Transcription d'articles de La Patrie | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Extraits de La Patrie
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Présent | Absent | |
H W Trenholme, C R | 5 | 2 |
John Dunlop | 4 | 4 |
P H Roy | 7 | 0 |
G F Cooke | 6 | 1 |
Hon. R. Laflamme, C R | 5 | 2 |
C A Geoffrion, C R | 3 | 4 |
W W Robertson, C R | 6 | 1 |
S Bethune, C R | 5 | 3 |
J E Robidoux | 5 | 2 |
D Macmaster, C R | 3 | 4 |
H C St Pierre, C R | 7 | 0 |
S Beaudin, C R | 6 | 6 |
Les recettes de cette année se sont élevées à la soemme de $5,288.53, laquelle ajoutée à la balance encaisse le 1er mai 1889 savoir la somme de $2,298.89 donne un total de $7,529.42 Déduisant de cette somme le montant des dépenses qui se sont élevées à la somme de $4,468.88, nous avons en caisse une balance de $3,058.54.
Le nombre de volumes acquis dans le cours de cette année est de 308 ce qui porte le nombre de volumes sur les rayons de la bibliothèque à 13,095 volumes.
Le barreau s'est réuni dix-sept fois en assemblées générales, deux fois à l'occasion de la nomination du juge en chef Johnson, une fois pour considérer le bill de M. Hall, une fois pour considérer la loi concernant la cour de magistrat et trois fois à l'occasion de la mort de l'hon. M. Trudel, M H A Germain et M. M. Lareau.
Le nombre de candidats admis à l'étude du droit est de 31.
Le nombre des aspirants admis à la pratique est de 15.
Le tout respectueusement soumis.
On procède à l'élection du barreau qui donne le résultat suivant: Bâtonnier M. F. L. Béique; syndic, H. Saint-Pierre; trésorier, Dunlop; secrétaire, Charles Lanctôt; conseillers S. Beaudin, P. H. Roy, C. A. Geoffrion, J. C. Doherty, J. L. Archambault, Monck, Robortson et H. Archambault.
A une assemblée générale du Barreau de Montréal qui a eu lieu hier après-midi, sous la présidence de M. G. MacCrae, C.R., les résolutions suivantes ont été adoptées:
Proposé par MM. W. Robertson, C.R.; F. X. Archambault, C.R.; S. Beaudin, C.R.; secondé par MM. J. O. Joseph, C.R.; J. L. Morris, C.R.; "Que les membres du Barreau de Montréal ont appris avec vif regret la mort de M., Joseph M. Loranger, C.R., et qu'ils désirent exprimer la profonde estime et le respect mérité qu'ils professaient pour lui, à cause de sa courtoisie, de sa bonté de caractère et de sa conduite honorable;
Proposé par MM. J. Hatton, C.R.; J. S. Hall, C.R.; P.M. Mignault, secondé par MM. T. C. de Lorimier, J. A. Bouin, P. G. Coyle, J. T. Cardinal et J. O. Marceau: "Qu'en témoignage d'estime et d'amitié pour leur regretté confrère, les membres du Bareau assistent en à ses funérailles et portent le deuil pendant un mois;
Proposé par MM. H. C. St. Pierre, C.R., Nap. Charbonneau et J. Dunlop, secondé par MM. E. N. St. Jean, R. S. Weir et C. M. Holt: "Que copie des présentes résolutions soit transmise à la famille du défunt et aux journaux.
Montréal, 19 mai 1890.
Au Gésu, le choeur a executé la messe solemnelle de Neidermeyer; un orchestre complet accompagnait le chant. Les solis ont été rendus par MM. T. Trudel, D. Brodeur, ténors; F. Pelletier, W. Sheridan, barytons, H. C. St-Pierre, basse. A l'offertoire, l'orchestre a joué un ¸IÄndante, tiré d'une symphonie de Mendelssohn; sortie: Marche triomphale de Prout. Le choeur était sous la direction du professeur Alex. Clark. M. Ducharme présidait à l'orgue.
...Jean-Baptiste Chaussé, vol sur la personne, cause remise du dernier terme, est traduit a la barre. M. St Pierre occupe pour la défense.
A 1 heure, la cour s'ajourne jusqu'à 2 hrs. A la réouverture de la séance de l'après-midi, M. St-Pierre fait un éloquent plaidoyer pour la défense.
Le verdict n'était pas encore rendu au moment où nous mettons sous presse.
Ce matin, en cour supérieure, une action en dommages de $10,000 a été istituée contre les membres de la succession Ferrier par Dame Adelina Trépanier, épouse de Patrick Byrne.
Le cinq février dernier, l'époux de la demanderesse passait sur le trottoir en face des bureaux de la succession Ferrier, coin des rues Notre-Dame et St Gabriel, lorsque un des volets d'un double chassis, ouvrant sur la rue Notre-Dame, lui tomba sur la tête, le renversant inanimé sur le pavé en lui fracassant le crâne.
Transporté à l'hôpital général la malheureuse victime de l'accident succomba quelques instants après.
Dame Adelina Trépanier, son épouse poursuit maintenant la succession Ferrier pour $10,000 de dommages et plaide que l'accident est arrivé à la suite de la négligence et de l'imprudence des membres de la succession.
