Mes racines / my roots

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Transcriptions d'articles de La Patrie

Extraits de La Patrie
mentionnant Henri Césaire Saint-Pierre
pour l'année 1885
placés par ordre chronologique
_______




  1. Evariste Leblanc, M.P.P., et C. A. Cornellier, accusés d'avoir essayé de suborné les grands jurés en faveur de Joseph Tassé, clients de H. C. St-Pierre

    1. samedi 7 mars 1885, page 4
      AFFAIRE LEBLANC-CORNELLIER

      M. H. C. St-Pierre, avocat de MM. Leblanc et Cornellier, accusés d'avoir tenté d'influencer les grands jurés, demande à la cour d'accorder un procès séparé à chacun des accusés.

      La cour acquiesce à la proposition de M St Pierre.

      Celui-ci demande un jury mixte pour le procès de ses clients et dit qu'il est prêt avec ses témoins.

    2. mardi 24 mars 1885, page 4
      Affaire Leblanc-Cornellier

      Cette après-midi, à deux heures, la cour d'assises a commencé le procès de M. P. Evariste Leblanc M. P. P. accusé d'avoir tenté d'influencer des grands jurés pendant les assises de septembre dernier.

      M. H. C. St-Pierre occupe pour la défense.

      M. S. Pagnuelo C. R. conduit la poursuite comme substitut du procureur-général.

      Les jurés suivants ont été assermentés: Joseph Lecours, Régis Paquette, François Robitaille, Damase Poirier, Elzéar Ladurantaye, Jean-B. Chabot, Guillaume Ouellette, Michel Bourdon, J.-Bte. Lauzon, Joseph Sauvé, Antoine Collard, Gatien Pilon.

      Le premier témoin entendu a été M. L. W. V. Sicotte, greffier de la Couronne qui produit les documents des causes de MM. Buntin, Bulmer et Tassé. Aucun fait important n'est révélé par sa déposition...

    3. jeudi 26 mars 1885, page 4
      COUR D'ASSISES
      Affaire Leblanc-Cornellier

      Présidence de Son Honneur le juge Ramsay.

      On reprend les débats dans la cause de MM. Leblanc et Cornellier.

      M. S. Pagnuelo, représentant la couronne, répond à M. St-Pierre qui avait prétendu dans son plaidoyer préliminaire, mardi dernier, qu'il y avait un vice de forme dans la procédure, attendu que le magistrat de pollice n'a pas lancé et enrégistré un bref de commitimus contre les accusés.

      Il dit que le délit "d'embracery" peut être soumis sans que la cause dans laquelle on veut influencer les jurés soit pendante. La délit est le même s'il est commis une heure avant le commencement du procès.

      La cour dit qu'elle ne peut étendre le droit criminel à des causes qui n'existent pas. Il faudra prouver qu'il y avait une cause ou des causes existantes au moment où l'on a tenté d'influencer les jurés. Elle ne peut par conséquent rendre aucune décision sur le point soulevé par M. St-Pierre avant d'entendre la preuve dans la cause. Alors on saura s'il y a une cause existante ou non. Il faut prouver qu'il y a eu un procédé judiciaire dans la cause. Il n'est pas nécessaire de prouver l'existence du bref de committimus, car la procédure commence par la plainte. Maintenant, il faut procéder à la preuve des procédures.

      Le juge C. A. Dugas est assermenté et dépose:

      Je suis magistrat de police à Montréal. C'est moi qui ai reçu le 3 juin 1884 la plainte d'Adolphe Davis contre Henry Bulmer. M. Bulmer était accusé de s'être donné en sa qualité de directeur de la Banque d'Echange une préférence indue comme un des créanciers de l'institution.

      Le témoin produit ensuite différents documents du dossier de M. Bulmer dont lecture est faite aux jurés.

      La témoin produit la plainte de M. Mercier, au bureau de police contre M. Joseph Tassé le 18 juin 1884.

      La poursuite continue à produire les différents documents des procès de MM. Bulmer et Tassé, afin de prouver que ces causes étaient pendantes au moment où l'on a tenté d'influencer les grands jurés.

      La cour ajourne à 2 heures.

    4. jeudi 26 mars 1885, page 4
      Cour d'assises
      Affaire Leblanc-Cornellier

      Son Honneur le juge Ramsey a maintenu cette après-midi, l'objection soulevée par la défense dans l'affaire Leblanc-Cornellier. Comme il y a un vice de forme dans l'acte d'accusation qui ne dit pas que les causes fussent pendantes à l'époque où on a tenté de suborner les jurés, l'acte d'accusation est annulé.

      Les défenseurs ont été acquittés.



  2. Réception en l'honneur d'Honoré Beaugrand, nouveau maire de Montréal


    mardi 10 mars 1885, page 1

    M. et Mme H. C. Saint-Pierre sur la liste des personnes présentes.



  3. Chanteur à un concert au profit des jeunes aveugles


    vendredi 10 avril 1885, page 4

    Toute la société de Montréal assistait hier au concert donné au Queen's Hall au bénéfice de l'oeuvre des jeunes aveugles.

    La salle était littéralement bondée et les applaudissements n'ont pas fait défaut aux exécutants.

    Le concert a été d'un bout à l'autre un réel succès.

    Tout a marché sans accrocs, sans absence ni indisposition, fait digne de remarque et tous les assistants ont été enchantés de leur soirée.

    Le vrai triomphe de la soirée a été pour une jeune aveugle de 14 ans environ, Mlle Eugénie Tessier, qui a chanté avec un charme et une délicatesse exquise La chanson de l'Abeille, de Massé.

    La voix est fraîche et chaude, la prononciation est claire et irréprochable, la diction est sympathique, en un mot ce début est une vraie révélation et nous espérons que Mlle Tessier n'en restera pas là et que les professeurs sauront tirer parti de son talent déjà remarquable.

    Un jeune garçon aveugle, M. E. Clarke, a également émerveillé le public par la maestra et la précision avec laquelle il a joué sur le piano plusieurs morceaux de haute difficulté entre autres des reminiscences fort brillante de Liszt sur des thèmes de Lucie et par l'habileté avec laquelle il a accompagné les jeunes chanteuses aveugles.

    Ces jeunes artistes ont été applaudis à tout rompre.

    Mme Robert a chanté l'Ave Maria de Gounod et le Carnaval de Venise avec son talent habituel.

    Mme Robert était très en voix hier au soir et nous avons constaté avec le plus vif plaisir que l'éminente cantatrice ne s'est pas reposée sur ses lauriers mais a continué à faire de sérieux progrès. L'ovation qu'elle a reçu hier au soir est un éloge auquel nous ne pouvons ajouter que notre humble acquiescement.

    MM. St Pierre et St Louis ont été fort applaudis, ainsi que M. Delisle qui accompagnait Mme Robert.

    Tous nos compliments également au choeur des aveugles et à celui des Montagnards ainsi qu'à la musique de la cité sous la direction de M. E. Lavigne organisateur du concert.

