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Chanteur au grand concert organisé par Charles Labelle
- mardi 17 janvier 1888, page 4
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mercredi 17 janvier 1888, page 3
Concert
Jeudi prochain, le 19 janvier au Cabinet de Lecture paroissial, grand concert par M.
Charles Labelle, maître de chapelle de l'église paroissiale. Le programme est des plus
variés; Mlle Eugénie Tessier chantera deux jolies pièces nouvelles et brillantes. M.
St-Pierre chantera une des dernières productions de Lacome, "La Toussaint", un chant
alsacien ravissant, M. Beaudry, "Rondo" (Janot), M. Cholette, "Les trois fleurs", et
M. Trudel "Aimons-nous follement" de Radoux. Le choeur de Notre-Dame, ainsi que les
Montagnards de Montréal chanteront plusieurs nouveautés, entre autres "Le choeur des
Romains" d'Héroïade, grand opéra de Massenet.
Le piano à queue SOHMER qui a été choisi tout récemment par les messieurs du séminaire
pour servir exclusivement à tous les concerts du Cabinet de Lecture, sera tenu par M.
Alexis Contant qui exécutera Styrienne originale et Scaccato perpétuel de Dupont;
on dit que M. Constant exécute des deux morceaux avec un goût exquis et une grande
perfection. Le concert finira par une opérette canadienne "La conversion du pécheur"
paroles de Elzéar Labelle et musique de J. B. Labelle. Cette opérette sera donnée en
entier et sera accompagnée sur le piano Sohmer par l'auteur de la musique
J. B. Labelle.
En somme, ce concert sera certainement le plus beau de la saison, et nous conseillons
aux personnes qui désirent passer une soirée charmante, de retenir immédiatement leurs
sièges (Prix 50 cts) chez Lavigne et Lajoie, 1657 rue Notre-Dame, où le plan de la salle
est déposé.
- vendredi 20 janvier 1888, page 3
Le concert Labelle
Le concert donné par Chs Labelle, hier soir, au Cabinet de lecture paroissial, a été
une jolie fête musicale. Il y avait foule. Les diverses parties du programme ont été
remplies. MM. H. C. Saint-Pierre, J. N. A. Beaudry, H. A. Cholette, E. Lebel, chanteur
aimés du public, ont été, comme toujours, goutés et applaudis. Mlle Eugène Tessier avait
aussi donné son gracieux concours à M. Labelle: elle a chanté à ravir: on l'a acclamée et
rappelée.
Les différents choeurs rendus par les Montagnards et par le choeur de Notre-Dame ont
obtenu beaucoup de succès.
L'opérette "La conversion d'un pêcheur" paroles de M. Elzéar Labelle et musique de
M. J. B. Labelle a été enlevée par MM. Charles Labelle dans le rôle de Morufort et
Louis Labelle dans celui de Pierrichou.
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Donald Downie, accusé de parjure, client de H. C. Saint-Pierre
- jeudi 19 janvier 1888, page 4
L'affaire Downie
On a commencé les plaidoiries ce matin dans l'affaire Downie, en présence des
hons. juges Dorion, Tessier, Church, Cross et Baby.
Voici en deux mots, qu'elle est l'argumentation des avocats de Downie:
Que l'indictement portait que Downie avait juré avoir fourni à Francis, pension et
nourriture, mais que l'indictement ne conclut pas en termes assez positifs, pour
permettre au défendeur d'être sur ses gardes et de préparer sa défense.
La Couronne aurait basé sa preuve sur cet indictement, ce qui est illégal.
MM. Pagnuelo et St-Pierre ont plaidé ce matin en faveur de M. Downie et M. Kerr en
faveur de Francis.
- vendredi 20 janvier 1888, page 4
L'affaire Downie
M. Pagnuelo, C.R., a présenté hier une motion à la Cour d'Appel pour renverser le verdict
dans l'affaire de M. Donald Downie. Après avoir entendu les plaidoiries la Cour a pris la
cause en délibéré.
- lundi 23 janvier 1888, page 4
L'AFFAIRE DOWNIE
La Cour du Banc de la Reine confirme la conviction du jury pour parjure.
Ce matin il y avait foule à la Cour du Banc de la Reine pour entendre le jugement de la
Cour dans la cause de M. Donald Downie. La cour était présidée par Son Honneur le juge en
chef Sir A. A. Dorion et par leurs honneurs les juges Tessier, Baby et Church.
On se rappelle qu'il y a quelques mois, le défendeur avait été trouvé coupable de parjure
devant la cour du Banc de la Reine, présidée par Son Honneur le juge en chef.
Le défendeur par son avocat a alors donné avis qu'il ferait une motion pour un nouveau
procès. Ceci fut fait, et ce matin le juge en chef en rendant le jugement de la cour,
a dit qu'il s'agissait surtout de décider de la deuxième partie du chef de l'indictement
vu qu'on avait allégué qu'il était nécessaire de mentionner les noms des gens à qui
Downie n'avait pas payé les dettes du nommé Francis et qu'en conséquence la condamnation
était illégale.
Dans le mois de septembre une motion présentée devant le juge Baby pour casser la
conviction avait été renvoyée.
Son Honneur le juge en chef avait réservé une motion pour un arrêt de jugement parce
qu'il croyait alors qu'il était possible que la conviction était illégale.
Depuis cette époque cependant il avait résulté plusieurs jugements sur de semblables
matières et il était maintenant de l'opinion que la conviction était légale. Il déclare
donc que le verdict du jury en première instance trouvant l'accusé coupable de parjure
doit être maintenu.
M. St Pierre, avocat de l'accusé demande ensuite au juge en chef si la cour est unanime
dans son jugement.
Le juge en chef répond que le jugement ne sera enregistré que demain et qu'alors la
Cour déclarera si elle est unanime.
M. St Pierre a déclaré qu'il avait l'intention d'intenter de nouvelles procédures pour
sauver son client. Dans l'intervalle Downie restera sous caution jusqu'au prochain terme
de la Cour du Banc de la Reine, et si alors la conviction n'est pas renversée par une cour
de dernière instance il aura à subir sa sentence.
- mardi 24 janvier 1888, page 4
L'AFFAIRE DOWNIE
Interjection à la Cour Suprême
Il y avait foule ce matin en Cour d'Appel. Les honorables juges Dorion, Cross, Church et
Baby étaient présents sur le banc.
L'hon. juge Cross abbonce qu'il est le seul dissident dans l'affaire Downie. Il lui reste
encore des doutes quant à la culpabilité de l'accusé et ce dernier doit selon lui en avoir
le bénéfice. De plus, les négations de l'indictement sont trop vagues.
L'hon. juge Dorion ajoute queslques remarques au sujet de ceux qui font les indictements
et déclare que l'on aurait dû être plus attentifs dans la présente cause.
M. St. Pierre a immédiatement interjeté appel à la Cour Suprême.
- vendredi 24 février 1888, page 3
L'affaire Downie
M. John S. Hall, M.P.P., substitut du procureur général, est de retour d'Ottawa, où il est
allé pour l'affaire Downie. Il dit que la Cour Suprême n'a pas été saisie de la cause. Le
temps limité pour l'appel à la Cour Suprême est expiré et M. Downie devra paraître le 1er
mars en Cour du Banc de la Reine pour recevoir sa sentence, à moins qu'il ne reçoive de
la cour la permission de faire un nouvel appel.
