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La première "librairie"

Le bon vieux temps

D'après des articles parus dans le journal La Patrie en janvier 1885.


    LE BON VIEUX TEMPS

    Erratum - La première librairie - Ce que l'on vendait en 1819.

  1. La "librairie" d'Hector Bossange: fondée en 1815

    Il s'est glissé dans une causerie du Bon Vieux temps une erreur sur la date de l'établissement de la première librairie à Montréal. M. Hector Bossange fonda sa librairie en 1815 et non en 1828, comme l'a prétendu la personne qui nous a fourni l'information.

    Ce matin M. J. A. Gravel, de la maison Fabre et Gravel, nous a donné des renseignements plus détaillés, les étayant par des pièces justificatives gardées dans son bureau. M. Hector Bossange n'avait que vingt ans lorsqu'il ouvrit sa librairie à Montréal. Il avait pour commis M. B. Raymond Fabre qui devint son beau-frère en octobre 1816, en épousant mademoiselle Julie Fabre.

  2. Ce qu'Hector Bossange vendait dans sa "librairie" en 1819

    Le magasin de M. Bossange avait un fonds de commerce hétéroclite, si nous en jugeons par l'annonce suivante extraite du Spectateur Canadien du 10 décembre 1818:

    AVERTISSEMENT

    Le Soussigné a exposé en vente, à son magasin, rue Notre-Dame, No. 77.

    Un assortiment considérable d'objets divers comme suit:

    Huile d'olives, moutardes, citrons et oranges confits, marmalades, dragées, ratafias, etc. etc. Pommade assortie, essence de Tyr, huile antique à la rose, - houppelandes de drap, vestes de divers patrons, corsets dans le dernier goût, dentelles Françoises, bottes dites à la Wellington et à la Cobourg, souliers d'hommes et de femmes, quelques garnitures de papier de tenture, presses pour copier les lettres, et papier pour les dites, chaises, imitation de bois de rose, tables de nuit en acajou, miroirs, tapis, etc., etc. feuillets d'or, cire blanche pour cierges, cire à cacheter, pain à cacheter, plumes, papier à lettre, un assortiment de LIVRES Français et Anglais, graqvures etc. etc. et une grande variété d'autres objets.

    H. BOSSANGE
    10 Dec, 1818.

    M. Bossange en 1816 s'associa M. Denis Benjamin Papineau, frère du grand patriote, mais cette société ne dura pas longtemps. M. Papineau n'avait pas de disposition pour le commerce et il s'occupait beaucoup plus de lire les livres que de les vendre.

    Il ne se faisait alors qu'une importation par année dans les conditions les plus difficiles, car il fallait que tous les droits de douane fussent payés en Angleterre.

    La société Bossange et Papineau fut dissoute en 1819. M. Bossange repartit alors pour la France.

    De 1819 à 1823 la librairie, qui était sur la rue Notre-Dame à l'endroit où se trouve aujourd'hui l'hôtel Burgess, en face du Palais de Justice, fut continuée par M. Théophile Dufort qui fut plus tard caissier de la Banque du Peuple.

  3. La "librairie" d'Hector Bossange entre 1823 et 1854

    En 1823 M. E. R. Fabre prit la librairie à son compte. M. Louis Perrault, père de M. le Vice-Consul de France et de M. Louis Perrault, devint son associé en 1828. Pendant la durée de la nouvelle société l'imprimerie faisait partie des opérations de la maison et la raison sociale était Fabre, Perrault et Cie.

    A la dissolution de la société, en 1835, M. Perrault garda l'imprimerie qu'il installa dans une vieille maison en pierre qui existe encore en face de l'Hôtel-de-Ville. En 1836 les ateliers de M. Perrault, qui publiait le Vindicator, journal patriote, furent transportés sur la rue Ste-Thérèse, dans la vielle maison en pierre à deux étages, attenant à l'Hôtel du Canada.

    En 1844, M. E. R. Fabre transporta sa librairie sur la rue St-Vincent, en face de l'Hôtel Richelieu. Après sa mort (1854) les affaires de cette grande maison de librairie furent continuées par M. J. A. Gravel, sous la raison sociale de Fabre et Gravel.

    La Patrie, lundi 12 janvier 1885, page 4.





Jacques Beaulieu
beajac@videotron
Révisé le 22 juillet 2019
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