FAITS CANINS:


Canards Canins

Cahiers pour les gardiens de chiens de Montréal

Les idées exprimées ici n'engagent en rien les associations canines résidantes.

Réflexions sur les opinions canines de M. Tremblay

  1. L'article dans La Presse
  2. Ma réponse non publiée dans La Presse
  3. Le complément à ma réponse


L'article dans La Presse

Suivent des extraits d'un article de Pascale Breton , journaliste à La Presse , édition de vendredi 26 octobre 2001, trouvé à la page F-3, colonne de gauche, (section VIVRE EN VILLE). Je commenterai le contenu de cet article vu que c'est là qu'il me faut trouver la politique canine des deux partis.

Je dois ajouter que je n'ai pas demandé la permission de reproduire cet article ici.

"Au début des années 90, l'adoption à Montréal d'une nouvelle version du règlement sur les chiens a provoqué la colère de certains propriétaires, mais les mesures mises en place ont tout de même permis de réduire le problème des excréments."

" On compte environ 40 000 chiens sur le territoire actuel de Montréal. Quelque 20 000 d'entre eux possèdent leur licence - pourtant obligatoire - et une brigade canine formée de deux inspecteurs et de huit étudiants, pendant la période estivale, font respecter le règlement. Un propriétaire qui ne tient pas son chien en laisse, ne lui fait pas porter de licence ou ne ramasse pas ses excréments risque une amende de 139$, incluant lers frais. L'hôtel de ville reçoit annuellement environ 1300 plaintes concernant les chiens et la moitié ont trait aux excréments."

"Une quinzaine d'aires d'exercices canins, où les chiens peuvent s'amuser librement, ont aussi été implantées sur le territoire. Au fil des ans, la présence de quelques-uns de ces parcs a toutefois été remise en cause, parce qu'il s'en dégageait une odeur nauséabonde ou parce que les aboiements dérangeaient les voisins. Ailleurs dans l'île, c'est le cas à Outremont, les parcs sont interdits aux chiens, même en laisse, sauf les parcs canins et les parcs de jeux."


"S'il est réélu, Pierre Bourque compte doubler le nombre d'aires d'exercices canins (AEC). "C'est une bonne solution, affirme-t-il. C'est vrai que nous avons eu des problèmes avec quelques aires, mais c'est parce qu'elles étaient trop petites. Il faut des parcs assez grands." Il a aussi l'intention de faire adopter un règlement harmonisé pour tout le territoire de la nouvelle ville, mais les règlements qui existent déjà dans les arrondissements pourront rester en vigueur. Dans l'arrondissement d'Outremont, l'accès des parcs pourra ainsi être toujours interdit aux chiens. "Il est clair qu'il faudra quelques années pour tout uniformiser", prévient M. Bourque. "

"Gérald Tremblay propose pour sa part une "politique cadre visant la sécurité des personnes, principalement les enfants", pour tout le territoire de la nouvelle ville de Montréal. Il n'a pas l'intention de modifier le règlement concernant les excréments, jugeant qu'il est très efficace, mais souhaite revoir l'aménagement des aires d'exercices canins. "Les aires pour chiens sont parfois trop près des résidences. Lorsque les chiens sont en liberté, c'est certain qu'ils jappent. Il faut évaluer les meilleurs endroits pour les établir", explique-t-il en précisant que chaque arrondissement conservera ses politiques en la matière."

Ma réponse non publiée dans La Presse

Votre journal a publié un article le 26 octobre intitulé Les chiens et la politique , rédigé par Pascale Breton. Que doivent en conclure les gardiens de chiens de l’île de Montréal, et plus précisement, ceux de l’ancienne ville de Montréal?

Monsieur Bourque y dit qu’il va continuer à appliquer une politique canine semblable à celle qui existe actuellement. Ce qui veut dire l’ouverture de nouveaux enclos récréatifs canins, probablement à même les parcs urbains, au moins dans le territoire de l’ancienne ville de Montréal. Il parle de doubler leur nombre.

Cette politique requiert un travail énorme de la part des gens qui désirent voir un enclos près de chez eux, travail de sensibilisation des voisins du parc des avantages d’avoir pareil enclos près de chez eux. Malheureusement, monsieur Tremblay vient de leur mettre plusieurs bâtons dans les roues.