- lundi 27 février 1888, page 4
L'affaire Downie
M. Donald Downie doit se rendre à Ottawa aujourd'hui dans le but de faire inscrire son
appel sur les régistres de la Cour Suprême. Il a préparé un long factum dans ce but.
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Chanteur à un grand concert sacré
- mercredi 1er février 1888, page 4
Grand concert sacré
Dans la salle académique du Gésu, jeudi, 2 février, à 8 heures du soir il y aura un grand
concert. Les membres du choeur du Gésu sont connus: l'habileté de leur directeur ne l'est
pas moins, la musique qu'ils doivent exécuter est choisie parmi les chefs-d'oeuvres des
maîtres de l'art.
Marche du Sacre "Le Prophète" Meyerbeer, orchestre.
Kyrie et Gloria (Messe de Noël) Fauconnier, choeur et orchestre; solistes: MM.
Saint-Pierre, T. Trudel et D. Brodeur.
Fantaisie (Solo de Violon) Vieuxtemps, M. F. Jehin Prume.
Credo (Messe de Noël) Fauconnier, choeur et orchestre: solistes: MM. Bouthillier, Trudel
et Birtz.
Offertoire (Messe de Sainte-Cécile) Gounod, orchestre.
Le Calvaire, Gounod; solo de baryton par M. Art. Mainville, avec accompagnement
d'orchestre.
Sanctus (Messe de Pâques, Fauconnier); choeur et orchestre; Benedictus, solo de tenor
par M. Ed. LeBel.
Noël, duo pour tenor et basse, Gounod; MM. T. Trudel et C. Terroux, avec accompagnement
d'orchestre.
Agnus Dei (Messe de Noël), Fauconnier; choeur et orchestre.
Légende, Badinage, Wieniaski; Ferrari-Prume; solo de violon, Jéhin Prume.
Ecce Panis, Fauconnier, choeur et orchestre avec solo de violon par M. Jehin Prume.
Prière au Tout-Puissant, Schubert; solo de tenor par M. T. Trudel, avec accompagnement
d'orchestre.
Heac Dies, Riga, grand choeur final et orchestre.
Marche du Sacre (Jeanne d'Arc) Gounod, orchestre.
MM. D. Ducharme et A. Contant: accompagnateurs.
Le maître-de-chapelle du Gésu: conducteur.
- vendredi 3 février 1888, page 3
Le concert au Gésu
Le grand concert sacré donné hier soir, à la salle académique du Gésu a été un succès. Il
y avait salle comble. Les diverses parties du programme ont été rendues magistralement.
M. Jehin Prume, qui tenait le premier violon dans l'orchestre, a joué plusieurs morceaux
avec son charme habituel. Les divers solistes MM. T. Trudel, D. Brodeur, Birtz,
Bouthillier, Trudel, A. Mainville, E. Lebel et C. Terroux, ont été applaudis à bon droit.
Le choeur et l'orchestre étaient puissants: les compositions des grands maîtres ont été
bien interprétées.
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E. Gélinas, accusé de vol, client de H. C. Saint-Pierre
mardi 7 février 1888, page 4
Vol de clefs
Un jeune homme du nom de E. Gélinas, bien mis et d'apparence respectable, a été arrêté
ce matin, sur accusation de vol de clefs chez M. Walker. On dit que M. Gélinas n'en est
pas à son premier vol et que chaque fois qu'il est entré chez M. Walker depuis quelques
semaines, il a toujours trouvé moyen d'en soustraire quelques unes.
M. St Pierre défend l'accusé. MM. Lanctot & Marceau occupent pour la demande.
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Présent à l'assemblée du Bareau concernant la mort de William H. Kerr, C.R.
mardi 14 février 1888, page 4
Henri Césaire Saint-Pierre est sur la liste des membres
du Barreau présents lors de l'assemblée concernant le décès de
William H. Kerr, C.R., de Kerr, Carter et Goldstein, doyen de la
faculté de droit de McGill.
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Chanteur à un concert au profit de Madame Leblanc au Queen's Hall
mercredi 29 février 1888, page 4
Queen's Hall
Les noms qui suivent, sont sur le programme, concert du 21 mars prochain, au profit de
Madame Leblanc, née Mlle Jacques.
Mesdames G. Baril et René Hudon, Mlles Eugénie Tessier, Ernestine Coderre, S. Rubenstein
et Thérien Boucher.
Messieurs Jehin Prume, Charles Labelle, J. Bouthillier Trudel, Tancrède Trudel, J. N. A.
Beaudry, H. C. St. Pierre, E. Duquette, A. Mainville, R. Lortie.
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Chanteur à une soirée musicale et littéraire
mardi 6 mars 1888, page 4
Le concert Labelle
La séance musicale et littéraire donnée hier soir, au Queen's Hall par M. J. B. Labelle,
a obtenu un succès artistique parfait, mais il est à regretter qu'on ne puisse en dire
autant du succès pécuniaire. Une société choisie mais trop peu nombreuse y assistait.
Les diverses parties du programme ont été exécutées d'une manière irréprochable. Melle
Blanche Labelle a chanté à ravir. Melles Coderre et Leprohon ont été applaudies à bon
droit. MM. H. C. Saint-Pierre, Giroux et C. Labelle ont été bien goûtés, comme toujours.
La partie littéraire de la soirée, confiée à MM. Stanislas et Emmanuel David n'a
pas été la moins intéressante.
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Joseph Lachapelle, accusé de vol de marchandises, client de H. C. Saint-Pierre
lundi 11 mars 1888, page 3
COUR DU BANC DE LA REINE
Assises Criminelles
Séance du 10 mars.
Joseph Lachapelle accusé de vol de marchandises, à son patron M. Aumond, le 5 novembre
dernier est appelé à la barre à l'oouverture de la cour.
L'accusé est défendu par M. St. Pierre.
M. Raphaël Aumond donne son témoignage. Il explique les circonstances du vol et parle du
piège qui ait été tendu au prisonnier, pour opérer son arrestation.
Le témoin dit que son commis étant pris en flagrant délit, fit des aveux, sur la promesse
qui ne lui serait rien fait: "Je serai moins sévère vis-à-vis vous," aurait dit le patron
à son commis.
M. Saint Pierre soulève un point de droit et soumet que cette promesse, rend nuls les
aveux faits alors par le prisonnier, car d'après le droit anglais, le moindre espoir
laissé à l'accusé, le justifie de faire des aveux.
La doctrine de la défense est maintenue par la couronne.
Le témoin continue sa déposition sans toutefois parler des aveux du prisonnier.
Les effets ont ensuite été trouvés dans la résidence de l'accusé sur la rue Albert par le
sergent Charbonneau et le témoin. Ce dernier voyant les effets produits en cour et qu'on
avait obtenus de Madame Lachapelle, dit qu'il serait un peu difficle de distinguer quels
sont ceux qui lui appartiennent.
Il reconnait comme venant de lui, deux paires de gants, un bonnet d'enfant, deux grands
tapis, une cravate et les évalue à une vingtaine de piastres.
