Mes racines / my roots

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Biographie de Marie Ananie Céré, tante de

Biographie de Marie Ananie Céré, tante de Louis Wilfrid Sicotte
(Quatrième partie)




Le texte qui suit en quatre parties
est basé entre autres sur des documents trouvés dans les archives
de l'Archevêché de Montréal et de
l'Institut des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie.
Références à ceux-ci sont indiquées clairement dans chaque cas.
Il y a également eu de l'information fournie par les Dames du Sacré Coeur.
Il sera clairement indiqué quand l'auteur présume des faits.
L'auteur a également travaillé à partir des entrées du
Dictionnaire Biographique du Canada en ligne
pour Eulalie Durocher reproduite ICI.
et Monseigneur Ignace Bourget reproduite ICI.
De plus l'auteur a travaillé à partir des livres
Par le chemin du Roi une femme est venue de Germaine Duval, SNJM ainsi que
Henriette Céré dite Soeur Marie-Madeleine
de Soeur Rachel-Éveline Pelletier, SNJM.





Notez bien: La vie de Marie Ananie Céré est en bonne partie mêlée à celle de divers membres de sa famille, à celle de Monseigneur Ignace Bourget, alors évêque de Montréal, de plusieurs des soeurs de l'institut des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, du père Louis Étienne Avila Valois, alors aumônier du couvent de cet institut à Hochelaga.


SOMMAIRE

  1. Première partie: JUSQU'À LA MORT DE MÈRE MARIE ROSE (OCTOBRE 1849).
  2. Seconde partie: APRÈS LA MORT DE MÈRE MARIE ROSE (OCTOBRE 1849) JUSQU'EN OCTOBRE 1865.
  3. Troisième partie: D'OCTOBRE 1865 AU 8 DÉCEMBRE 1867.
  4. Quatrième partie: DU 8 DÉCEMBRE 1867 À 1903.



Les Dames du Sacré Coeur

La congrégation des Dames du Sacré-Coeur, lit-on, "est une congrégation religieuse de femmes qui se vouent à l'adoration du coeur de Jésus-Christ. La Société des religieuses du Sacré-Coeur de Jésus, vulgairement appelées dames du Sacré-Coeur, fut fondée, vers 1800, par l'abbé de Tournely, le Père Varin, jésuite, et Madeleine-Sophie Barat, née à Joigny, en Bourgogne, en 1779, et morte à Paris en 1865. Les constitutions et les règles de la Société sont calquées sur celles de la Compagnie de Jésus. La congrégation fut autorisée par l'Etat français en 1807 et approuvée par le Saint-siège en 1826. La congrégation est internationale; mais, après d'orageuses discussions, il fut décidé que la supérieure générale résiderait en France, à Paris. Elle est élue à vie par les plus anciennes professes. Les aspirantes, après un postulat de trois mois au moins dans une maison de la Société, commencent leur noviciat, qui dure deux ans et se termine par l'émission des premiers voeux. Celles qui sont destinées à l'enseignement s'y préparent en faisant leur juvénat. Après une dizaine d'années de vie religieuse, une troisième année de probation prépare aux grands voeux dont le pape seul peut relever les professes. Outre les religieuses de choeur, il y a des coadjutrices temporelles ou soeurs converses. Depuis 1851, la congrégation est divisée en vicairies. Elle a quelques missions, mais son occupation principale est l'éducation des filles de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie dans des pensionnats et des externats. La Société des religieuses du Sacré-Coeur s'est rapidement propagée dans l'ancien et le nouveau monde. Costume: robe et pèlerine noires, bonnet blanc tuyauté avec un grand voile noir qui tombe sur les épaules, et un chapelet au côté. Les professes portent, de plus, un crucifix sur la poitrine et un anneau."

Le couvent des Dames du Sacré Coeur à Kenwood

Où donc est le couvent de Kenwood? Depuis quand existait-il? Existe-t-il toujours? Voilà quelques questions auxquelles il serait utile de répondre.

Une carte datant de 1867 dont une portion est trouvée ci-contre indique la ville de Albany en rose, puis au sud de celle-ci une voie ferrée allant vers l'ouest. Juste au sud de celle-ci près de la rivière Hudson se trouve l'hamlet de Kenwood. Ce dernier est au nord de Bethleem et son bureau de poste mentionné sur les feuillets du recensement de 1870 examiné plus bas.

Les Dames du Sacré Coeur avaient fondé une maison et une école en 1852 à Albany. En 1859, elles achetèrent une grande propriété à Kenwood juste au sud de Albany. Elles y firent ériger le couvent qui devint leur noviciat en 1868, pour les femmes voulant se joindre à elles.

Les bâtiments du couvent de Kenwood existaient toujours à la fin de 2017, mais ceux-ci n'étaient plus occupés, les soeurs s'étant retirées du couvent. Pour des photos du couvent et un historique en anglais, pressez ICI.