En effet, il affirme selon l’article que “Lorsque les chiens sont en liberté, c'est certain qu'ils jappent. “ Qui va être intéressé à avoir près de chez lui un enclos canin avec des jappements tous les soirs? Personne, évidemment. Monsieur Tremblay a évidemment la solution:” Il faut évaluer les meilleurs endroits pour les établir”, ce qu’il affirme être loin des résidences.

Aucun problème, dira-t-on. Peut-être pour les gens d’Outremont, mais certes pas pour le citoyen de Montréal qui marche de chez lui pour aller à l’enclos canin. Plus l’enclos est loin des résidences, plus il est loin de chez lui!

Outremont, quoiqu’en dise Pascale Breton, n’a qu’un seul enclos canin; il n’est pas situé au milieu de cette ville, mais à côté du viaduc Rockland. Pourquoi? Parce que personne n’en veut près de chez-lui, voilà tout! Personne ne veut prendre le risque d’avoir des chiens bruyants, des odeurs nauséabondes et de voir baisser la valeur de sa propriété .

L’odeur nauséabonde peut être due à deux facteurs: les excréments et l’urine. Les usagers d’un enclos doivent suivre les mêmes règlements que tous les gardiens de chiens: ils doivent ramasser après leur chien. Ils sont passibles d’amende autrement. Malheureusement, les amendes sont rares.

Les enclos sont nettoyés plusieurs fois par jour par des bénévoles; car pour qu’un enclos existe, il doit y avoir des bénévoles pour s’en occuper. L’urine ne se ramasse pas. Pour l’éliminer, il faut arroser le terrain; mais la Ville ne nous fournit pas de point d’eau; il faut attendre la pluie.

Reste les fameux aboiements, inévitables, selon monsieur Tremblay lorsqu’un chien est en liberté.

Le règlement C-10 de la ville de Montréal actuelle, affirme en son article 14 que ” Constitue une nuisance le fait qu'un chien: ... (alinéa 3) aboie, hurle ou gémisse de façon à troubler la paix et la tranquillité d'une ou de plusieurs personnes; “ Ce règlement se retrouve d’ailleurs à la grandeur de l’île et s’applique en tout temps et partout. Doit-on supposer que les auteurs de ces règlements, différents dans chaque municipalité, et toutes les personnes qui ont révisé ceux-ci au cours des années, demandent à un chien ce dont il est incapable, soit se taire s’il est en liberté dans son jardin, par exemple? Ou n’est-ce pas que ceux-ci savaient qu’un chien bien élevé ne jappe pas plus qu’un enfant bien élevé ne cherche à défoncer les abreuvoirs des parcs? Et, contrairement en cas de l’enfant, il est possible, en plus de réprimander son chien, d’utiliser une muselière ou un collier spécial pour le faire taire.

Monsieur Tremblay propose une “politique cadre visant la sécurité des personnes, principalement les enfants”. Est-ce à dire qu’elle n’existe pas déjà à Montréal et les autres villes de l’île?

Parlant de politique visant la sécurité des personnes, il y a eu dans le passé deux viols de fillettes dans notre parc. Face à cela, on a supplié les adultes à assurer une présence dans le parc, spécialement le soir. Mais qu’y faire, beau temps, mauvais temps, hiver comme été? Personne n’est venu, évidemment. Maintenant, l’enclos canin, utilisé tous les jours et tous les soirs de l’année, fait qu’il y a des adultes qui patrouillent avec leur chien en laisse le parc et ses abords tous les jours, tous les soirs et ainsi assurent une protection accrue pour les personnes, et spécialement les enfants.

Monsieur Tremblay ajoute “que chaque arrondissement conservera ses politiques en la matière”. Mais il semble être contre les enclos canins tels que créés à Montréal et Westmount, des enclos implantés dans les parcs, là où vont les gens du voisinage, là où les jeunes et les moins jeunes peuvent jouer, se délasser, et dans certains cas, laisser leurs chiens jouer en liberté, en paix et sans bruit. J’ai horreur du bruit.

Le complément à ma réponse

Je continue à commenter les propos de Monsieur Gérald Tremblay, maintenant maire de Montréal.

Il a dit:"Mais si une aire est située trop près des maisons, c'est sûr que c'est plus contraignant, parce que c'est évidemment qu'un chien lorsqu'on le laisse aller va japper un peu. C'est normal, c'est sa façon de s'exprimer. On ne changera pas ça demain matin."