    M. Fréchette a dit avec beaucoup de coeur et de sentiments deux de ses poésies, Cadieux et Vive la France et a eu sa part du succès.

    En somme belle et excellente soirée aussi bien pour les auditeurs que pour les jeunes aveugles auxquels la recette apportera au moins un bon secours qui n'est jamais de trop.



  4. Convive au diner du maire de Montréal Honoré Beaugrand - et chanteur en sus


    mardi 28 avril 1885, page 4

    Son Honneur le maire de Montréal avait convié hier à un splendide banquet servi dans ses salons de l'Hôtel-de-Ville les échevins de la cité, les représentants des nations étrangères résidant à Montréal et un grand nombre d'amis, ainsi que les représentants de la presse montréalaise.

    La salle du banquet était magnifiquement décorée et la fête a été remarquable d'entrain et de cordialité.

    M. le maire, occupait la présidence ayant à sa droite M. Starns vice-consul des Etats-Unis, le Dr J. L. Leprohon vice-consul d'Espagne, M. W. C. Munderloch vice-consul d'Allemagne; à sa gauche, M. C. O. Perrault vice-consul de France, Baron de Lorme, Louis Fréchette.

    Parmi les personnes, se trouvaient MM. les échevins Grenier, Laurent, Donavan, Beausoleil, Robert, Wilson, Gray, Dubuc, Roy, Stroud, McShane, Rolland, Gauthier, Fairbairn, Farrell, Tansey, Berger, Mooney, Rainville, Préfontaine, Stevenson, Mount, Perrault, Dufresne, Mathieu, etc.

    MM. G. A. Geoffrion, batonnier des avocats, J. R. Ward, de la société St-Georges; D. Barry, de la société St-Patrick; Richard Thomas, de la société de Bienfaisance des Irlandais protestants; Chs Glackmayer, H Paradis, MM. Masquelier et Dellfus (de [?]); Henry Byman, M. W. [?]vie, Ernest Lavigne, E. Lavigne, H. C. St-Pierre, Provencher de la Presse, Dansereau du Monde Gélinas de la Minerve, Harper du Witness, White de la Gazette, Whitney du Herald, P. M. Sauvalle de la Patrie.

    MM. de Montigny, R. Roy, A. Lusignan, le président de la société St-Jean-Baptiste; MM. les échevins Hood, Holland, Généreux et Archibald, se sont excusés de ne pouvoir assister au banquet.

    Le menu du diner, composé par Victor, était le suivant:

    MENU
    Potage printanier.
    Turbot au Gratin.
    Filet pipqué, à la Godard.
    Ris de veau aux petits pois.
    Agneau sauce Menthe.
    Dinde farcie.
    Asperges, petits pois, tomates.
    Pomme de terre à la Crême.
    Charlotte Russe.
    Gelée au Kirsch.
    Petits Fours.
    Gateaux assortis.
    Fruits.
    Fromage.
    Glace.
    Café.

    Tout était magnifiquement servi et les vins excellents faisaient honneur au talent et à la renommée de notre premier chef français de Montréal.

    Plusieurs toasts ont été portés et répondus avec enthousiasme.

    A la Reine.

    Aux volontaires, réponse par le colonel Stevenson.

    Aux nations amis, réponse par les divers représentants étrangers.

    Aux sociétés nationales, réponse par les présidents. A nos visiteurs, réponse de MM. le baron de Lorme, Masquelier et Dollfus.

    A la presse par les divers représentants.

    A M. l'échevin Grenier.

    A Son Honneur le maire.

    Au cours du dîner M. le baron de Lorme a eu l'heureuse idée de faire une collecte au profit des inondés de la pointe St-Charles. Cette collecte a produit $45.

    On est ensuite passé dans le bureau de M. le maire où MM. Lavigne, St-Pierre, Stevenson, Grenier, H. St-Pierre ont charmé les convives par un vrai concert improvisé.

    Tout le monde s'est accordé à féliciter M. le maire du succès de son dîner et de la gracieuse affabilité dont il a constamment fait preuve au cours du dîner.



  5. M. Boileau, demandeur, client de H. C. Saint-Pierre


    mardi 2 juin 1885, page 1

    Boileau vs Charest

    Le juge Mathieu s'est prononcé hier dans cette cause.

    Le demandeur et le défendeur sont tous deux notaires de la paroisse Ste-Geneviève.

    Le 6 janvier 1884, M. J. A. Charest, NP., convoqua une assemblée après la messe, et en présence de tous les citoyens de la paroisse, déclara qu'il avait constaté un déficit de $106.00 dans les livres de M. Boileau, MP., qui agissait alors comme secrétaire trésorier de la corporation de l'île Bizard.

    Ce dernier institua alors, par le ministère de son avocat, M. St-Pierre, une action en dommages, pour un montant de $500.00 et la cause se déroula devant nos tribunaux.

    L'hon. juge a condamné le défendeur à payer à M. Boileau $200.00 de dommages, vu qu'il a agi avec mauvaise foi et dans le but de nuire à M. Boileau qu'il considérait comme un rival.



  6. Proposition concernant la mort de Mgr Bourget par des membres du barreau, dont H. C. Saint-Pierre


    jeudi 11 juin 1885, page 1

    Le barreau

    Les membres du barreau se sont réunis hier, sous la présidence de M. Rouer Roy, pour adopter des résolutions de condoléances à l'occasion de la mort de Mgr Bourget.

    Il a été proposé par MM. Pagnuelo, De Lorimier, Béique, Bourgeois, St Pierre, Sexton, Mireault, Sarrazin et J. C. Lacoste:

    Que le barreau de Montréal a appris avec un profond regret le décès de Sa Grandeur Mgr Bourget, archevêque de Marianapolis et désire exprimer combien une telle perte est douloureuse pour la religion et la patrie, et en particulier pour Montréal qu'il a enrichie durant sa longue carrière, de tant d'oeuvres philanthropiques, de maisons d'éducation, d'asiles pour les pauvres, les malades, les orphelins et autres délaissés.

    Que pour rendre témoignage à la mémoire et aux vertus de l'illustre défunt, le barreau de Montréal assiste en corps à ses funérailles.



  7. H. C. Saint-Pierre, soliste au Gésu


    vendredi 19 juin 1885, page 4

    Au Gésu

    Dimanche au Gésu, à l'occasion de la fête Saint-Louis de Gonzague, le choeur de cette église, sous la direction du Rév. Père Garceau chantera la messe de Fauconnier, de Pâques, avec grand accompagnement d'orchestre. Les soli seront rendus par MM. Saint-Pierre, Saint-Louis, Napoléon Beaudry, H. A. Cholette, Mainville et Clerk.



  8. H. C. Saint-Pierre, avocat de la couronne


    lundi 6 juillet 1885, page 4

    Verdict d'homicide

    On se souvient encore de l'horrible drame qui avait lieu à Terrebonne, le 2 janvier dernier, où un jeune homme de 26 ans, Dubé dit Guertin, mourait victime des coups de ses assaillants.

