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Causes pour l'année 1888
mardi 8 janvier 1889, page 3
Les avocats et le nombre de leurs causes
M. J. Cartier, fils, vient de publier un tableau donnant la liste des membres du
barreau et le nombre de causes qu'ils ont eues en cour Supérieure pendant l'année
1888. Le chiffre qui suit le nom des avocats est celui des brefs qu'ils ont pris et
des défenses qu'ils ont eues:
Greenshields, Guérin et Greenshields, 225; ... Saint-Pierre, Globensky et Poirier, 98;
...
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Hôteliers clients de H. C. Saint-Pierre
- mardi 8 janvier 1889, page 3
La ligue et les hôteliers
Hier matin, la Cour de police était encombrée d'une foule d'hôteliers et de curieux
venus pour entendre la plaidoiries dans les causes réunies de MM. Henry Audet,
George Devault, Edward Bradford et James McCarthy, accusés par la Ligue de vente de
boisson à des mineurs. Inutile de dire que les jeunes informant s'étaient
servis du même moyen qui leur a déjà si bien réussi par le passé pour tendre un piège
aux accusés.
M. le juge Dugas présidait sur le banc. Les quatre causes avaient été réunies. Les
accusés étaient défendus par MM. Sicotte, Globensky, Doherty et Saint-Pierre.
Plusieurs points nouveaux ont été soulevés et ont été plaidés avec beaucoup de
chaleur de part et d'autre.
Les avocats de la défense ont insisté surtout sur la question de conspiration de la
part de la Ligue pour capter la bonne foi des hôteliers. Malgré les arguments de
M. Lebourveau, avocat de la Ligue, la cour se prononce fortement contre lui et
décide que le système actuel employé pour obtenir des convictions n'est ni plus ni
moins qu'une conspiration pour tromper la bonne foi des hôteliers, et avant de laisser
le banc, le juge Dugas, en prenant l'affaire en délibéré, dit à M. Lebourveau qu'il
retardait de prononcer son jugement, afin d'étudier les points de droit soulevés par le
savant avocat, mais qu'il n'envisageait pas la question au même point de vue que lui.
Le jugement sera rendu mercredi prochain.
- lundi 14 janvier 1889, page 4
UN ECHEC A LA LIGUE
Jugement important rendu en cour de police
Son Honneur le juge Dugas a rendu jugement, ce matin, dans quatre causes intentées par
la Law and Order League, pour vente de boissons à des mineurs. Ce sont les nommés
McCarthy, Devant, Bradford et Audet. Il renvoya les plaintes avec dépens contre la
ligue.
Quant à la première question soulevée pare la défense quant à la preuve de la minorité
il décida que les prétentions de la demande étaient justes. Quant à la deuxième pour
savoir à quoi il incombait de prouver l'intention coupable pour avoir une condamnation.
Il soutient que l'onus probondi était à la demanderesse. Dans ces différentes
causes, les dénonciateurs Gales et Corbeil ont conspiré pour faire commettre une
faute aux défendeurs qu'ils n'auraient pas commise sans cela.
S'adressant aux jeunes Gales et Corbeil, le savant magistrat leur administra une verte
semonce, disant que des jeunes gens au début de leur carrière, ne devaient pas se
livrer à un métier aussi détestable; qu'ils pouvaient mieux faire que de tendre des
pièges à des citoyens respectables. S'il y a trop de publicains, il ne devrait jamais
y avoir trop de pharisiens.
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George Meagher, client de H. C. Saint-Pierre
- lundi 28 janvier 1889, page 4
Poursuite contre le "Witness"
M. George Meagher a intenté, par le ministère de ses avocats MM. St Pierre,
Globensky et Poirier, une action en dommages de $5,000 contre le Witness pour
avoir publié un article diffamatoire contre intitulé "The doctor" et qui a paru le
12 janvier dernier.
