Ce texte est reproduit avec permission. Sa transcription et sa
présentation en ligne ont été effectuées par Jacques Beaulieu. Il constitue la
troisième partie du livre intitulé HISTOIRE DE L'ILE BIZARD
rédigé par Éliane Labastrou et
publié en 1976
HISTOIRE ET GÉNÉALOGIE
DES FAMILLES SOUCHES
DE L'ILE BIZARD
Rédigé par Éliane Labastrou
Publié en 1976.
Puisque seule la troisième partie du livre
HISTOIRE DE L'ILE BIZARD est reproduite, il faut se référer à l'original dans les
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FAMILLE POUDRETTE dit LAVIGNE
L'ancêtre de la famille Poudrette dit Lavigne au Canada portait
le nom de Poutré dit Lavigne. André Poutré, né vers 1646, était
le fils de Pierre Poutré et Philippe Rocquet, étant originaire de
Saint-Géry, diocèse de Valenciennes, au nord de la France. Il épousa
le 3 novembre 1667 à Québec Jeanne Burel, fille de Darniel Burel
et d'Anne Le Suisse de Saint-Denis-du-Clair, diocèse de Rouen.
André Poudret, le premier venu dans la paroisse de Sainte-Geneviève,
eut une nombreuse famille, de même que son fils Joseph,
marié à Marie-Angélique Ranger; il y avait donc beaucoup de
Poudret dit Lavigne dans toute la région et notamment à Sainte-Geneviève.
C'est au niveau de la deuxième génération que l'on voit
apparaître le nom de Poudret dit Lavigne, dont l'orthographe se
transforma en Poudrette à la cinquième génération, c'est-à-dire
celle qui nous intéresse particulièrement puisqu'elle marque le
début de cette famille dans l'île Bizard.
Basile Poudrette dit Lavigne épousa Marie-Geneviève Cousineau
en 1814. Il est vraisemblable que c'est aux environs de
cette date qu'il vint s'établir dans l'île. Il s'y trouvait au recensement
de 1825. En 1831, Basile Poudrette dit Lavigne occupait une terre,
au sud de l'île, de 90 arpents dont 66 étaient en culture. On trouvera
sa production agricole et son cheptel au tableau de la page 80.
Tout semble indiquer que Basile Poudrette s'était établi sur la terre
qui prit plus tard le numéro 23 du cadastre puisque, selon M.
Roméo Lavigne, Hyacinthe Poudrette, son ancêtre, né en 1819,
serait venu au monde dans la maison qu'il habite actuellement
au numéro 829, rue Cherrier. Devenu veuf, Basile Poudrette prit
comme deuxième femme, en 1836, Marie Trépannier, née vers 1805,
donc 18 ans plus jeune que lui. Il avait eu dix enfants de sa première
femme et en eut six autres de Marie Trépannier; les aînés de la
famille étaient déjà mariés quand les plus jeunes naquirent.
En 1851, Basile Poudrette occupait une terre de 45 arpents,
dont 41 étaient en culture. Son fils Hyacinthe était maintenant
marié et établi sur une terre de 40 arpents. Il semble donc que
Basile Poudrette ait divisé son exploitation en deux, puisqu'en 1831,
il avait 90 arpents. On peut voir la production agricole de chacun
au tableau de la page 102.
L'aîné des garçons, aussi prénommé Basile, avait également
épousé une demoiselle Trépannier et alla s'établir à Sainte-Geneviève.
Deux filles, Henriette et Julie, épouserent respectivement
Jacques et Gatien Claude (voir tableau de cette famille), mais
elles moururent jeunes. Jules et Adèle Trottier quittèrent l'île après
la naissance d'un enfant. Enfin, François-Xavier épousa Marcelline
Lavigne, probablement issue d'une autre branche de la famille;
c'est lui qui prit soin de Marie Trépannier, sa mère, dans ses vieux
jours; ils eurent plusieurs enfants, dont une fille, Exirine, qui épousa
Joseph Théoret, fils de Louis et Philomène Cardinal; elle se trouve
ainsi à être la grand'mère d'Émile, Antoine, Camille, Paul et Marcel
Théoret
(voir
Tableau IV de la famille Théoret ).