    Ce drame vient de prendre suite à Ste Scholastique, par le procès du principal acteur de cette scène sanglante: nous voulons parler de Louis Brière.

    La Cour du Banc de la Reine, pour le district de Terrebonne, s'est ouverte à Ste Scholastique, vendredi, et la cause en question a été la première appelée.

    Les quatre prisonniers, Louis Brière, Fournier, Hemond et Brière plaidèrent non coupables à l'accusation portée contre eux.

    Ils eurent des procès séparés.

    MM. Saint-Pierre et Nantel, avocats, représentaient la Couronne et M. W. Prévost comparaissait pour les accusés.

    Lois Brière fut le premier appelé à subir son procès, et après une preuve qui dura une journée, le jury rendit un verdict de coupable de "Manslaughter."



  9. De Wolfe, client de H. C. St-Pierre

    1. jeudi 16 juillet 1885, page 4
      L'extradition

      L'affaire d'extradition de l'Allemand De Wolfe, qui se dit comte, fils de baron, etc. est remise à cette après-midi.

      M. C. P. Davidson occupe pour la poursuite et M. H. C. Saint-Pierre, pour la défense.

      On n'a trouvé que $100 en la possession du prisonnier mais ses amlles étaient remplies de lettres d'amour échangées avec des dames de presque toutes les parties du monde.

    2. vendredi 17 juillet 1885, page 4
      L'affaire de Wolfe

      George De Wolfe, l'Allemand qui vient d'être arrêté pour faux, a épargné bien des dépenses et des désagréments à la poursuite, dans sa cause en se décidant de retourner aux Etats-Unis sans être extradé.

      En conséquence, l'agent Fahey est parti avec lui, ce matin, par le Vermont Central, pour aller le livrer aux agents de Pinkerton, aux Etats-Unis.



  10. H. C. St-Pierre, avocat pour l'extradition de Fong Ah Yu

    1. jeudi 16 juillet 1885, page 4
      L'extradition du Chinois
      Les procédures commencées - Preuve accablante

      Les témoins des Etats Unis étant arrivés, les procédures dans la cause d'extradition du Chinois de Montréal, Fong Ah Yu, accusé du meurtre de Sing Lee, à Rome, N. Y., ont été commencées devant l'honorable juge Mathieu, dans l'enceinte de la cour d'assises.

      MM. Saint-Pierre et Davidson occupaient pour la poursuite et M. R. C. Smith, pour la défense.

      L'accusé, assis près de son avocat et sous la garde d'un constable, assistait aux procédures sans manifester le moindre malaise, écoutant avec intérêt chacune des dépositions, mais ne paraissait aucunement affecté par la preuve.

      C'est un jeune homme très intelligent, ayant plutôt les traits d'un nègre que ceux d'un Chinois, comprenant et parlant bien l'anglais, et vêtu à l'américaine comme un véritable dandy.

      Le premier témoin entendu a été M. Wm H. Roberts, l'agent de qui Sing Lee avait loué son établissement à Rome, N. Y. Sa déposition peut se résumer comme suit:

      "Sing Lee demeurait au No 60 rue Dawes. Le 1er de juillet, lorsque je suis allé réclamer mon loyer, il y avait chez lui un Chinois étranger que je reconnais maintenant comme étant l'accusé ici présent.

      Cet étranger était dans la porte de la chambre qui se trouve en arrière de la boutique et il a regardé faire Sing Lee, lorsque celui-ci est entré dans cette pièce pour y prendre son argent.

      Cet homme avait sur lui une blouse d'une étoffe si singulière que je l'ai particulièrement remarquée.

      Le lendemain, l'établissement était fermé et ce n'est que plusieurs jours après que je m'y suis introduit pour savoir ce qui s'était passé. J'ai trouvé Sing Lee assassiné dans son lit, ayant des blessures de poignard à la gorge et dans la région du coeur.

      Mon fils a trouvé dans un panier aux déchets le couteau taché de sang qui est ici produit et j'ai retiré de dessous le lit de la victime une blouse toute maculée de sang. Ce vêtement est absolument semblable à celui que le prisonnier avait sur lui, le 1er de juillet.

      Sing Lee n'était pas un Chinois américanisé. Il était très industrieux et passait pour avoir de l'argent.

      Là se termine la déposition de ce témoin. Comme l'on voit, il reconnait Fung Yu comme ayant été à Rome, ce que ce dernier a toujours nié.

      l'agent de police Cullen a déposé que depuis son voyage aux Etats-Unis, Fong Yu, qu'il connaissait très bien auparavant, a fait raser sa moustache.

      L'agent Richardson corrobore ce témoignage.

      M. St-Onge, hôtelier, de la rue St-Jacques, propriétaire de la maison qu'occupait l'accusé, dépose que Fong Yu s'est absenté dernièrement depuis le 29 juin jusqu'au 3 juillet, qu'il n'avait pas d'argent d'abord pour payé son loyer et qu'au retour, il a payer avec de l'argent américain dont il paraissait avoir une grosse somme, que depuis la date du recu a été changée, etc.

      La cause se continue cette après-midi.

    2. vendredi 17 juillet 1885, page 4
      Fong Ah Yu
      Le cas d'extradition

      L'enquête dans cette cause a été ajournée hier, pour attendre l'arrivée du District Atterney Maderson, de Rome, N. Y., qui avait en sa possession la blouse tachée de sang et autres pièces à conviction.

      Ce matin, M. Maderson était arrivé avec le chef de police Burns, de Rome, et on a continué les procédures.

      M. Wm Roberts, l'agent de Rome, qui a été entendu hier, a fait une nouvelle déposition au sujet du vêtement taché de sang qui lui a été exhibé et il persiste à affirmer que c'est bien celui que portait le prisonnier lorsqu'il l'a vu chez Sing Lee, le 1er de juillet.

      C'est lui-même qui a trouvé ce vêtement, le 6 juillet, et les taches de sang n'étaient pas alors encore sèches.

      Il reconnait parfaitement le prisonnier car il l'a bien remarqué, vu qu'il n'avait jamais auparavant vu un Chinois américanisé. D'ailleurs, il a passé plus d'une heure chez Sing Lee, le 1er de juillet.

      Le couteau-poignard trouvé, couvert de sang, chez Sing Lee et avec lequel le meurtre a été commis, est reconnu par trois ou quatre personnes de Montréal comme appartenant à Fong Ah Yu.

      Ce poignard est dans une gaine et sur la gaine est collée une petite lisière de papier. Or, un jeune homme de Montréal, dont le témoignage est très important, déclare qu'un jour, en examinant ce poignard chez Fong Ah Yu, il a demandé à celui-ci pourquoi il n'enlevait pas ce papier.

      Fong a répondu que c'était lui-même qui l'avait collé pour réparer la gaine qui était déchirée.

      D'autres témoins sont entendus cette après-midi.