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William Weir, client de H. C. Saint-Pierre
- jeudi 31 janvier 1889, page 4
L'incendiaire de la rue St Laurent
M. H. C. St Pierre qui défend Weir, accusé d'avoir mis le feu à sa résidence sur la
rue St Laurent, fera application, pour la mise en liberté de son client jusqu'aux
assises de mars prochain.
- mercredi 6 février 1889, page 3
M. Weir, accusé d'avoir mis le feu, 126 rue Saint-Laurent, a été élargi,
moyennant caution.
- mardi 26 mars 1889, page 4
Cette après-midi, on a commencé la cause de William Weir, accusé d'avoir incendié sa
maison de la rue St-Laurent, pour en retirer les assurances. Il a plaidé non coupable.
Au moment de mettre sous presse la cause se continue.
- mercredi 27 mars 1889, page 4
COUR DU BANC DE LA REINE
Le juge en chef Sir A. A. Dorion, présidait.
M. St Pierre fait motion que Wm. Weir, accusé d'incendiat et trouvé non-coupable par
le jury, soit libéré sur sa caution personnelle. Accordée.
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H. C. Saint-Pierre, pour l'élection de J. M. Dufresne dans ce Quartier-Est
- mardi 12 février 1889, page 4
LES ELECTIONS MUNICIPALES
Quartier-Est
Une assemblée des citoyens favorables à l'élection de M. J. M. Dufresne, dans ce
cartier, a eu lieu hier après-midi, à l'hôtel Richelieu.
Parmi les personnes présentes, on remarquait: les honorables J. R. Thibodeau et
W. Prévost, MM. A. Rochon, M.P.P., Chs. Champagne, M.P.P., C. Beausoleil, M.P.,
J. Gratton, H. C. St Pierre, l'échevin Jérémie Perreault, J. Brunet, J. Goudron,
Drs Tresler et Globensky, J. O. Pelland, P. M. Sauvalle, P. M. Durand, J. E. Lévy,
F. X. Dupuis, A. A. Wilson, Louis Chevalier, T. L'Ecuyer, P. Leclair, N. Lefebvre
et un grand nombre d'autres.
On a élu les officiers suivants pour le comité qui s'ouvrira demain soir, à l'ancien
magasin Giguère, No 1450 rue Notre-Dame: président, J. X. Perreault; vice-président,
Z. Chapleau; trésorier, H. A. Cholette; secrétaire, J. O. Pelland.
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McGrath, accusé du meurtre de Holden, client de H. C. Saint-Pierre
Pour toutes les références concernant ce procès,
pressez
ICI.
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John Bensen, accusé du meurtre de son épouse Bridget Doyle,
client de H. C. Saint-Pierre
Pour toutes les références concernant ce procès,
pressez
ICI.
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Les Jobin, clients de H. C. Saint-Pierre
- mardi 19 février 1889, page 4
COUR DU BANC DE LA REINE
Tout l'intérêt que s'attachait à cette cour, à cause des procès important qui s'y sont
déroulés, a maintenant presque complètement cessé.
On a commencé ce matin, le procès, de Elzéar et Georges Jobin, accusés de vol et de
recel d'objets volés.
Sur le premier chef, le jury les a trouvés coupables et ils ont offert le même verdict
sur la seconde.
Les accusés Josepeh et Delphis Jobin, Arthur Grégoire et Joseph Léveillé, sont ensuite
appelés à la barre pour assaut sur un constable. M. H. C. St. Pierre offre un plaidoyer
de "autrefois convict" qui est accepté par la Couronne.
Les jurés rendent en conséquence un verdict de non coupable...
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Joseph Lacourcière, client de H. C. Saint-Pierre
- samedi 30 mars 1889, page 4
... Dans la cause de Lacourcière, M. St-Pierre a fait une motion pour que le
commitment soit cassé vû que la preuve faite par la Couronne ne concordait pas avec
l'acte d'accusation.
Objection prise en délibéré.
On continue alors la cause et on commence à examiner les témoins de la défense.
