La famille de Michel Hamel |
La famille de Michel Hamel et de Marie Zénophée CloutierMichel Hamel naquit le 29 septembre 1830. Il était le fils de Michel Hamel et de Marguerite Piché. Pour plus sur la famille de Michel Hamel, pressez ICI.
Michel maria à la cathédrale de Québec le 27 janvier 1857 Marie Zénophée Cloutier, née le 12 février 1841, fille d' Antoine Cloutier et de Marie Louise Faucher. Pour plus sur la famille de Marie Zénophée Cloutier, pressez ICI. Toute la famille, originaire de Québec, était à Montréal le 4 juillet 1868. Selon l'annuaire Lovell de la Ville de Montréal, Michel résidait au 320 Sainte Catherine et son métier était maçon en 1869. En 1870, il habite au 360 Jacques Cartier et est dit tailleur de pierre alors que l'année suivante, il est dit briqueteur jusqu'à sa mort sauf en 1874 où il est dit plâtrier. En 1873, il déménage au 269 Mignonne, puis en 1874, au 226 Lafontaine. Il réside au 113 Seaton à partir de 1877 jusqu'à sa mort le 14 avril 1879, laissant Marie Zénophée veuve avec sept enfants à la maison, puisque Émélie était déjà mariée à Elzéar Bélanger. Marie Zénophée résidait au 439 Sainte Catherine en 1880. Elle gagna sa vie comme couturière et vivait avec ses septs enfants restant chez les Millen le jour du recensement de 1881, quoique Diana ait déjà marié Ernest Bélanger le 25 avril de cette année. Elle 1883, elle résidait au 258 1/2 Place Jacques Cartier. Elle déménage en 1885 au 14 Visitation. Elle n'apparait pas dans l'annuaire Lovell entre 1890 à 1894. En 1894, elle habite au 12 Visitation, puis déménage en 1898 au 30 Visitation et en 1908, au 80 Visitation. Elle mourut le 18 décembre 1909, survivant son mari par 30 ans. Michel et Marie Zénophée eurent plusieurs enfants:
Le jour du recensement de 1881, on retrouve à la résidence d'un John Millen, marchand, dans le quartier Sainte-Marie de Montréal, les personnes suivantes:
Membres de la famille de Michel Hamel inhumés dans la concession 474 de la section B du cimetière Notre-Dame des Neiges:
Membres de la famille de Michel Hamel inhumés dans la concession 16 de la section G du cimetière Notre-Dame des Neiges, lot de la famille Lebel:
Elzéar HamelLe texte qui suit est trouvé sur le site de la Bibliothèque et Archives Canada ICI où l'on peut l'entendre.La voix d'Elzéar Hamel s'est frayé un chemin chez les acheteurs et acheteuses de disques en français non pas par la chanson, mais par les monologues comiques qu'il a enregistrés chez Columbia et His Master's Voice entre 1916 et la fin des années 1920. Hamel est né et est allé à l'école à Montréal. Il commence à jouer des rôles à l'âge de sept ans dans diverses troupes d'amateurs. À l'âge adulte, il est devenu une figure familière des scènes montréalaises, connu surtout pour ses rôles dans des drames dans lesquels il fait souvent partie des vilains. Commençant en 1898, il joue d'abord au Théâtre des Variétés, la première troupe de théâtre francophone, professionnelle et permanente à Montréal, et plus tard pour la troupe du Théâtre National, puis pour le Théâtre Canadien. Il se produit avec de nombreux comédiens montréalais connus et avec des vedettes de la scène musicale du Québec, dont Alexandre Desmarteaux. Une revue d'art locale présente Hamel comme «l'acteur dramatique que tout Montréal applaudit» (Le Passe-temps, 7 février 1920). Hamel fait aussi le tour du Québec et de la Nouvelle-Angleterre dans les années 1920. Il abandonne la scène en 1931 et se tourne alors vers la radio, comme beaucoup de ses contemporains. Dérogeant à ses rôles dramatiques habituels, Hamel enregistre plusieurs douzaines de