    3. samedi 18 juillet 1885, page 4
      L'extradition

      On continue toujours les procédures dans le cas d'extradition du Chinois Fong Ha Yu, accusé de meurtre.

      Les preuves sont tellement fortes contre lui que le chef de police Burns a télégraphié, hier, à Burlington de libérer Fong Hong arrêté sous soupçon.

      Il n'y a aucun doute que Fong Yu sera extradé.

    4. mardi 21 juillet 1885, page 1
      Extradé

      Le juge Mathieu a déclaré la preuve suffisante dans le cas du Chinois Fung HA Yu, accusé de meurtre, et donné ordre que le prisonnier soit extradé dans un délai de quinze jours, pendant lequel, l'accusé a le droit d'en appeler de la décision.



  11. James Hayes, client de H. C. Saint-Pierre


    mardi 4 août 1885, page 4
    Jugement important

    M. Wurtele, remplissant les fonctions de magistrat de police, a rendu jugement dans une cause de revenu contre M. James Hayes, épicier, rue St Maurice.

    Le défendeur était accusé d'avoir permis de vendre des liqueurs enivrantes dans son magasin.

    La Cour, en donnant sa décision, s'est appuyée sur un jugement rendu précédemment par le juge en chef d'une autre province.

    D'après ce jugement, il faut, pour que le défendeur soit trouvé coupable de l'offense dont il est accusé, qu'il soit prouvé qu'il a l'habitude de la commettre et qu'elle a été commise avec son consentement.

    Or dans la cause présente il a été prouvé que l'offense a été commise par le commis de M. Hayes, bien que celui-ci l'ait prévenu à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas tolérer ces infractions à la loi.

    M. St Pierre, avocat du défendeur, avait soulevé la question de responsabilité du maître en certaines circonstances seulement et cette prétention a été maintenue.

    Le demandeur a, en conséquence, été débouté de son action.



  12. H. C. Saint-Pierre, convive et souscripteur du banquet en l'honneur du capitaine Ethier du 65e


    mercredi 5 août 1885, page 4
    Le capitaine Ethier

    Cet excellent officier a été l'objet d'un témoignage d'estime, hier soir. Ses amis lui ont donné un banquet chez Victor et l'on a passé une soirée des plus agréables.

    On a porté des toasts à la reine, aux volontaires, au 65e et au capitaine Ethier, mais à ce dernier seulement réponse a été faite, afin de consacrer le reste du temps à la conversation et au chant, ce qui était une très bonne idée.

    M. H. C. St Pierre présidait à la tête et la liste des souscripteurs portait les noms de MM. Joseph Adams, Horace Archambault, J. J. Beauchamp, S. Beaudin, L. H. Berthelot, Horace Boisseau, H. A. Bussière, E. O. Champagne, C. A. Cornellier, A. Dorion, Arthur Dubuc, J. U. Emard, Ubalde Garant, A. Gosselin, Wm. Hayden, Flavien J. Granger, N. E. Labbé, L. Laberge, L. Lasalle, Ernest Lavigne, Pierre Laviolette, Eugène Leclerc, J. D. Ed. Lionais[?], J. A. C. Madore, B. Mignault, Louis Ouimet, N. Geo. Parent, Louis Perrault, Gustave Piché, P. M. Sauvalle, C. H. St Louis, H. C. St Pierre, E. G. Simard, J. T. Potter, R. Marceau et V. Côté.



  13. H. C. Saint-Pierre poursuit pour services professionnels


    mercredi 5 août 1885, page 4
    Wong en difficulté

    Le journaliste chinois Wong Chin Foo qui est venu des Etats Unis pour livrer à la police son compatriote Fong Ah Yu, accusé de meurtre, a été arrêté hier soir sur capias à la demande de M. St Pierre, avocat, qui lui réclame $50 pour services professionnels.

    C'est M. St Pierre qui conduisait la poursuite dans l'affaire d'extradition.

    Wong a protesté d'abord contre le procédé mais il a fini par déposer entre les mains du shérif une somme de $400 comme garantie de la dette et des frais; il veut dit on contester le capias.



  14. H. C. Saint-Pierre, membre du comité de souscription pour l'appel de Riel


    1. lundi 10 août 1885, page 4
      RIEL

      Le comité suivant a été formé pour recueillir des souscriptions destinées à porter la défense de Riel devant un tribunal supérieur:

      Président, L. O. David; vice-président, Chs de Lorimier; 2e vice-président, échevin Préfontaine; secrétaire, Chs Champagne; ass.-sec., A. E. Poirier; trésorier, Jérémie Perreault; ass. trés., J. O. Dupuis.

      Comité de régie. - L'hon. R. Laflamme, H. C. Saint-Pierre, Alph. Christin, Geo. Duhamel, E. G. Phaneuf, E. L. Ethier, Pierre Rivard, Edmond Derome, J. B. Rouillard, John Lee, Jean Marie Papineau, J. G. Villeneuve, Adolphe Ouimet.

      Chs Champagne, avocat, et E. G. Phaneuf sont les organisateurs généraux.

      La prochaine assemblée de ce comité aura lieu demain, le 11 courant, à 7.30 heures au no 17 rue Gosford.

    2. lundi 17 août 1885, page 1
      L'Assemblée au marché Papineau

      L'assemblée tenue hier au marché Papineau pour soumettre une seconde fois à la sanction populaire les résolutions adoptés à l'assemblée du Champ de Mars, a été plus nombreuse et plus enthousiaste encore que les précédentes.

      Plus de 12000 personnes étaient réunies sur la place du marché et avec un calme parfait, une tenue au-dessus de tout éloge ont religieusement écouté les discours qui ont été prononcés, ponctuant par des applaudissement sans nombre les passages les plus patriotiques.

      Dès le début, M. David, qui avec M. Phaneuf s'était chargé de l'organisation, propose à l'assemblée de nommer M. Joseph Poupart président et M. G. Duhamel secrétaire.

      Ces propositions sont acceptées avec enthousiasme.

      Monsieur Poupart explique alors en quelques mots l'objet de la réunion: Il s'agit de continuer l'oeuvre si bien lancée le dimanche précédent, d'affirmer une fois de plus le sentiment populaire et de raviver encore le patriotisme sur lequel les patriotes comptent pour sauver Riel en menant sa cause devant les différentes juridictions.

      L'assemblée, dit-il, n'est pas une assemblée politique, c'est une affaire nationale à laquelle tout le monde anglais comme français est convié.

      [Suivent les discours de L. O. David, F. X. Lemieux, Fitzpatrick [ces deux derniers sont avocats de Riel], Chs. Langelier, Georges Duhamel.]

      Après quelques mots de M. Saint-Pierre, M. L. O. David met aux voix les résolutions proposées; elles sont adoptées avec des acclamations.

      On vote ensuite trois hourrahs pour les défenseurs de Riel.

    3. jeudi 20 août 1885, page 4
      RIEL

      Une grande assemblée en faveur de Riel aura lieu au marché St-Jean-Baptiste vendredi le 21 courant à 8 hrs p. m. Tous les citoyens sont invités à y assister.