- lundi 1er mars 1889, page 3
COUR DU BANC DE LA REINE
Le procès de Joseph Lacoursière accusé d'avoir volé une somme de $8 à la compagnie
de machiens à coudre "Singer" s'est terminé. Après une plaidoirie des plus éloquentes
de la part de son avocat, M. Saint-Pierre, Lacoursière a été acquitté sur le premier
chef d'accusation. Il devra répondre demain d'une autre accusation.
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H. C. Saint-Pierre, malade
samedi 6 avril 1889, page 3
- M. H. C. Saint-Pierre est retenu chez lui par une attaque de sciatique.
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Melvin Smith et Gerald Hart, clients de H. C. Saint-Pierre
samedi 6 avril 1889, page 4
COUR DU BANC DE LA REINE
Ce matin, en Cour du Banc de la Reine, M. H. C. St Pierre a fait motion, que
M. Melvin Smith, accusé de parjure soit libéré, vû qu'un verdict de no bill a
été rendu par le grand jury. Même motion pour M. Gerald Hart.
Les deux motions sont acordées...
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La Compagnie P. W. Ellis, de Toronto, cliente de H. C. Saint-Pierre
Pour toutes les références concernant cette affaire,
pressez
ICI.
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Marchands clients de H. C. Saint-Pierre
mardi 7 ami 1889, page 3
"ADAMLESS EDEN"
Jugement sur la question des gravures indécentes
A trois heures hier après-midi, l'honorable juge Wurtele a rendu jugement sur les
certioraris pris contre les décisions de Son Honneur le Recorder dans les causes
des gravures indécentes.
On se rappelle que onze personnes: Israël Martel, F. X. Lamère, Honoré Dion,
C. B. Greaves, John Humphrey, Le Fiset, T. Pratt L. Vervais, M. Byarelle, etc.,
ont été condamnées dans le printemps de 1887 à huit jours de prison chacune, pour avoir
exposé, dans leurs vitrines, des gravures de la représentation d'"Adamless Eden", au
Théâtre Royal.
Le savant juge a déclaré que la resolution du conseil municipal autorisant ces
poursuites était ultra vires et la cour du Recorder n'avait pas le droit de se
prononcer sur cette question. Les sentences sont annnulées.
La société légale, Chapleau, Hall, Nicholls et Brown occupaît pour six de ces personnes,
et MM. St Pierre et Cie pour les cinq autres.
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H. C. Saint-Pierre à la réception du 65e bataillon
mercredi 29 mai 1889, page 4
M. et Mme H. C. St Pierre et Melle Lesieur, présents à la réception
du 65e bataillon à l'occasion de l'engagement de la Butte aux Français lors de la rébellion
de Riel.
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Pierre Guèvremont, client de H. C. Saint-Pierre
- samedi 8 juin 1889, page 4
COUR DU BANC DE LA REINE
La cour s'est ouverte, ce matin, a dix hrs., comme d'habitude.
M. St-Pierre a argué sa requête pour changement de venue dans l'affaire de Pierre
Guèvremont, shérif de Sorel, accusé de parjure.
L'affaire a été prise en délibéré...
- lundi 10 juin 1889, page 4
COUR DU BANC DE LA REINE
La cour du banc de la Reine s'et ouverte, ce matin, Ã dix heures.
Son Honneur le juge Church a renvoyé la requête pour changement de venue faite par M.
St-Pierre, dans l'affaire du shérif Guèvremont, de Sorel...
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F. X. Corbeil, client de H. C. Saint-Pierre
- samedi 15 juin 1889, page 4
COUR DU BANC DE LA REINE
Le dernier jour du terme
La cour s'est ouverte, ce matin, sous la présidence du juge Church.
M. St Pierre demande au tribunal l'acquittement de M. F. X. Corbeil, wharfinger, du canal
Lachine, pour refus de pourvoir à la subsistance de sa famille et contre qui on a négligé
de procéder pendant les cinq derniers termes.
Le juge renvoie la cause au premier jour du prochain terme...