Ananie Séré postulante chez les Dames du Sacré Coeur à Kenwood

Nous avions vu que Marie Louise Amelie David, connue sous le nom de soeur Marie Alphonse chez les Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, transféra le 6 décembre 1867 et entra comme postulante au noviciat de Kenwood de la Society of the Sacred Heart (Dames du Sacré Coeur) au sud d'Albany, New York, le lendemain.

Notre Ananie fit de même un jour plus tard. C'est de là qu'elle écrivit une lettre le 8 décembre 1867 pour annoncer son transfert à Monseigneur Bourget.

Que se passa-t-il ensuite? Ces deux femmes ne faisaient plus partie de l'ordre religieux qu'elles venaient de quitter. Il s'ensuit qu'elle ne pouvaient plus en porter le costume. Elles entraient comme postulantes chez les Dames du Sacré Coeur; elles n'avaient pas encore le droit d'en porter le costume. Elles étaient devenues pour le moment toutes deux des laïcs et donc devaient s'habiller en conséquence. Les membres de la famille de notre Ananie qui avaient payé pour son voyage à Montréal pour la voir et discuter avec elle durent lui fournir les vêtements dont elle avait besoin ainsi que les moyens financiers requis pour payer le voyage aller-retour de Schenectady à Albany afin de voir Monseigneur Conroy pour obtenir la permission requise pour quitter une communauté religieuse pour entrer dans une autre et un autre aller pour aller à Kenwood. Pour sûr elle avait une interdiction de retourner à Montréal afin de ne pas faire de bruit au sujet de cette malheureuse affaire. Ceux-ci peuvent avoir envoyé de l'argent au curé Clark pour elle ainsi que les vêtements requis. Il se peut aussi que son curé l'aida. Mais d'une façon ou d'une autre, notre Ananie dut porter des vêtements "civils" pour un bon moment.

Il n'est pas impossible que celle-ci ait été visitée par des membres de sa famille pendant qu'elle fut à Kenwood. Personnellement, je crois qu'une de ses soeurs l'a visité durant cette période, et a insisté pour qu'elle soit photographiée à Albany alors que cela était encore possible, avant donc sa vêture dans sa nouvelle communauté. Après tout, elle ne la reverrait peut-être plus jamais. Je me permets de spéculer que cette soeur était Marie Thérèse Céré, à savoir, Madame Narcisse Birtz Desmarteau, celle qui avait hébergé notre Ananie après la mort de son père le 7 janvier 1846 il y avait déjà 22 ans le 7 janvier 1868. Ne l'avait-elle pas gardé chez elle pendant un an et demi avant qu'elle n'entre dans la communauté religieuse qu'elle venait de quitter? Et voilà qu'à 41 ans elle entrait dans une nouvelle communauté, pour ne plus jamais revenir au Québec. Cette photo de notre Ananie put être reproduite en plusieurs exemplaires pour quelques membres de la famille. Cette photo n'existe peut-être plus, mais, comme nous verrons, elle a, tout comme la personne photographiée, pris une nouvelle existence. (On trouvera au bas de cette page des annonces de quatre studios de photographies d'un directoire d'Albany de cette période, avec la description de ce qu'il leur était possible de faire.)

Cannonade de Monseigneur Bourget

Trois mois après la lettre de notre Ananie, soit le 18 mars 1868, Monseigneur Bourget envoya une lettre très dure et très détaillée contre la façon de faire de la Mère générale des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Cette lettre fut lente à venir; mais elle demandait une lecture approfondie des règles de cet institut, et donc le sujet d'une étude plutôt méticuleuse, probablement faite par un subalterne.

Il y montra une grande irritation contre la Mère générale des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Il s'insurgea contre le fait que le Conseil de l'Institut avait décidé d'expulser Soeur Marie Mélanie, contre l'avis de l'Évêque.

Parmi les autres actions que l'Évêque considérait inacceptable on trouve: "La Maitresse des Novices est nommée par le Chapitre Général; et le Conseil de la Supérieure ne peut, en cas de mort, de déposition ou de renvoi de cette Officière, procéder à son remplacement, à moins d'être dûment autorisé par l'Evêque (p. 74 art. 16) Votre Soeur Marie Joseph déposée, envoyée aux Etâts-Unis et remplacée à son insu."

Il ajouta: "Voyant que les Soeurs, envoyées à Troy, pour faire la fondation demandée par le Père Haerman ne pouvait avoir lieu, j'avais ordonné que ces pauvres Soeurs fussent rappelées d'Albany. On n'en a tenu aucun compte, et on a fait, encore à mon insu, la fondation de Schenectady. Vous n'ignorez pas sans doute les grandes misères qu'ont eu à souffrir les Soeurs qui ont été envoyées dans cette mission. Il s'en est suivi la déplorable désertion de deux de vos infortunées Soeurs, qu'on y avait envoyées contre toutes les règles de la prudence qui caractérise une administration sage et maternelle. On a fait encore, à mon insu, la fondation de Rome, qui a eu, elle aussi de grandes misères, et n'a pas mis votre Congrégation en honneur, dans ce pays étranger." [L'emphase est mienne.]