      Les orateurs suivants y prendront la parole: L. O. David, Chs L. Champagne, H. C. St-Pierre, George Duhamel, A. Christin, Adolphe Ouimet, Benoit Bastien et autres...

    4. samedi 22 août 1885, page 4
      RIEL

      Une assemblée publique en faveur de Riel a eu lieu hier soir, dans la salle municipale de la ville St Jean-Baptiste.

      Le maire Villeneuve présidait et les orateurs de la soirée ont été MM. L. O. David, Chas. Champagne, H. C. Saint-Pierre, Geo. Duhamel, A. Christin et A. Ouimet.

      On a adopté des résolutions demandant un nouveau procès pour Riel ou une commutation de la sentence.

    5. samedi 22 août 1885, page 4
      RIEL

      Les noms des orateurs qui ont figué à l'assemblée d'hier soir, à la ville St Jean Baptiste sont L. O. David, honorable R. Laflamme, B. Bastien et Ch. Champagne.

      La note publiée dans une édition précédente ne les donnait pas correctement.

    6. samedi 22 août 1885 et lundi 31 août, page 4
      Assemblée à Terrebonne

      Le conseil du comté de Terrebonne, à une réunion tenue sous la présidence de M. Melchior Prévost, préfet du comté, a voté unanimement une somme de $200.00 pour la défense de Riel, sur la proposition de M. Lafleur, maire de Ste-Adèle.

      Ce montant doit être déposé entre les mains de M. L. O. David, président du comité.

      Dimanche prochain, il y aura grande assemblée et discours par l'honorable M. Champagne, MM. Wilfrid, Prévost, A. E. Poirier, G. A. Nantel, M. P. P., Dr Jules Prévost, Dr Marcil, George Duhamel, Chs Champagne, H. C. St Pierre, etc., etc.

      Nous avons été informés que la compagnie du chemin de fer du Pacifique mettra à la disposition du public un train spécial.

    7. samedi 29 août 1885, page 4
      Assemblées

      Une grande assemblée publique aura lieu à St-Henri au coin des rues St-Joseph et Atwater, mardi soir le 1er septembre, à 8 heures du soir.

      Des résolutions demandant le pardon de Riel, seront proposées.

      MM. L. O. David, Chs. L. Champagne, St-Pierre, A. E. Poirier, G. Duhamel, R. Larandeau, J. A. St-Julien et plusieurs autres prendront part à la parole...

    8. mercredi 2 septembre 1885, page 4
      RIEL
      Assemblée de la rue Notre Dame

      Le comité du faubourg St Joseph avait convoqué pour hier soir, au coin des rues Notre Dame Ouest et Atwater, une grande assemblée en faveur de Riel, à laquelle plus de deux mille personnes de Ste Cunégonde et de St Henri ont assisté.

      L'enthousiasme patriotique était grand et le succès de la démonstration a été des plus complets.

      M. le Dr Lanctôt, de St Henri, présidait et M. George Duhamel agissait comme secrétaire.

      Des discours furent prononcés par le Dr Lanctôt, MM. L O David, H C Saint Pierre, Chas Champagne, A E Poirier, Geo Duhamel et P E Tremblay; chacun des orateurs sut provoquer de chaleureux applaudissements.

      M. Tremblay y récita des vers qui furent acueillis par des bravos.

      L'assemblée se prolongea jusqu'à vers minuit. Avant de se disperser, elle adopta à l'unanimité les résolutions présentées à St-Jérôme et que nous avons déjà publiées...

    9. jeudi 3 septembre 1885, page 4
      A Verchères
      Assemblée pour Riel

      Une grande assemblée convoquée par les deux partis politiques aura lieu dimanche après-midi, à 2 heures, à Verchères, en faveur de Riel. Ce sera un meeting de tout le comté et on s'attend à une grande démonstration.

      Les orateurs du jour seront M. L. O. David, George Duhamel. A. E. Poirier, H. C. St Pierre, Alphonse Christin, J. X. Perrault, F. X. Choquet et plusieurs autres citoyens, tant conservateurs que libéraux du comté.

      Tous nos compatriotes, sans distinction de parti, sont invités.

    10. vendredi 4 septembre 1885, page 1

      Grâce à la généreuse initiative des jeunes gens de la fanfare de St Jean, il y aura, mardi soir, le 8 septembre courant, à St Jean P. Q., un superbe concert-promenade à la Salle Maynard. Outre la musique et le chant le public aura le plaisir d'entendre plusieurs orateurs distingués de Montréal, qui s'occupe spécialement de la cause des Métis du Nord-Ouest.

      M. L. O. DAVID a accepté l'invitation des organisateurs de cette soirée patriotique. Ceux-ci comptent également sur la présence de MM. DE LORIMIER et ST PIERRE.

    11. mercredi 28 octobre 1885, page 4
      AU PUBLIC

      Lorsque nous avons entrepris de sauver Louis Riel nous avons dit que la terrible sentence portée contre lui ne devait pas être exécutée pour les raisons suivantes:

      1. Parce qu'il n'avait pas été jugé et condamné légalement;
      2. Parce que les métis dont il a épousé la cause avaient des griefs sérieux et que l'offense de Riel est une offense politique;
      3. Parce que le jury l'avait recommandé à la clémence du tribunal;
      4. Parce que Riel n'était pas en possession de ses facultés mentales.

      Le gouvernement n'ayant pas jugé à propos de commuer la sentence de Riel, nous avons cru devoir porter devant le Conseil Privé un jugement que les avocats les plus éminents déclaraient illégal.

      La Gazette de Montréal, le Citizen d'Ottawa, les journaux plus autorisés ont admis que l'appel au Conseil Privé avait empêché la sentence d'être exécutée, le 19 septembre dernier. On aurait eu le droit de nous faire des reproches sévères si nous n'avions pas épuisé tous les moyens que la loi nous donnait.

      Le Conseil Privé a décidé contre nous sur la question légale, mais il ne s'est pas prononcé sur les autres moyens et il ne pouvait pas le faire.

      Le crime de Riel n'en est pas moins une offense politique et le gouvernement n'en est pas moins obligé de tenir compte de ce fait important. C'est parce qu'on persiste à ne pas en tenir compte qu'on demande maintenant la nomination d'une commission médicale qui devra faire rapport sur l'état mental de Riel.

      Comme on nous assure que c'est le seul moyen qui reste pour sauver cet infortuné, il nous faut bien l'accepter, mais à regret, car il est dangereux, et à la condition que si le rapport est favorable, nous invoquerons avec plus de force que jamais le caractère politique de l'offense commise par Riel. Riel devrait être sauvé non pas parce qu'il est fou, mais parce que la nation est responsable en grande partie de ce qu'il a fait pour une cause qu'il avait raison de croire juste, puisqu'on accorde maintenant à ses compatriotes ce qu'ils réclamaient en vain depuis des années.