Or, on retrouve, à l'article 18 du RÈGLEMENT RELATIF AUX ANIMAUX de la Ville d'Outremont qu'il donne en exemple:

18. Nuisances
Les faits, circonstances, actes et gestes détaillés ci-après sont des " nuisances " et sont, à ce titre, interdits et le gardien lui-même auteur d'une telle nuisance ou dont le chien agit de façon à constituer une telle nuisance, contrevient au présent règlement.
18.1 Le fait pour un chien de hurler ou d'aboyer de manière à troubler la paix ou d'être un ennui pour le voisinage.

et, à l'article 14 des Règles de la Ville de Montréal concernant les chiens de l'ancienne Ville de Montréal :

14. Constitue une nuisance le fait qu'un chien:
14.3 aboie, hurle ou gémisse de façon à troubler la paix et la tranquillité d'une ou de plusieurs personnes;

Voilà donc que monsieur le maire considère que ces articles des règlements cités sont inapplicables; que des chiens, eh bien! ça va japper! Il devrait venir à l'enclos canin du parc de la Bruère, ou à celui du parc Liébert; il y verrait que des chiens, s'ils ont été bien élevés, ne jappent pas à tort et à travers, et de préférence lorsque libres.

En fait, c'est juste le contraire: un chien a tendance à japper pour signaler à ses maîtres la présence d'un intrus sur son territoire, parce qu'il y est de garde . Si par mégarde un chien jappe à l'enclos, celui-ci se fait semoncer par son maître.

Les chiens de tout le territoire du Montréal d'aujourd'hui sont sujets à des articles similaires à ceux d'Outremont et de l'ancienne ville de Montréal parce que ce n'est pas trop leur demander . Un chien est d'ordinaire beaucoup plus obéissant qu'un enfant!

  • la politique canine des villes qui deviendront arrondissements ne sera pas changée au détriment des chiens et leurs maîtres.
  • aucun parc canin actuel ne sera fermé durant le prochain mandat; sa location et ses heures d’ouverture seront également maintenues. Dit autrement, le travail de l’équipe Bourque, sur les parcs canins, et celui des villes déjà mentionnées, ne sera pas défait. Ceci est d’autant plus important que vous semblez considérer que l’équipe Bourque travaille sans consulter la population sur ces dossiers, ce qui n’a pas été le cas, et je peux vous le prouver!
  • les règlements C-10 et P-3 qui permettent aux chiens en laisse l’accès à certaines parties des parcs de l’actuelle ville de Montréal ne seront pas amendés ou remplacés par un règlement qui diminueraient les droits des chiens.
  • tout nouvel enclos canin doit être situé de telle sorte que les usagers puissent y accéder sans avoir à utiliser un véhicule: il doit être à proximité des gens qui en ont besoin.
  • le nouvel arrondissement devrait décider, basé sur une pétition de cinquante personnes requérant un enclos canin à tel endroit, du besoin de créer celui-ci par une enquête auprès des requérants. Après que les requérants se soient engagés au nom des usagers futurs à respecter les règles de la ville concernant les chiens et accepter que le maître de tout chien qui déroge aux règlements subira l’amende maximale prévue par celui-ci, les riverains seraient consultés sur la question de la location exacte de celui-ci, les élus de l’arrondissement ayant le dernier mot sur la location. Les heures d’ouverture seraient de 7 h à 23 h.
  • aucun enclos canin devrait être fermé parce que certains usagers se moquent des règlements; la police devrait agir pour voir au respect des règlements, là comme ailleurs. Peut-être serait-il possible de bannir des parcs canins les personnes qui refusent de respecter le règlement. La formule actuelle d’un châtiment collectif pour des manquements individuels est, je crois, d’une légalité plus que douteuse. Mais il reste que les usagers devraient réprimander les gens qui se moquent du règlement. Dans mon cas, j’appelerai la police au besoin. Mais remarquons bien que les usagers n’ont aucun pouvoir légal qui leur permette de faire appliquer le règlement.
  • le statut des enclos canins devrait être éclairci dans un règlement municipal après consultation des usagers, des riverains actuels et de toute autre personne intéressée.



Jacques Beaulieu
révisé le 27 décembre 2001
jacqbeau@canardscanins.ca


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