Il continua: "J'avais permis de faire une fondation, dans le diocèse de Sandwich; et on en a fait deux et peut-être trois. Ayant voulu intervenir, à la demande de Mgr Pinsonnault et de Mr Laurent pour aplanir certaines difficultés dont ils avaient à se plaindre, Mr Valois s'est permis de dire que cela ne regardait que la Supérieure Générale, et nullement l'Evêque. Apparemment qu'il était dans le secret de l'indépendance dans laquelle on visait."

Les doléances de Monseigneur Bourget continuent encore pour plusieurs pages dans cette lettre et touchent à peu près tous les points dont notre Ananie s'était plainte. Rendu à bout, l'évêque lui donne raison sur toute la ligne.

On remarque à la lecture de cette lettre que les règles de cette communauté avaient été examinées en détail comme celui-ci indiqua ce qui lui donnait raison dans celles-ci afin de clore une fois pour toutes le débat. Il menaça même de purement et simplement dissoudre l'Institut.

Réplique de Monseigneur Bourget contre les prétensions de l'abbé Valois

On se rappelle que l'abbé Valois considérait qu'il était aumônier à vie du Couvent d'Hochelaga. Il alla lui-même plaider sa cause à Rome. On demanda donc à Monseigneur Bourget sa version des faits.

Plus exactement, Monseigneur Ignace Bourget envoya une lettre le 23 juillet 1868 en réponse de celle envoyée le 26 juin 1868 par le Préfet de la Sainte Congrégation de la Propagande, un cardinal à Rome à propos des prétentions des Sulpiciens et le 2 juillet, à propos de Monsieur Valois.

Dans cette dernière lettre, il écrivit: "Le père de cet Abbé à bien voulu batir une Chapelle qui est consacrée au service d'une communauté, appelée les Soeurs des Saints Noms de Jésus-Marie, mais il n'a jamais été stipulé dans les actes qui assurent à cette Communauté la propriété de cet édifice religieux, que le fils aurait droit d'être, pendant toute sa vie, Chapelain de cette Communauté, et qu'il aurait droit de présenter lui ou quelqu'un de sa famille, le Prêtre qui devrait être Confesseur et Directeur de ces Soeurs. Car, à ses conditions, je n'aurais jamais accepté la fondation."

Les années 1868-81

La soeur de notre Ananie et une des trois premières soeurs de sa communauté, Ursule Henriette Céré, connue sous le nom de soeur Marie Madeleine, revint au couvent de Longueuil des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie de 1868 à 1878.

L'abbé Valois, ancien aumônier du couvent d'Hochelaga, avait prévu revenir à Montréal pour Noël 1868, mais ses engagements à La Madeleine et ailleurs le forcèrent d'attendre à la mi-janvier 1869. Il demanda dans une lettre datée du 2 décembre 1868 la permission de dire la messe dans le diocèse de Montréal lors de son séjour de février 1869 à août 1869, après quoi il retournerait en France. Il ne voulait pas recevoir de ministère durant ce séjour. Il revenait pour voir à la succession de son père et pour être avec sa mère. Remarquons qu'il apparait dans le Lovell pour les années 1867 à 1872, mais pas pour les années 1872 à 1874, après quoi il y est jusqu'à sa mort.

Notre Ananie fit ses premiers voeux comme Dame du Sacré-Coeur à Kenwood le 27 décembre 1869 sous le nom de Marie Ananie Séré. Elle l'y était en 1870. Sa belle-soeur Louise, épouse de François Xavier Céré, décéda à Saint Hubert le 23 avril 1870 et y fut inhumée le surlendemain. Son amie Marie Louise Amelie David partit pour le Chili comme Dame du Sacré-Coeur.

Le recensement américain de 1870 nous permet de connaître qui était au noviciat de Kenwood le 7 septembre, jour de leur énumération. Les trois pages du recensement concernant ce couvent sont trouvées plus bas. La page 172 comprend le nom de 10 soeurs. Parmi celles-ci, on trouve Maria Regley, 39 ans, qui vient du Canada et Stéphanie Gagol, 63 ans, qui vient de France. Une Louise Bouvier, 38 ans, vient de Pennsylvanie. La page 173 comprend le nom de 40 soeurs. Quatre d'entre elles viennent du Canada (i.e. Québec ou Ontario): Amelia French, 24 ans; Ananie Serré, 40 ans; Mary Alexander, 49 ans, et Odile Dumas, 55 ans. Il y a également une soeur de France: Tétronie Gallien, 63 ans. La page 174 comprend le nom de 32 soeurs. Quatre d'entre elles viennent du Canada (i.e. Québec ou Ontario): Angéla Fenilleteau, 47 ans, Eléonore Roberge, 45 ans, Henriette Coté, 34 ans, Adéline Fillion, 31 ans, Exilie Dupuis, 27 ans. Il y a également deux soeurs de France: Victorine Ramasseau, 24 ans, et Antoinette Mariez, 37 ans. On trouve donc dans ce couvent 82 soeurs en tout, provenant de France, Irlande, Italie, Angleterre, Nouvelle Écosse, Nouveau Brunswick, Canada et Cuba en plus de plusieurs états des États-Unis. particulièrement des états de New-York et de Pennsylvanie.