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Richardson, client de H. C. Saint-Pierre
- jeudi 25 juillet 1889, page 4
La défense de Richardson
M. St Pierre a été retenu pour la défense du professeur Richardson qui subira son procès
au terme de septembre prochain. On invoquera sans doute le plaidoyer de folie, vû que les
amis de Richardson prétendent que ce dernier se conduisait d'une manière étrange depuis
quelque temps.
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H. B. Brady, client de H. C. Saint-Pierre
- mercredi 28 août 1889, page 3
UNE CAUSE INTERESSANTE
A qui l'enfant?
Une affaire étrange est venue, hier matin, devant l'honorable juge DeLorimier.
M. H. C. St Pierre a présenté, au nom d'un citoyen de cette ville, M. H. B. Brady, une
requête pour bref d'habeas corpus, afin qu'une enfant de deux ans, qui est chez
Mme McEwan, sage-femme de la rue St-Constant, soit remise au requérant, en sa qualité
de tuteur.
Voici les circonstances révélées par cette cause: il y a une couple d'années une jeune
fille de Saint Albans, Vt., appartenant à une famille très respectable, vint à Montréal
et raconta à sa soeur, mariée à un électricien de cette ville, le malheur dont elle était
victime. La pauvrette fut installée chez Mme McEwan. Avant son départ pour Toronto, elle
consentit à laisser son enfant, une petite fille, à Maggie Ashton, de la rue Saint-Justin,
dont elle avait fait connaissance on ne sait comment.
La mère adoptive de l,enfant n'eut l'enfant qu'à condition de changer de vie. La jeune
américaine partit pour Toronto, où un jeune homme s'éprit d'elle. Elle l'aimait trop pour
lui cacher son passé et raconta tout. Il l'épousa. Elle ne tarda pas à apprendre que
Maggie Ashton restait toujours la même femme.
Elle se mit en relation avec la société protectrice des femmes et des enfants, dont le
secrétaire, M. Marshall, alla enlever l'enfant de la rue St-Justin. Le bébé fut déposé
chez Mme McEwan. C'est là que M. H. C. Brady se présenta, il y a quelque temps, pour
réclamer une enfant, Marie Sara Agnès, qui se trouve être la même. Il déclara avoir été
nommé tuteur de cette enfant, par un conseil de famille. Il s'ensuit une scène et Mme
McEwan fut accusée d'assaut sur lui. La cause est pendante.
Un certificat de baptême a été obtenu de l'église Ste-Anne, où l'enfant a été baptisée
le 21 janvier 1888, comme l'enfant née du légitime mariage de Frank Brady et de Mary Sarah
Chaif.
Ce dernier nom serait un alias de Maggie Ashton. Au baptême était présentes les personnes
suivantes: Maggie Ashton, sa soeur et M. H. C. Brady.
L'honorable juge de Loriminer a conseillé aux parties d'établir d'abord l'identité de
l'enfant, ce qui se fera vendredi après-midi en l'appartant en cour.
- vendredi 30 août 1889, page 4
L'affaire Brady
M. H. C. St Pierre a présenté, ce matin, devant le juge de Lorimier,
une requête de la part de
Frank Brady demandant de changer l'entrée faite au régistre concernant l'enfant adoptive
de Mary Ashton. La requête a été prise en délibéré.
- mercredi 4 septembre 1889, page 3
- On a continué, hier après-midi, la fameuse cause de Aggie Ashton, pour un jeune
enfant. Les témoins ont été tous entendus et les plaidoyers auront probablement lieu cette
après-midi.
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Michael Mulcahy, client de H. C. Saint-Pierre
- mardi 10 septembre 1889, page 4
COUR CRIMINELLE
Ce matin, le juge Church a présidé la Cour Criminelle à la place du juge Dorion...
On appelle ensuite à la barre Mulcahy, accusé de viol sur Malvina Roberts.
On sait que son compagnon, Henessey, a été condamné au dernier terme de la Cour
Criminelle, à 7 ans de pénitencier.
MM. Doherty et Saint-Pierre défendaient l'accusé.
Les détails de cette affaire sont tels qu'il nous est impossible de les publier.
