Mes racines / my roots

Henri Césaire Saint-Pierre


Adéline Albina Lesieur


Napoléon Mallette


Louis Émery Beaulieu


Guillaume Saint-Pierre


Joseph Bélanger


Geneviève Saint-Pierre


Jeanne Beaulieu Casgrain


Jean Casgrain


Simone Aubry Beaulieu


Marcel Malépart


Jaque Masson


Édouard Trudeau


Rolland Labrosse


Jacques Cousineau



Recherche
de
"Mes racines"

sur
JacquesBeaulieu.Ca


Retour
à la page
initiale

de
JacquesBeaulieu.Ca
Société française de bienfaisance

Le bon vieux temps

D'après des articles parus dans le journal La Patrie en février 1885.


    LE BON VIEUX TEMPS

    La première société française à Montréal - La terreur de Bytown en 1835 - Les vapeurs de 1835 - etc, etc.

  1. La première société de bienfaisance française fondée en août 1835

    La première société de bienfaisance française a été établie à Montréal, samedi, le 1er août 1835.

    Nous copions le compte-rendu de la première séance dans un journal du temps: -

    Les Français qui sont dans la Province, se trouvant en très petit nombre, se sont joints à tous les peuples qui firent partie de l'empire afin de former une réunion qui a pris le nom de "Société Française du Canada." Les membres de cette association sont en conséquence, une réunion de Français, Italiens, Allemands, Suisses et de toutes les nations qui composaient l'empire Français en 1814, ainsi que des hommes qui servirent dans les armées de l'empereur.

    La société s'est placée sous le patronage de Napoléon et elle doit célébrer la fête par un banquet qui aura lieu le 15 août, au Café Français de Montréal, tenu par M. Augier.

    Les statuts de la société sont sages et calculés de manière à étendre la bienfaisance, non seulement parmi ses membres, mais encore parmi les étrangers qu'auraient besoin d'assistance.

    Les officiers de la société sont: M. Mariotte, président; MM. Génand et Fay, vice-présidents; M. Lequin, secrétaire général; M. Montanari, secrétaire ordinaire; M. Seraphino Giraldi, trésorier; M. Tonnet, archiviste, MM. Lalu, Hurie, Volfredo et Target, officiers visiteurs; MM. Augier, Raymond d'Autel et Schwarts, membres du comité d'administration.

  2. La terreur de Bytown (Ottawa): 1835

    Vers la fin du mois de juin 1835 il se forma à Bytown (aujourd'hui Ottawa) une ligne parmi les hommes de chantiers orangistes dont le but était d'empêcher les Canadiens français de travailler dans les chantiers de ce district. Il y eut plusieurs rencontres sanglantes entre les orangistes (Shiners, les brillants) et nos compatriotes.

    La journée la plus terrible a été un mercredi dont le souvenir est gardé parmi les anciens résidents d'Ottawa sous le nom de stony Wednesday, (le mercredi pierreux). Il y eut dans les rues de la basse-ville des batailles en règles où les combattants étaient armés de fusils, de pistolets et de haches. Les pierres ont plu dru comme grèle ce jour-là. C'est pour cette raison qu'on l'appela stony Wednesday.

    Un journal parle dans les termes suivants des atrocités commises à cette époque par les "Shiners":

    Nous avions déjà entendu parler des scènes horribles qui se sont passées à Bytown, mais nous nous refusions à croire que tant de cruauté puisse passer dans l'âme d'hommes qui appartiennent à l'époque de la civilisation. Cependant les bruits se confirment et nous ne pouvons passer sous silence un crime qui prouve jusqu'à la plus grande évidence, ce dont les orangistes sont capables pour assouvir leur passion de vengeance et leur soif du sang de nos compatriotes. Des Canadiens étant allés comme d'habitude pour chercher du travail dans les chantiers dans le district de Bytown, furent saisis en différents endroits par des bandes de scélérats qui se ruèrent sur eux, à l'exemple des bêtes féroces; les battirent et leur firent subir le même supplice que Combarus s'ingligea à [?] la belle Stratonice, dans un pélérinage [?] tentation et la reine de Syrie, craignant la [?] elle se calomnie. Notre plume s'arrête, car [?] refuse à tracer ce que notre indignation nous inspire. On fait mettre le nombre des victime jusqu'à vingt-quatre, dont plusieurs seraient morts de leurs blessures.