Ces derniers ont appelé en garantie MM. Gagnon et Bruchési, avocats, qui se trouvaient leurs locataires lors de l'accident.
MM. Saint-Pierre, Globensky et Poirier représentent la demanderesse, et MM. Greenshields, Guérin et Greenshields représentent les défendeurs.
La séance s'est ouverte ce matin, sous la présidence du juge Doherty.
Frank Brady, John C. Laird, Agnes Ashton et Nellie Leslie sont traduits à la barre sur l'accusation d'avoir volé $8000, propriété de la compagnie d'express Pacific.
Les accusés sont mis en accusation sur deux chefs.
M. St-Pierre demande que chaque prisonnier soit jugé séparément. Ce qui est accordé.
M. St-Pierre demande que Agnes Ashton et Nellie Leslie soient admises à caution, ce qui est accordé. Les deux causes sont fixées pour lundi.
M. St Pierre demande que le jury soit composé de personnes connaissant bien la langue anglaise.
...
M. St Pierre a encore à se plaindre des reporters. Cette fois, c'est la Gazette qui est coupable. Le reporter n'a pas été censuré par la cour.
...
...
La cour s'est ouverte ce matin à 10 heures et quart sous la présidence du juge Cross.
Frank Brady, John C. Laird, Agnes Ashton et Nellie Leslie sont traduits à la barre, sous l'accusation d'avoir conspiré pour voler une somme de $8,000, la propriété de la compagnie d'express Pacifique, la Couronne ayant décidé de procéder sur le deuxième chef d'accusation en premier lieu.
M. St Pierre défend les accusés.
M. Trenholme représente la Couronne et M. Greenshields la poursuite privée.
M. St Pierre dit à la cour qu'il a demandé que les accusés fussent jugés séparément sur le premier chef d'accusation, ce qui a été accordé par la cour, et il demande la même chose pour le second chef d'accusation. Sa demande est refusée.
Le choix des jurés commence alors etg ne se termine qu'à onze heures et demi, chaque accusé ayant le droit d'en refuser quatre.
M. Greenshields explique la cause au jurés.
Pour donner à nos lectgeurs les détails de la cause, il nous faut leur rappeler que, en mars 1889, un individu nommé Frédéric Walton, de Dallas (Texas), fut mis en état d'arrestation à Saint-Jean (Nouveau-Brunswick), sous l'accusation d'avoir volé une somme de $8,000 à la "Pacific Express Co", dont le siège principal est à Omaha, et que, subséquemment, cet homme fut libéré.
Plus tard, Walton est venu ici, et dans une maison de débauche de la rue Saint-Justin, dont Agnès Ashton était la patronne, il a été dévalisé par Frank Brady, un joueur de profession.
Les $8,000 ou ce qui en restait, ont servi ensuite, en partie, à procurer des divedrtissements variés à différentes personnes, telles que Agnès Ashton, J. C. Laird et Nellie Leslie. On est allé se promener, en partie carré, à Hot Springs et à Arkansas et on a fait bombance, enfin, avec l'argent extorqué à Walton.
Le premier témoin entendu est W. R. Breadie. L'interrogatoire n'est pas encore terminé au moment où nous allons mettre sous presse.
...
On reprend la suite de l'affaire Brady-Laird et al.
Le détective Gross continue sa déposition.
La Cour s'ajourne à 2.20 heures jusqu'à 10 heures demain matin.
...
La cour s'est ouverte à 10 heures et demie ce matin, sous la présidence du juge Cross.
L'affaire Brady Laird se continue et Walton raconte sa version de l'affaire.
Hier après-midi, M. Greenshields a annoncé que la preuve de la couronne était terminée. Seulement avant que la défense procède à l'interrogatoire de ses témoins, il désire présenter une motion à la cour à l'effet de modifier l'acte d'accusation, et cite le nombre de précédents. L'amendement qu'il propose est celui-ci: Que, au lieu d'accuser les prisonniers d'avoir volé une somme de $8,000, ils soient accusés de s'être appropriés un billet de banque américain de $20 et d'autres billets de banque de $10, $20 et $1, au montant de $8,000.
M. St Pierre dit qu'il n'est que juste qu'on lui accorde quelques heures pour préparer sa réponse à cette motion. On renvoie la discussion à 11 heures ce matin.
M. St Pierre demande que Aggie Ashton soit libérée de suite, vu qu'il n'y a pas de preuve contre elle, et qu'il en a besoin en qualité de témoin.
Dans l'opinion de M. Greenshields, c'est au jury à décider de cette matière. Si l'argent a été volé, une partie a été trouvée dans sa caisse de sûreté.
Le président dit que le jury doit décider cette question.
La cour est ajournée à 10 heures ce matin, et l'on permet aux jurés de sortir.
Ils sont liés par le même serment qu'ils ont prêté mardi dernier.
L'argumentation a eu lieu entre les deux conseils sur la demande de M. Greenshields pour modifier l'acte d'accusation.
La demande est accordée.
Avec le consentement du tribunal la cour siègera ce soir afin de terminer ce procès.
La défense a terminé l'interrogatoire de ses tmoins dans cette cause hier.
Le temps de la cour d'assises a été employé aujourd'hui par les plaidoyers des deux avocats et le réquisitoire du juge Aggie Ashton.