monologues comiques dont la plupart racontent les aventures d'un personnage traditionnel appelé «Ladébauche» (personnage ivrogne et immoral), rôle qu'il a aussi joué sur scène. Commençant en 1916 avec «Ladébauche au téléphone», il enregistre un grand nombre de monologues comiques sous l'étiquette Columbia. Quelque part entre 1924 et 1926, il enregistre ses monologues dans la série 263000 de His Master's Voice, réservée aux enregistrements d'artistes canadiens-français. Plus tard, il fait quelques enregistrements sous l'étiquette Brunswick. Parmi les nombreux enregistrements de Hamel dans la série «Ladébauche», on trouve «Ladébauche, dompteur de lions» et «Ladébauche, le rebouteux». Quelques-uns des enregistrements de Hamel ont aussi imité les voix de comédiens canadiens-français connus, dont Alexandre Desmarteaux et Blanche Gauthier. Elzéar Hamel, artiste dramatique. Célèbre comédien montréalais. Théâtre et phonographe (Victor). Il débute à 10 ans au théâtre Royal. Aptitudes naturelles pour la scène. Comme amateur à l'Académie de Musique au Queen's Theatre, au Monument National, au théâtre Empire. Comme professionnel, 20 ans au théâtre National, au Canadien, au Chanteclerc. Tournées aux États-Unis et en Europe. La Cie Colombia a utiliséé ses talents pour confectionner de nombreux disques phonographiques. (Ladébauche) Feu M. Elzéar Hamel, vétéran de la scèneM. Elzéar Hamel, vétéran de la scène et de la radio, qu'on avait fêté il y a quelque temps à l'occasion du 50e anniversaire de son entrée dans la carrière théâtrale est décédé hier matin, des suites d'une courte maladie. Il avait joué au théâtre des Nouveautés, au National et ainsi que sur les principales scènes montréalaises. Sa composition de Baptiste dans les revues de fin d'années demeure légendaire parmi les gens de théâtre. Il avait aussi joué sur les principales scènes de Québec, notamment à l'ancienne Salle Jacques-Cartier avec la troupe de Paul Cazeneuve. Il fit aussi des disques avec Conrad Gauthier. Dans ses divers rôles, il était le prototype du Canadien français. La dépouille mortelle est exposée au salon de la Société Coopérative des Frais Funéraires, 302 est, rue Sainte-Catherine. Les funérailles auront lieu vendredi mation à l'église Saint-Louis-de-France à 9 heures. La Patrie, mercredi 27 décembre 1944, page 15 Un dernier hommage fut rendu, ce matin, à la mémoire de M. Elzéar Hamel, doyen des artistes de la scène et de la radio, décédé à Montréal, le 26 courant, à l'âge de 74 ans. Les funérailles ont eu lieu à 9 heures en l'église St-Louis de France. Le convoi funèbre, précédé d'un landau de fleurs est parti des salons mortuaires de la Société Coopérative, 302 est rue Sainte-Catherine, pour joindre le ralliement coin Cherrier-St-Hubert, et de là se rendre à l'église. La levée du corps fut faite par le R. P. Paul Bélanger, s.j., son neveu. Le service fut célébré par le R. P. R. Hamel, o.p., son frère, assisté des RR. PP. A.-M. Bissonnette, o.p. et P.-M. Pharand, respectivement diacre et sous-diacre. Avaient pris place au choeur les RR. PP. Vincent Bélanger, o.f.m., J. Bélanger, s.j., tous deux neveux, et le R. P. M. Côté, o.p. Étaient porteurs: MM A. Duquesne, J.R. Tremblay, F. Mitchell, A. Godeau, F. Barry et P. Archambault. Le choeur de chant sous la direction de M. Paul Trottier exécuta la messe de Pérosi. M. A. Létourneau touchait l'orgue. Conduisaient le deuil: ses frères, le R. P. R. Hamel, o.p. et Eugène; ses neveux, MM. G. St-Pierre, C.R., L. Bélanger, L. Dalpé et A. Hamel; ses nièces, Mmes A. Pagé et A. Hamel, Mlles P. Hamel, R. Hamel, G. Dalpé; sa belle-soeur, Mme E. Hamel; son cousin M. D. Paré. On remarquait dans l'assistance les RR. SS. Saint-Vincent de Paul et Marie des Stigmates, deSt-Frs d'Assise, MM. J. Auger et F. Leclerc, de la radio, J. Fontaine, de CHLP, R. Turcotte, de CKAC, Hector Charland, E. Pallascio-Morin, J. Bourgeois, de New-York, B. Pelletier, M. Trudeau, V.