On peut donc remarquer le caractère international de cet Institut à ce noviciat. On peut aussi remarquer que là Ananie pouvait trouver des femmes avec lesquelles converser en français, et donc qui pouvaient l'aider à apprendre l'anglais, à se faire comprendre des autres ainsi qu'à les comprendre.

C'est de Kenwood le 4 février 1871 que Ananie écrivit une dernière lettre à Monseigneur Bourget, cette fois, au sujet de sa dot. Elle avait espéré que son ancienne communauté lui rende sa dot sans qu'elle n'ait à la demander, mais cet espoir ne se réalisa pas. Elle demandait donc à Monseigneur Bourget de lui faire rendre sa dot pour qu'elle puisse la remettre à sa nouvelle communauté qui, dit-elle, ne la lui avait pas demandée: "J'ai trouvé au Sacré Coeur des Religieuses plus désintéressées et qui ne travaillent que pour la gloire de Dieu. On ne m'a rien demandé ici à ce sujet, mais je comprends que je dois réclamer ma dot pour dedommager un peu de ce que l'on a fait pour moi. D'ailleurs je trouve qu'il n'est pas juste de laisser cet argent entre les mains des Soeurs après m'avoir traitée comme elles ont fait." Aucun document n'a été trouvé pour savoir si sa dot lui fut remise ou non.

Une chose est certaine: son écriture s'est grandement améliorée, ses lettres sont bien mieux formées et le résultat est beaucoup plus lisible. Notre Ananie avait fait de grands progrès. Un dernier point: celle-ci n'écrit plus son nom de famille Céré mais bien Séré, comme on trouve sur plusieurs documents où sa soeur Marie Thérèse est mentionnée. (Partie de cette lettre est trouvée plus bas, avec sa signature et son ancien nom de religieuse des SSNJM.)

Son frère François Xavier Céré mourut dans la paroisse Saint Hubert le 21 mars 1872 et fut inhumé le 24.

Quant à Monseigneur Bourget, ce dernier célèbra ses noces d'or sacerdotales du 27 au 30 octobre 1872. Au début de janvier 1873, toutes les paroisses canoniques qu'il avait érigées sur l'île de Montréal obtenaient leur registre civil et donc Monseigneur Bourget avait triomphé de ses adversaires sulpiciens au civil comme il avait gagné à Rome bien des années avant. Le 1er mai 1873, au Gésu, l'église du collège Sainte-Marie, le chanoine Edouard-Charles Fabre fut sacré évêque coadjuteur de Montréal, à la demande expresse de Monseigneur Bourget.

Marie Ananie Séré fit sa profession le 16 août 1874. Son amie Marie Louise Amelie David fit également sa profession en 1874 mais à Valparaiso, au Chili. Marie Ananie Séré était à New York en 1875 ayant terminé son noviciat comme nous venons de voir.

Monseigneur Bourget demanda par écrit au cardinal Franchi le 28 avril 1876 d'obtenir du pape l'acceptation de sa démission. Ce qui fut fait le 15 mai 1876, effective au mois de septembre 1876. C'est alors que Monseigneur Edouard Charles Fabre devint évêque de Montréal.

Une autre des soeurs de notre Ananie qui était devenue religieuse, soeur Marguerite Julie Céré, connue sous le nom de soeur Mance, mourut à l'Hôtel-Dieu de Montréal le 6 décembre 1876 et fut inhumée dans le caveau du Monastère le 9.

L'abbé Valois décida avec sa soeur qu'il était grand temps de tourner la page et de se réhabiliter vis-à-vis le diocèse, surtout que Monseigneur Bourget était remplacé par Monseigneur Fabre. Aussi le 5 juin 1878 fut enregistrée devant notaire une "Donation par Marie Philomène Valois épouse de Paul Lussier Ecr & Révérend Messire Louis Etienne Avila Valois Ptre à Sa Grandeur Monseigneur Edouard Charles Fabre Evêque de Montréal à titre de fidei commis en faveur de la Communauté des Révérendes Dames Religieuses Soeurs Carmélites établie à Hochelaga." (Mention de cet acte est trouvé plus bas.)

La soeur de notre Ananie qui était une des trois premières soeurs fondatrices des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, née Ursule Henriette Céré, mais connue sous son nom de religion comme soeur Marie Madeleine, aida à l'Académie Marie-Rose de 1878 à 1879. Une autre de ses soeurs, Marie Charlotte Céré, épouse de Louis Marchand, mourut à Montréal le 26 septembre 1878 et fut inhumée le surlendemain. Ursule Henriette Céré, soeur Marie Madeleine, prit sa retraite en 1879 au couvent de Longueuil.