M. St Pierre fit application pour obtenir le procès immédiat sur l'accusation de félonie.
Le représentant de la couronne étant absent l'argumentation est renvoyée à ce matin.
A l'ouverture de la Cour ce matin M. St Pierre renouvelle sa motion pour faire remettre en liberté les accusés dans la cause de Brady-Laird, ou bien que leur procès soit fait immédiatement.
M. Trenholme dit que la poursuite n'est pas prête. Les inculpés sont libérés sous caution...
Pierre Auclair, est accusé d'avoir, le 7 mars 1890, blessé un nommé Martial Hogue, au village St Jean-Baptiste.
M. St Pierre défend l'accusé.
Le procès de Pierre Auclair commencé hier après-midi, n'était pas terminé à l'ajournement de la cour hier après-midi et la cause s'est continuée ce matin.
A l'ouverture de la cour d'assises, cette après-midi, M. St-Pierre a fait un éloquent plaidoyer en faveur de son client.
Au moment de mettre sous presse le président du tribunal fait son réquisitoire.
Après le réquisitoire du président du tribunal hier soir le jury s'est immédiatement rendu dans ses appartements, et M. St. Pierre fit quelques remarques au président touchant son réquisitoire.
Le juge Doherty dit qu'il n'avait pas employé les expressions que M. St. Pierre lui prêtait, mais ce dernier lui répondit qu'il avait pris des notes.
Son Honneur, cependant, tout en rendant justice au talent incontestable de notre célèbre criminaliste, semble douter dxe son nhabileté comme reporter, vu qu'il a coupé court à la discussion.
Le jury a rendu un verdict de non-culpabilité.
Cette cause célèbre a eu son dénouement ce matin, M. St-Pierre faisant atxer son mémoire de frais par le député-protonotaire. Le procès n'a pas coûté aux deux parties moins de $3,000.
...
La cour s'ouvre à 10 heures et demie sous la présidence du juge Doherty.
Félix Denis est traduit à la barre sur l'accusation d'avoir volé et recelé $200.
M. St Pierre, qui défend le prisonnier, demande à la cour d'assigne le frère du prisonnier, Percil Denis, qui purge actuellement une longue condamnation au pénitencier de St Vincent de Paul, comme témoin dans cette cause.
M. St Jean, qui représente la couronne, ne voit aucune objection, pourvu que la défense paie les frais de déplacement du prisonnier.
M. St Pierre dit que ce n'est pas l'habitude, et que si la défense avait l'intention de payer ces frais, il n'aurait qu'à demander un bref d'habeas corpus.
La cour accorde la demande de M. St Pierre, et le témoin sera amener demain matin.
Le premier témoin appelé à la barre est le nommé Rochon; il donne son témoignage. Le second témoin est Percil Denis.
...
On continue le procès de Félix Denis, accusé de vol sur la personne. Percil Denis, le frère du prisonnier, qui purge actuellement une condamnation de 10 ans au pénitencier de St Vincent de Paul, a été amené à la ville ce matin par le député Grand Connétable Bissonnette. Percil porte le costume réglementaire de la prison, a les cheveux coupés ras et paraît bien portant. De fait le régime du pénitencier doit lui aller, vu qu'il a engraissé depuis son incarcération. Il porte le numéro 2383. Il donne son témoignage avec une désinvolture tout à fait distinguée et répond aux questions de l'avocat de la défense avec beaucoup d'assurance. Il dit qu'il est le frère du prisonnier à la barre. Lorsque Rochon a été dévalisé, il a reçu une part du butin, avec sa belle-mère, madame Champagne, sa femme, et son beau-frère.
Au cours de l'interrogatoire du témoin, plusieurs révélations sont faites, qui jettent la lumière sur les agissements de la fameuse "bande de la Cité." Percil accuse François Champagne d'être l'un des chefs.
La cause continue.
La cause de Félix Denis s'est continuée hier après-midi devant le juge Doherty.
M. St. Pierre a fait un éloquent plaidoyer en faveur de son client.
Ce matin, M. St. Jean, représentant la couronne, a adressé la parole aux jurés.
Après le discours de M. St. Jean qui s'est terminé à 11 heures, le président du tribunal fait un réquisitoire contre le prisonnier, et les jurés se retirent pour délibérer sur leur verdict à 11 heures et demie.
Percil Denis a été amené de la prison ce matin, et a été logé dans les cellules de l'hôtel de ville. Il dit au gardien qu'il préfèrerait aller se ballader, vu que c'est ennuyant dans cette boîte-là .
Le jury est rentré en cour vers midi et demi et a rendu un verdict de non-culpabilité contre le prisonnier à la barre.
La cour d'assises est alors ajournée à 10 heures et demie demain matin.
Nous avons raconté l'arrestation de Richard Lee, accusé d'avoir colporté du pétrole sans avoir au préalable payé la licence requise. M. Saint-Pierre défendit le prisonnier devant le Recorder, et dit que le constable n'avait pas le droit d'arrêter Lee. Ce dernier fut frappé à la tête par le constable qui fit usage de son bâton. Le docteur Springhill, appelé en témoignage, déclare que la blessure était sérieuse. Le Recorder dit que la preuve était suffisante pour assurer une conviction pour ivresse et l'a condamné à $5 d'amende, qui a été payée sous protêt.