- mercredi 11 septembre 1889, page 4
COUR CRIMINELLE
... On continue, l'affaire de viol de Mulcahy.
- jeudi 12 septembre 1889, page 4
COUR CRIMINELLE
la défense de Mulcahy
Intéressantes révélations
Ce matin, la défense, dans l'affaire de Mulcahy, a fait entendre des témoins pour prouver
un alibi.
Thomas McDermott, le premier témoin entendu dit qu'il est allé au restaurant Western, le 6
mars dernier, en compagnie d'un nommé McNeil. Un individu du nom de John O'Brien l'a appelé
en dehors et lui a dit que quatre jeunes garçons, dont l'un est nommé Cadotte, suivait une
jeune fille.
Nous les avons suivi un peu. Cadotte m'a dit: Bonsoir. J'ai reconnu la fille nommée Mélina
Roberts. Sirey accompagnait Cadotte. Les deux autres garçons sont partis par une autre rue
et Cadotte et Sirey partirent avec la fille. Il était alors 10.30 heures.
Une couple de jours après, j'ai entendu parler de l'assaut. Le samedi suivant, j'ai
rencontré Cadotte au Museum sur la rue Saint Laurent. En parlant de cette affaire, Cadotte
a dit qu'il n'avait rien fait à la fille, mais que Sirey l'avait outragée et il dit qu'il
partirait. Je ne l'ai pas vu depuis. Avant ce temps, je le voyais tous les jours.
Quelques semaines plus tard, j'ai rencontré Sirey, près du carré Chaboillez. Je lui demandai
comment ça avait été le soir en question (6 mars). Il a dit très bien. Il ajouta que le
watchman l'avait poigné, mais qu'il l'avait laché ebsuite.
En transquestion - Le témoin dit qu'il ne connaissait pas Hennessy. Le deux individus qui
accompagnaient Sirey et Cadotte étaient plus petits que Sirey, ils avaient environ 17 Ã
18 ans. L'un de'eux ne lui était pas inconnu de vue. Il l'a revu plus tard sur la rue
Notre-Dame. Tous quatre marchaient de front. Cadotte disait: "Nous allons reconduire cette
fille chez elle." Cette dernière était vêtue d'un long manteau noir.
Le soir que j'ai recontré Sirey sur la rue Saint Laurent, il était avec Dick Cadotte. Ce
dernier portait les billets à la porte du museum.
Henry McNeil, le mécanicien, confirme le témoignage du témoin précédent. Il jure que
Hennessy et Mulcahy n'étaient pas parmi les quatre, qui suivaient Mélina Roberts et que les
deux inconnus avaient 16 Ã 17 ans.
John O'Brien corrobore les faits ci-dessus et fit cela en tenant la main jusqu'Ã la hauteur
de son oreille, ce mouvement de main familier aux dudes de bas étage. Le prisonnier à la
barre, que je ne connais pas du tout n'était pas là .
Frank Denison connaît Sirey. Il l'a rencontré en avril au Museum de la rue Saint-Laurent.
"J'avais entendu dire, dit le témoin, que les deux accusés, ainsi que Cadotte et Sirey,
étaient soupcçonnés. Je lui ai demandé où était Cadotte. Il m'a dit: Il s'est enfui.
Pourquoi? lui dis-je. Il a une mauvaise affaire, répondit-il. C'est à propos de l'affaire de
la rue Etna.
Nous avons rencontré deux filles, dit-il, qui s'en allaient avec deux gars. Nous avons
chassé les gars et assailli les filles. Cadotte est parti, moi je ne suis pas parti encore.
J. McCaffrey, travailleur du port, dit qu'il avait rencontré Sirey après la sentence de
Hennessy. Ayant entendu parler que Sirey était soupçonné, il lui dit, en présence de
Dosovan, que s'il avait de l'argent à gagner pour lui, que s'il était coupable avec Cadotte,
il allait trouver un avocat, M. Doherty, par exemple, et lui déclarerait tout. Il lui fit
aussi remarquer qu'il devait avoir honte de laisser punir un innocent si c'était lui qui
était coupable. Sirey dit qu'il irait le lendemain, mais ne fit rien. Personne ne lui avait
conseillé de dire cela.