    Les auteurs de ces horribles attentats contre nos compatriotes n'ont jamais été arrêtés.

    La raison de ces haines étaient que les maîtres de chantiers accordaient généralement la préférence, et conséquemment des prix plus élevés aux Canadiens pour leur adresse en leur infatigable assiduité dans ce genre de travail.

    On disait que plusieurs maîtres de chantiers avaient fourni eux-mêmes aux orangistes les armes dont ils se servaient contre nos compatriotes.

    Plusieurs maisons ont été la proie des flammes, celles entr'autres de M. Galipeau, citoyen respectable qui s'était fixé à Bytown et qui faisait le commerce des bois, ce qui lui avait déjà procuré une honnête aisance.

    On avait déjà tenté d'incendier ses propriétés, parce qu'on était jaloux de son industrie, de sa prospérité et principalement parce qu'il avait souvent donné asile aux malheureux Canadiens qu'on poursuivait. Il a fallu même être la victime d'un de ces furieux et se vit réduit à décharger un pistolet qu'il portait presque toujours sur lui. Le coup toucha la mâchoire de son assassin, blessure qui n'eut pas de conséquences sérieuses.

    Après cette affaire de coup de pistolet, M. Galipeau fut emprisonné plusieurs jours, d'après l'ordre de deux magistrats orangistes, mais deux autres plus humains l'admirent à caution. Il crut alors prudent d'abandonner sa maison et ses belles propriétés évaluées à £700 qui peu de jours après devinrent la proie des flammes."

  3. Fusion de deux compagnies de vapeurs rivales en avril 1835

    En avril 1835 il y eut fusion de lignes rivales de vapeurs faisant le service entre Montréal et Québec et sur la Richelieu afin de détruire uen concurrence désastreuse entre les deux compagnies.

    Les vapeurs appartenant aux deux compagnies étaient le Canada, l'Aigle Canadien, le St-Laurent, le St-Patrice, le John Molson, le John Bull, le British America, l'Hercule, le Varennes, le St-George et le Voyageur.

  4. Frères siamois et harponnage d'un monstre marin en 1835

    Les jumeaux siamois, les frères unis Chang-Eng, furent exhibés à Montréal, pour la première fois à l'Hôtel Rasco, le 9 juillet 1835.

    Vers la même époque les frères Dupuis exhibèrent un monstre marin qu'ils avaient harponné dans le fleuve en face de la ville.

    Il y eut de grandes discussions dans les journaux du temps sur le nom du poisson qui avait 8 ou 9 pieds de long.

    Les uns prétendirent que c'était un marsouin et les autres que c'était un membre de la famille des cétacés.

  5. Prospectus de la maison de banque et d'échange Viger, Dewitt et Cie publié en février 1835

    La maison de banque et d'échange Viger, Dewitt et Cie, qui devait plus tard former la Banque du Peuple publia son prospectus le 18 février 1835.

    Ce prospectus était signé par MM. L. M. Viger, L. Roy, Portelance, Jacot Dewitt, John Donegani, Pierre Beaubien, E. R. Fabre, Charles S. Delorme, T. S. Brown, Guillaume Vallée, François Ricard, Peter Dunn et John Pickell.

  6. Résidence de James McGill Desrivières en 1825: rectification

    Rectifions une erreur au sujet de la résidence de M. Desrivières.

    M. James McGill Desrivières ne demeurait pas en 1825 au coin des rues Craig et St-Urbain, mais sur le côteau, à la tête de la rue Ste-Radegonde, ce que nous appelons aujourd'hui le Beaver Hall. M. McGill Desrivières était propriétaire de toute une terre qui commençait à la rue Lagauchetière et allait flair au collège McGill. A cette époque là il n'y avait pas de rues Dorchester, Ste-Catherine et Sherbrooke. La terre s'étendait de la rue St-Alexandre à la rue de la Montagne. M. McGill Desrivières vendit cette immense propriété à un M. Philippe et vint habiter la maison qui est maintenant l'hôtel de Québec sur la rue St-Paul.

    La Patrie, samedi 7 février 1885, page 4.





Jacques Beaulieu
beajac@videotron
Révisé le 22 juillet 2019
Ce site a été visité 30684541 fois
depuis le 9 mai 2004