M. Saint-Pierre a l'intention d'intenter une action pour assaut grave contre le constable.
Le constable Huot, qui a fait l'arrestation, nous a dit qu'il n'avait pas de bâton au moment où il a arrêté le prisonnier et qu'il s'était rendu là pour prêter main-forte au constable Baker.
L'hon. juge Cross présidait ce matin la séance de la Cour du Banc de la Reine.
MM. E. N. St-Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.
Joseph Berthiaume comparaît à la barre criminelle.
Il est accusé d'avoir contrefait des billets de 5$.
Il est défendu par M. E. A. Poirier, avocat.
L'hon. juge Cross a présidaé ce matin la séance de la Cour du Banc de la Reine.
MM. E. N. St-Jean et H. J. Cloran représentent la Couronne.
On continue le procès de Berthiaume, accusé d'avoir forgé des billets de banque de $5 et de les mettre en circulation.
Deux témoins sont entendus et l'enquête est déclarée close, M. A. E. Poirier prononce alors un éloquent plaidoyer en faveur du prisonnier à la barre et il est suivi par M. H. C. Saint-Pierre et E. N. Saint-Jean.
L'honorable juge Cross a présidé ce matin la séance de la Cour du Banc de la Reine.
MM. E. N. St-Jean et H. J. Cloran représentent la Couronne.
A trois heures, hier après-midi, les jurés revinrent à la cour pour rendre leur verdict dans la cause de Berthiaume.
Le greffier demanda - Messieurs du jury êtes-vous d'accord sur votre verdict? Trouvez-vous le prisonnier à la barre coupable ou non coupable sur le premier acte d'accusation?
- Non COUPABLE! répondirent les jurés.
- Trouvez-vous le prisonnier à la barre coupable ou non coupable sur le deuxième acte d'accusation?
- Coupable.
Tout le monde regarde le jury avec surprise, car on ne comprenait rien du verdict.
M. Saint-Pierre se leva et dit qu'il voulait en appeler de ce verdict étrange et incompréhensible.
M. St-Jean, avocat de la Couronne. - Vous n'avez pas le droit de critiquer le verdict du jury; il est libre de rendre le verdict qu'il veut.
M. St-Pierre. - Oui, il est libre de rendre un verdict absurde, ridicule comme il vient d'en rendre un, mais les choses, n'en resteront pas là . Il pouvait y avoir des doutes sur le premier acte d'accusation; le prisonnier pouvait avoir forgé les billets; mais il est certain que ce n'est pas lui qui les a mis en circulation, c'est sa femme, et pourtant le jury vient de le trouver coupable sur cette dernière accusation et il l'acquitte sur la première.
M. St-Pierre va en appeler du jugement.
De l'avis de tout le monde le jury a dû faire erreur; il a dû confondre les deux actes d'accusation. Tout de même d'après la preuve qui a été faite, le verdict est étrange.
On a commencé ce matin le procès de Mde Berthiaume, accusée d'avoir elle aussi forgé des billets de banque et de les avoir mis en circulation. Elle est défendue par M. Beausoleil.
Le premier témoin est de M. Leclerc, hôtelier de la rue Ontario. Il dit que le 15 juillet, dans la matinée, Mde Berthiaume est allé chez lui, et qu'il lui a changé un billet de $50. Il s'est aperçu la même journée que le billet était faux.
M. Robillard, manufacturier d'eaux gazeuses, rue St. André, est ensuite assermenté. Il dit que le 15 juillet, dans la matinée, une femme est allée chez lui et lui a demandé de changer un billet de $50. Il prit l'argent nécessaire, mais il s'aperçut aussitôt que le billet était faux. Il dit: votre billet n'est pas bon; c'est un billet de $5 et on a ajouté un zéro pour en faire un billet de $50. La femme lui a paru bien surprise et bien peinée; elle a déclaré que son mari avait eu ce billet d'un homme à qui il avait vendu un cheval; elle a ajouté que c'était bien de valeur pour les pauvres gens de perdre une si grosse somme.
Q - Lui avez-vous demandé son nom?
R - Oui, elle m'a dit qu'elle étaitg la femme d'un M. Chauvin, charretier.
M. Groulx, marchand de chaussures de la rue Ontario, dit que le 15 juillet la prisonnière lui a demandé de changer un billet de $5. Il a répondu qu'il n'avait pas cette somme et il lui a conseillé d'aller chez M. Leclerc. C'est là que le billet a été changé.
A trois heures, M. Beausoleil adresse la parole aux jurés.
...
L'hon. juge Cross a présidé ce matin la séance de la Cour du Banc de la Reine.
MM. E. N. St-Jean représente la Couronne et M. C. Beausoleil, M.P., défend l'accusée.
A l'ouverture de la cour hier après-midi M. Beausoleil prit la parole pour la défense. Il ne chercha pas à émouvoir les jurés et il parla froidement, avec beaucoup d'habileté. Il dit entre autres choses que la femme était sous la dépendance de son mari et quelle devait lui obéir. Le mari est responsable de tous les actes de son épouse commis en sa présence, et cette fois-là , Berthiaume devait suivre sa femme de loin.
M. Saint-Jean, au nom de la Couronne, dit que lors du procès de Berthiaume la défense déclarait que c'était la femme qui était coupable; aujourd'hui il paraît que c'est le mari. Il prouva que la femme Berthiaume agissait avec l'intention de frauder, puisque avant d'aller changer le billet chez Leclerc, M. Robillard lui a dit que son billet était contrefait.