Daniel Hennessy dit: qu'un jour il était avec Donovan, lorsqu'il rencontra Sirey. Donovan
dit: "Tiens, v'la Régis (Sirey) qui dit avoir commis l'assaut." Je lui ai aussi parlé,
dit le témoin, et il m'a dit que c'est Cadotte qui avait commis le crime. Je lui ai dit
qu'il serait payé, s'il allait dire la vérité et ce qu'il connaissait.
Le témoin dit que le soir du crime, son frère John Hennessey, était chez lui
dès neuf heures.
Dans la journée, il avait été recevoir les cendres.
En transquestion, le témoin dit qu'à la rencontre ci-dessus mentionnée, Donovan dit Ã
Sirey qu'il aurait $50 et peut-être plus, s'il déclarait que Cadotte était l'auteur du
crime. Sirey promit de revenir le lendemain, nous sommes allés le rencontrer, mais il
n'était pas là .
Parlant du jour des cendres:
M. Trenholme. A part de vous qui était dans l'église... (rires) de votre famille?
Le témoin donne le nom des membres de sa famille présents à l'église.
Mme veuve Daniel Hennessey, veuve de James Stewart, son second défunt mari, dit que le soir
de l'assaut son garçon John a travaillé jusqu'à 8.30 p.m., et est resté dans la maison avec
elle. Il s'est couché vers dix heures moins quart. Il se plaignait d'avoir mal aux pieds.
Elle lui frotta les pieds avec de l'huile.
La cour s'ajourne à 2 hrs p. m.
- vendredi 13 septembre 1889, page 4
COUR CRIMINELLE
la fin du procès Mulcahy
Ce matin, la cour criminelle présidée par l'honorable juge Church s'est ouverte à dix
heures...
On continue ensuite la fameuse cause Mulcahy qui a fait tant de bruit, dans ces derniers
jours, par les singulières révélations qui ont été faites.
M. Doherty a adressé, ce matin, la parole au jury avec beaucoup de force et a insisté
surtout sur les témoignages contradictoires qu'on fait entendre la Couronne et la défense.
Il a été suivi de M. H. C. St. Pierre qui a été éloquent comme toujours. M. Trenholme a
ensuite exposé la cause, au nom de la Couronne, avec beaucoup de force.
La Cour s'est ensuite ajournée à deux heures pour le réquisitoire du juge qui est attendue
avec beaucoup d'intérêt.
- samedi 14 septembre 1889, page 3
Mulcahy coupable
A 8 heures, hier soir, les jurés étaient d'accord sur leur verdict.
- Trouvez-vous le prisonnier à la barre coupable ou non coupable? demanda le greffier.
COUPABLE, répondirent les jurés, et nous le recommandons à la clémence de la cour.
Ce verdict n'a pas été sans causer une certaine surprise. Beaucoup de gens avaient un doute
assez sérieux sur la culpabilité du prisonnier et s'attendaient à un verdict d'acquittement.
Il est vrai que la condamnation de Hennessy, le complice de Mulcahy a beaucoup influé sur
le résultat du procès.
En entendant ce terrible verdict le prisonnier est devenu d'une pâleur extrême et les
assistants se sont éloignés en murmurant, pauvre jeune homme! s'il était innocent!
- mardi 24 septembre 1889, page 4
LE PRONONCE DES SENTENCES
Mulcahy condamné à 14 ans de pénitencier...
La cour du Banc de la Reine s'est ouverte, ce matin, sous la présidence des juges
Dorion, Baby et Church.
Un grand nombre de personnes s'étaient rendues pour assister au prononcé des sentences qui
devait avoir lieu, ce matin...
Une certaine sensation est créée en cour quand on appelle le nom de Michael Mulcahy, trouvé
coupable du viol de Mélina Roberts. On se rappelle toutes les péripéties de ce procès
émouvant qui a tant passionné l'opinion publique.