Au moment où le témoin faisait l'énumération des marchandises, un corps de musique passa
dans la rue Notre-Dame; un des jurés, ravi d'entendre de la musique
se dressa sur son siège, et se mit à contempler béatement la marche des musiciens.
Le témoin contina.
M. St-Pierre fit une nouvelle objection au sujet des aveux du prisonnier.
"Si on vous écoutait, dit le témoin, on ne dirait rien." "Je suis ici pour vous empêcher
de vous compromettre, mon ami" répond l'avocat de la défense.
Transquestionné- Le témoin dit que le cinq novembre il a ordonné à ses commis de faire une
liste des effets qu'ils avaient achetés et qu'ils avaient oubliés d'entrer dans les
livres. Personne n'a fait de liste.
M. Allard, son premier commis, lui a déclaré qu'il prenait des effets pendant la semaine,
les entrait dans un petit livre et qu'il payait le samedi. Melle Pigeon achetait aussi de
cette manière.
Le sergent Charbonneau donna ensuite son témoignage.
Avant la fin des témoignages, la Couronne s'apercevant qu'il n'y a pas de cause, abandonne
la poursuite et un verdict de non-coupable est rendu en faveur du prisonnier.
Il aura cependant à répondre à d'autres accusations.
La cour s'ajourne jusqu'à dix heures, ce matin.
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Georges Franklin, accusé de vol, client de H. C. Saint-Pierre
- mardi 13 mars 1888, page 3
COUR DU BANC DE LA REINE
Assises Criminelles
Séance du 12 mars.
Le jury, hier après-midi, a rapporté un verdict de culpabilité au second degré contre
James Kane, pour avoir en sa possession des marchandises volées. On commence ensuite
le procès de Georges Franklin, âgé de 17 ans accusé d'avoir volé des hardes appartenant
à M. C. J. Fleet, avocat. M. H. C. St-Pierre défend l'accusé.
Les témoins entendus sont M. Flen, le détective Carpentier, le constable Lafontaine, le
sergent Charbonneau, M. Joseph Rogers, M. Bissonnette, le constable Taylor et la couronne
déclare qu'elle a faite entendre tous ses témoins.
La Cour est ensuite ajournée jusqu'à ce matin.
- mardi 13 mars 1888, page 4
COUR DU BANC DE LA REINE
Assises Criminelles
Séance du 13 mars.
Ce matin la cour s'est ouverte à dix heures. On a attendu jusqu'à 10.40 pour le jury
dans la cause de G. Franklin accusé de vol au Curling Rink, avec plusieurs autres. Le jury
avait délibéré toute la nuit. Quand il est entré en Cour il a rendu un verdict de
"non-coupable" à la surprise générale. Alors le juge Baby a dit:
"Messieurs, je ne puis vous remercier pour le verdict que vous venez de rendre. Je suis
heureux de voir que c'est le dernier jour que vous êtes appelés à servir comme membres
du jury. Vous êtes déchargés."
Samuel Briggs, John Léonard, accusés du même vol et d'autres sont acquittés, la couronne
n'ayant pas de témoignages à offrir contre eux.
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Détective Fahey, accusé de vol, client de H. C. Saint-Pierre
Pour toutes les références concernant ce procès,
pressez
ICI.
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Mme Noël: action contre H. C. Saint-Pierre
- mardi 27 mars 1888, page 4
Action en dommages
Mme Noel a pris ce matin une action en dommages de $1,000 contre M. H. C. Saint-Pierre,
avocat.
Mme Noel nie avoir jamais déclarée qu'elle avait elle-même empoisonné son enfant et
que la fille Boisvert avait été libérée à sa demande.
- mercredi 27 mars 1888, page 4
Action en dommages
MM. Archibald et Lynch sont les avocats dans la cause de Mme Noel
contre M. Saint-Pierre. Le montant de la poursuite est de $10,000 et non de
$1,000 tel qu'il avait été annoncé.
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H. C. Saint-Pierre, chanteur à un concert organisé par Mlles Tessier et Boucher
- samedi 31 mars 1888, page 4
Le concert de lundi
La vente des billets pour le concert organisé par Mlles Tessier et Boucher, augmente tous
les jours. Nous pouvons prédire à cette entreprise un grand succès artistique. Le
programme est des mieux composés. Nous y remarquons le nom de M. Jehin Prume, notre
violoniste de renom, qui a été le professeur d'une des bénéficiaires, Mlle Boucher, ceux
de Mmes M. Sym, L. E. N. Pratte, soprano, MM. F. Boucher, H. C. St Pierre et P. Wiallard
et de plusieurs autres amateurs distingués.
- mardi 3 avril 1888, page 4
Le concert Tessier-Boucher
Le concert Tessier-Boucher avait réuni au Queen's Hall, un nombre extraordinaire de
dilettenti. Nous sommes heureux d'annoncer qu'ils n'ont pas eu à se plaindre de
leur soirée. Le programme était des mieux composés et a été rendu d'une manière
remarquable. Melle Tessier, la fauvette canadienne, plus en voix que jamais, a charmé
son auditoire par la façon charmante dont elle a interprété sa part de "Adieu mon pays"
de Verdi, fort bien secondée par MM. E. Lebel, A. Mainville et H. C. St Pierre. Mlle
Boucher, qui est une digne élève de notre artiste distingué, M. Jehin Prume, a fait preuve
d'un talent réel. Il serait trop long d'énumérer les qualités artistiques qu'ont
révélé les musiciens qui ont prêté leur concours à la soirée. Qu'il suffise de dire que
tous ont été applaudis à outrance et l'ont certainement mérité.
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H. C. Saint-Pierre, convive au banquet du Club National du 10 avril 1888
jeudi 12 avril, page 4
Parmi les personnes que nous avons omises comme ayant pris part au banquet, nous devons
mentionner MM. E. Lareau, M.P.P., Euclyde Roy, Joachim Maurice, Wilfrid Thibault,
J. A. C. St Amour, Wilfrid Mercier, Horace Archambault, H. C. St Pierre, Fontaine,
de Marieville, Dt J. Lanctôt, de Saint-Henri et Jos. Riendeau
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Louis Naegelé, client de H. C. Saint-Pierre,
Pour toutes les références concernant ce procès,
pressez
ICI.
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Elu au conseil du Bareau
mercredi 2 mai 1888, page 4
Le barreau
L'élection des membres du conseil du bareau a eu lieu hier après-midi. Ont été élus:
M. R. Roy, C R bâtonnier; C C DeLorimier, syndic; J Dunlop, trésorier; et J G Cook,
secrétaire.
Membres du conseil: W W Robertson, l'honorable R. Laflamme, C A Geoffrion, G Bethune,
F L Béique, H C Saint Pierre, J Beaudin et R H Fontaine...
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Présente le conférencier Gabriel Dumont
lundi 14 mai 1888, page 2
GABRIEL DUMONT
La première conférence donnée en notre ville par Gabriel Dumont, le chef des Métis du
Nord-Ouest, a eu lieu samedi dernier, dans la salle de la Gaieté Française. Un public
nombreux remplissait la salle et n'a pas été avare d'applaudissements. Le brave Dumont
dans un style des plus originaux, mais où la vérité perçait dans chaque phrase a retracé
les divers évènements qui ont précédé, accompagné et suivi le funeste drame qui s'est
passé au Nord Ouest en 1886.
