, épousa aussi, en 1952, une autre
fille d'Albert Théoret, Simonne, et il habite l'île Bizard, ainsi que
son frère Alphonse, aussi marié avec une fille de l'île, Monique
Brunet; ce dernier tient actuellement le restaurant Au coin du pont.
À droite du tableau, Alexandre, aussi descendant de Nicolas
Joly, vint habiter l'île en 1937 et y a laissé plusieurs enfants.
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