      Voilà le terrain sur lequel tous les amis de la justice devraient poser la question, nous sommes heureux de constater que notre manière de voir est partagée par un grand nombre de nos concitoyens anglais, par les journaux comme le Witness, le Globe, le Herald et plusieurs autres et par une bonne partie de la presse d'Angleterre et des Etats-Unis.

      Pourquoi tous ces appels, tous ces sacrifices, ces tâtonnements et ces expédients dangereux quand les hommes raisonnables de tout le pays s'accordent à dire que Riel ne peut pas être exécuté parce qu'à notre époque, la peine de mort pour les offenses politiques n'est plus appliquée?

      Pourquoi ne pas prendre enfin la seule position logique, juste et raisonnable?

      Donc, nous demandons, nous acceptons la commission médicale, mais sous les réserves et restrictions que nous venons de mentionner.

      L. O. DAVID,
      CHS C. DELORIMIER,
      P. RIVARD,
      CHS L. CHAMPAGNE,
      GEO. DUHAMEL,
      JÉRÉMIE PERREAULT,
      R. LAFLAMME,
      J. O. DUPUIS,
      A. OUIMET,
      RAYMOND PRÉFONTAINE,
      H. C. SAINT-PIERRE.

    12. vendredi 20 novembre 1885, page 4
      AU MEETING DU CHAMP-DE-MARS


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  15. H. C. Saint-Pierre, parmi les membres du barreau offrant des condoléances à l'occasion de la mort de l'hon. T. J. J. Loranger


    mercredi 26 août 1885, page 4
    Feu M. Loranger

    Les membres du barreau se sont réunis hier après-midi, à trois heures, pour voter des résolutions de condoléances à l'occasion de la mort de l'hon. T. J. J. Loranger.

    M. C. A. Geoffrion présidait.

    M. Husmer Lanctôt agissait comme secrétaire.

    Parmi les personnes présentes, on remarquait l'honorable M. Laflamme, C R, Tait C R, Tancrède de Lorimier, Eudore Poirier, J. Curran C R, C. C. de Lorimier C R, H. C. Saint-Pierre, E. Leblanc, Robidoux C R, Joseph Duhamel C R, S. Beaudin, J. N. Greenshields, E. L. Desaulniers, Downie, Laviolette, Fortin, J. C. Larivière, Adam et un grand nombre d'autres.



  16. Napoléon Gauthier, Pierre Gauthier, Antoine Poineau et J. Bte Poineau, accusés de meurtre, clients de H. C. Saint-Pierre

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  17. Délima Lavigne, accusée de tentative d'empoisonnement, défendue par H. C. Saint-Pierre


    mardi 1er septembre 1885, page 4
    L'accusation d'empoisonnement

    L'enquête préliminaire dans la cause de Mme Délima Lavigne, accusée de tentative d'empoisonnement sur la personne de Charles Pigeon dit Leriche, s'est terminée ce matin.

    L'accusée a été honorablement acquittée par M. le juge Dugas.

    M. Saint Pierre, avocat, occupait pour la défense.



  18. Martin Considine, accusé de meurtre, client de H. C. Saint-Pierre

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  19. Convive au diner d'inauguration du Club de France


    lundi 19 octobre 1885, page 4

    LE CLUB DE FRANCE

    Une brillante société française et canadienne se trouvait réunie samedi soir chez Victor pour le diner d'inauguration du club de France, qui installe ses salons au premier étage du rstaurant.

    Le club de France a été formé par un certain nombre de Français de la meilleure société appartenant soit au commerce, soit aux professions libérales qui désiraient depuis longtemps avoir un lieu de réunion où pussent se trouver les compatriotes d'un même monde, d'une même éducation pour causer de la France, lire nos journaux français et recevoir nos compatriotes ou leurs amis canadiens. C'est assez dire que le but de ce club est purement social et en dehors des braves et vaillantes sociétés française, société de bienfaisance, cercle national, société mutuelle qui s'occupent du bien être des français établis au Canada.

    M. le marquis de Monclar, consul général de France à Québec a été élu président honoraire et M. C. O. Perreault vice-président honoraire.

    Le diner servi par Victor était excellent et les vins exquis, aussi la soirée a-t-elle été des plus gaies.

    M. Beullac président du club a présidé le repas ayant à sa droite M. C. O. Perreault et à sa gauche M. le maire Beaugrand. Parmi les personnes présentes nous avons remarqué MM. Saint-Pierre, Saint-Louis, Moreau, Lasalle, Wiallard vice-président, Leblond de Brumath, secrétaire, Galibert, trésorier, le Rév. Coussirat, Dr De Bonald, Schwub, Herdt, Lefort, Dupuis, Obalski, Goudron, Jonas, Ledieu, Sauvalle, Froissard, Chenard et une vingtaine d'autres.

    Le toast officiel était celui du club, qui a été porté avec beaucoup de verve par M. Saint-Louis. Le président y a répondu et MM. Beaugrand, Perrault, St Pierre ont prononcé quelques paroles amicales et aimables qui ont été vivement applaudies et chaleureusement reçues.

    La soirée s'est terminée dans les salons du club qui promettent de réunir cet hiver la jeunesse française.



  20. Daoust, accusé d'attentat à la pudeur, client de H. C. Saint-Pierre


    1. mercredi 21 octobre 1885, page 4
      Aux assises

      On a continué, ce matin, l'enquête préliminaire dans la cause du nommé Daoust, accusé d'attentat à la pudeur, et une autre disposition a été prise contre l'accusé, que les témoins déclarent reconnaître parfaitement.

      M. McVey, propriétaire d'écurie de louage, est aussi venu déclarer que Daoust a obtenu chez lui l'usage d'un cheval et d'une voiture durant dix jours, en se disant envoyé par le bureau d'hygiène, ce qui était faux.

      M. St Pierre a été retenu pour la défense.

      Cette après-midi, Daoust a été condamné par le magistrat de police, à comparaître devant la cour d'assises.



  21. Théovitus Saint-Pierre, accusé d'assaut grave, client de H. C. Saint-Pierre


    1. mardi 3 novembre 1885, page 4
      Cour d'assises

      Présidence de l'honorable juge Monk.

      Théovitus Saint Pierre est traduit à la barre sous prévention d'avoir, le 4 octobre dernier, assailli les constables Hotte et Favreau, dans la rue Notre-Dame, au coin de la rue St Gabriel.

      L'accusation est un assaut grave.

      Plusieurs témoins sont entendus mais la preuve à charge ne parait pas établir que c'est

      Le juge se prononce contre le prisonnier.

      M. H. C. St Pierre est l'avocat de la défense.

      Le jury délibère pendant dix minutes sans laisser son siège mais ne pouvant s'accorder, il est enfermé.

    2. mardi 3 novembre 1885, page 4
      Assises

      Le jury a rendu un verdict d'assaut simple, cette après-midi, dans le cas de Théovitus St Pierre, accusé d'assaut grave sur le constable Hotte.