Il a fait connaître, les dénis de justice que les métis et les sauvages avaient soufferts
de la part des agents du gouvernement d'Ottawa. Cette question est connue de nos lecteurs,
mais nous ne pourrons jamais en entendre trop parler. La parole chaude, vibrante de
Gabriel Dumont, décelant malgré ou peut-être à cause de son originalité, la sincérité du
conférencier a été beaucoup goûtée. Chacune de ses phrases a été soulignée par des
applaudissements chaleureux.
Pendant près de deux heures et demie, qu'a duré sa conférence, Gabriel Dumont a intéressé
son auditoire et exposé avec une lucidité extraordinaire, les divers incidents du drame
lugubre de 1886.
M. H. C. Saint-Pierre s'était chargé de présenter le conférencier en public et s'est
acquitté de cette tâche avec [?] lent et son patriotisme ordinaires.
En somme, soirée splendide et nous espérons que Gabriel Dumont n'en restara pas là et
donnera encore à nos concitoyens l'occasion de se rendre compte de la justice des
réclamations de leurs compatriotes des prairies du Nord-Ouest.
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Bureau, client de H. C. Saint-Pierre,
Pour toutes les références concernant ce procès,
pressez
ICI.
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Marguerite Bellisle et Joseph Brosseau, clients de H. C. Saint-Pierre
- jeudi 7 juin 1888, page 4
COUR CRIMINELLE
La cour s'ouvre à 10 heures. Le juge Baby occupe le banc.
MM. Greenshields et St Jean représentent la couronne...
Marguerite Bellisle et Joseph Brosseau, marchands de beurre, ont été poursuivis en cour
criminelle par le Recorder, M. St St Pierre les défend.
Leur procès continue à l'heure où nous mettons sous presse.
- vendredi 8 juin 1888, page 4
COUR CRIMINELLE
Séance d'hier après-midi
La cause de Marguerite Belisle et Joseph Brosseau, accusés d'avoir vendu du beurre de
qualité inférieure pour du beurre fin.
Après l'audition des témoignages, les jurés se retirent pour délibérer.
Ils revinrent en cour vers quatre heures et à la grande stupéfaction de tous, l'on
comptait treize jurés sur le banc. Etonnement général! Treize jurés! Jamais pareille
chose ne s'était vue à la cour de Montréal.
C'était un individu qui était allé s'asseooir sur le banc des jurés et qui ne s'était pas
éloigné lorsque ceux-ci firent leur entrée en cour. Mais ce chiffre de 13 fut fatal aux
prisonniers. Marguerite Belisle et Joseph Brosseau, car un verdict de culpabilité fut
rendu contre eux.
La cour s'ajourne à 10 heures ce matin...
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Frank Bond et Joseph H. Michaud, clients de H. C. Saint-Pierre
jeudi 14 juin 1888, page 4
COUR CRIMINELLE
...
14 juin.
La cour s'ouvre à 10 ¼ sous la présidence du juge Church. Le juge en chef Dorion occupe
aussi le banc.
MM. Préfontaine, Greenshields et Fitzpatrick de Québec, représentent la couronne.
On procède aussitôt à l'audition de la cause Baxter vs Bond et Michaud accusés de
détournement d'argent.
Un grand nombre d'avocats étaient présents à la cour; on y remarquait aussi l'hon. Arthur
Turcotte, P. O. Chauveau, magistrat de Québec, etc.
MM. St-Pierre et Butler occupent les sièges de la défense. Aussitôt après la décision du
juge, relativement à l'indictement, M. St-Pierre voulu prouver l'illégalité qu'il y avait
à faire plaider la cause en cour criminelle.
Le savant avocat déclare que l'indictment doit être cassé parce que l'accusé n'a été mis
jugement en cour criminelle que sur l'accusation seule de M. Baxter, et non en présence de
trois officiers comme l'exigeait la loi. MM. St Pierre et Butler soutiennent énergiquement
que l'indictement est nul et citent des auteurs.
M. Fitzpatrick s'oppose à cette motion et démontre que le true bill rendu par le
grand jury est parfaitement légal. Une discussion s'engage, jusqu'à ce que le juge Church,
président, déclare que le jury ayant juridiction pour tout ce qui regarde les délits, il
décide que les avocats de la couronne ont entièrement raison. Les procédés ont été pris
d'une manière régulière.
MM. Frank Bond et Joseph H. Michaud sont en conséquence mis en accusation. M. St Pierre
demande alors l'annulation de l'indictement. M. Fitzpatrick s'y oppose et finalement, le
juge prend la cause en délibéré et décide qu'il rendra une décision le jour de la première
séance du prochain terme...
A 2 ¾ la cour s'ajourne et à la demande de M. Greenshields décide de reprendre demain à
3 heures, la discussion dans l'affaire de Baxter.
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Pierre M. Mengaillion, client de H. C. Saint-Pierre
mardi 14 juin 1888, page 4
L'affaire Mengaillion
L'enquête dans la cause de Auguste Bronner vs Pierre M. Mengaillion a été close ce matin,
devant M. le magistrat Dandurand. M. H. C. St Pierre défend l'accusé et M. Grenier
occupe pour la poursuite.
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John Conroy, client de H. C. Saint-Pierre
vendredi 14 juin 1888, page 4
Condamnation et appel
Nos lecteurs se rappellent que nous avons publié hier une partie du procès d'un nommé
John Conroy, journalier accusé d'avoir exposé sa personne dans une ruelle en arrière de
la rue St-Hubert. La cause comme nous l'avons annoncé, a été reprise hier après-midi.
La preuve de la défense fut entendue d'abord, mais elle ne suffit pas à détruire
l'accusation.
Avant de rendre son jugement, Son Honneur le Recorder condamna en termes énergiques la
conduite du prisonnier et déclara qu'il le considérait comme un individu dangereux. Il le
condamna à trois mois de prison et $50 d'amende ou trois autres mois. M. H. C. St-Pierre,
avocat de la défense donna avis qu'il interjetait appel au nom de son client et celui-ci
fut remis en liberté sous caution de $400. La cause sera produite maintenant devant la
Cour du Banc de la Reine au mois de septembre prochain.
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Accusés des troubles du Côteau Saint-Louis, clients de H. C. Saint-Pierre
- mercredi 4 juillet 1888, page 4
LES TROUBLES DU COTEAU St.-LOUIS
Continuation des débats
Plusieurs nouveaux accusés
Le magistrat de police M. Dandurand a procédé ce matin à l'audition de la cause des
cariéreurs, accusés de révolte contre la police.
Nos lecteurs se rappellent que le 26 juin dernier, des troubles assez sérieux éclataient
au Côteau St-Louis.
Plusieurs personnes accusées d'avoir pris part à cette manifestation populaire furent
arrêtées le jour même. D'autres arrestations furent faites le jour suivant.
La cause pour tous les individus impliqués dans l'affaire avait été remise au 4 juillet.
