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La Poste en 1816

Le bon vieux temps

D'après des articles parus dans le journal La Patrie en décembre 1884.


    LE BON VIEUX TEMPS

    Le bureau de poste en 1816 - Affaires municipales - Les pompes funèbres en 1836.

  1. Le service postal en 1816

    En 1816, le bureau de poste de Montréal était situé sur la rue St Joseph (aujourd'hui la rue St Sulpice), près de l'encoignure de la rue St Paul. Il n'y avait pas de boîtes aux lettres, ni casiers, ni tiroir. Tout le courrier était jeté pêle-mêle sur une table. Lorsqu'un citoyen se présentait pour demander sa correspondance, le maître de poste entrait dans la pièce où étaient les malles et se livrait à un travail aussi ardu que celui de chercher une aiguille dans un voyage de foin. Là pas de système alphabétique pour la distribution des lettres, on se contentait de fouiller dans le tas.

    Il n'y avait qu'un courrier par semaine pour le Haut-Canada. La correspondance la plus volumineuse était entre Montréal et Québec. Les postillons faisaient le service trois fois par semaine.

    Le service des postes était du ressort du gouvernement impérial et le port des lettres était beaucoup plus considérable qu'aujourd'hui. Le port d'une lettre à n'importe quelle adresse dans le Bas-Canada était de 18 sous, trente-six sous pour le Haut-Canada ou les provinces maritimes. On n'enregistrait pas de lettres et on n'envoyait pas de mandats sur la poste, car à cette époque, les valeurs monétaires n'avaient pas une forme sousceptible d'être expédiée par le courrier.

  2. Montréal vers 1816

    Avant 1816 la ville de Montréal n'était pas incorporée et ses affaires municipales s'administraient avec celles de tout le district. M. William Ermatinger était alors shérif et premier magistrat du district. Il avait sous sa juridiction plusieurs juges de paix qui jugeaient les causes de la police correctionnelle. Le président de ces dernières cours était M. McCord.

    En 1816 les citoyens de Montréal tinrent une assemblée où il fut passé des résolutions à l'effet de présenter au gouvernement une requête demandant une organisation de guet.

    La population de Montréal était alors d'environ 15,000 âmes, plus 4,000 soldats en garnison et 1,000 marins.

    La garnison était stationnée aux vieilles casernes de la rue St-Paul, à la citadelle, et dans les casernes situées sur la propriété des Récollets.

  3. Les pompes funèbres vers 1836

    Dans le bon vieux temps avant 1836, on n'avait jamais eu de corbillards à Montréal.

    Le cercueil était porté à l'église par quatre hommes sur un brancard. Lorsque la maison mortuaire n'était pas à une grande distance de l'église paroissiale, le clergé précédait le convoi funèbre.

    Le premier corbillard fut introduit à Montréal en 1836 par M. Sancer, le bedeau de Notre Dame.

    En cumulant les fonctions de bedeau et d'entrepreneur de pompes funèbres M. Sancer, qui tenait autrefois un magasin d'horloger sur la rue Notre-Dame près de l'ancienne église des Récollets, réussit à ramasser une fortune considérable.

    Le prédécesseur de M. Sancer à Notre-Dame était un Monsieur Ganse.

    Là où se trouve bâtie aujourd'hui la Banque de Montréal, était une chapelle funéraire et une maison où M. Sancer tenait un assortiment de cercueuil pour tous les goûts. C'est aussi dans cette maison qu'avaient lieu les assemblées de la Fabrique.

    La Patrie, samedi 27 décembre 1884, page 4.





Jacques Beaulieu
beajac@videotron
Révisé le 22 juillet 2019
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