    3. samedi 21 novembre 1885, page 4
      SENTENCES

      Clôture de la session de la cour d'assises

      L'honorable juge Monk a prononcé, ce matin, les sentences en cour d'assises, et la présente session a été déclarée close...

      Aldéric Beauvais, assaut sur la police (affaire des constables Hotte, Favreau, etc.) a déjà été en prison. La cour est d'avis qu'il faut mettre fin à ces assauts et condamne le prisonnier à deux ans de pénitencier.

      Théovitus St Pierre, même offense, a été recommandé à la clémence de la cour et en est à sa première condamnation; même sentence que ses complices.



  22. Louis Lamontagne, accusé de vol, client de H. C. Saint-Pierre


    mercredi 4 novembre 1885, page 1

    COUR D'ASSISES

    Séance d'hier après-midi

    La séance s'ouvre a 2.30 heures, et la cour est saisie de la cause de Louis Lamontagne, accusé d'avoir volé à la date du 2 septembre dernier, à un nommé John G. Carr, une montre d'argent et une chaîne.

    M. Saint-Pierre pour la défense.

    John Carr, le propriétaire des objets volés, dit qu'il s'est aperçu le lendemain du 2 septembre que sa montre avait disparu. Il alla alors en avertir le détective Cullen et lui confia l'affaire en lui disant que son nom était gravé sur sa montre "W. G. Carr."

    Le témoin ajoute que le 23 septembre, le détective Lapointe alla l'avertir que sa montre était à la station centrale de police. Il s'y rendit et reconnut sa montre. La montre en question est remise au témoin pour examen, qui la reconnait comme la sienne. Il l'évalue à $5.

    Interrogé par l'avocat de la défense, le témoin répond qu'il a déclaré au détective Cullen, qu'il avait perdu sa montre de la rue Mignonne à la rue craig.

    L'agtent Lapointe dit qu'il vit la montre lorsqu'elle fut apportée à la station de police. Il reconnait que la montre qui est produite devant la cour est la même que celle qu'on lui montra alors.

    Thomas Gaudry, constable, dit qu'il ne connait le prisonnier que depuis son arrestation, le 24 septembre dernier. Il ajoute que lorsqu'on fouilla le prisonnier, celui-ci déclara d'abord avoir acheté la montre, puis ensuite qu'elle avait été donnée par son père avant de mourir. La montre fut trouvée dans la poche de pardessus du prisonnier lors de son arrestation.

    Le prisonnier est déclaré non-coupable.



  23. Aldéric Beauvais, accusé d'assaut grave, client de H. C. Saint-Pierre


    1. mercredi 4 novembre 1885, page 4
      Cour d'assises

      Toute la séance de ce matin a été employée au procès de Aldéric Beauvais, le compagnon de Théovitus St Pierre, accusé comme lui d'assaut grave sur la police.

      M St Pierre occupait pour la défense.

      Le jury a rendu, comme dans l'autre cas, un verdict d'assaut simple...

    2. samedi 21 novembre 1885, page 4
      SENTENCES

      Clôture de la session de la cour d'assises

      L'honorable juge Monk a prononcé, ce matin, les sentences en cour d'assises, et la présente session a été déclarée close...

      Aldéric Beauvais, assaut sur la police (affaire des constables Hotte, Favreau, etc.) a déjà été en prison. La cour est d'avis qu'il faut mettre fin à ces assauts et condamne le prisonnier à deux ans de pénitencier.



  24. Gustavus Roach et Michael Kannon, clients de H. C. Saint-Pierre


    mercredi 18 novembre 1885, page 4
    LE MEURTRE DE BEATTY

    Les accusés acquittés.

    ...Gustavus Roach a ensuite été appelé à la barre pour subir son procès pour le meurtre du constable Beatty, commis le 1er août dernier.

    MM. St-Pierre et Barry occupent pour la défense.

    Le constable Sullivan et plusieurs autres témoins sont entendus mais la preuve est absolument nulle et la cour dit aux jurés d'acquitter le prisonnier.

    Michael Kannon, accusé de complicité avec Roach, est aussi acquitté.



  25. Dolphis Paquette, accusé d'assaut avec intention de meurtre, client de H. C. Saint-Pierre


    1. jeudi 19 novembre 1885, page 4
      COUR D'ASSISES

      L'affaire de Ste Cunégonde

      On a commencé hier après-midi, en cour d'assises, l'instruction du procès de Dolphis Paquette, accusé d'assaut avec intention de meurtre.

      M. Saint-Pierre représente la défense.

      Le constable Proulx dit qu'il faisait partie de la police de Ste Cunégonde le 23 de septembre dernier. Il rencontra le prisonnier vers midi et demi faisant du tapage dans la rue Workman et il lui enjoignit de s'éloigner.

      Il obéit en lui faisant des pieds de nez. Le prisonnier blasphémait et disait qu'il se fichait de la police.

      Le constable Cyr partit alors pour arrêter le prisonnier et reçut une pierre sur la tempe gauche. Le témoin ne sait pas qui lança la pierre, mais il vola au secours de Cyr, et en arrivant près de lui, on le frappa avec une hache sur le derrière de la tête. Lui et Cyr sont tombés par terre. Lasablonnière le frappa au visage. Quand il essaya de se relever, il fut frappé dans le dos avec une barre de fer et une canne.

      Il croît que c'est le frère du prisonnier à la barre qui s'en est servi.

      Louis Cyr, constable, à Ste Cunégonde, dit que le jour où le constable Proulx a été assailli, il était en devoir, comme officier de la santé, dans la rue Workman et le constable Proulx s'avançait à sa rencontre en poursuivant le prisonnier. En sortant d'une cour, rue Workman, il vit venir les constables Proulx et Vermette et en même temps le prisonnier à la barre, lançant des pierres à des chiens. Proulx lui cria de l'arrêter. Il donna après et au coin des rues Atwater et Workman, il le saisit et tomba à terre avec lui. C'est alors que les compagnons du prisonnier arrivèrent. Il a vu le constable Proulx près de lui au moment et on le frappait. Les constables Vermette et Young étaient aussi là.

      C'est alors qu'on lui a lancé une pierre sur la tempe et que Proulx qui venait à son secours reçut un coup de hache que lui a asséné le frère du prisonnier Wilfrid Paquette.

      David Young dit que le 23 septembre dernier il était en devoir, à Ste Cunégonde, comme officier sanitaire, avec le constable Cyr. Tous les deux sortaient de la cour de M. Lapointe, rue Atwater. Ils entendirent le constable Proulx leur crier d'arrêter le prisonnier. Il a vu frapper Proulx avec une canne, c'est le jeune Paquette qui a frappé Proulx avec une hache. Il a vu Ouellette un des assaillants lancer une pierre à Cyr qui est tombé sur le trottoir. Il ne sait pas d'où venaient les assaillants. C'est Ouellette qui est allé chercher une hache.

      Le constable Vermette dépose dans le même sens et la cour ajourne.