Notre Marie Ananie Séré était à Philadelphie, état de Pennsylvanie, au recensement américain de 1880. (La page de ce recensement est trouvé plus bas.) Son beau-frère Louis Marchand, veuf de Marie Charlotte Céré mourut le 1er juillet 1881 et fut inhumé le 4. Mélodie Dufresne, soeur Marie Agnès, une des trois fondatrices des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, mourut le 22 décembre 1881 et fut inhumée le 26 à Longueuil.

Les années 1882-95

Eugène Hamel, un artiste-peintre canadien, cherchait des commandes au Québec et ailleurs alors qu'il vivait à Rome en Italie. Il va sans dire que de faire venir une personne à Rome pour poser pour son portrait était hors de question, le coût étant prohibitif. Par contre il pouvait peindre son tableau d'après une photographie. Il produisit une peinture à Rome en 1882 qui représente une dame d'un certain âge assise sur un fauteuil. Cette peinture fut donc faite "d'après nature", à partir de la photographie. Dans la famille où se trouva plus tard ce portrait, la famille de Wilfrid Sicotte, on disait qu'il était de "tante Céré". Mais nous reviendrons là-dessus un peu plus tard.

Marie Ananie Séré était à Rochester, état de New York, en 1884. Son beau-frère Narcisse Birtz Desmarteau, époux de Marie Thérèse Céré, mourut le 19 avril 1884 et fut inhumé le 22. Sa soeur Ursule Henriette Céré, soeur Marie Madeleine mourut le 9 janvier 1885 au couvent de Longueuil.

Le 8 juin 1885, Monseigneur Ignace Bourget mourut au Sault au Récollet. Il fut inhumé dans la cathédrale Saint-Jacques (qui n'était pas terminée) le 13 juin à l'âge de 85 ans 7 mois et 9 jours. Il était né à la Pointe de Lévis le 30 octobre 1799. Il était alors évêque de Martianopolis. Pour l'acte de sépulture, pressez ICI.

Marie Ananie Séré était à Détroit, en 1885. Son beau-frère Louis Messier, époux de Emélie Céré, mourut le 17 février 1886 et fut inhumé le 20 en la paroisse Saint Antoine de Padoue de Longueuil. Son beau-frère Léon Birtz Desmarteau, veuf de sa soeur Marie Théotiste Céré, mourut le 17 décembre 1886 et fut inhumé le 20 décembre en la paroisse de Sainte Famille de Boucherville. Marie Louise Amelie David, qui avait quitté les Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie juste avant elle, mourut à Talca en 1887.

Selon le Lovell, l'abbé Valois fut aumônier chez les Carmélites d'Hochelaga à partir de 1887-8 et ce, jusqu'à sa mort. Le 5 octobre 1889, ce dernier fit une vente devant le notaire Narcisse Pérodeau de Montréal aux Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. (Mention de cet acte est trouvé plus bas.)

Salomé Martin, Mère Marie Thérèse de Jésus, troisième Supérieure Générale des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, avec qui notre Ananie avait croisé le fer, mourut le 12 août 1892 et fut inhumée au convent d'Hochelaga. Ses restes furent transférés au couvent de Longueuil et inhumés là le 28 juin 1898.

Quant au père Louis Étienne Avila Valois, il mourut chez lui le 30 mai 1893; il fut exposé dans la chapelle du Couvent des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie et son service fut chanté d'abord dans cette chapelle, puis dans celle des Carmélites où il fut inhumé le 2 juin. On lit dans l'article de La Patrie de ce jour: "En ce même jour, 8 octobre 1860, M. A. S. Valois fut nommé chapelain de la communauté des Soeurs des SS. NN. de Jésus et Marie qu'il a desservie pendant six années avec beaucoup de zèle et de dévouement." Et certes il servit sous Mère Marie Thérèse de Jésus avec beaucoup de zèle, pour ne pas dire avec beaucoup d'enthousiasme. (Un article sur lui paru dans La Patrie du 2 juin 1893 est trouvé plus bas.)

Les années suivant 1896

Une des soeurs de notre Ananie, Marie Thérèse Séré, épouse de Narcisse Birtz Desmarteau, celle qui avait hébergé notre Ananie après la mort de son père, celle que je suspecte d'avoir imposé une séance de photographie à notre Ananie à Albany en 1868, celle qui, encore selon mes suspicions, commanda à Eugène Hamel un portrait de notre Ananie, portrait qu'il peignit à Rome en 1882 à partir de la photographie prise à Albany, mourut le 1er avril 1896 et fut inhumée le 4. (Cet acte est trouvé plus bas.) L'acte de sépulture écrit Séré comme nom de famille de la défunte et le premier témoin est son neveu Louis Wilfrid Sicotte. Je crois que celui-ci hérita d'elle le tableau qu'elle avait chez elle depuis 1882.