L'infortuné compagnon de Henessey condamné à 14 ans de pénitencier est pâle et paraît
affecté d'un tremblement nerveux.
Le juge Church qui prononce le jugement dit que la preuve a été très forte contre le
prisonnier et qu'il ne saurait trop quelle peine lui infliger si le jury ne l'avait plus
recommandé à la clémence de la cour ainsi que plusieurs autres personnes. Il a égard à ces
recommandations et le condamne à 14 ans de pénitencier...
- mardi 24 septembre 1889, page 4
L'AFFAIRE MULCAHY
La demande d'un bref d'erreur
Aussitôt après le prononcé de la sentence dans l'affaire de Mulcahy, M. St Pierre, son
défenseur, a fait donner au condamné un affidavit déclarant son innocence et signalant en
même temps la culpabilité des deux individus nommés Cadotte et Sirey, dont les noms ont
figuré au cours du procès.
On prête à l'avocat de la défense l'intention de demander l'émission d'un bref d'erreur,
afin de recommancer le procès.
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H. C. Saint-Pierre, président de la société phiharmonique canadienne-française
mercredi 16 octobre 1889, page 4
Société Philharmonique Canadienne-française
A une réunion tenue hier soir les messieurs dont les noms suivent ont été élus officiers:
H. C. St Pierre, Prés.; L. Laflamme, 1er vive-prés.; G. Laverrière, 2e vice prés.; H. A.
Cholette, secrétaire; E. Giguère, Ass.-sec; A. Bourdon, trésorier; J. G. Gohier,
bibliothécaire.
Comité: MM. Chs Labelle, Filiatrault, T. Trudel, P. Gagnon, J. Lessard et St Cyr.
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H. C. Saint-Pierre, présent à un banquet du choeur de Notre-Dame
jeudi 17 octobre 1889, page 3
Le choeur de Notre-Dame
Nous avons eu le plaisir d'assister hier soir, au banquet offert par M. Joseph Hudon, de
la société Hébert et Hudon, au choeur de Notre-Dame.
M. Hudon est le plus ancien membre de ce choeur, il en a occupé la présidence pendant
plusieurs années, et aujourd'hui il est président honoraire. Son zèle et son activité
n'ont jamais fait défaut.
Ce banquet a été donné chez M. Duchesneau, No 1863 rue Notre-Dame. Outre les membres du
choeur on remarquait parmi les invités: M. l'abbé Sorin, M. St Pierre, avocat, MM. E.
Lebel, Gagnon, Duquette, Labelle, organiste à Notre-Dame; Lessard du Monde;
Desaulniers de l'Etendard et Filion de la Minerve.
M. Cholette, avocat, le nouveau président du choeur, présidait le banquet.
Le menu était excellent; il faisait honneur à la gracieuse générosité de M. Hudon.
Après le repas, M. Cholette proposa la santé du séminaire St Sulpice et de M. l'abbé Sorin
en particulier. M. Cholette fit à ce sujet un chaleureux discours en faveur des messieurs
du St Sulpice.
M. l'abbé Sorin, spirituel comme toujours, exprima son regret de l'absence de M. l'abbé
Sentenne, retenu chez lui par une indisposition. Il fit de grands éloges du choeur de
Notre-Dame et l'invita à suivre la même voie.
M. Hudon répondit à la santé proposée à "Notre hôte."
M. Raymond proposa la santé de "Notre directeur" et M. Charles Labelle y répondit.
M. Labry proposa la santé de M. Labelle, organiste.
M. Labelle y répondit avec beaucoup de tact et d'éloquence. Tous les membres du choeur
l'aiment et le respectent, et c'est avec raison.
A la santé de "Nos invités," proposée par M. Charles Labelle, M. Saint-Pierre y répondit.
M. Saint-Pierre, aussi bon chantre qu'habile avocat, est un des anciens membres du choeur
Notre-Dame. Il a assisté à ses débuts, a pris part à ses travaux et il a aussi eu sa part
de gloire. Il parla, comme toujorus, avec éloquence et fut chaleureusement applaudi.