-C. Dansereau, E.-H. Gauthier, A. Martin, H. Beaulieu, M. Defoy, A. Lefebvre, A. Cusson, E. Larose, A. Archambault, A. DeTilly, A. Dostie, A. Demers, A. Rousseau, C. Sutton, A. Filteau et Mlles C. Pagé et G. Dostie. La Patrie, vendredi 29 décembre 1944, page 21 L'Adieu du PoèteIl y a eu foule, au théâtre National Français, pour les représentations de "L'Adieu du Poète", et la pièce de Madeleine a remporté tout un succès. L'assistance a beaucoup applaudi, et maintes fois, le rideau dut se lever sur les acteurs qui avaient provoqué par leur bonne interprétation, l'enthousiasme du public. Mr Hamel était fort bien dans Crémazie, il a mis dans ce rôle une émotion patriotique, qui remuait tous les coeurs, il a évoqué avec attendrissement les heures passées, il dit ses regrets, et avec grande fierté, le poète parle de sa patrie, Mr Hamel est rentré dans l'esprit de son personnage, et il a rendu, avec vérité, l'oeuvre de Madeleine. Mademoiselle Mort a été séduisante au plus haut point, et à maintes reprises des applaudissements prolongés ont souligné son succès. Elle a dit des vers de Crémazie avec une chaleur extrême. La diction admirable de Mlle Morel, son émotion sentie, sa grâce délicieuse font toujours une parfaite impression sur le public; mais surtout, de la voir si douce, si constante au genoux du poète canadien qui mourait là -bas, elle nous prenait le coeur complètement. L'apothéose a été splendide le buste de Crémazie dans le fond de la scène, entouré de Canadiens représentant toutes les sphères sociales de notre pays, et des enfants vêtus de blanc, lui portant des couronnes. L'effet était très imposant. Le poète mort dans son fauteuil sur un côté de la scène, et de l'autre, Jeanne, debout, disant d'une voix frémissante: Canadiens-français, votre poète est mort! Sa dernière parole a été un dernier adieu pour le Canada. La France vous le garde, mais souvenez-vous! Et l'enthousiasme a prouvé qu'on se souvenait. Cette pièce mérite tous les compliments que nous lui octroyons, et le public en a sa part, car il a écouté et compris avec tout son coeur la délicatesse d'une oeuvre toute de sentiments et de patriotisme. Il nous faudrait, pour rendre justice à l'auteur, faire de nombreuses citations, et l'espace restreint dont nous disposons ne le permet pas. Mais nous croyons devoir offrir à Madeleine nos plus vives félicitations, et nous sommes d'autant plus à l'aise pour cela que nous nous faisons simplement l'écho de l'opinion générale des spectateurs. "L'Adieu du Poète" n'est pas une pièce mouvementée, elle n'a pas d'intrigue; mais la noblesse des sentiments de Crémazie et de Jeanne, l'élégance et l'éloquence avec lesquelles ces sentiments sont exprimés, l'intérêt vivace que les Canadiens-français attachent au souvenir de leur célèbre poète, l'une de nos gloires nationales, ont suffi pour captiver l'attention, remuer la corde patriotique et procurer aux spectateurs une intense émotion qui, spontanément et à maintes reprises, s'est traduite en d'enthousiastes salves d'applaudissements. Madeleine a eu un bon, un beau début. Que ce soit pour elle un encouragement, qu'elle persévère dans la carrière de dramaturge qui lui réserve certainement autant de succès qu'elle produira d'oeuvres. Le Passe-temps,No 190, 1902, page 90. |