    2. vendredi 20 novembre 1885, page 4
      Coupable

      Le procès de Dolphis Paquette pour assaut meurtrier sur le constable Proulx de Ste Cunégonde s'est terminé, hier soir, par un verdict de culpabilité, en cour d'assises.

    3. vendredi 20 novembre 1885, page 4
      COUR D'ASSISES

      A l'ouverture de la cour, ce matin, Dolphis Paquette, déclaré coupable d'assaut grave, hier, sur la police de Ste-Cunégonde, a plaidé coupable d'assaut aux cinq autres accusations portées contre lui.

      Ses compagnons Isaïe Lasablière et Wilfrid Ouellette ont aussi plaidé coupable d'assaut aux six accusations portées contre eux.

      La cour a ensuite ajourné à cette après-midi.

    4. samedi 21 novembre 1885, page 4
      SENTENCES

      Clôture de la session de la cour d'assises

      L'honorable juge Monk a prononcé, ce matin, les sentences en cour d'assises, et la présente session a été déclarée close...

      Dolphis Paquette, assaut grave sur les constables de Ste Cunégonde, est un homme marié et père de jeunes enfants. Il est fortement recommandé à la clémence. La cour fait remarquer la gravité de l'offense et la brutalité avec laquelle le prisonnier a frappé à coups de pied un homme baignant dans son sang sur le pavé et ayant déjà reçu un coup de hache sur la tête. Avec toute la clémence possible, la cour ne peut que le condamner à trois ans de pénitencier.

      Wilfrid Ouelette, même offense, 2 ans de pénitencier.



  26. H. C. Saint-Pierre, membre fondateur de l'aide à la famille de Riel


    1. jeudi 26 novembre 1885, page 1
      La famille de Riel

      La souscription nationale pour lui venir en aide.

      La réunion dans le but d'organiser une souscription nationale pour venir en aide à la famille de Riel a eu lieu hier après-midi, au Cabinet de lecture paroissial.

      On remarquait la présence de MM. S Rivard, E L F de Bellefeuille, Ad Masson, Chs Chaput, Son Hon. le maire Beaugrand, MM. J X Perrault, Geo W Parent, H Lionais, (Le Monde) L J Forget, Dr L E A Desjardins, H C Saint Pierre, H J Cloran (The Post), E Phaneuf, P M Sauvalle, (La Patrie) D. Derome (La Presse), M J A Prendergast (l'Etandard).

      M. S. Rivard a été appelé à présider l'assemblée et M. L. Lasalle à agir comme secrétaire.

      Les noms des personnes suivantes furent suggérées comme devant composer le comité exétcutif:

      Son Honneur le Maire, MM Ad Masson, Ad Gravel, Alp Leclaire, S Rivard, Alf Lionais, H C St Pierre, L O David, Geo W Parent, P M Sauvalle, J X Perrault, H J Cloran, M. J A Prendergast, Chas Chaput, Chas de Lorimier, Dr Ed Desjardins, E L F de Bellefeuille, L Lasalle, Hon J L Beaudry, Hon F X A Trudel, Hon ALex Lacoste, C S Rodier, J E Robidoux, l'Hon H Mercier, Alph Desjardins, M P D Girouard, M P, C J Coursol, M P, Geo Duhamel, J B Rolland, J D Rolland, R Préfontaine, A Geoffrion, Ls Perrault, C Beausoleil, J M Dufresne, L A Sénécal, G Drolet, F Vanasse, M P, P Donovan, J Haley, J W Whelan, J B Lane, R J Coughlin, Thos Tornhey, J B Murney, P J Coyle, I A Beauvais, L J Cousineau, N Larivée, J R Demers, Dr J W Mount, A Roy, H B Rainville, O Robert, A De Martigny, Ls Tourville, L J Forget, W E Blumhart, L J Lajoie, J O Dupuis, F X Rastoul, P M Mailloux, Ed St Denis, Horace Boisseau, R Goyer, Coutlée, Marcotte, F P Roy, R Beullac, A Keraock, Dr Ls B Durocher, Dr F Fafard, Dr E T Lachapelle.

      Pouvoir leur fut donné de s'adjoindre d'autres membres.

      L'assemblée nomma de suite le comité exécutif qui se composera des messieurs suivants:

      Son Honneur le maire Beaugrand, Jacques grenier, Adolphe Gravel, Adolphe Masson, S Rivard, Alphonse Leclaire, J Perreault, H J Cloran, Geo W Parent.

      Le comité exécutif aussitôt constitué nomma ses officiers comme suit:

      Son Honneur le maire Beaugrand, président;

      M. S. Rivard, vice-président;

      MM. J Grenier et Ad Masson, trésoriers conjoints; M. G W Parent, secrétaire honoraire...



  27. Dr Coderre, client de H. C. Saint-Pierre


    1. jeudi 26 novembre 1885, page 4
      La légalité d'un tribunal

      M. St Pierre, représentant le Dr Coderre, a déclaré hier, devant la cour sanitaire, que son client avait toujours été en faveur de l'isolement des malades de la variole et qu'il était prêt à signaler tous les cas venant à sa connaissance, pourvu que la présente action soit retirée.

      M. Ethier, avocat de la poursuite, a répondu qu'il ne pouvait permettre que la poursuite fut retirée.

      M. St Pierre a alors contesté la légalité de la cour.

      M. Ethier a allégué que ce plaidoyer aurait dû être produit dans les quatre jours qui ont suivi la sommation et a demandé qu'il fut rejeté, ce qui a été fait.

      M. St Pierre a alors donné avis qu'il en appelait à la cour dupérieure et l'audition de la cause a été retardée jusqu'à ce que l'on connaisse la décision de ce tribunal.

      On avait dit que les étudiants, désirant entendre les détails de cette cause, avaient l'intention de s'introduire dans la cour, malgré la défense des autorités, mais aucun d'entre eux ne s'est présenté.



  28. H. C. Saint-Pierre présente deux requêtes en cour supérieure
  29. vendredi 11 décembre 1885, page 4

    Hier matin, M St Pierre, avocat, a présenté en cour supérieure, deux requêtes pour obtenir des brefs de certiorari, dans deux affaires où les défendeurs ont été condamnés pour avoir vendu des boissons enivrantes aux sauvages.

    Les copies de sommation signifiées aux défendeurs n'étaient pas certifiées et la sentencce a été prononcée par un seul juge de paix, quand elle aurait dû l'être par deux.



  30. Jules Bertrand de St Aignan, client de H. C. Saint-Pierre
  31. mercredi 16 décembre 1885, page 4
    M. de St Aignan acquitté

    Le juge Dugas a acquitté cette après-midi, M. Jules Bertrand de St Aignan, le jeune français qui faisait autrefois partie de la maison C. T. Picard et Cie, faillie, et avait été accusé d'avoir volé une partie du stock de cette maison parce qu'il avait en sa possession des bijoux ayant appartenu à Picard et Cie.

    Il a prouvé qu'il était le propriétaire de ces bijoux.

    M. Saint Pierre était son avocat.





Jacques Beaulieu
beajac@videotron
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