Après les discours du juge, les jurés se retirent pour délibérer.
A quatre heures et demie, hier, les jurés n'étaient pas d'accord et la cour s'ajourna jusqu'à huit heures et demie.
A huit heures et demie, hier soir, il y eu une troisième séance de la cour. Les jurés étaient d'accord et rendirent un verdict de NON COUPABLE sur l'accusation d'avoir contrefait des billets et de COUPABLE d'avoir mis ces billets en circulation.
Le jury a recommandé Madame Berthiaume à la clémence de la cour.
M. St-Pierre, avocat de la Couronne, pria le juge d'enregistrer cette recommandation.
Le juge. - Vous pouvez y compter et j'en tiendrai compte en rendant la sentence.
Il y a eu ce matin une séance de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de l'hon. juge Cross.
Cette séance a été consacrée par l'hon. juge à prononcer les sentences contre les prisonniers qui ont subi leur procès durant ce terme...
Jos. Berthiaume et Emilia Narbonne, accusés de faux monnayage, comparaissent ensuite à la barre pour recevoir leur condamnation.
M. Saint-Pierre se lève et demande au tribunal de suspendre la sentence, car il a l'intention de plaider plusieurs questions de drot qui ont surgi au cours du débat, devant les juges de la Cour d'Appel. Il allègue que les avocats de la Couronne n'ont point prouvé l'existence légale de la Banque d'Hochelaga. Ensuite il prétend que le verdict dans le cas de Berthiaume est contraire à la preuve.
La requête de M. Saint-Pierre est accordée et la sentence est suspendue.
Il y a eu ce matin une séance spéciale de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de l'hon. juge Cross.
M. E. N. St Jean et H. J. Cloran occupent le banc de la Couronne.
Une foule considérable de personnes assistaient à l'ouverture de la Cour, car la rumeur avait circulé que les deux sentences dans la cause célèbre de Jos. Berthiaume et de Emilia Narbonne, accusés de faux monnayage, devaient être prononcées ce matin.
Le tribunal a condamné le mari Jos. Berthiaume à 2 ans de prison et la femme à 18 mois d'emprisonnement.
Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de l'hon. A. A. Dorion, juge en chef.
M. E. N. St Jean et H. J. Cloran occupent le banc de la Couronne.
A l'ouverture de la cour M. H. C. St-Pierre soulève une question de droit dans l'affaire Berthiaume accusé d'avoir falsifié des billets de la banque Hochelaga.
Il allègue d'abord que les officiers de la couronne n'ont point prouvé lors du procès l'existence légale de la banque Hochelaga.
Il n'a jamais été prouvé en outre que ces billets falsifiés avaient été émis par la banque elle-même.
Enfin, il n'y a aucune preuve que l'institution financière en question ait ce pouvoir. La motion de M. Saint-Pierre est prise en délibéré...
Ce matin les honorables juges de la cour d'Appel ont rendu jugement sur la requête présentée par M. H. C. St-Pierre, avocat demaandant l'annulation du verdict porté contre L. Berthiaume, trouvé coupable devant la cour du Banc de la Reine, d'avoir falsifié des billets de $5 de la banque de Hochelaga. Le tribunal a maintenu le verdict de la cour.
L'hon. juge Cross a présidé ce matin la séance de la Cour du Banc de la Reine.
MM. E. N. St-Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.
J. B. Perrault, accusé d'homicide comparaît à la barre criminelle.
On se souvient que le 5 juillet dernier vers 4 heures du matin, une lutte acharnée s'était engagée sur la rue Sanguinet, près de la ruelle Emery, entre J. B. Perrault, le prisonnier et un nommé Samuel Faille, qui dans cette circonstance fut blessé grièvement et qui mourût trois semaines après ce tragique évènement. Le prisonnier est défendu par MM. St-Pierre et A. E. Poirier, avocats.
Le premier témoin entendu dans cette cause est Charles Marcil, charretier. Il déclare sous serment: Que le 5 juillet dernier, vers 4 heures du matin, il se rendait à son écurie qui se trouve située la voisine de l'écurie du prisonnier à la barre, lorsqu'un bruit étrange vint frapper son oreille. Il se dirigea aussitôt du côté d'où provenait le tumulte et vit dans la porte de l'écurie Perrault qui tenait un homme par les épaules.
Lorsque Perrault lâcha prise l'inconnu tomba alors à la renverse. Il n'a point vu Perrault le frapper.
Quelques instants après l'inconnu se levait et se dirigeant vers lui il lui dit: "Savez-vous ce que cet homme voulait me faire. Lavez-moi donc je suis blessé et il m'est impossible de me laver moi-même."
Ils sont alors entrés dans une écurie qui lui appartient personnellement ainsi qu'à une dame Pleau, une des locataires de la maison où il réside. Cette dernière attirée par le bruit fit son apparition et il lui ordonna d'aller chercher de l'eau. Mme Pleau retourna alors à la maison et à son retour ils lavèrent le nommé Faille.
Perrault arriva sur les entrefaites et s'adressant à ce dernier, il s'écria:
"Vas-t-en, tu n'a pas d'affaire ici."
Madame Pleau dit alors à Perreault de s'en aller et il partit.