En conséquence, ce matin, les personnes suivantes comparaissaient en cour de police pour
répondre à l'accusation de rébellion contre la police:
Narcisse Vermette, Paul Rousel, Dolphis Brozeau, David Dépatie, Jos. Raymond,
Medéric Beaudry, Joseph Robert, Dolphis Pelletier, J. B. Rivet. Tous plaident non
coupables.
Dès le début de la séance, de nouvelles mises en accusation furent prononcées. Ce sont
celles des nommés Maurice O'Brien, François Vermette, Guillaume Perrault, Jos. Racine,
Roch Charbonneau, Martin Lavoie, Eds. Perrault et Joseph Vermette.
Le procès des accusés commença aussitôt. M. St-Pierre représentait la défense.
Le premier témoin appelé est le député grand connétable Champagne. Le témoin déclare,
qu'ayant été envoyé au côteau St-Louis pour y opérer l'arrestation d'un individu du nom<
de Ed. Perrault, qui avait amené des troubles la veille, à l'occasion du vote sur la
mesure financière proposée pour l'amélioration du quartier, il avait été des plus mal
reçus par les carriéreurs présents.
L'un d'eux, du nom de Médéric Beaudry lui aurait même dit: "Vous ne l'aurez pas
aujourd'hui." Aussitôt, il aurait été assailli par plusieurs personnes, qu'il croit
reconnaître parmi quelques-uns des prisonniers à la barre.
Le second témoin est le nommé Olivier Campeau, constable, qui corrobore le témoignage du
témoin précédent. Campeau a assisté à l'arrestation et a eu toutes les peines du monde à
ne pas être maltraité lui-même.
Le troisième témoin est Télesphore Dubé, boucher du Coteau St Louis. Il a pris la part de
Champagne et a tâché de calmer les révoltés qui voulaient le mettre à mal.
M. Jean-Marie Leclerq l'accompagnait et tous deux ont dû faire les plus grands efforts
pour écarter la foule. Ils ont ensuite transporté Champagne, assez fortement blessé, au
bureau de police le plus proche.
Le détective Carpenter qui vient ensuite dans la boîte ne fait
que corroborer les dires des
témoins qui l'ont précédé. Il a aussi été assailli. Le cinquième témoin est Alfred
Leclerq, carriéreur. Le témoin est venu au secours du détective carpenter, lorsqu'il a vu
que celui-ci était attaqué par plusieurs personnes.
A ce moment l'avocat de la défense, M. St Pierre, présente une motion à l'effet que les
personnes impliquées dans l'affaire, mais contre lesquelles aucune accusation directe n'a
été portée, soient libérées.
Après avoir satisfait à cette demande, le juge remet la cause à 2 heures.
- mercredi 4 juillet 1888, page 4
COUR DE POLICE
Condamnation des carriéreurs du Coteau St-Louis
Autres causes moins importantes
La cour des sessions spéciales s'est ouverte ce matin sous la présidence du magistrat de
police M. Dandurand.
Dès l'ouverture de la cour, M. Dandurand rend jugement dans la cause des carriéreurs
impliqués dans les troubles du Côteau Saint-Louis. La magistrat déclare en même temps que
toutes les personnes coupables d'avoir pris part à cette échauffourée n'ont pas été
traduites en cour, mais que celles qui ont échappé à la main de la justice, n'échapperont
pas aux remords de leur propre conscience.
Les prisonniers comparaissent ous l'accusation de s'être révoltés et d'avoir attaqué des
officiers de la police dans l'exercice de leurs fonctions.
Beaudry, Perreault et O'Brien sont condamnés à 6 mois de prison. Le premier est condamné
de plus à $50 d'amende et 6 autres mois. Dolphis Pelletier, 4 mois de prison, François
Vermette et J. Bte Rivet, 2 mois de prison, Joseph Racette, 15 jours de prison...
-
L'état du Maryland, client de H. C. Saint-Pierre
- mardi 31 juillet 1888, page 3
L'affaire Bergin
La cause de Benjamin Bergin, accusé de faux, a été entendue hier devant le juge Church.
Le détective Hall, de Baltimore, a produit les pièces l'autorisant à demander
l'extradition du prisonnier. L'accusé, paraît-il, consent à retourner et ne désire pas
contester.
M. Saint-Pierre représentait les autorités du Maryland et M. Guérin suivait la cause
dans l'intérêt de Bergin. La séance a été consacrée à l'examen des papiers apportés par
le détective américain.
- mardi 31 juillet 1888, page 4
L'affaire Bergin
Bergin, le faussaire de Baltimore, a déclaré ce matin qu'il donnera sa décision, à savoir
s'il retournera chez lui ou non, lorsqu'il aura reçu une lettre de sa femme, qu'il attend
depuis deux jours.
- mercredi 1er août 1888, page 4
La cause remise à vendredi
L'affaire Bergin
Ce fameux Bergin ne semble pas vouloir prendre de décision. Hier après-midi on le ramena
devant l'hon. juge Church et à maintes reprises il se décida à retourner aux Etats-Unis
sans que les procédés d'extradition fussent pris contre lui, mais après avoir pris cette
décision, il disait qu'il préférait rester ici et faisait différentes propositions aux
détectives et aux avocats. Finalement il déclara qu'il retournerait à Baltimore à
condition que l'on retirerait l'accusation de faux d'un billet de $60 pendante contre
lui. M. St Pierre annonça au juge Church la décision de Bergin et demanda en
conséquence que l'on retira les procédures prises jusqu'à présent.
L'hon. juge répondit que ces procédures retirées, le prisonnier devait être remis en
liberté. La seule chose qu'il avait à faire, c'était, ou de l'acquitter ou de le
condamner. L'affaire était entre les mains de la justice et à lui seul appartenait la
responsabilité de laisser aller le prisonnier avec les détectives du Maryland.
M. St Pierre a alors demandé un ajournement à vendredi afin qu'on est le temps de faire
venir les témoins de Baltimore. Cette motion a été accordée.
- jeudi 2 août 1888, page 4
L'affaire Bergin
Les trois témoins dans l'affaire Bergin arriveront de Baltimore aujourd'hui. Le détective
Hall qui a eu cette affaire de Bergin en mains dit que le jeune faussaire n'y gagne rien
en retardant les procédés. De retour à Baltimore, sa condamnation sera beaucoup plus
sévère, pour avoir donné tant de troubles aux autorités.
- vendredi 3 août 1888, page 4
L'affaire Bergin
On a commencé ce matin l'audition des témoins dans l'affaire d'extraditiion du faussaire
Bergin. A. C. Evans, W. C. Foster et C. F. Davis ont été interrogés. Leurs témoignages ne
révèlent rien de nouveau. Il est bel et bien prouvé que Bergin a forgé le billet de $60.
Il n'a réussi qu'à retarder son incarcération de quelques jours, voilà tout. La sentence
contre lui n'en sera que plus sévère.
- samedi 4 août 1888, page 4
L'affaire Bergin
Après la preuve concluante qui a été faite hier dans l'affaire Bergin, l'extradition a été
autorisée. On n'attend plus que les papiers nécessaires d'Ottawa. On les aura probablement
mardi.
-
Alexis H. Caza, client de H. C. Saint-Pierre,
Pour toutes les références concernant ce procès,
pressez
ICI.