Mais pourquoi lui? N'avait-elle pas un fils, Narcisse Birks Desmarteau fils, encore vivant, qui aurait pu être intéressé par ce tableau d'une de ses tantes? Pourquoi le donner ou le léguer à son neveu? Évidemment ce tableau était d'une de ses tantes également, mais ne tendons-nous pas à garder les objets sentimentaux dans la famille immédiate? Il est possible que son fils n'est montré nul intérêt pour le tableau. Mais chose certaine, son neveu, lui, montra certainement un grand intérêt pour ce tableau d'un membre de sa famille. En effet, il prenait une part active dans la Société des Numismates et Antiquaires, cette même société qui avait pris la charge du Château Ramezay bien des années auparavant. Cette société s'intéressait à tout ce qui avait un caractère historique. Voilà pourquoi il hérita du tableau, tableau qui en 2017 appartient à une de ses descendantes.

Une autre soeur, Émélie Céré, veuve de Louis Messier, mourut le 28 août 1897 et fut inhumée en la paroisse Saint Antoine de Padoue de Longueuil le 31.

Au recensement de 1900, Marie Ananie Séré était au couvent de Détroit. (La page de ce recensement est trouvé plus bas.) C'est là qu'elle mourut le 25 décembre 1901. Elle était née 2 janvier 1827. Elle aurait donc eu 74 ans 8 jours plus tard. Elle aura été dans sa nouvelle congrégation à peu près 33 ans.

Comme Dame du Sacré Coeur, elle avait enseigné deux sujets aux jeunes américaines: le français ainsi que l'écriture. Le premier sujet fait beaucoup de sens, comme elle enseignait le français comme langue seconde. Le second montre à quel point son écriture s'était améliorée durant son noviciat. Il n'est guère surprenant d'apprendre qu'elle avait souvent été sacristaine, vu la grande importance qu'elle avait toujours donné à l'office divin et à la prière. C'est finalement dans cet ordre religieux que celle-ci a pu remplir sa vocation après bien des années.

Nous pourrions donc clore cette histoire de notre Ananie avec sa mort. Mais je crois qu'il est plus digne et juste de la terminer en octobre 1903. En effet, Hedwidge Davignon, soeur Véronique du Crucifix, celle qui avait été nommée Mère Supérieure pour remplacer Mère Marie Rose, fut inhumée au couvent de Longueuil le 13 octobre 1903. La dernière phrase de sa biographie en ligne sur le site des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie est particulièrement apte à la décrire: "Décédée à l'âge de 83 ans, elle ne laissera qu'admiration et gratitude." (Deux articles sur elle parus dans La Patrie des 12 et 13 octobre 1903 sont trouvés plus bas; rien n'apparut pour la troisième Mère Générale, ni pour notre Ananie d'ailleurs.)

Quant au couvent d'Hochelaga, site d'une partie de cette histoire, inauguré le 28 août 1860, il fut démoli en 1971 "dans le cadre du projet d'aménagement de l'autoroute Est-Ouest"... ce qui montre encore une fois le grand intérêt du gouvernement du Québec pour notre patrimoine, religieux ou autre:

Je me souviens...
De moins que rien!



Abbé Louis Étienne Avila Valois

LES FUNERAILLES DE L'ABBE VALOIS

Hier après-midi, la dépouille mortelle de feu l'abbé Valois a été transportée de sa résidence à la chapelle du couvent. Toutes les élèves du couvent ont accompagné le corps de leur chapelain, et les abords du manoir Valois étaient encombrés de personnes venues de la ville et des alentours. Un requiem a été chanté par M. le curé Brissette, d'Hochelaga.

Les funérailles ont eu lieu ce matin, au milieu d'un grand concours de citoyens et de membres du clergé.

Le service a été chanté à la chapelle du couvent et l'inhumation a eu lieu chez les Carmélites.

Il y avait trente-trois ans que le défunt était prêtre. Il avait été ordonné par Mgr I. Bourget, le 28 octobre, 1860, dans la chapelle des Soeurs des SS. NN. de Jésus et de Marie. Cette chapelle a été élevée par la munificence de son vénérable père, M. S. Valois. Cinquante membres du sacerdoce assistaient à cette magnifique cérémonie et les trois nefs étaient remplies par la famille du nouveau lévite et par ses nombreux amis.

En ce même jour, 8 octobre 1860, M. A. S. Valois fut nommé chapelain de la communauté des Soeurs des SS. NN. de Jésus et Marie qu'il a desservie pendant six années avec beaucoup de zèle et de dévouement.

M. l'abbé Valois a toujours été un sincère libéral.

La Patrie,
Vendredi 2 juin 1893
Page 4.




