Mes racines / my roots

Henri Césaire Saint-Pierre


Adéline Albina Lesieur


Napoléon Mallette


Louis Émery Beaulieu


Guillaume Saint-Pierre


Joseph Bélanger


Geneviève Saint-Pierre


Jeanne Beaulieu Casgrain


Jean Casgrain


Simone Aubry Beaulieu


Marcel Malépart


Jaque Masson


Édouard Trudeau


Rolland Labrosse


Jacques Cousineau



Recherche
de
"Mes racines"

sur
JacquesBeaulieu.Ca


Retour
à la page
initiale

de
JacquesBeaulieu.Ca
Notaires, médecins, avocats, etc

Le bon vieux temps

D'après des articles parus dans le journal La Patrie en décembre 1884.


    LE BON VIEUX TEMPS

    Anciens notaires - Anciens médecins - Le premier libraire - Le premier journal français.

  1. Quelques anciens notaires ayant pratiqué de 1794 à 1853

    Ce matin nous avons feuilleté les vieux régistres du bureau des Tutelles au Palais de justice et nous y avons vu la liste de tous les anciens notaires du district de Montréal dont les minutes ont été déposées dans les voutes de ce bureau. Les minutes de M. Doucet paraissent être les plus considérables avec celles de M. Griffin. Elles occupent à elles seules toutes une section de la voute.

    Parmi les notaires les plus importants nous voyons les noms de MM J. M. Mondelet, ayant pratiqué de 1794 à 1842; Thomas Barron, 1799 à 1831; N. B. Doucet, 1804 à 1835; L. H. Latour, 1804 à 1835; Charles Huot, 1809 à 1851; Thomas Bédouin, 1815 à 1844; Henry Griffin (le seul notaire anglais) 1812 à 1847; André Jobin, 1813 à 1853; Pierre Lukin, 1819 à 1837. On ne voit pas figurer sur cette liste les anciens notaires dont les greffes existent encore de nos jours, comme M. Labade et autres.

  2. Quelques anciens médecins

    Parmi les médecins les plus célèbres à Montréal dans le bon vieux temps nommons le Dr Henry Mouroe [?], qui a commencé à pratiquer en 1795, J B Lebourdais, Alexandre Lusignan, W J Vallée et Pierre Beaubien.

  3. Quelques anciens avocats

    Les célébrités du barreau à cette époque étaient maîtres Janvier D Lacroix, Frédéric Auguste Quesnel, Alexis Bourret, Toussaint Pelletier, C S de Bleury, Dominique Mondelet, Jules Quesnel, François Pierre Bruneau, Côme Séraphin Cherrier, L J Papineau, D B Viger et Louis Michel Viger (le beau Viger).

  4. La première librairie canadienne fondée vers 1828

    La première librairie canadienne à Montréal a été ouverte vers 1828 par MM. Bossange et D. B. Papineau, dans la vieille maison formant l'encoignure des rues St. Vincent et St. Amable, aujourd'hui le bureau du doyen du barreau M. C. S. Cherrier, C. R. La maison Bosange a eu pour successeur la maison E. R. Fabre, aujourd'hui Fabre et Gravel. M. Bossange épousa Mademoiselle Fabre, soeur de M. E. R. Fabre et retourna à Paris où il continua d'être un des associés de la célèbre maison Bossange. La maison de Montréal exista longtemps sous la raison sociale de Fabre et Bossange.

  5. Le seul journal politique français publié en 1832

    Le seul journal politique français publié à Montréal en 1832 était la Minerve de M. Ludger Duvernay, fondateur de la société St Jean-Baptiste. Ses bureaux étaient alors au deuxième étage de la vieille maison de la rue St Paul, occupée aujourd'hui par le magasin de ferronnerie de M. Auguste Couillard. Le rédacteur en chef était M. A. N. Morin, l'assistant rédacteur M. Léon Gosselin, avocat, et le traducteur et correcteur d'épreuves M. C. H. Cherrier.

    Les ateliers n'étaient pas considérables. La salle de composition était dans le grenier où il faisait une chaleur torréfiante pendant l'été.

    Les typographes employés dans l'établissement étaient tous de gais lurons qui donnaient beaucoup de fil à retordre à leur patron.

    C'étaient Joseph Roch Lettoré, Gaspard Lettoré, Pierre Cérat, John Wagner, Latulipe et Antoine Plinguet.

    M. Duvernay redoutait tant les lundis de ses ouvriers que le samedi soir il enfermait à clé dans l'atelier les deux messieurs Lettoré, Wagner et Latulipe afin de les avoir sous la main pour le travail du lundi. Les disciples de Guttenberg passait la journée du dimanche dans le grenier avec des provisions de bouches et du liquide fort fourni par l'établissement.

    Si M. Duvernay n'avait pas pris cette précaution la Minerve n'aurait pas paru le lundi suivant.

    La Minerve paraissait alors deux fois par semaine, le lundi et le jeudi.

    Un ecclésiastique, l'abbé Deschênes était alors employé à la Minerve pour préparer les calculs astronomiques, et les éphémérides du calendrier du journal, le seul calendrier français qui existât dans le temps.

    La Patrie, mercredi 31 décembre 1884, page 4.





Jacques Beaulieu
beajac@videotron
Révisé le 22 juillet 2019
Ce site a été visité 30685338 fois
depuis le 9 mai 2004