-
H. C. Saint-Pierre, souscripteur de l'appel en cour du désaveu de gouvernement fédéral
samedi 15 septembre 1888, page 4
CONVENTION LIBERALE
M. A. E. POIRIER CHOISI CANDIDAT
ENTHOUSIASME INDESCRIPTIBLE
Soucrit $100 au fonds pour défrayer les dépenses légales
de l'appel contre
la décision du gouvernement McDonald de désavouer une loi provinciale nommant des juges.
-
John Humble, accusé de tentative de meurtre sur Thomas Miners,
client de H. C. Saint-Pierre
- mercredi 19 septembre 1888, page 4
...On lit alors l'acte d'accusation contre John Humble, accusé de tentative de meurtre sur
Thomas Miners. Il plaide non coupable.
M. H. C. St Pierre comparait pour le prisonnier et demande qu'on assermente un jury
anglais. Il demande de plus que le prisonnier soit admis à caution. Motion refusée...
- vendredi 21 septembre 1888, page 4
COUR D'ASSISES
Nègre contre blanc
Vendredi, 21
La cour a commencé ce matin à 10 heures.
On assermente un jury dans la cause de John Humble, accusé d'avoir tiré sur le nègre
Thomas Miners, avec intention de meurtre, le 10 août dernier.
La victime arrive en cour soutenu par son frère et un officier de police. Il peut à peine
marcher.
M. N. W. Trenhome, avocat de la Couronne expose la cause au jury, racontant les
différentes circonstances de la tentative de meurtre.
M. H. C. Saint-Pierre comparait pour le prisonnier à la barre.
Thomas Miners est le premier témoin assermenté. Il demeure au No 215 rue du Collège. Il
demeure le voisin du prisonnier. Le 10 août le prisonnier et le témoin qui avaient déjà
eu auparavant quelque difficulté ensemble se prirent de nouveau de querelle, quant tout à
coup Humble tira de sa poche un revolver et gt feu. Il était allé demander raison à
Humble de mauvaises paroles qu'il avait dite à l'adresse de sa femme. Il se trouvait dans
la cour et le prisonnier se trouvait sur la galerie en arrière de la maison.
Au milieu de la querelle, la femme du prisonnier dit à son mari "Pourquoi ne vas tu pas
lui donner la volée?" Le prisonnier dit alors qu'il allait l'arranger et tirant un
révolver de sa poche il fit feu. Le témoin est sous les soins du médecin depuis ce temps
là et la balle n'a pu être extraite.
Le grand connétable Bissonnette est assermenté.
Il produit le revolver dont s'est servi le prisonnier et trois cartouches dont une vide et
deux remplies. Il produit aussi une paire de pantalons.
Le sergent Charbonneau témoigne alors que le 10 août dernier le prisonnier à la barre est
venu à la station de police, se plaindre que Miners l'avait frappé. Il lui a conseillé de
venir porter plainte le lendemain matin. Quelques instants plus tard la femme de la
victime est venu lui raconter l'affaire et c'est alors qu'aidé de deux constables, il est
allé faire l'arrestation du prisonnier. Il a trouvé sur lui les effets produits devant la
cour par le grand connétable Bissonnette.
Thomas Miners est alors transquestionné par M. H. C. St Pierre. Il dit qu'il n'a pas
essayé de frapper le prisonnier le premier. Il n'a jamais insulté sa femme non plus.
Mary Howard, une négresse, est ensuite assermenté et raconte les circonstances qui ont
entouré le crime.
- samedi 22 septembre 1888, page 5
COUR D'ASSISES
Humble déclaré coupable
Frank Copland, le premier témoin de la défense: Je pensionne chez John Humble, le
prisonnier. Thomas Miners est venu à moi le soir de la bagarre
et m'a accusé d'avoir frappé
sa femme. Je lui ai répondu que ce n'était pas le cas. Il m'a alors demandé de venir
me battre avec lui. Je lui ai répondu que je ne me battais pas. Il m'a alors insulté.
A ce moment-là le prisonnier était à prendre son souper.
Lorsqu'il a entendu la dispute, l'accusé est sorti pour essayer de tranquilliser Miners,
mais celui-ci lui a dit de se mêler de ses affaires.
A ce moemnt, sans aucune provocation, la plaignat a frappé le prisonnier en pleine figure.
Après cela la femme de Miners a jeté un bâton à la tête du prisonnier et a brisé deux
vitres dans la maison de l'accusé. Après le prisonnier a mis la main dans sa poche, a tiré
son revolver et a fait feu. Miners est alors entré chez lui. La famille Miners n'a pas une
bonne réputation. Ils se querellent souvent.
George R. Prowse, marchand de Montréal. Le prisonnier est à mon emploi depuis au moins 5
ans. Je l'ai toujours connu comme un garçon travaillant et de bonne réputation.
Michael Hughes, hôtelier, place Chaboillez. Je demeure près de chez le prisonnier et je le
considère comme un garçon paisible et honnête.
M. Saint-Pierre adresse le jury en faveur du prisonnier.
M. Trenholme répond pour la Couronne.
Le juge fait le résumé des faits de la cause et le jury, après délibération, rapporte un
verdict de coupable sur le troisième chef d'accusation, savoir, d'avoir félonieusement
déchargé un pistolet avec intention d'infliger une blessure corporelle grave...
-
Montgaillon, client de H. C. Saint-Pierre
- lundi 24 septembre 1888, page 4
... Dans la cause de Montgaillon, M st-Pierre, l'avocat du prisonnier, demande de
retirer le plaidoyer de non-coupable et demande que l'indictement soit cassé pour les deux
raisons suivantes: 1o Parce que le poursuivant n'a pas donné une caution suffisante qu'il
continuerait les procédés; 2o Parce que l'indictement ne fait pas voir le faux prétexte.
Son Honneur renvoie ces objections préliminaires et on procède alors à l'audition de
cette cause.
Nos lecteurs se rappellent les fits. Montgaillon alla trouver un jour M. A. Bronner et lui
dit qu'il venait de recevoir une lettre du maire de la commune de Saint-André lui
annonçant qu'un de ses parents était mort, lui laissant une fortune immense. Sur ces
fausses représentations, Bronner avança $30 outre certaines autres petites sommes.
L'affaire ayant été découverte, Bronner fit empoigner Montgaillon.
On examine quelques témoins, puis l'affaire se continue.
- mardi 25 septembre 1888, page 4
COUR D'ASSISES
Montgaillon dont nous avons parlé hier a été acquitté par le jury assermenté dans cette
cause...
-
H. C. Saint-Pierre, orateur en faveur de l'élection de A. E. Poirier, candidat national,
au fédéral dans Montréal-Est
mardi 25 septembre 1888, page 4
... Il y a eu aussi une nombreuse assemblée au coin des rues Dufresne et Ste Catherine où
M. Poirier M. H. C. Saint-Pierre eut adressé la parole.
Tous deux ont été vivement applaudis et le même enthousiasme régnait que sur la rue
Courville...