Hedwidge Davignon, Mère Véronique du Crucifix

MORT DE MERE VERONIQUE

Au couvent d'hochelaga, la vénérable Mère Véronique du Crucifix, née Davignon, vient de passer du temps à l'éternité, à l'âge de 83 ans, chargée de mérites et de vertus, au milieu des regrets de sa chère communauté; elle était la dernière survivante des cinq premières religieuses qui fondèrent cette maison d'éducation, à Longueuil, sous la direction de Monseigneur Bourget. Elle est décédée samedi et ses funérailles auront lieu le 13 courant au couvent d'Hochelaga, à 9 heures du matin. La dépouille mortelle sera transportée à la maison de fondation à Longueuil, réunissant ainsi ces vénérables et courageuses fondatrices ensemble, au lieu où elles ont souffert et ont travaillé.
La Patrie
Lundi 12 octobre 1903
page 10.



LA REVERENCE MERE VERONIQUE
La remarquable carrière qu'elle a remplie

"La Patrie" a annoncé hier la mort de la Révérende Mère Véronique, du couvent des Soeurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie.

Les anciennes élèves qui l'ont vue à l'oeuvre dès le début de la communauté garderont d'elle un souvenir respectueux et ému; elle succéda, en 1850, à la fondatrice de l'Institut, Mère Marie Rose, comme supérieure générale de l'ordre; cette vénérable Mère Véronique fut à la hauteur des devoirs de cette onéreuse charge par son éminente piété, n'ayant que l'amour de Dieu et le salut des âmes en vue; un jugement sûr en toutes choses, quoique tendant toujours à traiter toutes les difficultés avec un esprit de douceur, plutôt que d'user de sévérité: "J'aime mieux disait-elle, souffrir en l'autre monde d'avoir été trop bonne que d'avoir été trop sévère, de briser un coeur qui peut-être, déjà a trop souffert.

Elle était pour les jeunes élèves, d'une tendresse quasi maternelle, et une éducatrice de première ordre.

Après plusieurs années de supériorat en Canada, la vénérable mère alla ouvrir des missions de son ordre en Floride, Californie et en Orégon en 1857: son voyage à travers l'Isthme de Panama l'avait enchantée; dans ces différents paysages, elle fit des collections de tous genres qui ont enrichi le superbe musée de la maison-mère à Hochelaga; mettant elle-même sur chaque espèce le nom et les qualités en les classant avec soin; les connaissances qu'elle avait de l'histoire naturelle servaient à souhait en cette occasion.

En Orégon, comme supérieure missionnaire, elle s'occupa de l'installation d'un magnifique pensionnat, porta aussi son attention à la culture et aux plantations diverses d'une manière pratique et raisonnée; elle jouissait en artiste de toute cette belle végétation; elle s'était aussi fait par son affabilité et ses rares connaissances de nombreux amis dans les rangs de la société américaine, notamment le général Otis, converti à notre sainte religion, dont le fils a été commandant aux Philippines; elle avait une large correspondance avec un grand nombre de missionnaires, en Afrique et dans les Iles de l'Australie, qui la tenait au courant de leur pénible apostolat, dans ces lointaines contrées; que de prières parties de son coeur pour la conversion des pécheurs et pour les missions étrangères.

Dans ses dernières années, cette femme d'élite, humble et soumise en tout à ses supérieurs, se réfugiait des heures entières dans une antichambre, près du tabernacle du Dieu vivant, et travaillant en silence des objets de piété, tout en priant pour les enfants confiés aux soins de son cher Institut des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie.
La Patrie
Mardi 13 octobre 1903
page 7.



Documents numérisés ou transcrits

  1. Portion de la page 172 du recensement américain de 1870 de la population habitant de couvent des Soeurs du Sacré Coeur à Kenwood




  2. Page 173 du recensement américain de 1870 de la population habitant de couvent des Soeurs du Sacré Coeur à Kenwood




  3. Page 174 du recensement américain de 1870 de la population habitant de couvent des Soeurs du Sacré Coeur à Kenwood




  4. Dernière page de la lettre du 4 février 1871 à Monseigneur Bourget écrite par Marie Ananie Céré au couvent de Kenwood dans l'état de New-York





  5. Entrée des familles de Paul Lussier et de Avila Valois à Hochelaga au recensement de 1871





  6. Entrée concernant la donation Valois aux Soeurs Carmélites établies à Hochelaga datée du 5 juin 1878





  7. Extrait du recensement de 1880 de Marie Ananie Séré (ligne 22) avec des consoeurs au couvent des Sisters of the Sacred Heart à Philadelphie





  8. Entrée des familles de Paul Lussier et de Avila Valois à Hochelaga au recensement de 1881





  9. Sépulture de Marie Henriette Ursule Céré à Saint Antoine de Padoue de Longueuil (13 janvier 1885)





  10. Entrée concernant une vente de l'abbé Louis Etienne Avila Valois aux Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie le 5 octobre 1889 devant le notaire Narcisse Pérodeau de Montréal





  11. Entrée des familles de Paul Lussier et de Avila Valois à Hochelaga au recensement de 1891





  12. Sépulture de Marie Thérèse Séré au cimetière Notre Dame des Neiges (4 avril 1896)





  13. Extrait du recensement de 1900 de Marie Ananie Séré (quatrième ligne) avec des consoeurs au couvent des Sisters of the Sacred Heart à Détroit







Marie Louise Emélie David, la fille de Louis Basile David, bourgeois, et de Marie Anne Girard, avait été baptisée à Notre Dame de Montréal le 24 août 1826 et était née la veille. Ses parrain et marraine avaient été Stanislas David et Louise Perreault. Son père était absent au baptême.

