Marc Damase Masson, | ||
Marc Damase Masson, cousin germain de Joseph Masson DutrembléMarc Damase Masson était le fils de Eustache Masson et de Scholastique Payfer. Pour plus sur ses ancêtres, pressez ICI.
Joseph Masson Dutremblé, lui, était le fils de
Antoine Masson Dutremblé et de
Marie Suzanne Payfer. Cette dernière était la soeur de
Scholastique Payfer et ainsi les deux hommes étaient cousins germains par les Payfer. Le fait qu'ils portaient le même patronyme de Masson (le Dutremblé étant normalement omis)
n'avait aucune incidence puisque les deux familles Masson étaient tout-à-fait distinctes comme l'examen de leurs ancêtres respectifs montre clairement: les ancêtres de
Marc Damase Masson sont trouvés
ICI
et ceux de Joseph Masson Dutremblé sont trouvés ICI.
La famille de Marc Damase MassonMarc Damase naquit à Sainte Geneviève de Pierrefonds le 23 février 1805. (Cet acte est trouvé plus bas.) Il mourut à Montréal le 22 avril 1878 et fut inhumé le 25 février dans le cimetière Notre Dame des Neiges. (Cet acte est trouvé plus bas.) [Celui-ci n'est pas sur la liste des défunts du cimetière, pas plus que les deux autres individus trouvés sur la même feuille d'actes. Il est probable que celui-ci fut inhumé dans la concession où fut inhumée son épouse, soit la concession 00034 de la section B.] Celle-ci, Marie Louise Virginie Jobin, mourut le 3 janvier 1885 et y fut inhumée le 7. (Cet acte est trouvé plus bas.) Marc Damase fit partie de la cohorte 1815-23 du Collège de Montréal de 1814 à 1816. Il devint marchand à Beauharnois. Il déménagea de Beauharnois à Montréal entre le 7 juin 1838 et le 22 décembre 1839. Il fut président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1858. Marc Damase Masson, fils de Eustache Masson et de Scholastique Payfer, épousa le 1er février 1830 dans la paroisse Saint-Clément de Beauharnois Marie Louise Virginie Jobin, fille du notaire André Jobin et de Josephte Beaudry. Ceci dit, leur famille comprend quinze enfants, dont sept se marièrent, au moins six moururent en bas âge; le sort de deux enfants est à découvrir à ce jour.
Marc Damase MassonMémorial Nécrologique
Nous regrettons d’apprendre la mort subite de notre estimé concitoyen, M. Damase Masson, arrivée hier. Nous donnerons des détails dans notre prochain numéro. La Minerve, mardi le 23 avril 1878, page 2.Mémorial Nécrologique
Montréal vient de perdre un de ses citoyens les plus distingués dans la personne de M. Damase Masson dont nous annoncions hier la mort arrivée lundi à une heure p.m. Le défunt laisse, avec une belle fortune, un nom honoré et une réputation sans ta Il naquit à Ste. Geneviève le 23 février 1805. En 1829, il s’établissait à Beauharnois où il sut se créer une brillante position dans le commerce. Quand éclata l’insurrection de 1837 il se rangea avec ardeur du côté des patriotes et il se trouva ruiné à la suite de ces troubles. Mais loin de le décourager, ces revers ne firent plutôt que redoubler son énergie et il vint se fixer en 1839 à Montréal où il réussit par un travail incessant, à se placer au premier rang des hommes d’affaires et de progrès. En 1855, il fut élu membre du Conseil de Ville et fut pendant quelques années président du Comité des Finances. Il a puissamment contribué à la construction de l’aqueduc et à d’autres travaux importants d’amélioration pour la Ville. Plus récemment, il a été l’un des principaux arbitres dans les expropriations jugées nécessaires pour l’embellissement de Montréal, ou l’élargissement des rues, et il a toujours rempli ces fonctions difficiles à la satisfaction des intéressés. Depuis l’établissement de la Banque des Marchands, il en a été un des directeurs et des