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Diligences en 1845 et patinage en 1860

Le bon vieux temps
- les années 1850 -

D'après des articles parus dans le journal La Patrie en novembre 1884.


    LE BON VIEUX TEMPS

    Les diligences il y a quarante ans - Quinze lieues en patin

  1. Les diligences vers 1845

    Il y a quarante ans un voyage en hiver entre Montréal et Québec n'était psa une petite affaire. Le voyage durait deux jours ou deux jours et demi, selon l'état de la route.

    Le service d'hiver entre Montréal et Québec se faisait par la diligence de la malle, les diligences proprement dites et les voitures extra.

    Dans la diligence de la malle il y avait place pour six ou huit passagers. Les autres diligences en contenaient autant. Il n'y avait que les gros bonnets qui voyagaient par l'extra.

    L'extra était une cariole traînée par deux chevaux attelés en flèche. Dans l'extra les relais étaient moins nombreux et le voyage ne durait pas aussi longtemps que dans les diligences. Le personnage qui se payait le luxe d'un extra était très considéré dans les auberges de la route. C'était, ordinairement, un député, un juge ou un gros bonnet du commerce. Il avait le droit de garder toujours le milieu de la route. Lorsqu'il passait quelque part, le conducteur criait aux équipages des cultivateurs: "Rangez-vous, laissez passer l'extra!

    Le tarif de l'extra était pour deux passagers un écu par lieue.

    Un passager seul dans une carriole à un cheval payait trente six sous par lieue.

    Les voyageurs par les diligences payaient $10 pour le passage entre Montréal et Québec, le coucher et les repas extra.

    A six heures du matin une trompette se faisait entendre en face de l'hôtel Rasco. C'était le signal du départ de la diligence de la lligne Rouge.

    Cette ligne appartenait à MM. Gauvin et Hough de Québec.

    Les diligences de la ligne Verte partaient des écuries de la rue St Gabriel, presque en face des bureaux de la Patrie.

    La ligne Verte avait été organisée en opposition à la ligne Rouge par M. Timothée Marcotte, de d'Eschambault, Jos Giroux et Henri Harnois de Berthier.

    Les voitures faisaient des relais à toutes les cinq lieues. Le premier relai était à l'auberge Deschamps au bout de l'Ile et les autres étaient à St-Sulpice Berthier, Rivière du Loup, Trois-Rivières, Champlain, Ste-Anne de la Pérade, D'Eschambault, la Pointe-aux-Trembles et Québec. Les voyageurs qui n'étaient pas dans la diligence de la malle couchaient à Trois-Rivières, le courrier de la malle ne s'arrêtait pas plus d'une heure à Trois-Rivières. Lorsqu'un député se rendait à Québec pour la session il apportait avec lui toutes les provisions qu'il lui fallait pour la durée de ses travaux parlementaires, ces provisions étaient un petit baril de lard, des porcs-frais rotis, des pommes de terre, du pain de ménage de la melasse etc. M. le député louait une chambre dans une maison privée à Québec et se nourissait lui-même. Dame, il fallait économiser en ce temps-là, car la députation ne recevait aucun salaire.

    L'ex-échevin Homier nous disait ce matin qu'il avait vu un député préparer ses bagages et ses vivres pour la session. Parmi ces vivres était un quart de la grosseur d'un quart à clous rempli de crêpes toutes cuites.

    Le canadien de cette époque savait voyager avec économie. Lorsqu'un cultivateur apportait ses denrées à Montréal, il payait l'aubergiste trois sous pour le privilège de se coucher sur le plancher avec sa robe en peau de buffle.

    M. C. A. Dumaine, de la maison Dumaine et Halpin, tenait pendant les quatorze ans qui ont précédé la construction du Grand Tronc, une ligne de diligences entre Montréal et Québec.

  2. A. G. Lord et Dickson Sawtel patinent de Montréal à Berthier en 1860 en trois heures et demie

    Un mot maintenant sur les patineurs du bon vieux temps. La présente génération n'ignore pas que M. A. G. Lord était il y a trente ans le champion de nos patineurs. Pendant l'hiver de 1860 le Saint-Laurent se gela tout en glace vive de Montréal à Trois-Rivières. La surface de la rivière offrait le poli d'une glace sans la moindre rugosité. Le 3 mars 1860, M. A. G. Lord, accompagné par un de ses amis M. Dickson Sawtel, partit en patins de Montréal à trois heures et demie de l'après-midi et arriva à Berthier à sept heures le même soir, une distance de 45 milles, en trois heures et demie. Un dégel survenu pendant la nuit obligea les deux amis à remonter à Montréal en voiture.

    La Patrie, lundi 10 novembre 1884, page 4.





Jacques Beaulieu
beajac@videotron
Révisé le 22 juillet 2019
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