Son père Louis Basile David était le fils de Louis Basile David et de Marguerite Lavoie. Veuf de Marie Josephe McQuintyre, il épousa dans la paroisse Saint Jean de l'Île d'Orléans le 25 septembre 1812 Marie Anne Girard, fille de Joseph Girard et de Marianne Dion.



Monastère des Carmélites.

Situé sur le bord du Fleuve à l’embouchure du ruisseau Migeon, ce monastère fût le premier à être érigé par cette communauté sur l’île de Montréal. Ils le vendirent en 1896 aux Pères Rédemptoristes car l’endroit devenait trop Urbain pour des contemplatives. Les Carmélites déménagèrent dans l’actuel Monastère sur le Plateau Mont-Royal. Un siècle plus tard, chose étonnante, ces mêmes religieuses tentèrent de redéménager pour les mêmes raisons.
Photographe: Édouard Zotique Massicotte (1867-1947)
BNQ albums Massicotte 3-192-c
www.banq.qc.ca





Chapelle du Couvent des Carmélites.

Cette Chapelle était dédiée à Notre Dame du Sacré Cœur. Son style Néo-Gothique était tout à fait charmant d’autant plus que l’évêque de l’époque: Mgr Bourget n’appréciait guère ce style trop identifié, selon lui, au Protestantisme. Après son acquisition par les Pères Rédemptoristes elle fût, pour une courte période, la chapelle paroissiale avant la construction de l’église du Très Saint Rédempteur située sur la rue Adam entre les rues Aylwin et Joliette.
Photographe: Édouard Zotique Massicotte (1867-1947)
BNQ albums Massicotte 3-193-b
www.banq.qc.ca





Quelques studios de photographies à Albany

Plusieurs studios de photographie de la ville d'Albany qui ont une pleine annonce dans un directoire des places d'affaires d'Albany du début des années 1870. Plusieurs se trouvent dans la région nord de la ville proche de la rivière Hudson. Une portion de la carte de la ville d'Albany pour 1866 est reproduite ici. Le nord est vers la droite, et la rivière, au bas. On mentionne la rue Broadway sur lequel passe une voie de chemin de fer. Cette rue et le chemin de fer décrivent sur la carte un arc de cercle du bas à gauche jusqu'au milieu à droite. On mentionne également la rue North Pearl qui débute à State Street et va vers la droite; la rue Maiden Lane et Steuben Street qui vont de haut en bas sur la carte. Voici l'annonce des quatres studios:




  1. J. L. ABBOTT,
    Photographer!
    No. 480 Broadway,
    ALBANY, N. Y.
    Copying, Painting and Finishing of all kinds, done at short notice, and by the best of artists.


  2. NOW IS THE TIME TO GET
    CHEAP PICTURES! AT
    Wood's Gem Gallery
    496 Broadway
    Gem Pictures, Gem Cartee de Visite, Bon Tons, Cartes de Visites, Vignettes and all other styles of Pictures, better and cheaper than elsewhere in Albany. Copying done in the best manner, and satisfaction guaranteed. Remember, Wood's Original Gem Gallery, 496 Broadway, comer of Maiden Lane.


  3. R. E. CHURCHILL'S
    {Late Churchill & Denison)
    (BETWEEN MAIDEN LANE AND STEUBEN STREET.)
    See Skylight on the front of the building. Photographs made from Life, all sizes and styles. First class work only made at this establishment. Specialty.—Old Daguerreotypes, Ambrotypes, Photographs, &c., copied, enlarged to any size required, and Painted in Oil or Water Colors, or retouched in India Ink, by the best artists in the State.— We have photographed all the Governors, State Officers, Senators and Assemblymen, all the Members of the Constitutional Convention, most of the prominent Judges, Divines, Physicians, and most eminent public men of the State, for many years past; have many thousands of their negatives and can furnish large or small duplicate Phothographs from them to order.


  4. J. M. WAGONER,
    PHOTOGRAPHIC STUDIO!
    No. 7 North Pearl St.,
    ALBANY, N. Y.
    The largest and most complete Pbotographic Establishment in Albany. Fhotographs in every style, finished by talented artists, in Water Colors, India Ink, Oil &c. Every other style of Picture copied and enlarged to any size and style of finish. Beautiful work guaranteed at moderate prices.



L N
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Jacques Beaulieu
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