LE BON VIEUX TEMPS
Les cimetières - Le premier chemin de fer - Origine de la rue Gosford.
- Les emplacements du cimetière catholique de Montréal
Avant 1811 le cimetière catholique de Montréal se trouvait sur la rue St-Jacques, à
l'endroit occupé aujourd'hui par le magasin du tailleur Gibb et le bloc Barron, entre
la rue St-François-Xavier et la rue St-Jean. Il était entouré d'un mur de pierre,
semblable à celui que nous voyons vis-à-vis du vieux séminaire.
En 1811 on ferma ce vieux cimetière pour en ouvrir un nouveau sur le terrain où se
trouvent aujourd'hui l'Evêché et la place Dominion.
En 1854 l'OEuvre de la Fabrique de Notre-Dame ouvrit le cimetière de la Côte-des-Neiges
qui avait alors un front de cinq arpents, une profondeur de vingt-trois et une superficie
de cent quinze. Aujourd'hui le cimetière actuel a une superficie de plus de 300 arpents.
Le terrain a été acheté en 1854 du docteur Beaubien pour la somme de $1,200.
- Ouverture de la rue Gosford en 1836
L'ouverture de la rue Gosford date de 1836. Le gouvernement impérial céda alors à la
ville de Montréal une partie du Champ-de-Mars nécessaire pour pratiquer une communication
entre la rue Sanguinet et la rue Notre-Dame. On donna à la nouvelle rue le nom du
gouverneur du Canada à cette époque.
- Le premier chemin de fer en Canada en 1836
Le premier chemin de fer en Canada a été inauguré dans l'été de 1836 entre Laprairie
et Saint-Jean. Le gouverneur général Lord Gosford présida l'inauguration. Cette voie
ferrée dont on voit encore les vestiges sur la commune de Laprairie, ne fut pas construite
sans une opposition violente de la part d'une grande fraction de la députation du
Bas Canada.
Le bill constituant la compagnie du chemin de fer fut vigoureusement combattu par
plusieurs députés qui prétendaient que les chemins de fer allaient ruiner les charretiers
et empêcher les vaches d'être bonnes laitières.
- Les magiciens considérés criminels en 1837
La croyance à la magie et aux sorciers était officielle dans le bon vieux temps.
Ce matin M. Schiller, greffier de la couronne, nous a montré un vieux parchemin jauni
signé par Lord Gosford et daté au château St-Louis, Québec le 13 avril 1837. Ce document
est l'original de la nomination de 328 juges de paix pour le Bas Canada. Ces juges ont
pour instruction de s'enquérir de tous cas de félonie, d'empoisonnement, de sorcellerie,
de magie ou d'enchantements quelconques dans leur district.
- Les "places" Dalhousie et Victoria en 1812
L'origine de la place Dalhousie remonte à 1812; elle a été nivelée en même temps que
l'on procédait aux travaux de terrassements du Champ-de-Mars. Il y avait alors sur cette
place le parc de l'artillerie royale et des magasins militaires.
En 1812, ce qu'on appelle aujourd'hui la place Victoria n'était qu'un immense marécage
traversé par un ruisseau.
- Les "places" Victoria et d'Armes en 1824
En 1824, on assécha le marécage et on le combla pour faire la place du marché au fouin.
A la même époque la place d'Armes n'avait pour tout ornement qu'une pompe grossière
érigée sur la plateforme recouvrant le vieux puits qui avaient environ cinquante pieds
de large. C'était là qu'était autrefois le marché aux framboises et aux bleuets.
La Patrie, lundi 29 décembre 1884, page 4.