plus forts actionnaires, et n’a rien épargné pour promouvoir les intérêts de cette institution qui lui a dû une bonne part de ses succès. Il a de plus fait partie des bureaux d’administration de plusieurs compagnies d’assurances, entr’autres de la North British, et a été aussi directeur de la compagnie du Richelieu. En politique, M. Masson était conservateur. Par son honnêteté à toute épreuve, par l’affabilité de ses manières et sa charité pour les pauvres, il s’était acquis l’estime de tous, et sa perte est vivement regrettée de tous ceux qui l’ont connu. Lundi matin, vers sept heures, il fut saisi d’une attaque de paralysie et il mourait quelques heures après, muni de tous les sacrements de l’Eglise, à l’âge de 73 ans, au milieu de sa famille à laquelle nous offrons nos sincères sentiments de condoléance. Les funérailles auront lieu jeudi à 8 heures précises. Le convoi funèbre partira de sa demeure, No. 363, rue Bleury, pour l’Eglise de Notre-Dame. La Minerve, mercredi le 24 avril 1878, page 2.Documents numérisés ou transcrits
L'an mil huit cent cinq le vingt quatre fevrier je soussigné ai baptisé marc Dâmase né
hier fils légitime d'eustache macon cultivateur de cette paroisse et De Scholastique
payfer furent parrain et marraine henry payfer et Catherine macon oncle et tante de
l'enfant le parrain seul a signé.
MASSON, MARC-DAMASE, négociant et homme d’affaires, né à Sainte-Geneviève sur l’île de Montréal le 23 février 1805, fils d’Eustache Masson et de Scholastique Pfeiffer (Payfer), décédé à Montréal le 23 avril 1878. La famille de Marc-Damase Masson venait de Saint-Benoît, ville d’Orléans, province d’Orléanais. Le premier de cette famille à s’implanter en terre canadienne fut Pierre, fabricant de poulies, né en 1724. Il épousa Marie-Louise Beaupré à Québec le 22 février 1751. Leur fils Pierre-Marc est l’aïeul de Marc-Damase Masson. C’est à Sainte-Geneviève, sur la ferme de son père, que Marc-Damase Masson passa les premières années de son enfance. Puis il vécut à Saint-Clément-de-Beauharnois où son père établit bientôt un commerce. Après avoir été formé aux affaires dans son milieu familial, le jeune homme se lança lui-même dans le commerce, en 1829, à Saint-Clément-de-Beauharnois. Le 1er février 1830, il épousa Virginie Jobin, fille du notaire André Jobin* de Montréal. Huit enfants naquirent de cette alliance : trois garçons et cinq filles. La position de Marc-Damase Masson dans le commerce était excellente quand éclata la rébellion de 1837. Le jeune négociant se rangea du côté des Patriotes. Ses propriétés furent «détruites par la soldatesque» et il perdit ainsi le fruit de plusieurs années de travail. En 1839, il vint refaire sa vie à Montréal et réussit, grâce à son expérience et à son travail incessant, à se placer aux premiers rangs des hommes d’affaires de Montréal. À l’angle des rues McGill et Notre-Dame, il ouvrit une épicerie de gros et de détail, «qu’il géra avec succès, selon le Montreal Herald and Daily Commercial Gazette du 23 avril 1878 ; il fit de la maison D. Masson & Co. l’une des plus importantes et des mieux connues de la ville et de la région». Après sa mort, ses trois fils, Damase, Alfred et Adolphe devaient continuer l’important commerce de leur père. Les activités de Marc-Damase Masson se multiplièrent et se diversifièrent au rythme où progressait son commerce. En. 1846, un certain nombre d’hommes en vue de Montréal fondèrent la Banque d’Épargne de la Cité et du District de Montréal. La plupart des banques de Montréal étaient alors proprement commerciales, c’est-à-dire qu’elles répondaient uniquement aux besoins du trafic. La Banque d’Épargne eut pour fondements la valeur et la