LE BON VIEUX TEMPS
Nos hôtels de ville - Le service du feu à Montréal il y a 50 ans.
- L'"hôtel de ville" de Montréal: en 1840
La première séance du conseil de ville de Montréal, après son acte d'incorporation,
a eu lieu le 26 août 1840, sous la présidence du premier maire, l'honorable M. Peter
McGill, M. J. P. Sexton, agissant comme greffier.
Les séances du conseil se tenaient dans une maison en pierre de taille appartenant à
Madame de Beaujeu et située sur la rue Notre-Dame entre les rues St-François-Xavier et
St-Jean. Il n'existe aujourd'hui aucune trace de cette maison qui a été démolie en 1858,
lors de l'élargissement de la rue Notre Dame.
- L'"hôtel de ville" de Montréal vers 1845
Notre conseil municipal siégea dans cette maison jusqu'en 1844. Les bureaux de la
corporation n'étaient pas bien considérables à cette époque; le service civique se faisait
par les chefs de départements assistés par trois ou quatre commis.
En 1844 les bureaux de la corporation furent transportés dans la maison de l'aqueduc
Hayes qui était devenue la propriété de la ville. C'était une maison en pierre de taille
à trois étages bâtie sur le site où est actuellement l'atelier de carrosserie de M.
Mercier.
Les bureaux municipaux occupaient le rez de-chaussée et le premier étage. L'étage
supérieur renfermait le réservoir de l'aqueduc, réservoir d'une capacité de plusieurs
milliers de gallons. L'ex-échevin Homier nous dit qu'en pleine séance du conseil,
une partie du réservoir, placé au-dessus de la salle des séances, creva accidentellement
et faillit noyer le maire et tous les conseillers. M. J. B.é Homier était alors
représentant d'un des quartiers de Montréal.
- L'"hôtel de ville" vers 1853
Le 24 janvier 1852 le conseil municipal eut
sa première séance au Marché Bonsecours. A cette séance un comité de citoyens présenta au
conseil-de-ville un portrait à l'huile de l'honorable C. Wilson. Ce portrait a été
détruit plus tard par des émeutiers à l'occasion des prédications du célèbre apostat
Gavazzi.
L'édilité a pris possession de l'Hôtel de Ville actuel dans le printemps de l'année
1878.
- Le service du feu à Montréal en 1833
Ce matin, en consultant les archives poudreuses du département du feu, nous avons
constaté qu'en 1833 le service des incendies se faisaient par neuf compagnies de
pompiers volontaires qui ne recevaient aucun salaire pour leur travail et leur dévouement.
Lorsqu'un feu éclatait tous se rendaient à l'appel: celui qui était absent sans motif
grave, était passible d'une amende. Les stations de pompiers au nombre de neuf avaient
chacune une cloche d'alarme pesant tout au plus quarante livres.
Comme l'aqueduc ne fournissait pas l'eau en quantité suffisante, il fallait recourir
aux pompes à bras et aux puits de la ville.
En 1833 la société des pompiers de Montréal possédait neuf pompes à incendie;
l'Alliance rue Notre-Dame;
le St-Lawrence, rue St-Laurent,
le St-George, Près de Ville;
le Cataract, partie Est de la rue Notre Dame;
le Neptune, rue Ste-marie;
le Lilliput, petite rue St-Jacques;
le Phoenix, Place d'Armes,
le St-Joseph, rue Craig et
le Montréal, rue St-Paul.
Les capitaines étaient,
J. R. Brondson, (président de la société du feu)
G. Lonion,
Charles Ward,
John Cliff,
James Spears,
Gaudlack,
Gibeau,
C. D. S. Lows et
Lachapelle.
La Patrie, jeudi 13 novembre 1884, page 4.