En lavant le blessé ils constatèrent qu'il avait la tête fendue sur le côté gauche.
(Transquestionné par M. Poirier.)
Il déclare qu'il ne connaissait pas Faille avant cette date. Il n'était pas l'employé de Perrault et il ne sait pas s'il avait affaire dans l'écurie de Perrault.
Il ignore s'il avait passé la nuit couché dans l'écurie. Il y avait un cheval dans l'écurie et le bruit qu'il a entendu aurait pu être causé par ce dernier.
Flavie Roy, épouse de Ovide Pleau, est ensuite assermentée.
Elle corrobore le témoignage de Marcil et ajoute que le nommé Faille lui a répondu lorsqau'elle lui a dit de se laver: "C'est impossible, j'ai le bras cassé et le côté tout meurtri." Elle est d'opinion que Perrault était en boisson.
A ce moment de son témoignage le témoin qui semblait en proie à une grande surexcitation tomba sans connaissance. Les constables le transportèrent dans un appartement voisin et la cour s'ajourna à 3 heures.
Cette après-midi, à l'ouverture de la séance le témoin continue son témoignage.
Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de l'hon. juge Cross.
M. E. N. St-Jean représentait la Couronne et MM. St-Pierre et A. E. Poirier défendaient l'accusé J. B. Perrault, accusé d'homicide sur le jeune Faille.
On a entendu, ce matin le témoignage des médecins.
Le Dr A. T. Brosseau déclare: Que le 5 juillet dernier, vers 10 heures du matin, il s'est rendu à la résidence du père de Faille afin d'administrer ses soins à la victime qui se trouvait alors étendue sur un lit dans un état désespéré. En faisant l'examen médical du patient, il constata qu'il avait une blessure grave à la partie supérieure latérale gauche du crâne. Il remarqua encore une large déchirure du cuir chevelu et une fracture des os.
La portion centrale de la partie fracturée était enfoncée d'au moins un demi pouce et il en sortait du sang mélangé d'un liquide céphalorachidien, ce qui indiquait que la membrane qui enveloppe le cerveau avait été déchirée. Dans son opinion, la blessure était excessivement grave et très probablement mortelle.
Il a constaté que Faille remuait le bras gauche très difficilement et qu'il portait des échymoses à la figure.
Il donna instruction de transporter le blessé à l'hôpital Notre-Dame et les médecins internes lui donnèrent leurs soins.
Durant les six premiers jours le blessé jouissait de sa pleine et entière connaissance, cependant, il parlait très difficilement et ne pouvait supporter aucune longue conversation.
Faille mourait le 25 juillet et après avoir fait l'autopsie du cadavre nous avons été d'opinion qu'il avait succombé à une inflammation des membranes qui enveloppent le cerveau et que cette inflammation était due aux blessures qu'il avait reçues.
Il est d'opinion que la blessure a été faite avec un instrument contondant et que le coup a dû nécessairement être appliqué avec une grande violence.
Le Dr Harwood un des médecins internes de l'hôpital Notre-Dame est ensuite assermenté. Il corrobore le témoignage du Dr A. T. Brosseau. Il ajoute que Faile a été sous ses soins du 4 au 25 juillet.
Le Révd Stephen Proulx curé de l'Immaculée Conception donne ensuite son témoignage. Il a été appelé auprès du blessé Faille lorsqaue ce dernier était à l'hôpital.
Lorsqu'il fit son entrée dans la chambre du malade ce dernier dormait profondément. A son réveil, le voyant près de son lit, il s'écria épouvanté: "Vais-je mourir!"
Puis la cour s'ajourne.
Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine, sous la présidence de l'hon. juge Cross.
M. E. N. St-Jean représentait la Couronne et MM. St-Pierre et A. E. Poirier défendaient l'accusé J. B. Perrault, accusé d'homicide sur le jeune Faille.
Le sergent Robert Proulx dit que le 5 juillet Samuel Faille a été conduit en voiture au poste de police No 4, dont il a la charge, par des constables, vers six heures du matin.
LÃ il a dit qu'il ne savait pas qui l'avait battu.
Le témoin ajoute que Faille était sous l'influence de la boisson.
Le constable Robert, assermenté, dit que le matin où l'assaut a été commis il a rencontré Faille passablement ivre, qui lui a dit: j'ai été frappé. Le témoin lui a dit: Est-ce que vous pourriez reconnaître celui qui vous a frappé? Nous irions avec vous pour l'arrêter.
Faille a répondu: je ne veux pas le faire arrêter; nous nous sommes chamaillés et je suis aussi coupable que lui. J'étais ivre, je suis entré dans l'écurie de Perrault, et la chicane a commencé.
Un autre constable raconte la même chose.
M. Charles Labelle, cocher, donne ensuite son témoignage. Il a vu la victime chez M. Beauchamp, hôtelier, coin des rues Ontario et Saint-Laurent. Il a pris un verre avc Faille, et est allé ensuite avec lui au poste de la rue Ontario, coin de la rue des Allemands. Il y avait là le sergent Proulx, le constable Robert et un autre constable. Le témoin a ensuite conduit Faille chez un médecin de la rue Rachel. C'est Beauchamp, l'hôtelier, qui a payé le prix de la course.