nécessité de l’épargne et le besoin d’en populariser l’habitude. Avec les quelques Montréalais les plus en vue de l’époque, Marc-Damase Masson fut élu administrateur de la nouvelle banque de 1846 à 1850. Selon l’organe officiel de la Banque d’Épargne «ce choix était judicieux. Masson, négociant probe et prospère, mettait son expérience au service de ses collègues pour établir sur des bases solides la Banque d’Épargne». Le 13 décembre 1846, on choisissait Marc-Damase Masson comme marguillier de Notre-Dame. En février 1855, le suffrage populaire l’élisait au conseil de la cité de Montréal. Il siégea trois ans comme échevin du quartier Saint-Laurent et, pendant quelques années, il assuma la présidence du comité des finances. Il contribua largement à la construction de l’aqueduc et à d’autres travaux d’amélioration de la ville. En 1858, il devint président de la Société Saint-Jean-Baptiste et, en 1861, il fit partie du groupe d’hommes d’affaires qui, sous la présidence de Hugh Allan*, fondèrent la Banque des Marchands. Faute de capital suffisant, cette banque n’ouvrit ses portes que trois ans après avoir reçu sa charte. Masson en fut un des directeurs jusqu’à sa mort et un des plus forts actionnaires. Il prit beaucoup d’intérêt à cette institution qui lui dut, en bonne part, ses quelques années de prospérité, depuis l’achat de la Banque Commerciale du district de Midland (Commercial Bank of the Midland District) en 1868 jusqu’en 1873. La Banque des Marchands souffrit, en effet, du scandale du chemin de fer canadien du Pacifique dans lequel Allan était impliqué, ainsi que de la crise économique qui suivit. Mais, parce que le départ avait été bon, la banque devait refaire sa position après 1878 et s’implanter à travers tout le Canada. Elle s’était taillé une place de choix parmi les banques canadiennes quand elle fut achetée par la Banque de Montréal en 1921. Marc-Damase Masson fut aussi membre du conseil d’administration de plusieurs compagnies d’assurance, dont la North British and Mercantile Insurance Company. Il fut également directeur de la Compagnie du Richelieu [V. Sincennes]. Le 23 avril 1878, il mourut à Montréal à l’âge de 73 ans. Son nom était en haute estime dans le monde des affaires où il s’était distingué par son honnêteté dans les transactions publiques et privées : «C’était un homme intègre qui croyait en la force de l’exemple pour inculquer son idéal aux gens avec qui il était en relations.» Andrée Désilets
AJM, Louis Richard, La famille Masson.— Archives paroissiales de Sainte-Geneviève (Pierrefonds, Qué.), Registres des baptêmes, mariages et sépultures, 23 févr. 1805, 14 sept. 1853.— AVM, 3 610.4, 3 610.6 ; Biographies de conseillers.— Gazette (Montréal), 23 avril 1878.— La Minerve (Montréal), 24 avril 1878.— Montreal Herald and Daily Commercial Gazette, 23 avril 1878.— Le National (Montréal), 23 avril 1878.— Le Nouveau Monde (Montréal), 23 avril, 26 avril 1878.— L’Opinion publique (Montréal), 25 avril, 2 mai 1878.— The Canadian album [...], William Cochrane et al., édit. (5 vol., Brantford et Toronto, 1891–1896), V : 117.— Raymond Masson, Généalogie des familles de Terrebonne (4 vol., Montréal, 1930–1931).— Tanguay, Dictionnaire, V.— Denison, Première banque au Canada.— É.-Z. Massicotte, Processions de la Sainte-Jean-Baptiste en 1924 et 1925 (Montréal, 1926), 40s.— R.-L. Séguin, Biographie d’un patriote de ’37, le Dr Luc-Hyacinthe Masson (1811–1880), RHAF, III (1949–1950): 496.
Cimetière Notre Dame des Neiges: Concession B 00034Après le jour d'inhumation, on trouve le nom du défunt et sa relation avec Marc Damase Masson si celle-ci est connue:
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