Mes racines / my roots

Henri Césaire Saint-Pierre


Adéline Albina Lesieur


Napoléon Mallette


Louis Émery Beaulieu


Guillaume Saint-Pierre


Joseph Bélanger


Geneviève Saint-Pierre


Jeanne Beaulieu Casgrain


Jean Casgrain


Simone Aubry Beaulieu


Marcel Malépart


Jaque Masson


Édouard Trudeau


Rolland Labrosse


Jacques Cousineau



Recherche
de
"Mes racines"

sur
JacquesBeaulieu.Ca


Retour
à la page
initiale

de
JacquesBeaulieu.Ca
Bordées de neige, etc

Le bon vieux temps

D'après des articles parus dans le journal La Patrie en décembre 1884.


    LE BON VIEUX TEMPS

    Les grosses bordées de neige. - Les pattes d'ours. - Le Champ de Mars. - Un cyclone.

  1. La tempête de neige des 1er au 4 janvier 1827

    Comme la neige est à l'ordre du jour, disons un mot sur les grosses "bordées" du bon vieux temps.

    Tous les vieillards avec lesquels nous avons eu des entrevues ce matin s'accordent à dire que la plus grande tempête de neige qui ait visité le Canada à leur connaissance, a eu lieu du premier au quatre janvier 1827.

    Pendant ces journées il est tombé de 3 ½ pieds à 4 pieds de neige. La circulation fut arrêtée dans les rues de Montréal où les bancs de neige s'élevaient à une hauteur de 10 à 12 pieds.

    Les chemins de campagne restèrent impraticables pendant cinq ou six jours.

    Les cultivateurs ont vu la neige s'amonceler jusqu'au toit de leurs maisons. Pour se rendre à leurs granges et à leurs écuries ils déblayaient une voie très étroite, de la largeur d'une personne tout au plus. Ils faisaient sortir leurs bêtes à cornes et leurs chevaux qui élargissaient les passages.Lorsqu'un homme était obligé de se rendre à une distance considérable il montait sur ses "pattes d'ours". Les pattes d'ours étaient des raquettes en cèdre ou en pin d'un pied et demi de large et de deux pieds de long. Ces raquettes grossières s'adaptaient au pied comme des patins au moyen de courroies. Pour aller au sucre l'habitant marchait toujours en pattes d'ours.

  2. La tempête de neige des 28 et 29 octobre 1844

    L'histoire enregistre une autre "bordée" de neige qui tomba le 28 et 29 octobre 1844. Cette fois la neige couvrait la terre à une hauteur de 2 ½ pieds à 3 pieds. Le service des postillons s'interrompait pour cinq ou six jours après chacune de ces tempêtes.

    A Montréal les malles de Québec furent en retard de huit jours.

  3. Le Champ de Mars: créé en 1812

    L'origine du Champ de Mars à Montréal remonte à l'année 1812, quelques temps avant la démolition des anciennes fortifications. Le site du Champ de Mars était avant cette époque une côte s'étendant du palais de justice et de l'ancienne prison jusqu'à la petite rivière.

    Le pied de la côte était un marécage servant de dépositoire pour les déchets du quartier.

    Le terrassement du Champ de Mars fut fait avec la terre qu'on avait transportée de la place Dalhousie autrefois un monticule sur lequel s'élevait la citadelle. La citadelle avait une hauteur d'environ soixante pieds.

    Elle était couronnée par un "block-house" un fortin de bois sur lequel était monté un canon.

    Cette pièce d'artillerie se faisait entendre à midi et au lever du soleil. Au pied de la citadelle, là où se trouve aujourd'hui la rue St Louis il y avait une immense grenouillère. Sous la citadelle on avait pratiqué une porte s'ouvrant sur la rue Ste Marie. La citadelle fut démolie et on rasa le monticule qui la portait. Les travaux du Champ de Mars furent exécutés aux frais du gouvernement impérial par les soldats en garnison à Montréal. La terre était transportée sur des brouettes et des charettes à bras.

    Des peupliers furent plantés sur l'esplanade en 1814. Ce sont les mêmes qui existent aujourd'hui.

  4. Le cyclone de juin 1834

    Dans le mois de juin 1834 un cyclone terrible passa sur la ville de Montréal. Les tours de l'église paroissiale n'étaient pas encore terminées et leur sommet était revêtu d'un "cap" d'une charpente très lourde assujettie par une couverture de plomb très épaisse. Le cyclone fut assez violent pour enlever un des "caps" qui tournoya dans l'air et alla s'abattre sur le toit de la troisième maison de la rue Notre-Dame, près de l'endroit où est aujourd'hui l'atelier de photographie de M. Archambault. La toiture fut mise en pièces, mais heureusement personne ne fut blessé.

    La Patrie, lundi 22 décembre 1884, page 4.





Jacques Beaulieu
beajac@videotron
Révisé le 22 juillet 2019
Ce site a été visité 27339218 fois
depuis le 9 mai 2004