Les journalistes ne sont jamais oubliés. Leur santé est toujours à l'ordre du jour. M. Comte
proposa cette santé en des mtermes flatteurs. Tous les membres de la presse présents, y
répondirent.
Après les discours vinrent la musique, le chant, les déclamations, les historiettes. Les
artistes ne manquaient pas, tous les membres du choeur de Notre-Dame sont des artistes,
M. l'abbé Sorin, MM. Lebel, Sauveur, Raymond, Gravel et beaucoup d'autres, surent nous
amuser agréablement.
Nous voudrions faire des éloges du choeur de Notre-Dame. Mais à quoi bon? Sa réputation est
faite depuis longtemps. Tout le monde l'a entendu et admiré sous les voûtes immenses de
notre temple paroissial.
Nous félicitons particulièrement M. Cholette qui par son zèle et son activité est parvenu
jusqu'à la présidence du choeur le plus important de Montréal.
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H. C. Saint-Pierre, chanteur au Gésu
jeudi 31 octobre 1889, page 4
La Toussaint au Gésu
La grande fête de la Toussaint sera célébrée demain avec éclat au Gésu.
Un choeur composé de cinquante voix exécutera avec accompagnement d'orchestre complet, la
13e messe de Nicou Chouron à 3 voix.
Les messieurs suivants chanteront les solos: Lebel, Brodeur, T Trudel, P Gagnon, ténors;
Saint-Louis, baryton; Saint-Pierre et Terroux, basses.
A l'offertoire, chant de "Laetabitur Justus tiré du Tannhauser de Wagner.
Au salut de 8 heures, dimanche au soir, le choeur et l'orchestre exécuteront de belles
sélections.
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H. C. Saint-Pierre, avocat de Robert
lundi 18 novembre 1889, page 4
UNE AFFAIRE EMBROUILLÉE
La vieille dispute des Smith
On sait toutes les disputes, querelles et procès qui ont eu lieu entre MM. Robert et
Melvin Smith. Ce dernier étant en difficulté avec son épouse chargea Robert de vendre ses
propriétés. Voyant qu'il ne réussissait pas à opérer cette vente il lui substitua un autre
agent plus actif. Robert lui intenta alors une action en dommages qui fut renvoyée en cour
supérieure. Il ne se contenta pas de cette rebuffade au civil, mais il déposa une plainte et
le fit arrêter au criminel. Il y eut alors une passe-d'armes intéressante entre les parties
dans un des corridors du palais du justice où l'on s'injuria à qui mieux mieux. Robert
intenta alors une nouvelle action en dommages.
Ce matin, M. St Pierre s'est adressé au tribunal pour produire un plaidoyer de compensation
d'injures; laquelle demande a été accordée.
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H. C. Saint-Pierre, soliste au concert Labelle
samedi 30 novembre 1889, page 4
Le concert Labelle
Le programme suivant sera exécuté au concert donné par M. Labelle, maître de chapelle Ã
Notre-Dame, au Cabinet de Lecture Paroissial, mercredi, le 4 décembre prochain:...
La Nuit (méditation).............................................Gounod
M. H. C. St-Pierre
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H. C. Saint-Pierre, présent à une fête pour le mariage de Arthur Globensky
jeudi 5 décembre 1889, page 4
Présentation à M. Globensky
Les nombreux amis de M. Arthur Globensky lui ont présenté un magnifique cadeau hier
à l'hôtel Richelieu à l'occasion de son mariage. Ce cadeau est une jardinière en argent
coûtant $300 et a été acheté chez MM. Rice, Sharpley et fils, 225 rue St. Jacques. Parmi
les personnes présentes nous avons remarqué l'hon. James McShane, l'hon. G. Duhamel,
l'hon. H. Archambault, l'hon. R. Laflamme, MM. C. A. Geoffrion, H. C. St. Pierre,
A. E. Poirier, ...