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Blondin, accusé de viol, client de H. C. Saint-Pierre
jeudi 4 octobre 1888, page 4
Ce matin, M. H. C. St-Pierre à fait motion pour casser la plainte dans l'affaire de
Blondin accusé de tentative de viol sur une toute jeune fille. Il prétend que la minorité
de la jeune fille n'a pas été bel et bien prouvée, vu qu'on n'a pas produit le
certificat de naissance de l'enfant. Son Honneur le juge Dugas a pris la motion
en délibéré jusqu'à mardi prochain.
-
H. C. Saint-Pierre, avocat dans une cause de brevet
mercredi 17 octobre 1888, page 1
On a argumenté, hier, devant la cour Suprême, la validité du brevet de M. F. Dansereau,
voiturier de Montréal, pour ses capotes de voitures, pour lesquelles un droit de $20 par
voiture est chargé. La cour du Banc de la Reine du Bas-Canada avait annulé le jugement
de la cour Supérieure, maintenant que le carosse Bellemare constituait une infraction
au brevet. M. Geoffrion pour l'appelant et M. Saint Pierre pour l'intimé.
-
H. C. Saint-Pierre, participant au banquet en l'honneur du capitaine Léandre Ethier
vendredi 19 octobre 1888, page 3
LE CAPITAINE L. ETHIER
Banquet à l'occasion de son mariage
Hier soir, les nombreux amis du capitaine Léandre Ethier, un des avocats de la
Corporation, s'étaient réunis au Richelieu où on lui avait préparé un splendide banquet
à l'occasion de son prochain mariage.
Un grand nombre de ses confrèrs du barreau étaient venus témoigner de l'estime qu'ils
portent au capitaine Ethier, ainsi que beaucoup de ses compagnons d'armes du 65e
bataillon.
La musique de la cité sous la direction de direction de M. Lavigne exécuta pendant le
banquet un magnifique programme.
Le nombre des convives était très considérable.
A la table d'honneur étaient l'honorable Ald. Ouimeet, président des Communes, ayant à sa
droite l'hôte de la soirée, M. Léandre Ethier, à sa gauche M. l'échevin Préfontaine, M.P.
A la même table étaient MM. F X Archambault, C R; H Jeannotte, échevin; O Morin, N P;
major Prévost, H C Saint-Pierre, C R; juge Raoul Dandurand, capt. Labelle, M P; D Wilson,
échevin; J G H Bergeron, M P; M Sauvalle, rédacteur de la PATRIE; J L Archambault, C R;
M Dufresne, président de la Chambre de commerce; N Bourgoiun, avocat; Jérémie Perreault,
échevin; Jos Robert, échevin; A HAmelin, échevin; Dubuc, échevin; Archibald, échevin;
Dr Laberge, Alfred Larocque, A A Stevenson, échevin; C de B Leprohon.
Au nombre des autres convives étaient MM. Hector Cadieux, Jos Saint-Onge, Ls Ouimet,
Arcade Depati, Arthur David, Ed Gouin, J D Purcell, F Meredith, Gustave Lamothe, H A
Colette, S O Delorme, Théod Daoust, J Beauchamp, E N Saint-Jean, Horace Saint-Louis,
Ed Turgeon, P A Renaud, F X Roy, Chas Giroux, C H Saint-Louis, T Poirie, J S Dscarries,
P McLoed, B E Tremblay, Dr Bourdon, L J Lajoie, Ernest Lavigne, Jos Morach, Bouthillier,
Trudel, H Berthelot, le Monde; M. Filion, la Minerve; Stuart, la
Gazette; R Forget, L Lasalle, G Piché, Marceau, J A C Madore, Bruchési, G Mireault;
Jos Tessier, M Gouin, Eug Globensy, L Payette, J U Emard, baron Réné de Laperrière,
J H Galarneau, Alf Lionais, D Z Bessette, C Levêque, S Delorme, F A Cook, C J Burroughs,
J T Loranger C.R., B Laviolette, le chef de police Hugues, capitaine Roy, C A Bissonnette,
Dr Dupont, M Barbeau, Eusèbe Sénécal, R Neville, Victor Ollivon, M Germain, M Levy,
J B Ducharme, S E Crevier, Alph Gosselin, L J Granger, Alph Granger, Husmer Lanctot,
D Brown, Z Howe, R Greenshields, J D Leduc, Ubald Garant, S Beaudin, J Papineau, etc.
Après que les convives eurent fait l'honneur au magnifique menu, l'honorable M. Ouimet,
le président du banquet, proposa la santé de la Reine, du gouverneur-général et du
lieutenant-gouverneur de la province de Québec.
M. Cornellier, avocat, fit la lecture de plusieurs lettres d'excuse, entre autres M. Rouer
Roy, avocat de la corporation, de M. Grenier, de M. Doherty, etc.
Le président proposa alors la santé de "Notre hôte." En proposant cette santé, il fit
l'éloge de M. Ethier, comme avocat et comme militaire: il rappela les services que le
capitaine Ethier avait rendu dans la campagne du Nord-Ouest. Il le félicita de s'être
décidé enfin de choisir une compagne qui devait faire le bonheur de sa vie.
Le colonel Stevenson parla ensuite.
M. le major Provost, au nom des officiers du 65ième bataillon, présenta à M. Ethier un
magnifique cadran en marbre d'un grand prix. Le major Prévost accompagna la présentation
de ce cadeau d'un charmant discours très flatteur pour M. Ethier.
En réponse M. Ethier remercia en termes chaleureux ses amis du riche cadeau qu'on venait
de lui faire et assura ses confrères du 65ième qu'il serait toujours prêt à répondre à
l'appel si jamais le clairon des batailles se faisait entendre. Passant ensuite à son
mariage, il exhorta ses amis à ne point suivre son exemple mais à briser aussitôt que
possible avec la vie de célibataire.
A la santé du barreau, proposée par le président, M. F. X. Archambault répondit. M. H.
Saint-Pierre qui parla ensuite, dit que le meilleur discours qu'il pouvait faire était de
lire une lettre adressée à M. L. Ethier par un "avocat célibataire."
La lecture de cette lettre a tenu les convives dans une hilarité générale pendant
plusieurs minutes. C'est un avocat, vieux garçon, qui raconte ses aventures d'amour et
donne des conseils au nouveau marié. L'auteur emploie pour cela des expressions usitées
dans le langage du barreau. C'était à pouffer de rire. L'auteur, on le devine, est M.
Hector Berthelot, ancien rédacteur du Violon.
MM. les échevins Préfontaine et Archibald répondirent à la santé de la ville de Montréal.
M. Sauvalle, de la Patrie, à la santé de la presse et M. Lanctôt à la santé des
dames.
MM. Saint-Pierre et Saint-Louis déclamèrent quelques monologues en vers des plus comiques
et qui eurent un grand succès.
On ne donne pas de banquets sans chanter un peu; aussi chants patriotiques et comiques se
succédèrent rapidement.
La nuit était très avancée, lorsque les convives se séparèrent après avoir renouvelé à
M. Ethier l'expression de leurs voeux de bonheur et de prospérité.
En terminant nous ne pouvons passer sous silence la manière empressée avec laquelle
M. Isidore Durocher s'est acquitté de ses devoirs.
Ce soir les membres du club "Le Trappeur" se réunissent, à leur salle, rue Ste Elizabeth
pour présenter un cadeau à M. Ethier, qui est un des membres du bureau de direction.
