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Voyage extraordinaire

Le bon vieux temps

D'après des articles parus dans le journal La Patrie en mars 1885.


    LE BON VIEUX TEMPS

    Un voyageur extraordinaire - Le vieux réserveur de la Côte à Barron - Un feu considérable en 1849.

  1. Voyage record Santa-Fé à St-Louis (Missouri): du 12 au 22 septembre 1848 (1,200 milles en 10 jours et quelques heures)

    Les voyageurs canadiens ont toujours été en grande renommée en Amérique et tout le monde sait que cette renommée n'a pas été volée.

    En 1848 la presse des Etats-Unis publiait le voyage extraordinaire de F. X. Aubry. Voici ce que nous lisons à ce sujet dans la Minerve du 2 novembre 1848:

    "On nous a communiqué un numéro du journal The St Louis Republican dans lequel nous rencontrons le nom de M. F. X. Aubry, canadiens-français, comme ayant fait un trajet avec une rapidité sans pareille, de Santa Fé à St Louis, du Missouri. Jamais cette distance n'a été parcourue à cette vitesse, de mémoire d'homme, dit ce journal, et par conséquent jamais on n'avait publié à St-Louis des nouvelles aussi récentes de Santa-Fé.

    M. Aubry avait quitté Santa-Fé le 12 septembre et était arrivé à Indépendance le 16 au soir, ayant franchi cet espace en cinq jours et seize heures, surpassant la vitesse de son trajet précédent de plusieurs jours. Il eut plusieurs ruisseaux à passer à la nage, fut retardé pour transiger des affaires à Fort Mann et outre cela, il changea de monture six fois et fit 20 milles à pied; en ne comptant que le trajet employé à marcher, il fit le trajet à peu près en quatre jours et demi. Durant ce temps, il dormit deux heures et mangea six fois. La pluie tomba sur lui durant quatre heures consécutives, et il eut à parcourir 600 milles sur un terrain boueux. A Indépendance, il s'embarqua sur le Bertrand. Ce vaisseau a été retenu plusieurs heures par la brume et les eaux basses et le 22, il était à St-Charles, d'où M. Aubry se mit en route et arriva à St-Louis le 22 au soir, ayant parcouru l'espace de Santa-Fé à St-Louis, environ 1,200 milles, en dix jours et quelques heures. Ce fait est presque incroyable quand on sait que 800 milles ont été parcouru à cheval ou à pied. M. Aubry a parcouru une partie de ce chemin sur le pied de 190 milles par 24 heures. Il n'avait personne pour compagnon. Le St Louis Republican ajoute qu'un courage semblable et cette énergie indomptable sur passent l'imagination.

  2. Construction d'un nouveau réservoir d'eau en septembre 1848

    La bassin creusé au milieu de la place de la cité était dans le bon vieux temps une des promenades les plus agréables à Montréal. On s'y promenait en été sous de frais ombrages pendant que la fanfare de M. Comte exécutait des airs variés.

    Au sujet de ce réservoir voici ce que nous lisons dans un journal français, en date du 25 septembre 1848:

    "La corporation fait creuser maintenant sur le côteau Barron, le nouveau réservoir qui doit fournir l'eau à la ville. Le terrain situé à gauche de la rue St-Denis a été acheté d'A. M. Delisle, Ecr. Le nouveau réservoir sera 20 pieds plus haut que celui de la rue Notre-Dame. Il y aura deux divisions: chacune de ces divisions aura à la surface 150 pieds par 120, avec une profondeur de 20 pieds, dont 10 seront creusés sous le niveau actuel et 10 pour la construction du réservoir au-dessus. Ces divisions contiendront chacune 208,000 pieds cubes d'eau ou 1,190,000 gallons, en tout 3,120,000 gallons. L'eau sera poussée par un engin placé dans la rue Notre-Dame.

    La situation élevée du nouveau réservoir permettra au comité de l'eau de fournir cet utile fluide au plus haut étage de presque toutes les maisons de la ville et à dix pieds au-dessus du côteau Barron.

    Les tuyaux nécessaires à ces ouvrages importants ont déjà été achetés en Ecosse et sont en route.

  3. L'incendie considérable du 25 juillet 1849

    Avant le grand incendie de 1852, un des feux qui détruisit le plus de propriétés à Montréal fut celui qui éclata le 25 juillet, 1849.

    Les flammes ravagèrent tout le bas de la rue des Allemands, Ste Elisabeth et Sanguinet.

    Les immeubles détruits appartenaient à MM. Louis Beaudry, Joseph Lepine, Alexis Giard, Thomas Lung, J. A. Gagnon, Jean Tession, Charles McDonald, Madame St Germain, Madame Magrane, sur la rue Sanguinet; MM. Lamothe, Larseneur, J. B. Beaudry, Simon Cypiot, F. X. Beaudry, Joseph Belle, 2 maisons rue Ste Elisabeth; MM. Charles, trois maisons rue des Allemands.

    Deux maisons et une quantité immense de bois de service appartenant à M. Joseph Grenier et à M. John Ostell furent aussi détruites par le feu.

    La Patrie, jeudi 12 mars 1885, page 4.





Jacques Beaulieu
beajac@videotron
Révisé le 22 juillet 2019
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