M. Isaac Giroux, hôtelier, rue Craig, est ensuite assermenté. Il dit que le prisonnier qui est cocher, se tenait toujours à sa porte. Il vend des fèves au lard et les cochers sont sa meilleure clientèle, Le prisonnier est allé chez lui entre 3 et 4 heures le matin où Faille a été tué. Il y avait deux autres cochers: Joseph Ethier et Avila Golmer. L'accusé a mangé et il est reparti aussitôt. Il était parfaitement sobre. En partant il a dit qu'il allait chez lui. Il se rappelle ces faits parce que dans la journée il a appris que Faille avait été arrêté et il a retenu le jour.
M. Joseph Ethier, cocher, connait l'accusé depuis 20 ans. Le 5 juillet au matin, il est allé manger avec le prisonnier, chez M. Giroux. Il était parfaitement sobre.
MM. Isaie Charbonneau, sergent de police, Louis Lapointe, sous-chef, et M. Arcade Dépatie, déclarent que le prisonnier jouissait d'une très bonne réputation.
M. le détective Campeau et M. P. B. Laviolette, avocat, parlent dans le même sens.
Le sergent MacMahon rend un bon témoignage en faveur du caractère de l'accusé.
MM. Charles Lacoste, avocat, Gratton, avocat, Antoine Moreau, entrepreneur, M. l'échevin Arthur Dubuc, M. Hector Cadieux et plusieurs autres citoyens distingués font les plus grands éloges du caractère de l'accusé.
A 11 hre les avocats ont commencé à prononcer leurs plaidoyers.
Après l'adresse du juge aux jurés, ces derniers se retirent pour délibérer.
Ils n'ont pu s'entendre sur leur verdict et le prisonnier est libéré après avoir fourni un cautionnement de $600. Il subira un nouveau procès au prochain terme.
Il y a eu ce matin une séance de la cour d'Appel sous la présidence des honorables juges A. A. Dorion, Tessier, Baby, Bossé et Doherty.
La cause soumise au tribunal est celle de Poudrette et vir vs Poudrette et al.
M. H. C. Saint-Pierre, C. R., comparaît pour les demandeurs et l'honorable R. Laflamme pour les défendeurs.
L'action est instituée par un mineur marié contre son grand'père en sa qualité de tuteur.
Il s'agit de faire annuler par le tribunal une vente de propriété faite par ce dernier dans le mois de février 1872.
Le mineur demande aussi le rejet d'un compte produit par le tuteur en 1885 et prie le tribunal de l'obliger à produire un nouveau compte détaillé.
Il y a quelques mois, M. Ludger Ouelette, commerçant de bois de Cartierville, paroisse St Laurent, était condamné pour assaut indécent sur la personne de Flavie Provost, épouse de Jos Léonard.
Il en appela alors de la décision des deux juges de paix de St-Laurent qui l'avaient condamné, MM. Benjamin Boyer et Andrew Hislop. Ce matin, cet appel a encore été renvoyé par l'hon. juge Cross siégeant en séance spéciale de la cour du Banc de la Reine.
L'accusé était défendu oar MM. St-Pierre et Migneron det la poursuite était conduite par M. D. A. Lafortune.
Son nom apparaît sur la liste des signataires d'une lettre adressée au président de la France :
Les soussignés, Canadiens-Français, choisissent l'occasion du passage de M. le Comte de Paris, à Montréal, pour vous présenter leurs plus respectueux hommages et pour réitérer leur sympathique adhésion aux institutions républicaines que la France s'est librement données.
Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence du juge en chef A. A. Dorion.
MM. E. N. Saint-Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.
Alex. Grant, résidant sur l'avenue Beaconsfield, à Toronto, comparaît ensuite à la barre criminelle.
Il est accusé d'avoir dérobé une somme de $140 à M. A. Dubé, caissier de la compagnie de machines à coudre Williams.
Le prisonnier est défendu par MM. H. C. Saint-Pierre et A. E. Poirier, avocats.
Plusieurs témoins sont entendus et le procès se continue.
Ce matin, MM. Saint-Pierre, Globansky et Poirier, ont présenté à l'honorable juge Pagneulo une requête pour proccéder "in forma pauperis" dans une poursuite en dommages de $5,000, instituée par M. Dosithée Laviolette, journalier du port, contre ses anciens patrons, MM. Joseph Wills et Andrew MacMaster, arrimeurs, de cedtte ville.
Dans sa requête le demandeur en cette cause allègue
Que vers le dix-neuvième jour de juillet dernier, il était employé comme journalier en chargement d'un bâtiment, dans le port de Montréal, en face du marché Bonsecours.
Il avait reçu instruction de MM. Joseph Mills et Andrew Macmaster, arrimeurs, de se tenir dans le fond de la cale du navirre, afin de recevoir le bois que l'on y descendait pour opérer son chargement.
Il ajoute que pendant qu'il était occupé à son ouvrage, un monceau de madriers que l'on descendait par l'écoutille, au moyen de poullies, glissa du cable qui servait à les retenir et lui tomba sur la tête, le laissant inanimé et sans connaissance.
Ses compagnons volèrent à son secours et le transportèrent à l'hôpital Notre-Dame où il demeura environ 2 mois.
Il prétend maintenant qu'il demeurera certainement infirme durant toute sa vie, et il impute la faute à la négligence et à l'imprudence des défendeurs en cette cause.