Joseph semble
être celui qui épousa Octavie Charron et mourut en 1863 à l'âge
de 30 ans, ne laissant qu'un garçon, Albini, qui mourut aussi à
l'âge de 22 ans.
Nous avons déjà parlé de Hyacinthe, fils de Basile, avec lequel
ce dernier avait partagé son exploitation. Celui-ci, né du premier
lit, épousa Anastasie Proulx, fille de Sylvestre Proulx de Sainte-Geneviève.
Il fut marguillier de 1876 à 1879. En 1877, il occupait
le lot cadastral no 23 qui comprenait 75 arpents. Il mourut d'ailleurs
gelé près de sa maison natale, étant tombé un soir sur une pierre.
Parmi les enfants de Hyacinthe Poudrette dit Lavigne, mentionnons
Élise qui épousa Roch Brayer dit Saint-Pierre; ce furent
les ancêtres d'une branche importante de la famille Saint-Pierre
à Sainte-Geneviève
(voir
Tableau I de la famille Saint-Pierre ).
Roch Brayer dit Saint-Pierre dut d'ailleurs hériter de la terre no 23,
puisqu'elle fut sa propriété pendant un certain temps, avant de
revenir à la famille Lavigne.
Une autre fille, Émilie, épousa Napoléon Boivin, meunier à
Saint-François-de-Sales et qui vint ensuite s'établir comme menuisier
dans l'île. Plusieurs maisons actuelles sont de sa construction.
Enfin, une autre fille, Délima, ayant épousé Joseph Ladouceur,
fut la mère de Noé Ladouceur dont plusieurs se souviendront.
Hyacinthe Lavigne avait eu deux garçons, mais l'un partit pour
la Californie. Seul Oriste s'établit dans l'île; il épousa en 1868
Philomène Boileau, fille de Jean-Baptiste. Il fut conseiller municipal
de 1890 à 1896 et marguillier de 1906 à 1909. En 1877, il occupait
le lot cadastral no 21 comprenant 61 arpents. Huit de ses fils
survécurent au bas âge, mais seulement quatre se marièrent; deux
d'entre eux, Léopold et Zotique furent policiers à Montréal. Joseph
fut conseiller municipal de l'île Bizard de 1909 à 1912. Seulement
deux de ses fils laissèrent donc une descendance dans l'île: Rosaire
et Raoul.
Rosaire Lavigne, qui est décédé en 1974, atteignant presque
93 ans, avait épousé en 1912, Eva Théoret, fille de Patrick. Ce
furent les parents d'André Lavigne et de Mme Fernand Boileau.
Raoul Lavigne, marié à Rose Anna Levac, eut trois garçons
et une fille, mais seul Roméo, marié avec Suzanne Locas en 1951,
vit dans l'île avec sa famille, y ayant repris les terres et la maison
ancestrales des Lavigne. Il fut conseiller municipal en 1953 et de
1966 à 1968. L'avenir de la famille Lavigne dans l'île repose
actuellement sur ses trois fils.
Revenons maintenant au niveau de la cinquième génération.
On trouve à droite du tableau, le nom de Jacques Lavigne, marié
à Thérèse Campeau, puis à Marie Cousineau. Celui-ci ne figure
dans aucun recensement de l'île Bizard, mais il semble qu'il ait
toutefois habité l'île Bizard. Il épousa en premières noces la veuve
d'Eustache Brayer dit Saint-Pierre. Or, celle-ci était mère de cinq
enfants en bas âge. Hélas, elle mourut trois ans plus tard, à l'âge
de 35 ans. Il se remaria en 1814 avec Marie Cousineau. Parmi
leurs enfants, une fille, Eulalie, épousa Antoine Théoret qui semble
avoir émigré en Ontario. Un article de journal (1) paru dans La Patrie
en 1937 indique qu'Eulalie Lavigne serait née a l'île Bizard. Elle
eut neuf enfants, dont huit vivaient encore en 1937, ce qui était
un record de longévité et faisait l'objet de l'article en question.
La plupart de ses enfants vivaient en Ontario (voir famille Théoret).
Ce n'est pas le seul exemple de longévité dans la famille
Lavigne, puisque nous avons vu que Rosaire était décédé à près
de 93 ans et son frère Raoul vécut jusqu'à l'âge de 91 ans.
(1) Album de coupures bibliothèque de l'île Bizard
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