-
H. C. Saint-Pierre, soliste au Gésu à l'occasion de la Toussaint
vendredi 2 novembre 1888, page 3
AU GESU
Au Gésu, le choeur, sous la direction du révérend Père Garceau, a donné la messe de
l'Assomption de Fauconnier avec accompagnement de grand orchestre.
A l'offertoire, il donna l'Invocation à sainte Cécile, de Gounod.
Les solistes étaient MM. Lebel, Bouthillier Trudel et H. C. St Pierre.
La musique était très belle; qu'il nous suffise de dire que M. Prume, violoniste, frère de
M. Jehin Prume, avait prêté son concours.
Le révérend père Renaud a donné le sermon de circonstance.
-
Wiliam Gariépy, client de H. C. Saint-Pierre
- jeudi 8 novembre 1888, page 3
COUR D'ASSISES
Séance d'hier après-midi
A l'ouverture de la cour, à trois heures, les jurés rendent un verdict de coupable avec
recommandantion à la cléemnce de la cour, contre le prisonnier Champoux.
William Gariépy, accusé d'avoir négligé de donner le nécessaire à sa femme et ses
enfants, subit son procès.
Son Honneur le juge Dorion préside la cour.
M. H. St Pierre défend l'accusé et M. St Jean représente la Couronne.
Le greffier donne lecture d'un jugement interlocutoire rendu par Son Honneur le juge Gill.
Dans ce jugement, le défendeur est obligé de donner le nécessaire à ses enfants,
deux filles et un garçon.
M. St Pierre s'objecte à la lecture de ce jugement.
Il n'a pas d'objection cependant à la lecture du jugement de séparation entre le mari et
la femme.
M. Saint-Jean demande que le greffier donne lecture d'un jugement rendu le 5 octobre 1886,
obligeant M. Gariépy à donner à sa femme $20 par mois pour sa pension et $7 par mois
pour ses menues dépenses.
La cour fait droit à cette demande.
Un jugement final rendu en cette cause en 1887 est ensuite lu. Ce jugement ordonne la
séparation du mari et de la femme et nomme M. Breault, notaire, pour opérer la séparation
des biens.
Comme on le voit, cette cause traîne depuis longtemps et est passablement
embarassée.
Le père qui était obligé de payer une pension à sa femme et de garder chez lui ses filles
et son garçon, a chassé un jour ses enfants de sa maison. Ceux-ci se sont réfugiés chez
leur mère.
La mère, à son tour, demande une pension pour ses enfants.
Plus de 15 jugements ont déjà été rendus dans cette cause.
M. Gareau, député-protonotaire, dit que dans le dossier de la cause il y a des
déclarations dirigées par M. Gariépy contre sa femme. Le témoin produit ces déclarations.
Il y a de plus dans le dossier une demande incidente formulée par Mme Gariépy contre son
mari.
Mme Gariépy, la plaignante dans cette cause, donne son témoignage. Elle dit que depuis
l'institution des procédures dans cette cause, elle n'a pas vécu avec son mari. Celui-ci
ne lui a payé que 9 mois de pension à l'hospice Saint-Charles, depuis ce temps elle n'a
rien reçu. Depuis le mois de juin 1887, jusqu'au mois de mai 1888 elle a demeuré sur la
rue Ontario. Elle a été dans l'impossibilité de payer son loyer et le propriétaire de
la maison a intenté des procédures contre elle.
Transquestionné par la défense, Mme Gariépy dit que son mari lui a payé sa pension à
l'hospice Saint-Charles pendant 9 mois. C'est elle qui a gardé le ménage de la maison.
Son mari a fait faillite et elle n'a reçu aucun argent de cette faillite.
Elle a promis devant témoins de laisser son mari tranquille à condition qu'il lui
garantisse sa pension.
Elle n'a pas accepté cet arrangement parce que son mari ne voulait pas lui donner de
garantie.
La cause continuera aujourd'hui.
- jeudi 8 novembre 1888, page 4
COUR D'ASSISES
Gariépy, accusé de refus de pourvoir à la subsistance de sa famille, a été trouvé non
coupable par le grand jury...
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Madame Thomas Donnelley, cliente de H. C. Saint-Pierre
vendredi 7 décembre 1888, page 4
Donnelly vs Kehoe
Mme Thomas Donnelly, dont le mari a été tué par Jack Kehoe, vient d'intenter, par le
ministère de MM. Saint Pierre, Globensky et Poirier, une action en dommage au montant de
$1,900 contre le père de Kehoe.
La demanderesse allègue que Kehoe père, héritier de son fils mort civilement par la
condamnation à mort, est responsable des dettes de ce dernier et que ce dernier est tenu
à des dommages pour le meurtre de Donnelly.
La question est de savoir si les biens d'un condamné sont confisqués par la Couronne ou
reviennent à ses créanciers. La demanderesse prétend qu'il n'y a plus de confiscation.
-
Israël Fontaine, client de H. C. Saint-Pierre
vendredi 14 décembre 1888, page 4
Accusé d'incendie criminel
L'enquête tenue par les commissaires d'incendie dans la cause d'Israël Fontaine,
accusé d'avoir mis le feu à son magasin, No 999 rue St-Laurent, s'est erminée hier.
Fontaine a été envoyé aux assises criminelles de mars.
Quinze témoins ont été examinés. L'un d'eux, le voisin, a produit devant les commissaires
une lettre de menaces étant censée venir d'un étranger, menaçant Fontaine de le faire
passer au feu.
L'écriture ressemble tellement à celle de l'accusé qu'on le soupçonne d'en être l'auteur.
Fontaine a été admis à caution au montant de $800.
MM. Amédée Cyr, rue Saint-Laurent, et Joseph Fontaine, rue Hypolite, se sont portés
garantis au montant de $400 chacun.
L'accusé est représenté par MM. H. C. St-Pierre et Charles Gratton.
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H. C. Saint-Pierre, soliste à Noël au Gésu
mercredi 26 décembre 1888, page 3
Eglise du Jésu
Dès onze heures du soir, une foule considérable encombrait les abords de l'église du Gésu,
mais les portes étaient soigneusement gardées et les porteurs de billets seuls étaient
admis. Il y eut bien des déceptions, car beaucoup de personnes n'avaient pas prévu le cas.
Cette mesure avait été prise pour éviter l'encombrement.
Le choeur composé de 175 voix, sous la direction du R. P. Gareau, a donné la messe
solennelle de Sainte-Cécile de Gounod, avec accompagnement de grand orchestre.
A l'"introit, on a chanté le Noël de Gounod. Des morceaux choisis de Mozart ont été joués
pendant l'offertoire par M. Xhrouet, le célèbre clarinettiste, accompagné par M. Prume
sur le violon, le violencelle et 2 violas composaient le sextuor. On chanta aussi
l'"Adeste Fideles" de Dubois avec accompagnement de grand orchestre.
Les solistes étaient MM. Bouthillier, Trudel, Théroux, Lebel, Giroux, Saint-Pierre et
Joseph Hudon. Le même programme musical a été répété à la grand messe du jour.