Il réclame donc en conséquence $5,000 de dommages.
Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de l'hon. A. A. Dorion, juge en chef.
MM. E. N. St. Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.
?? John Roberts comparaît à la barre criminelle. Il est accusé d'avoir le 12 septembre dernier, commis une tentative de meurtre sur la personne de Andrew McBride, sur la rue Craig, à la suite d'une baguarre survenue dans une maison malfamée de la rue Jacques-Cartier.
MM. St-Pierre et Poirier défendent l'accusé.
Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence de l'hon. A. A. Dorion, juge en chef.
MM. E. N. St. Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.
A l'ouverture de la cour M. H. C. St-Pierre présente une motion au tribunal, pour que les deux accusés Ford et Graham aient un procès séparé.
L'honorable juge refuse d'accorder la motion.
M. Saint-Pierre demanded alors que la cause soit inscrite pour le prochain terme.
L'honorable président prend la demande en délibéré...
Il y a eu, ce matin, une séance de la Cour du Banc de la Reine sous la présidence du juge en chef A. A. Dorion.
MM. E. N. Saint-Jean et H. J. Cloran représentaient la Couronne.
Neathie Simon et Sophranie Lauzon comparaissent à la barre criminelle.
Elles sont accusées d'avoir embauché deux jeunes filles, nommées respectivement Albina Tessier et Georgiana Lavigne et de les avoir expédié à Toronto, dans le but d'y tenir une conduite déréglée dans diverses maisons de prostitution de cette ville.
MM. O. M. Auger et H. C. Saint-Pierre défendent les deux accusés.
Plusieurs témoins sont interrogés et le procès continue.
Mme Sophronie Lauzon a été hier acquittée par la cour du Banc de la Reine de l'accusation d'embauchage portée contre elle.
Les preuves pour prouver sa culpabilité n'étaient point suffisantes.
Un concert donné par M. Charles Labelle est toujours une bonne fortune; aussi sera-t-il heureux d'apprendrfe que mercredi prochain, 3 décembre, au Cabinet de Lecture Paroissial aura lieu le quatrième concert au bénéfice du sympathique maître de chapelle de Notre-Dame.
Le choeur qu'il dirige avec tant de soins s'est empressé de se mettre à sa disposition et chantera le choeur des chasseurs de Lucia de Lamermoor et l'Hymne belge.
M. H. C. St. Pierre, M. A. Cholette et M. Payette chanteront trois exquises mélodies. M. P. A. Marrie exécutera un grand air varié pour cornet.
Deux élèves de M. C. Labelle paraîtront pour la première fois devant le public et feront le plus grand honneur à leur professeur. Ce sont Mlles C. Marrier et A. Pepin.
Comme fin, le bénéficiaire et son frère, Louis Labelle, joueront un charmant vaudeville: Un auteur sous clef. On connaît assez le talent de ces deux messieurs pour pouvoir leur prédire un grand succès.
Il y aura certainement foule à cette brillante soirée.
Le plan de la salle est déposé chez Lavigne et Lajoie.
Nous prions nos lecteurs de ne pas oublier que le concert de M. Chs Labelle aura lieu mercredi le 3 décembre prochain.
Voici le magnifique programme qui sera exécuté:
PREMIERE PARTIE
1. Introduction et choeur - Lucie de Lamermoor ......... DonizettiChoeur de Notre-Dame. Soliste: M. Lapierre
2. Couplets de Siebel - Faust ....... GounodMlle C. Marier (élève de M. Chs. Labelle)
3. Air varié (Beriot) pour cornet ....... HartmannM. P. A. marié
4. Page, Ecuyer, Capitaine ..... MembréM. H. C. St-Pierre
5. Sérénade, Valse Espagnole ........ O. MetreMlle Agnès Pepin (élève de M. Chs Labelle)
6. Le prince au long nez ........... LacomaM. Chs. Labelle
7. Hymne Belge ........... BuchetSECONDE PARTIE Choeur de Notre-Dame
8. Le Juif Errant - Mélodie ........... GounodM. A. Payette (élève de M. Chs. Labelle)
9. Romance de chérubin - Noces de Figaro ....... MozartMlle C. Marier
10. Sans tambour ni trompette (duo) ....... Romagnesi(Sur demande spéciale)
11. L'ami qui passe - Mélodie ...... FescaMM. A. Payette et Chs. Labelle M. H. A. Cholette
ANATOLE .................................. Ch. LabelleUN AUTEUR SOUS CLEF PERSONNAGES MAIGRELET................................. Ls. Labelle |
Messe de minuit - Noël, Adam; messe de l'Assomption de B. C. Fauconnier; Offertoire, 3ème Noël de Van Reyschoot.
Messe du jour - Même programme.
Vêpres et salut - Dixit, Roeder; Beatus, Mozart; Magnificat, Buhler; 3ème Noël, Von Reysechoot; ????, solo par M. H. C. St. Pierre; Tantum Ergo, Haydn.
Solistes - Soprano: MM. Lemieux et Lefebvre.
Ténors: MM. Jos Hudon, Alfred Labelle, J. P. Lappierre, J. B. Bérard et H. A. Cholette.
Basses: MM. C. Bérard, Albergt Dansereau, Z. Pilon et E. Giguère.
Le tout avec accompagnement de grand orchestre sous la direction de M. Chs Labelle.